AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
en ce moment à theed
Mois 06, année 6, après la bataille de Kashyyyk. Les arbres font de l'ombre au soleil et le doux parfum d'un été qui s'annonce est charié par les fleurs. Les températures sont chaudes et douces et varient entre 20 et 30 degrés.
les scénarios attendus

plus de scénarios ici
les derniers événements
Une annonce ébranle l'univers : l'empereur est mort. Le peuple élu un nouvel Empereur ; lors de la cérémonie hommage liée à Darth Taarq, un sombre événement survient. Divers problèmes de malfonctionnement sont vus chez les androïdes depuis quelques semaines. La cause reste encore inconnue, bien que l'on parle de virus dans leur système.

l'évolution des intrigues
les rps missions
Le Deal du moment :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur ...
Voir le deal
600 €

 La fin de l'innocence


                                                                 
- Invité -
Invité
Anonymous

    A NEW HOPE

  THE DARK SIDE

La fin de l'innocence Empty
Message(#) Sujet: La fin de l'innocence La fin de l'innocence EmptyLun 12 Oct - 21:26

- La fin de l'innocence -


« Dégage de là, l’androsse. On veut pas de toi. » Le ton sur lequel on te parle est sans appel. Tu détournes le regard, baisse légèrement la tête. Avec le temps, tu as fini par t’habituer à ces quelques réfractaires à ta condition. Les regards se tournent inévitablement vers le simulacre d’altercation, et ton code reproduit la sensation de malaise que tu es censée ressentir ; que tu aurais dû ressentir.

« Excusez-moi, je n’avais pas saisi que l’établissement n’acceptait pas les androïdes. » Tu dissimules ta peine derrière un sourire qui se veut amical, mais n’en résulte qu’une nouvelle insulte. Theed a beau être le centre de la galaxie en termes de production de synthétique, il reste toujours ceux qui pensent au passé, qui se refusent de voir la réalité telle qu’elle est.

Tu pourrais t’en agacer, mais cela irait contre tes principes durement acquis au fil des ans. Non, pas la peine de t’agacer ou de prendre ombrage, Sun-Ja, tu auras vite remisé cet épisode au fond de ta mémoire morte ; enfouie sous les données qui viendront s’ajouter par la suite.

Les regards continuent de te suivre tandis que tu t’éloignes de la boutique, charmante de l’extérieur ; pourrie comme une pomme rongée par les vers de l’intérieur. Ta chemise bats légèrement au vent, laissant deviner tes fines courbes, tandis que tes chaussures battent la route de bitume de l’hypercentre. Cette mésaventure aura bien eu l’effet de te couper l’envie de continuer tes achats journaliers.

Depuis quelque temps maintenant, tu t’es prise d’une étrange habitude : celle de visiter les jardins botaniques Orion, situés plus loin, dans la banlieue de la ville. Faite d’électronique et de matériaux synthétiques, tu trouves au milieu de cette nature en serre une paix qu’il est difficile de maintenir. L’âge t’a fait apprendre, tu mimiques de mieux en mieux les hommes et les femmes que tu rencontres ; pourtant, quelque chose t’échappe quant à leur nature profonde.

Dans le métro suspendu qui va t’amener jusqu’à ta destination, tu observes, en silence, tandis que les humains grouillent autour de toi. Tu tiens simplement ton panier, à moitié rempli, devant toi, une expression neutre sur le visage. Face à toi, une enfant te dévisage, alors tu esquisses un sourire. La mère, se tenant juste à côté, fait signe à sa progéniture de se rapprocher, tandis que son regard affiche à ton encontre une colère que tu ne comprends pas.

Plus loin, un homme dort, la tête sur l’épaule de sa femme, tandis que celle-ci tient un livre dans ses mains. Un plaisir simple se dessine sur son visage, et rien ne peut venir la distraire, pas même le freinage abrupt du monorail et la voix robotisée qui annonce l’arrêt, celui-là même où tu descends.

La flore, une passion dévorante chez toi, Sun-Ja, que tu n’as jamais pu expliquer. Depuis tes premières semaines, tu cultives en ton corps cette irrésistible envie de profiter de la myriade de formes et de couleurs qu’a à offrir la nature. Si les champs avoisinants la maison des Wun regorge d’une vie sauvage mais discrète, le jardin botanique offre l’exotique dont manque cruellement les plaines de la demeure.

On t’y accueille avec un sourire, que tu rends chaleureusement. Avec la même la nonchalance qu’à l’accoutumée, tu réponds calmement que tu souhaites garder tes affaires avec toi ; et avec la même habitude, on te répond que cela ne pose pas de problèmes. N’es-tu pas devenue une accoutumée ?

