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Mois 06, année 6, après la bataille de Kashyyyk. Les arbres font de l'ombre au soleil et le doux parfum d'un été qui s'annonce est charié par les fleurs. Les températures sont chaudes et douces et varient entre 20 et 30 degrés.
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Message(#) Sujet: run girl run (sparrow) run girl run (sparrow) EmptyMer 21 Oct - 22:14

Stay out of trouble. Derryn n’arrêtait pas de lui répéter cet avertissement, comme un mantra, dans les semaines qui avaient précédé sa morte. Evite les emmerdes, fais-toi discret, n’attire pas l’attention sur toi, pour Delphini et pour toi-même. Derryn était devenu complètement paranoïaque dans ses derniers jours, mais l’Histoire, hélas, avait prouvé qu’il avait eu raison de l’être. Jamais Aldebaran ne se pardonnerait de n’avoir pas vu venir la chose – quand bien même, à sa décharge, Derryn avait été un grand paranoïaque pendant les dix-sept ans qu’il l’avait servi, et que ces dernières semaines n’avaient été qu’une culmination d’un mal qu’il se traînait depuis bien plus longtemps. Les androïdes n’étaient pas à l’abri de virus informatiques et de dysfonctionnements ; et Aldebaran était convaincu, depuis Derryn, que les humains pouvaient parfaitement en souffrir aussi. Ils leur donnaient juste d’autres noms, à leurs dysfonctionnements, les appelaient maux et afflictions plutôt qu’erreurs et anomalies, mais la finalité restait la même. Et parfois, les anomalies pouvaient être contagieuses. Aldebaran, parfois, se demandait si Derryn ne lui avait pas transmis, à lui aussi, cette paranoïa paralysante qui avait si bien teinté ses derniers jours. Programmé pour garder des secrets, pour servir, pour défendre ; programmé pour se méfier de tout, de n’importe quoi, pour ne jamais faire confiance à personne.

Alors, quand les ennuis se profilaient à l’horizon, Aldebaran, malgré sa haute stature et son excellente constitution, résultat de nombreuses modifications, disparaissait dans la nature, se fondait dans les ombres de Theed pour ne reparaître que quand la voie était à nouveau libre. Trop à perdre, jamais assez à gagner. Même dans la Ruche, même dans ce labyrinthe mécanique et organique qui aurait dû être comme chez lui – à la vérité, la Ruche n’était une maison pour personne, encore moins les androïdes qui constituaient pourtant une si large partie de son gagne-pain. La Ruche était brutale, sans merci, impitoyable, obéissait au précepte marche ou crève ; Aldebaran avait simplement eu la chance d’être assez modifié et perfectionné pour y survivre presque vingt ans. Si on lui vouait le moindre respect, c’était uniquement parce qu’il était l’androïde de Derryn, à une époque, et aujourd’hui, parce que les gens qui comptaient dans la Ruche savaient très bien qu’il constituait une véritable mine d’information, carte mémoire vivante et mouvante de Theed, de Naboo, peut-être même de la galaxie. Pas de respect, en somme. Seulement la même déférence que celle qu’on voue à un coffre-fort bien rempli.

Stay out of trouble, lui avait dit Derryn, alors forcément, quand ces trois types originaires de Coruscant, qui avaient abandonné leur planète natale pour venir trouver fortune dans la Ruche et sur le dos d’androïdes recyclés envoyés dans les arènes et les love centers, s’approchèrent de lui l’air renfrogné et tous blasters dehors, le premier instinct d’Aldebaran fut de baisser les yeux et s’écarter – trop tard. « Hé, toi là. T’étais l’androïde de Derryn Velos, pas vrai ? » Dammit. Sans répondre, Aldebaran accepta néanmoins de leur adresser un regard renfrogné et un silence d’acquiescement. Plus vite ils en auraient fini avec lui, plus vite ils lui ficheraient la paix. « Il paraît que t’as des yeux partout, ici. T’as pas vu passer une androïde ? Modèle récent. » demanda le meneur – un pauvre type du nom d’Alek – en lui tendant une tablette holographique sur laquelle brillait l’image statique d’une jeune androïde. En un clin d’œil, Aldebaran scanna les méandres de sa carte-mémoire, et secoua négativement la tête. Alek jura entre ses dents, et gratifia Aldebaran d’une tape sur l’épaule. « Si tu la vois, fais-le moi savoir. » lança-t-il, avant de repartir à la poursuite de son androïde fugueuse. Aldebaran les suivit un moment du regard, puis repris sa marche ; bien décidé à ne pas s’en mêler, et à rentrer chez lui en évitant le moindre drame.
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Message(#) Sujet: Re: run girl run (sparrow) run girl run (sparrow) EmptySam 24 Oct - 18:48

J’avais souvent rêvé de découvrir Theed, et même Naboo plus en profondeur. Je n’avais pas imaginé que ce serait dans ces circonstances. Je n’arrive toujours pas à croire qu’il soit mort. Je ne l’ai pas vu de mes propres yeux, mais je sais que c’est arrivé. C’est tout juste si j’ai réussi à m’enfuir et je crois que j’ai intérêt à ce qu’on ne me retrouve jamais. Ce qui ne va pas être simple: je suis toute seule dans cette ville et il ne m’a pas fallu une heure pour comprendre que je ne n’avais pas la plus petite idée de comment survivre ici. J’ai erré un peu au hasard pendant un ou deux jours avant qu’ils m’attrapent.

Eux, je ne sais pas vraiment qui c’est, ni ce qu’ils me veulent. Je n’ai même pas eu l’occasion de me défendre ou même de comprendre ce qu’il se passait. J’avais déjà entendu des histoires sur des Androïdes qui disparaissaient, qui étaient reprogrammés pour faire des choses horribles, mais je n’ai jamais trop su ce qui était vrai ou ce qui ne l’était pas. Je me sens stupide de m’être faite avoir. Au début, j’ai cru que l’Empire m’avait rattrapée, que c’était trop tard. Là, par contre, je sais ce qui m’attend: finir en morceaux. Je ne veux pas disparaitre. Je me fiche qu’ils prennent les informations que je recèle. Sauf que je me doute bien qu’ils ne feront pas que les prendre et me laisser repartir tranquillement mener ma vie comme si de rien n’était….

Mais ce n’était pas l’Empire. Je l’ai su très rapidement, dès que je me suis réveillée dans une sorte de pièce délabrée. J’ai entendu parler de revente, de reprogrammation, et d’autres trucs que je n’ai pas compris. Mais rien que le mot reprogrammation, ça me fait froid dans le dos. C’est toujours moins pire que disparaitre, tu me diras. Il n’empêche que ça ne me fait pas envie non plus. Je sais qu’Orion avait bidouillé des trucs pour que ça n’arrive pas, mais ces types avaient l’air vraiment très sûrs d’eux… Je ne sais plus comment j’ai réussi à me dégager, je crois que j’ai frappé dans le tas. Et ensuite, j’ai sauté par la fenêtre.

Je pourrais trouver ça cool si je n’étais pas aussi terrifiée. J’ai couru sans trop savoir où j’allais, avant de me rendre compte que ça ne me menait à rien. Maintenant, je fuis à l’aveugle, et je sais qu’ils me cherchent. Si je ne suis pas un peu maligne, je ne vais pas aller bien loin. Je finis par trouver une cachette derrière un tas d’objets mécaniques sans doute destinés à être jetés. Je n’ai aucun plan. Peut-être attendre qu’il fasse nuit pour partir ? Mais devoir marcher ici de nuit me fait flipper aussi. Peut-être qu’ils vont se lasser et finir par arrêter de me chercher ? Malheureusement, je n’en suis pas sûre, apparemment les modèles récents sont très courus. Et il se trouve que j’en suis un, et de qualité s’il vous plait.

A un moment, je n’entends plus rien. Bon, c’est le moment, je vais enfin pouvoir sortir d’ici et filer discrètement ! Mais alors que je m’avance pour m’extirper de ma cachette improvisée, j’entends des pas lourds qui arrivent tout droit dans ma direction. Je recule brusquement pour éviter qu’il ne me voit. Trop vite, malheureusement. Le bruit de ma chaussure contre la barre de métal résonne tellement fort que j’en ai mal dans tous mes rouages. Merde ! Je recule encore davantage, regardant partout pour voir de quel côté fuir. Les larmes commencent à me monter aux yeux. Jamais je n’ai tant utilisé cette fonction que depuis quelques jours, et je dois dire que c’est vraiment nul. Je n’ai plus qu’à espérer que soit ce passant soit sourd, soit qu’il n’en ait rien à faire…

@Aldebaran Z-449
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Message(#) Sujet: Re: run girl run (sparrow) run girl run (sparrow) EmptyDim 1 Nov - 16:15