Tu n’hésites pas, pourtant, tu flânes au détour des allées, l’air ailleurs. Des troncs épais des arbres fleurs de Felucia aux lianes épaisses des jungles d’Endor, tu parviens finalement à ton endroit fétiche : sous la canopée épaisse, et loin de la ville et de son tumulte, se dissimule un banc. Les rais de lumière éclairent la petite alcôve discrète de manière suffisante pour apporter une ambiance feutrée, même lors des belles journées comme celle-ci.

Au sol se dressent de nombreuses orchidées, aux couleurs pastels suaves. Parmi celles-ci, les arbres à baie du soleil, chers aux Ewoks pour leurs vertus médicinales supposées. Leurs branches ont poussé, ombrageant encore un peu plus les orchidées, tandis qu’elles vont à la recherche de la lumière chaude et bienfaitrice du soleil.

Te guériraient-elles si, tu venais à en manger ? La remarque, tu te la poses à chacun de tes passages, et elle te fait sourire plus amplement à chaque fois. Déjà faudrait-il que tu puisses tomber malade, n'est-ce pas ? Tu t’assieds sur le banc, et de ton grand sac d’osier sort un livre. Un recueil de poèmes, dont la douceur t’émeut du mieux que tu puisses t’émouvoir.

Tu as rencontré de nombreux autres androïdes au cours des six dernières années, et bons nombres n’étaient pas capables d’apprécier les mots dressés sur le papier. Pourquoi l’es-tu alors ? La question te taraude, mais tu n’oses pas la poser à tes propriétaires. Ils t’ont déjà maintes fois répondu sur des sujets similaires, sur ton hyper-humanisme, que tu en es venue à vouloir dissimuler. Si proche de l’humanité, et pourtant encore si loin.

Un bruit de pas, sur ta droite, te fait lever les yeux.

./// facial_recognition :: code_name : ‹ Eos › ;
..// employement : jedi ;
..// looking_for_memories_into_sunja.ghost ;
.../ status_doublethink: on ;
.../ archiving_data : complete ;


Tu ne reconnais pas l’homme qui s’avance sur le chemin. Un instant, tu l’imagines venant acheter quelques plantes rares pour un appartement de la ville ; ou peut-être est-il simplement venu, comme toi, en quête d’un peu de repos. Un sourire sur le visage, franc et sincère comme le stipule ton protocole, tu lui adresses un non moins sincère.

« Bonne journée à vous. » Tu accompagnes ton salut d'un simple signe de tête, n'attendant pas une réponse, reprenant le plus naturellement ta lecture.


[ Bram Sulu ]
[Sun-Ja A-083]
Revenir en haut Aller en bas
- Invité -
Invité
Anonymous

    A NEW HOPE

  THE DARK SIDE

La fin de l'innocence Empty
Message(#) Sujet: Re: La fin de l'innocence La fin de l'innocence EmptyMar 13 Oct - 22:33

ghost in the shell Le manteau du jour pare encore Naboo, léchant sa surface d’une chaleur réconfortante. Un bruit de l’extérieur fend l’air et ramène le concepteur d'androïde à lui. Il ajuste ses lunettes rondes sur l’arche courbée de son nez et observe l’horloge. Dix-huit heures. Enfermé dans son atelier, les heures se sont égrainées comme des minutes. L’esprit préoccupé depuis plusieurs semaines, Sulu perd la notion du temps. Il examine sa main qui tressaillit nerveusement. Si d’apparence il garde son calme olympien, l’humain sent son coeur tambouriner contre sa poitrine. Il se sent déserté. Pour la troisième fois ce mois-ci. Atlas, le gamin androïde, a suivi Pum sans lui. Les deux frauduleux se sont égarés quelque part dans la galaxie, empruntant un nouveau vaisseau, tandis que le roboticien est resté sur le sol ferme. Esseulé. La mâchoire serrée, l’ancien Jedi s’exécute avec une précision surnaturelle pour oublier sa contrariété. Trafiquer et réparer des machines est ce qu’il fait de mieux. Technopathie ancrée à même la chair, il dénote des autres ingénieurs. La pègre, plus insistante qu’exigeante, ne lui laisse pas une seconde de répit. Travaillant méticuleusement sur les rouages d’un droïde, probablement volé, il remet l’engin en état tandis que la bête de métal riposte, insultant son manque de goût vestimentaire et ses gestes brusques. Achevant les dernières réparations, il laisse l’insolent aux bons soins de ses nouveaux propriétaires. Enfilant une veste à la hâte, il disparaît du quartier sud. Enfin libre pour la soirée. Cette existence est bien différente de celle qu’il menait autrefois. Il s’est défait des chaînes de l’Ordre Jedi pour en trouver d’autres. Pourtant ici, il se sent libre. De s’attacher. Libre d’aimer. Bien qu’il serve une cause douteuse, il est heureux de partager sa couche avec le contrebandier de son choix. De sentir son odeur, dont leurs draps sont imbibés. Pum est le centre de son monde. Près de lui, lui qui autrefois n'avait d'yeux que pour les machines connait enfin l'émotion la plus humaine qui soit.

Il se dirige sans but vers la bordure de la ville. Puis il aperçoit, au loin, le poumon vert de Theed. Traînant des pieds, Bram secoue ses boucles brunes et décide de s’y aventurer. Il se noie dans une mer de visages, inconnus, lui dont le faciès est différent de celui qu’il était. L’anonymat a un goût envoûtant qui lui plait. Un plaisir pour lui qui a grandi pour servir et se battre, sollicité pour la Force qui l’anime plutôt que pour ses idées. Le sabre laser loin de lui, c’est ainsi qu’il se sent le plus lui-même. Pénétrant le jardin, il humecte le parfum de la flore environnante lorsque son regard dérive vers une silhouette familière. Un frisson, soudain et électrisant, lui traverse l’échine. Bram a l’intime sensation d’avoir vu un fantôme. Avec une lenteur mesurée, il rejoint celle qu’il reconnaît sur un banc. “Sun-Ja.” murmure-t-il, stupéfait. Ses iris ambrés contemplent la réplique de l’humaine oubliée. Meilleure amie assassinée dont il honore encore la mémoire ce jour. Il pose ses dextres sur sa main et sent le courant électrique qui la traverse, ainsi que le cryptage savamment ficelé de ses données. Mémoire inaccessible. Une surprise de plus pour lui qui se perd encore dans l’admiration d’un produit dont il ignore la substance réelle. “Est-ce vraiment toi ?” la questionne-t-il enfin, sa voix grave s’échappant de ses lippes hésitantes. Pour en avoir fait l’oeuvre de sa vie, il sait que le transfert n’est pas sans accroche. Il ignore tout de celle qui se tient face à lui. “C’est moi, B... Eos. Tu te souviens de moi ?” Ses mots sont pesés un à un. Il marque une pause avant d’ajouter : “Je suis ton ami et ton frère, Sun-Ja.
Revenir en haut Aller en bas
- Invité -
Invité
Anonymous

    A NEW HOPE

  THE DARK SIDE

La fin de l'innocence Empty
Message(#) Sujet: Re: La fin de l'innocence La fin de l'innocence EmptyMar 27 Oct - 22:17

- La fin de l'innocence -


« Sun-ja. » Ton nom sort de la bouche de l’inconnu, à peine audible. Tu assimiles cela comme une simple coïncidence, peut-être répond-il simplement à ton bonjour, et sa voix est mal comprise pas tes circuits. Tu sais que c’est possible, cela t’a été expliqué il y a quelques semaines à peine.

« Est-ce vraiment toi ? » Le doute n’est pourtant plus permis quand il s’approche, et qu’il dépose sa main sur la tienne. Une petite décharge, un coup de jus comme cela est dit par les humains. Un simple courant électrostatique. Tu relèves les yeux vers l’inconnu, qui te dévisage. Tu restes sans voix. Ton processeur analyse, il passe en revue, encore et encore, les humains que tu as déjà croisés, même de façon trivial. Non, tu ne l’as jamais vu de ta vie.

« Vous devez… » Un murmure, qui meurt étouffé dans ta gorge synthétique, tandis qu’il reprend la parole.

« C’est moi, B… Eos. Tu te souviens de moi ? » Tu clignes des yeux, une fois, puis une seconde, toujours plus surprise. Ton corps t’intime une brusque et violente respiration, un mime de la surprise. Quel est le protocole à suivre, Sun-Ja ? Il n’est pas belliqueux, il n’exprime aucune animosité à ton regard. « Je suis ton ami et ton frère, Sun-Ja. » Une nouvelle fois, il t’interpelle par ton prénom, ou du moins, le prénom que l’on souhaite que tu aies.

Tu retires ta main, de manière un peu brusque, l’ordre est confus, de ton cerveau à tes muscles. Une sensation, étrange, dans tes circuits, inconnue, intrinsèque.