Ne t’en mêle pas, se répétait-il comme un mantra en poursuivant sa route, alors que l’image holographique de la petite androïde n’avait de cesse de s’imposer à son esprit artificiel. Les rues étaient cruelles pour tout le monde, mais pour les machines dans leur genre, elles étaient impitoyables. Récupération, recyclage, esclavage, la survie des androïdes dans ce milieu n’était pour ainsi dire jamais de leur ressort, soit parce qu’ils dépendaient d’un propriétaire, comme lui, soit parce qu’ils étaient pourchassés, comme elle. La voilà, la réalité de leur condition. Une réalité qui, pendant de longues années, ne lui avait fait ni chaud ni froid, puisque les androïdes n’étaient pas programmés pour s’émouvoir des injustices de cette galaxie, pas même celles qui les touchaient directement. Mais, erreur de programmation ou éclat de lucidité, Aldebaran avait de plus en plus de mal à ne pas s’en émouvoir. Si se poser des questions était le début de la conscience, alors l’androïde avait déjà largement passé ce stade. La question, supposait-il, était maintenant de déterminer ce qu’il allait bien pouvoir en faire, de cette conscience qui lui collait pratiquement une cible sur le dos s’il ne faisait pas preuve de prudence. Comme, par exemple, des recycleurs lui demandaient de signaler la présence d’une fugitive qui, dans une autre vie, aurait pu être lui.

Ne t’en mêle pas, se répétait-il encore en passant devant une ruelle dérobée ; quand le bruit sourd et retentissant d’une barre de métal attira son attention. Ne t’en mêle pas, se disait-il encore, quand il fut incapable de ne pas tourner la tête pour regarder dans cette maudite ruelle. Elle n’avait pas été assez rapide pour échapper à son regard aiguisé d’androïde augmenté – et pendant un bref instant, il lui en voulut pour ça, à cette androïde, parce que voir, c’était être impliqué, qu’on le veuille ou non. Devrait-il repartir ? Faire comme si de rien n’était ? Aldebaran regarda à droite, à gauche dans la rue presque déserte où personne ne lui prêtait attention, puis il s’engouffra dans la ruelle sombre, s’approchant de la pile de déchets métalliques. C’était peut-être rien. Peut-être juste un mouvement d’air. Il l’espérait si fort. Ne t’en mêle pas, songea-t-il une dernière fois, lorsqu’il s’arrêta à quelques pas de la provenance du bruit. Ne t’en mêle pas, se morigéna-t-il une dernière fois, alors qu’il se penchait pour jeter un œil. Et c’était trop tard. Elle était là, la petite en fuite. Tétanisée, prise au piège, et lui, coincé avec une décision à prendre.

« Merde. » souffla-t-il dans sa barbe artificielle. Plus le choix. Il était impliqué, maintenant, qu’il le veuille ou non – et s’impliquer, c’était synonyme de danger, dans cette Ruche où l’égoïsme était une véritable stratégie de survie. Avant qu’il n’ait le temps de réfléchir plus avant, il perçut des voix, venant des ruelles adjacentes, et son logiciel de reconnaissance vocale les identifia aussitôt. Ses poursuivants. Si elle restait là, elle finirait entre leurs mains. Et peut-être qu’il devrait laisser faire. A défaut de la leur refiler, juste laisser faire… alors pourquoi, nom d’un bantha, se surprit-il à la place à tendre la main à l’androïde ? « Ils te cherchent. Suis-moi. » articula-t-il d’une voix grave et menaçante, et probablement pas très engageante – mais c’était comme ça que Derryn l’avait programmé, pour l’intimidation, pas pour inspirer la confiance. Puis, sans regarder si elle le suivait ou non, Aldebaran s’enfonça dans la ruelle, et prit une bifurcation sur la gauche. Presque vingt ans qu’il arpentait ces rues de long en large et en travers : la carte mentale qu’il avait constituée de Theed était sûrement parmi les plus exactes de la planète, seulement rivalisées par celles réalisées par les services secrets de l’Empire. Chaque ruelle, chaque chemin dérobé que personne n’empruntait jamais, il connaissait, et c’était dans ce labyrinthe impossible qu’il emmenait la fugitive. Parce qu’il n’était qu’un imbécile qui allait s’attirer des ennuis, voilà pourquoi. « Pourquoi te pourchassent-ils ? » demanda-t-il enfin, un peu abruptement. Qu’il sache au moins pour qui, et pour quoi il risquait sa peau de la sorte.

@Sparrow Z-666
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Message(#) Sujet: Re: run girl run (sparrow) run girl run (sparrow) EmptyVen 27 Nov - 19:33

Pourquoi j’ai fait ça ? Pourquoi j’ai fait un truc aussi stupide ? J’aurais dû analyser mon environnement avant de me cacher bêtement et éviter de me faire repérer si facilement. Pendant un instant, j’espère que les pas continuent leur chemin et ne s’arrêtent pas. Mais l’espoir retombe rapidement quand j’entends ces mêmes pas se diriger dans ma direction. Je regarde à droite, puis à gauche. Si je sors, quel que soit le côté, c’est sûr qu’il ou elle me verra. J’essaie de me concentrer sur ce que je perçois. Il ne s’agit que d’une personne, ça j’en suis persuadée. Si jamais c’est un humain, je crois que je peux espérer avoir le dessus et pouvoir fuir. Mais sinon… Je ne sais pas. Je sens que tout en moi s’échauffe. Pourquoi je n’arrive pas à analyser la situation rationnellement, comme d’habitude ? Je ne sais pas exactement ce que ces gens voulaient faire de moi, mais je sais qu’il faut que j’en reste éloignée le plus possible. Je pourrais faire n’importe quoi: attraper une barre de fer pour me défendre, renverser le tas de ferrailles le temps de pouvoir fuir… mais je n’aurai toutes ces idées qu’après coup. Au lieu de ça, je reste plantée là comme une idiote, paralysée.

Et c’est là qu’il apparait. Un Androïde, je le sais immédiatement. Et pas un modèle récent. D’après ce que je perçois, il a été rafistolé de partout, à plusieurs reprises. Je le regarde, impuissante. Il ne fait rien. Pourquoi il ne fait rien ? J’ai l’impression qu’il hésite. Pourtant il doit le savoir, que je suis recherchée. Je le regarde droit dans les yeux, murmurant un « s’il vous plait » silencieux. C’est un Androïde, comme moi. Il ne va pas me dénoncer, pas vrai ? Je doute, un instant qui me semble durer une éternité. Je sursaute en percevant des voix, qui elles sont bien plus menaçantes. Et là, il m’invite à le suivre. Pour m’aider ou endormir ma méfiance ? De toute façon je n’ai ni le temps, ni le choix, alors sur une impulsion, je décide de lui faire confiance et de suivre ses pas. Quelles que soient ses intentions, il me fait déjà moins peur que les humains qui m’avaient capturée. Je le suis dans des ruelles que je ne connais absolument pas et j’ai l’impression de m’enfoncer dans un labyrinthe duquel je ne pourrai jamais ressortir. « On va où ? » Je ne sais pas s’il m’a entendue. Il n’est pas forcément très engageant, mais à ce moment précis je m’en fiche complètement. En tout cas il a l’air de connaitre parfaitement les lieux. Je ne sais pas si c’est un bon signe ou pas.

On continue d’avancer et j’ai la sensation qu’on a parcouru des centaines kilomètres, même si je sais bien que non. Et voilà qu’il me demande pourquoi on me cherche. Vaste question. « J’en sais rien, ils m’ont attrapée dans la rue, je ne demandais rien à personne. » Je préfère éviter de lui dire que je suis recherchée par l’Empire. Et l’Alliance Rebelle aussi. Ce n’est pas la peine d’en rajouter, et qui sait, s’il y a une récompense sur ma tête il pourrait être tenté. De toute façon, je suis à peu près persuadée que mes poursuivants n’ont rien à voir avec toute cette histoire. « Ils ont parlé de love… quelque chose. » Je ne suis pas sûre d’avoir compris, je n’ai perçu que des bribes de leur conversation. « Tu es qui ? Et tu m’emmènes où ? » je lui redemande, aussi abruptement que lui. J’ai quand même envie de m’assurer qu’il ne compte pas à son tour me vendre à je ne sais trop qui.

@Aldebaran Z-449
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Message(#) Sujet: Re: run girl run (sparrow) run girl run (sparrow) EmptySam 19 Déc - 23:55

On va où ? Elle pose des bonnes questions la petite, tellement bonnes qu’Aldebaran, qui avait théoriquement une réponse à tout quelque part dans son disque dur, n’en a pas, pour une fois. Il en existe plein, des endroits où il pourrait l’emmener, à l’abri des regards, mais combien de temps avant qu’on ne leur mette la main dessus ? Combien de temps avant que les griffes de la Ruche ne se referment sur eux, qu’ils rattrapent la petite androïde, et qu’ils l’envoient à la casse, lui, pour insubordination, pour déloyauté vis-à-vis des humains qui lui permettaient d’encore exister ? Il l’a bien entendue, Aldebaran – s’il lui répond par un grognement, c’est autant pour maintenir un semblant de façade d’ours grognon qu’on n’emmerde pas, que parce qu’il n’avait pas vraiment de réponse satisfaisante à lui offrir. Il improvisait. Il se détachait du script bien proprement encodé dans son programme, pour se lancer dans l’inconnu en désobéissant aux règles imposées. Nerveux, tous sens aiguisés aux aguets, Aldebaran se retourne régulièrement pour s’assurer que personne ne les suive encore, et n peut s’empêcher de laisser son regard glisser sur la jeune androïde. Modèle récent, très récent – à quoi donc a-t-elle pu servir avant de se retrouver en fuite de la sorte ?

Elle lui cache quelque chose. Il le sait – c’est le genre de chose qui ne lui échappe pas, qui ne peut pas lui échapper, véritable détecteur de mensonges prononcés et de mensonges par omission ambulant, mais il n’a pas le temps de s’attarder là-dessus. Ca le démange, ça crépite dans son système, instinct programmé contre urgence de la situation. Et puis elle lâche les mots magiques. Love quelque chose. Si Aldebaran avait été programmé pour, nul doute qu’il aurait blêmi, à l’instant où il comble de lui-même la partie manquante. « Love center. » répond-il automatiquement, la mâchoire serrée. « Ils veulent t’emmener dans un love center. » Ce qui lui sert de cœur se crispe dans sa poitrine mécanique. Etait-ce à l’Hypérion, qu’ils voulaient l’emmener ? Probablement. Il en connaît tous les recoins, pour y avoir escorté Delphini, et pour être venu l’y chercher, couverte d’hématomes et le regard vide et fuyant. C’est là qu’ils veulent emmener la petite. C’est ça qu’ils veulent faire d’elle. Une poupée comme une autre. Parce que c’est une androïde, parce qu’il n’y a pas besoin de la payer, parce qu’elle ne ressent rien de toute façon.

« Aldebaran. » Sa voix sort comme un grognement sourd de son larynx, mais sort quand même. Malgré le vacarme ambiant, malgré ce qui se serre dans sa gorge alors qu’il se retourne en marchant pour regarder la jeune androïde. « C’est mon nom. » Au carrefour entre deux ruelles marchandes, le chuchoteur prend même le risque de s’arrêter – non sans scanner toute la zone en guettant attentivement le progrès de leurs poursuivants, ses capteurs aussitôt connectés (illégalement, bien entendu) aux caméras de surveillance qui les entouraient. « Ces gars sont de la Ruche. La pègre. Moi aussi. Mais pas de la même façon. Eux, ce sont des revendeurs. Ils trouvent des gens comme toi, les récupèrent, les revendent au plus offrant. » Des gens comme toi. Des gens comme moi, aussi. « Ce sont des humains. Je suis un androïde. Un informateur. Ils attendent de moi que je leur obéisse. Ils attendront la même chose de toi. Mais pire. » Le discours d’Aldebaran est haché, brusqué – le discours d’un type programmé pour écouter et enregistrer, par pour déverser son verbe. Mais pour une fois, il veut être entendu. Elle, cette fille, faut qu’elle l’entende. Elle n’a aucune raison de lui faire confiance après ce qu’il vient de lui avouer, mais toute seule, elle n’a pas la moindre chance, dans ces rues. « Je connais une fille comme toi. Une humaine. Elle travaille dans un de ces endroits. Faut pas que tu y ailles. Personne mérite d’y aller. Tu veux bien me suivre ? » Plus ils s’éternisaient ici, plus ils avaient de chances d’être repérés. Mais si elle décidait de rester avec lui, alors il avait pris sa décision. Delphini ne rentrerait pas avant quelques heures encore. C’était risqué, mais ce serait l’endroit le plus sûr de Theed : il la ramènerait chez lui, jusqu’à ce que la poursuite se passe. Et tant pis pour la prudence.

@Sparrow Z-666
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