« Excusez-moi, M. Beos. Vous devez me confondre avec celle dont je m’inspire : Sun-Ja Wun. » Ton visage se tord selon ton souhait pour former un sourire convenu et poli. « Je suis A-083, mais vous pouvez continuer à m’appeler Sun-Ja si vous le souhaitez. » Tu te stoppes un instant. D’un geste quelque peu gauche, tu viens déposer une main sur les siennes, restées vagabondes.

» Je m’excuse si mon visage vous a perturbé. » Ton sourire ne change pas, et de ta seconde main, qui tiens toujours ton livre, tu invites l’ami de ta prédécesseur à venir prendre place à côté de toi sur le banc.

Tu ne sais pas réellement comment te comporter face à lui. Tu as déjà saisi que certains souvenirs de Sun-Ja Wun te revenait. Des souvenirs simples, mais pourtant si intenses. Jamais tes créateurs n’auraient pu coder de telles émotions. De la joie, souvent, venue de plaisirs simples ; quelques fois, de la colère ou de l’incompréhension, un sentiment de révolte venue de ce qui est ton estomac.

Également, tu estimes que cette passion pour les fleurs doit te venir de ta vie passée, d’une vie de chaire et de sang. Tu te sens bête, de ne pas reconnaître ce « Beos », qui se dit frère de Sun-Ja Wun. Tu le sais très bien, elle était la fille unique de la famille Wun ; ainsi, elle devait avoir un lien très fort avec cet homme pour qu’il se présente ainsi, pour que des années après la disparition de l’originale, il la reconnaisse presque sans hésitation.

« Si vous le voulez, vous pouvez me parler de Mademoiselle Wun. Je serai ravie d’entendre de votre bouche quelques histoires la concernant. » L’occasion est trop belle pour toi, A-083. Les rares fois où tu entends parler de la Sun-Ja originale,  il s’agit des histoires de petite fille, des morceaux d’une tendresse sans borne que peu avoir une mère envers sa seule enfant. Un homme, qui jusque-là était un inconnu, voilà une aubaine inespérée.

Tu scannes son visage de tes yeux, tu cherches, sans relâche, à te souvenir, à stimuler ce qui reste d’humaine en toi ; tu le sais, c’est quelque part, hors de ta portée. Il faut trouver le bon élément, la bonne combinaison pour que cela fonctionne.

Là où tu viens t’asseoir, ce n’est pas un hasard, mais alors que tu crois avoir compris, tu es si loin du compte, pauvre enfant cybernétique. Si tu savais seulement que tes circuits d’or et d’argent ont déjà fait le travail, ont déjà saboté ta mémoire, emprisonnant non pas Beos mais Eos dans un sous-fichier où tu n’as aucun droit de regard.

Là où tu viens d’asseoir, il s’agissait également le place favori de Sun-Ja Wun. Elle qui vit le jour sur Endor, elle venait se cacher ici, sous les lianes et la canopée épaisse, elle venait y écrire, y lire, y aimer sans relâche. Elle venait s’isoler du monde de folie dans lequel elle vivait. Non, pauvre petit androïde, tu n’as rien compris, tandis que tu désespères de trouver un trigger quelconque dans la commissure des lèvres ou les yeux marrons de ton interlocuteur.

« Dites-moi, M. Beos, quel genre de femme était Sun-Ja Wun ? » Insistes-tu, la voix trahissant l’impatience de rencontrer, en chair et en os, un fantôme d’une vie perdue. C’est la première fois, en sept ans, que tu as une preuve tangible que Sun-Ja Wun a bel et bien existé.

Oui, parfois, il y a eu des regards en coin et des murmures, mais jamais personne, hormis M. et Mme Wun, ne t’ont reconnu. Ce Beos, comme tu l’appelles de manière puéril, est la preuve, l’unique et ostentatoire preuve, à tes yeux, que Sun-Ja Wun a bel et bien existé. Quel sentiment indescriptible parcourt des circuits lorsque tu penses à cela, réalisant soudainement ton effronterie, à le dévisager ainsi.

« Veuillez excuser mon insistant regard… » Tu détournes le regard, rougissante. Ton être s’affole. Non, décidemment, tu ne sais plus comment réagir.  



[ Bram Sulu ]
[Sun-Ja A-083]
Revenir en haut Aller en bas
- Contenu sponsorisé -

    A NEW HOPE

  THE DARK SIDE

La fin de l'innocence Empty
Message(#) Sujet: Re: La fin de l'innocence La fin de l'innocence Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
La fin de l'innocence
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
LONG AND PROSPER :: luminous beings are we :: ☽ space graveyard :: rps-
Sauter vers: