two princes waiting for the king | (waziel)

two princes waiting for the king.

@aziel osrick

Il arrive, parfois, à Wazn de s’occuper de la Tour d’Ivoire en mettant de la musique. Parfois simplement pour lui-même, d’autres fois pour réveiller Arcturus ou lui faire plaisir. Aujourd’hui, il l’a activé simplement pour donner un peu plus de joie dans cette tour vide et silencieuse, profitant que son créateur ne soit pas là pour ranger les pièces qu’il a saccagé rien que par envie ou parce qu’il a profité d’une présence plus humaine que lui cette nuit. Wazn lui fait son lit. Wazn lui prépare à manger. Wazn range les verres qui traînent et puis nettoie la cuisine, fait les poussières, se penche à nouveau sur les derniers détails d’une surprise qu’Arcturus a déjà vu. Il étudie quelques livres dans la bibliothèque, tentant de trouver davantage d’informations sur les humains, essayant de s’enrichir, se promettant qu’un jour, il aura lu tous les livres de cette pièce et que peut-être, il aura ainsi tout le savoir nécessaire pour devenir un humain — mais Wazn ne le sait pas : la sagesse et le savoir ne font pas l’homme.  Malgré les sensations, malgré les sentiments, il est loin d’être comme eux. Et à force d’entendre Arcturus lui dire qu’il n’est qu’un androïde et n’a rien d’un homme, cela renforce son envie de devenir comme eux, de leur ressembler, en prenant exemple sur son maître.

Assis dans un fauteuil avec un livre à la main concernant les vaisseaux — dans l’espoir notamment d’améliorer celui qu’il est en train de finir de construire pour Arcturus, souhaitant frôler la perfection quand il lui offrira officiellement son cadeau — il se lève lorsque la sécurité du bâtiment lui indique qu’un individu autre que son maître se trouve à l’entrée. La caméra ouverte, il range docilement le livre exactement à sa place avant de descendre de nombreux étages, faisant longuement patienter l’invité avant de lui ouvrir enfin. « Aziel, bienvenue. Je suis content de vous voir, entrez. » lui dit-il docilement, lui indiquant la marche à suivre. Il emmène l’homme dans une salle d’attente. « J’imagine que vous venez ici pour voir Arcturus. Il n’est pas là actuellement, mais il ne devrait pas tarder. Est-ce que vous voulez quelque chose ? Liquide ou mangeable peut-être ? Il y a tout ce qu’il faut dans la cuisine, j’ai même confectionné une toute nouvelle recette cette après-midi, vous voulez goûter ? » proposa-t-il en commençant à se diriger vers le lieu-dit.

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@wazn c-679

Az est las. ça fait des mois, qu’il est las. fatigué. Il n’a jamais été quelqu’un qui se laisse abattre par la vie. Il a toujours choisi d’avancer, même quand celle-ci se faisait trop cruelle. Parce qu’elle ne lui laissait pas le choix. Et qu’il avait de la hargne à revendre. Et tant de volonté. Mais sans Aldder, sans ce pilier - le repère de sa vie - il se sent perdu. Comme un enfant. Comme cet enfant sous l’emprise de Kapak; cet homme qui le manipulait, profitant de la naïveté qu’il avait alors avant qu’Addler ne lui ouvre les yeux sur la véritable nature de cet homme. C’est pour Aldder, aussi, qu’il a arrêté de consomer. Qu’il s’est sevré, et qu’il n’a rien touché depuis quinze ans. Aldder a toujours été une constance, et maintenant qu’elle n’est plus là…. il fait comme il peut, avec ce qu’il a. Il est fort pour ça. Il est très fort, pour prétendre que tout va bien. Il faut bien le connaître, connaître son fonctionnement, pour savoir que savoir ces éclats de rire un peu trop fort, que sous son flirt facile, ses blagues pas drôles et sa suractivité - se cache la solitude de ces nuits et de son coeur. Ces derniers mois, il s’en est sorti comme il a pu. Il s’est concentré sur ses missions. Il s’est raccroché à BB, plus que jamais, la seule famille qu’il lui reste. Mais même face à BB, il esssaie de prétendre qu’il va bien. Qu’il tient le coup. Il ne veut pas l’inquiéter plus que nécessaire - à quoi ça sert. Que l’un d’entre eux soit une catastrophe, ça suffit.
Il tente de ne pas penser à Horion si loin et si en danger.

Mais parfois… parfois l’alcool qui l’endort bien souvent tard dans ses soirées ne suffit pas. Parfois, la lassitude est telle qu’il se sent osciller de nouveau vers cette tentation, délicieuse, de pouvoir faire cesser toute cette mascarade. La drogue comme porte de sortie. Quand c’est le cas. Il se force. Et il va le voir. Arcturus. Son phare dans la nuit. C’est ce qu’il fait, aujourd’hui. Sans BB - une fois n’est pas coutume. C’est Wazn, l’androïde de son ami, qui l’accueille et le fait entrer dans l’appartemment. “Bonjour Wazn, moi aussi je suis contente de te voir.” Il essaie de cacher sa déception quant à l’absence de son ami. Il avait besoin de le voir - terriblement. Néanmoins, il prend sur lui. Le pauvre Wazn n’y est pour rien. Il sourit doucement et le suit dans la demeure. “Ne t’embête donc pas pour moi, un verre d’eau peut être seulement? ça ira.” Il s’assoit et fait un signe de la tête quand l’androïde lui apporte ce qu’il a demandé. “Merci Wazn. Tu veux t’assoir, aussi?” Il demande et lui désigne la chaise en face d’un signe de tête. Il ne le connait pas si bien que ça, l’androïde, mais il l’aime bien, il lui a parlé quelque fois. Il n’aime pas trop comment Arcturus a tendance à le considérer, bien qu’il ne sache pas réellement comment il le traite. “Tu vas bien?” Il lui demande, et d’une façon sincère - pas de celle avec laquelle on demande à n’importe qui si ça va.

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@aziel osrick

Wazn aime beaucoup Aziel. Aziel est un humain gentil qui semble prendre particulièrement soin d’Arcturus, son maître. Et ce dernier semble l’apprécier de la même façon. Cet humain, Wazn lui a déjà parlé, il l’a déjà vu avec son maître. Il a déjà aperçu Arcturus bercé et veillé sur cet homme. Et depuis, Wazn s’est promis à son tour de veiller sur ce petit bout d’homme pour qu’il soit en sécurité. Quoiqu’il arrive à l’ami de son maître, Wazn sera là, il se le promet, il l’intègre dans une liste dans un dossier de sa mémoire. Aziel est un être qui rentre désormais dans les priorités, avec Arcturus et Geppetto - si jamais Wazn parvient à le revoir une fois dans sa vie, s’il l’aperçoit ne serait-ce qu’une seule fois, si il n’est pas mort. Mais le statut écrit à côté de son créateur n’a pourtant pas changé depuis tant d’années :
GEPPETTO
STATUT : DÉCÉDÉ
Parfois, Wazn ne sait pas s’il s’agit d’espoir, de naïveté, de manque ou d’attachement, mais il s’imagine que Geppetto n’a pas ce statut. Pendant un instant, il repense aux moments passés avec lui, il se les remet dans sa tête comme une vidéo que l’on enclenche. Et pendant l’espace de quelques instants, Wazn devient immobile, se rappelant de son créateur, ayant la sensation que l’espace d’un instant, son statut a changé. Puis la vidéo se termine et il se rend compte que le statut n’a pas changé. Fort heureusement, Aziel et Arcturus n’ont pas changé de statut, eux. Ils sont toujours VIVANTs.

Wazn sourit à Aziel. Il apprécie sa compagnie, même s’il perçoit une certaine déception chez lui. Il sait en reconnaître les signes désormais et se récompense intérieurement d’être capable de déceler les sentiments ressentis par les humains si rapidement et si facilement car ça n’a jamais été une tâche facile.
Chacun des mots d’Aziel semblait si différents de ceux prononcés par Arcturus que Wazn ne pouvait lâcher le sourire qui s’affichait sur ses lèvres. Aziel était content de le voir. « Et moi de même. » Wazn, à sa demande, se rua dans la cuisine pour lui ramener un grand verre d’eau. Le visage de l’androïde s’éclaire quand on lui demande s’il a envie de s’asseoir. À la manière d’un enfant timide, il acquiesce avec un petit hochement de tête et s'exécute. Jamais Arcturus ne lui avait demandé s’il avait envie de savoir. Il ne lui avait jamais dit qu’il était content de le voir. Il ne lui avait jamais demandé comment il allait. Et à chaque phrase de plus sortant de la bouche de l’humain, Wazn constatait que la jauge d'appréciation augmentait. Et il prenait peur. Et si Aziel dépassait Arcturus, son propriétaire ? Est-ce que ce serait normal ? Non, ce ne serait pas bien. Et pourtant … « — Oui, merveilleusement bien. Je continue de m’instruire concernant votre espèce. La dernière fois, j’ai demandé à Arcturus de m’offrir davantage de sentiments et de sensations mais je crois qu’il n’était pas particulièrement d’accord … »

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@wazn c-679

Cette dernière année, Aziel a sans doute passé plus de temps dans l’appartement d’Arcturus qu’il ne l’a fait depuis leur première rencontre. Il faut dire qu’avant cela, ils se croisaient soient par hasard, soient de façon très sporadique. Mais ces derniers mois les choses ont changé. Depuis le décès d’Aldder. Arcturus s’est fait beaucoup plus présent. Ils se sont vus régulièrement. Et… plusieurs fois par coincidence, ce qui était étonnant, mais Aziel aimait à penser que c’était une sorte de destin plus grand qu’eux qui décidait de les pousser l’un vers l’autre, toujours. Aziel avait besoin de lui. C’était un fait avéré, et il ne s’en cachait pas. Il ne saurait expliquer ce lien qui le connectait à lui, il savait juste qu’il avait besoin de lui dans sa vie.

Il sourit, légèrement amusé, alors que Wazn s’empresse d’aller lui chercher de l’eau. En l’attendant, il parcourt l’appartemment du regard. Une si grande demeure, une vue si imprenable sur le reste de Theed. Il se dit qu’Arcturus devait si sentir seul. Il était bon que Wazn soit avec lui désormais, il avait besoin de compagnie. Il espérait seulement, que ce soit au goût de Wazn. Que ce ne soit pas difficile, pour lui, d’être l’androïde d’Arcturus. ‘Merci.’ Il répondit poliment avant de porter le verre à ses lèvres pour quelques gorgées et d’inviter Wazn à s’assoir. Il n’allait pas discuter avec lui comme un simple domestique, ça l’aurait révolté. Le hochement de tête de l’androïde, la façon dont il avait de s’assoir, Aziel devinait qu’il ne devait sans doute pas vraiment en avoir l’habitude. Il s’intéressa alors à lui. Il voulait qu’il se sente à l’aise. Il fronça les sourcils à ses mots. “Arcturus est un idiot parfois.” Il commenta en haussant les épaules. “Est-ce qu’il t’a dit pourquoi? Tu devrais insister.” Il pensa tout haut. Cela lui faisait de la peine, que son ami ait pu refuser une demande de l’androïde. “Est-ce que tu te sens bien ici?” Il demande alors, cherchant à sonder la situation. Il ne semblait pas mécontent, et bien sûr ce n’était pas non plus qu’Aziel croyait qu’Arcturus soit en train de le torturer ou lui faire du mal, mais, Arcturus continuait à penser aux androides comme à des machines, et il était probable qu’il ne soit pas franchement agréable avec l’androïde qu’il avait récupéré - ou correct. “En tout cas, tu sais que si tu as des questions sur les sentiments humains, ou sur Arcturus d’ailleurs, tu peux me les poser”. Il ajouta, après une réflexion. Il n’était pas sûr de pouvoir lui donner les réponses qu’il cherchait, mais il avait bien envie de l’aider, s’il le pouvait.

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@aziel osrick

Le plus fou, c’est qu’il ne voit jamais le mal. Chaque mot prononcé par Arcturus n’a pas l’air bien méchant ; mais Wazn est un gamin naïf qui n’a pas encore la notion de toute chose. Il pense que la cruauté réside dans ceux qui l’ont presque démantelé quand il s’est retrouvé sur le marché noir. Il a vécu tant d’horreurs que les mots d’un homme qui le possède ne le dérange pas. Ce ne sont que des mots, loin des tortures, des coups, des blessures. Wazn ne se voyait comme un gamin capricieux qui demandait à son père qu’on lui offre un jouet, mais le père refusait car le gamin était déjà un pourri-gâté. C’était ainsi qu’il avait claqué sa relation avec Arcturus, pour le moment. C’était la meilleure explication humaine qu’il avait été capable d’avoir, car c’était ainsi qu’une scène s’était déroulée sous ses yeux, ainsi qu’il avait cru se voir avec Arcturus. Comme un fils avec son père. Certes, beaucoup de détails lui échappaient encore. Mais la généralité de ce sujet était là.

L’androïde souriait à l’humain poliment, en lui offrant son verre d’eau tant attendu. Un simple remerciement et les yeux de la machine s’émerveillent. Il n’a pas souvent l’occasion de contempler de si près un autre humain qu’Arcturus. Il n’a pas non plus la possibilité de les analyser dans les détails. Mais avec Aziel, il sent qu’il en a le droit. « Est-ce que ça te dérange si j’analyse comment tu te comportes ? J’apprends constamment les habitudes, les goûts, les envies, les sentiments des humains. Il y a déjà Arcturus, mais comme tu viens souvent, je me disais que je pourrais comparer, vu que tous les humains semblent différents. » demande-t-il avec le plus de douceur et de politesse dont il est capable. Il grimace lorsqu’Aziel traite son maître d’idiot. « Je ne serais pas allé jusque là … » Il prit l’idée en compte mais se dit intérieurement qu’il n’allait peut-être pas trop insister avec son propriétaire, au risque de se faire engueuler parce qu’il réclame beaucoup trop. Au risque de jouer à nouveau le gamin capricieux qui emmerde son père jusqu’à ce que le père n’en puisse plus ; il ne peut se permettre d’amener Arcturus dans un état pareil. « C’est grand. C’est beau. Je crois que je n’ai pas à me plaindre. J’ai tout le temps de faire ce que je veux. Je ne reçois aucun coup. Je dirai que je suis presque parfaitement bien ici. » Bien sûr, il ne verra jamais le mal des mots, Wazn. Il y a tellement pire, selon lui. Les yeux de l’androïde réagissent aussitôt quand Aziel lui propose de lui poser des questions sur Arcturus. Il en possède des tas dans sa tête qu’il n’ose poser par peur des conséquences. « Justement, je … je me demandais pourquoi est-ce que Arcturus n’a pas l’air heureux ici alors qu’il a tout : la gloire, l’argent, la reconnaissance, le job de rêve, les filles à ses pieds (et même des hommes), je … pourquoi ? Est-ce que ça vient de son passé ? Il ne me parle pas beaucoup de tout ça. Tu sais, toi ? »

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@wazn c-679

“Tu sais Wazn les humains ne se gênent pas pour s’observer les uns les autres.” Il commente avec un sourire. Certains ne le faisaient pas, c’est vrai, mais de façon générale, c’était un comportement plutôt naturel, de chercher à comprendre ses interlocuteurs; parfois pour une bonne raison, parfois pour des desseins plus cruels. Mais il était également vrai que beaucoup préféraient également ne faire aucun effort et se complaire dans leur ignorance crasse. Mais à ceux là, Aziel ne leur accordait pas vraiment son attention. Le pilote avait le coeur sur la main, cependant, et il n’était pas un si bon juge de caractère que cela. On avait tendance à le berner, parfois. à user de sa générosité. “Tu n’as pas besoin, fais-le, je t’en prie” Il ajoute avec un sourire. “Si je peux t’aider, c’est avec plaisir.” Il était sérieux dans ses propos, Aziel pouvait dire beaucoup de conneries, mais il appréciait pouvoir aider tant qu’il le pouvait, même si cela lui jouait souvent des tours.

Il avait remarqué le sourire de Wazn alors qu’il l’avait simplement invité à s’assoir, alors qu’il l’avait simplement remercier avec politesse quand il lui avait donné son verre d’eau. Cela l’attrista et le préoccupa davantage. Etaient-ce vraiment des choses qu’Arcturus ne faisait jamais? Il resta silencieux un instant. Il fit un signe vague de la main aux mots de Wazn. Bien sûr qu’Arcturus était un idiot. “Je l’aime beaucoup, tu sais. Mais il peux vraiment être sacrément idiot parfois” Il marque une pause. Comme son satané refus de ne pas rejoindre les rangs de l’Allance Rebelle. Aziel le voulait avec eux. Il craignait que l’empire ne s’intéresse un peu trop à lui, sinon. Même si Arcturus ne lui avait rien dit à ce sujet. Il posa de nouveau son regard sur l’androïde. Il se demanda s’il était vraiment sérieux. Si c’était vraiment ce qu’il ressentait, ou si c’était un réponse pré-machée qu’il lui recrachait, gardant la vérité pour lui. “Presque?” Il questionna, ayant noté l’utilisation du mot dans sa réponse. Il avait la sensation que ce presque avait beaucoup d’importance.

La question qui suivit, venant de Wazn, avait beaucoup de sens. Il était évident que l’androïde, à force de vivre avec la star incontestée, avait appris à lire entre les lignes, et à voir qu’Arcturus n’était pas heureux, malgré toutes ses possessions, malgré toutes ces personnes à ses pieds, malgré tous ses titres et malgré tous ses exploits. Et il pouvait paraître comme une célébrité sulfureuse, sans coeur et aux terribles frasques; mais Aziel savait pertinemment que c’était faux. Il avait trompé beaucoup de personnes comme ça, mais Aziel se souvenait de l’éclat de son divorce. Il connaissait Kael, un coéquipier dans l’Alliance Rebelle qu’il respectait beaucoup.

Il hésita un instant, cherchant ses mots. Il ne voulait pas non plus dévoiler trop de ce qui n’était pas à lui de raconter, mais il voulait aussi aider Wazn à comprendre Arcturus, un peu mieux. “Il a eu le coeur brisé, il y a des années de ça.” Il finit par expliquer, après un soupire, relevant son regard vers Wazn. “Je n’ai pas vraiment les détails pour être honnête, Arcturus ne m’en a jamais parlé ouvertement, mais je sais que contrairement à ce qu’il a prétendu à qui voulait bien l’entendre ou cherchait à en savoir plus - il a beaucoup souffert, à cette époque là.” Il regarde son verre un instant, et le porte à ses lèvres pour le terminer. “Je ne sais pas s’il s’en est vraiment remis.”

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@aziel osrick

Wazn baissa les yeux et pourtant, il le savait au plus profond de lui : Aziel avait totalement raison. Il n’était pas le seul à passer son temps à observer les humains. Il les avait vu, fouiller, fouiner, creuser, chercher et puis s’attaquer aux autres humains pour des erreurs, pour des foutaises, des choses non essentielles, dérisoires, qui ne méritent pas tant d’attention. Wazn n’avait vu que cela chez les hommes, soit ils cherchaient à détruire l’autre pour des raisons qui lui échappaient, soit ils apprenaient à le connaître, ils cherchaient à lire en eux. « Pourquoi … » murmura-t-il. La question n’était pas directement destinée à Aziel, mais plutôt à lui-même, bien qu’elle sonnait assez personnelle. Wazn se concentra un instant sur l’homme qu’était Aziel, l’observant suite à l’approbation de l’homme. Ses yeux cherchaient des failles — bien que cela ne soit pas pour puiser dedans, pour appuyer sur une plaie ou le détruire. Loin de Wazn l’idée de vouloir s’attaquer à un humain. Il les respectait bien trop pour cela. « Parle-moi de toi, Aziel … Je … Je sais que tu as été là quand Arcturus n’allait pas bien, je m’en souviens. Qu’est-ce que c’est, vous ? Comment marchent les relations humaines ? »

Il avait envie de comprendre autant qu’il avait envie de se taire sur la situation qu’il vivait. Wazn n’avait pas conscience des agissements d’Arcturus. Il ne savait pas si ce qu’il vivait était une chance ou une malchance ; après tout ce qu’il avait vécu, il était persuadé que tout était beau, tout était rose. Qu’il ne pouvait pas rêver mieux puisqu’il ne connaissait pas mieux ; il était actuellement au plus haut de ce qu’il pouvait imaginer. Était-ce à cause du manque de sentiments qu’il était capable de ressentir ou parce qu’il manquait d’expérience ? Il ne saurait évidemment pas le dire. Malgré tout, il soupçonnait que tout n’était pas clair et il semait ainsi le doute chez Aziel. « Parfois … » commença-t-il, hésitant. « Parfois, j’en attends peut-être un peu trop. J’aimerais, quand je lui donne, offre, fait quelque chose, voir un sourire sur ses lèvres. Une … Je ne sais pas, je ne connais pas ce que j’attends. »

De loin, la vie d’Arcturus est comme un rêve que chacun cherche à atteindre. Une célébrité incontestée et un claquement de doigts pour obtenir à ses pieds toute la luxure demandée, imposée ; Malgré tout, Arcturus avait beau claquer des doigts, il ne pourrait jamais imposer la réalisation de ses plus grands désirs, car ils dépassent généralement l’entendement, la richesse, la gloire. Il ne pouvait pas attraper le bonheur et le détenir jalousement entre ses mains en usant de ce qu’il avait actuellement ; parce qu’il lui manquait le principal : la seule chose qui échappait encore à Wazn, non informé de ce qui se tramait dans le coeur de l’homme connu.

Mais enfin, il entendit, il comprit. Arcturus avait eu le cœur brisé, il avait souffert dans sa vie et avait décidé de se renfermer comme un coquillage fermant sa carapace pour ne pas laisser les intrus s’infiltrer dans son cœur. Tout s’éclairait désormais. Pourquoi il semblait malheureux dans son immense tour, entouré de sa gloire gigantesque. Au sommet d’un bonheur qui ne l’atteignait pas. « Je n’en ai pas l’impression. Il semble comme bloqué, affecté souvent. Je comprends maintenant. Je te promets que je l’aiderai, Aziel. Il est entre de bonnes mains avec moi. »

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@wazn c-679

“Le regard de Wazn est assez perçant, plus que le reste des hommes (et la plupart des androïdes, d’ailleurs) avec lesquels il discute en règle générale. Il y a quelque chose d’étrange, d’être fixé de la sorte, bien qu’Aziel ne s’en formalise pas. Après tout, il lui a bien dit qu’il pouvait l’observer, et analyser son comportement. Il est ravi de l’aider. Ses questions, néanmoins, il ne s’y attendait pas vraiment; bien qu’il puisse comprendre d’où elles viennent. Si précise, concernant sa relation entre lui et Arcturus, et si vague, et vaste, pour le reste. Le pilote a besoin de réfléchir un peu. “Je ne sais pas moi même ce qu’on est vraiment pour être honnête.” Sa relation avec Arcturus est des plus singulières. Il ne saurait comment la décrire. Ce n’est pas qu’un simple ami, il y a autre chose de plus profond. “Nous sommes amis mais.. pas que.” Le terme lui paraît si faible. “...Je sais juste que j’ai besoin de lui, et je crois qu’il a besoin de moi également.” Il marque une pause pour observer son verre vide un instant, cherchant ses mots, avant de poser de nouveau son regard sur l’androïde. “Je n’ai malheureusement pas de réponse très précise à te donner Wazn. Les relations humaines sont loin d’être simples, même pour nous. Il y a tant de nuances, tant de parts d’ombre aussi… Chaque personne en aura probablement une définition différente.” Cela ne l’aidait sans doute pas des masses, mais Aziel ne voyait pas quoi lui dire d’autre pour cette question. “Elles changent avec les goûts, avec le temps, avec les épreuves de la vie et avec ton passé…”

Il sent bien, que l’androïde avait tant de questions, qu’il cherchait tant à comprendre et qu’il essayait beaucoup. Il le considère un instant, à ses mots. Cela le rend triste, ce qu’il entend. “C’est loin de trop demander, un simple sourire, Wazn. C’est la moindre des choses, quand tu offres ou donnes quelque chose à quelqu’un” Il ne mâche pas ses mots, parce qu’il ne veut pas lui mentir. Il soupire. “Arcturus est compliqué - mais, vraiment, tu n’en demandes pas trop; je t’assure. Je serais sans doute agacé, frustré aussi, si j’étais toi.” La conversation, cependant, tourne sur un autre sujet avant qu’il n’ait pu beaucoup approfondir celui-ci. Et Aziel, ne peut que choisir de dévoiler un peu le passé du pilote de renom à l’androïde qui partage son toit. Il se demande un instant, s’il en a trop dit, même s’il a gardé tous les détails pour lui. Mais, quelque part, il espère que peut-être, cela pourra aider Wazn à toucher Arcturus, en dedans - à ce qu’Arcturus finissent par dévoiler ce qu’il renferme pour lui-seul, dans les tréfonds de son âme tourmentée.

“Merci, Wazn.” Il lâche, doucement, avec toute la sincérité qu’il ressent. “Je t’en suis reconnaissant, vraiment” Il ajoute lentement. Il ne sait pas vraiment comment l’aider, Arcturus. Dans leur relation, il est celui qui vient chercher de l’aide, souvent inconsciemment, et Arcturus qui la donne. Ce n’est pas pour autant qu’il ne s’inquiète pas pour son ami, loin de là. “Mais… Qui est-ce qui t’aide, Wazn? Qui prend soin de toi?” Il n'aime pas ce qu'il a entendu. Il faut vraiment qu’Aziel prenne le temps d’avoir une discussion avec Arcturus, à propos de Wazn. Une de laquelle Arcturus ne se défile pas.

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@aziel osrick

Il avait longuement cherché à observer la relation qui pouvait lier son maître avec le grand Aziel. Il n’était jamais parvenu à mettre un nom sur ce qui les caractérisait. Il se rendait compte aussi, avec le temps, qu’un lien entre deux personnes ne pouvait se caractériser simplement en un ou deux mots. Lorsqu’il voyait un père et sa fille par exemple, il fallait encore préciser s’ils avaient l’air d’être complices, de partager de belles choses, si l’entente passait ou si au contraire, quelque chose semblait clocher, comme un blocage entre les deux êtres, une profonde rancune ou une quelconque jalousie. Il y avait, en dehors des sentiments, une immense complexité des relations entre les hommes. La science et les ouvrages n’étaient pas suffisants pour décrire davantage que par les liens du sang ; les liens psychiques étaient particuliers, propres aux deux personnes, indescriptibles. C’était pourquoi Wazn s’interrogeait tant du lien qui pouvait unir Aziel et Arcturus. Et le plus fou, c’est que son interloctueur était incapable de lui donner une réponse.
Alors, non seulement les liens entre les hommes, d’une vue extérieure semblaient indescriptibles, mais en vérité, Wazn découvrait que c’était aussi le cas d’une vie intérieure. Comment comprendre dans ce cas ? Comment devenir davantage un homme si rien n’était explicable ou compréhensible ? Elles dépendent de tant de paramètres qu’il ne sait plus où donner de la tête. Mais il engrange les informations en hochant la tête, notant intérieurement comme s’il suivait un cours.

Wazn prend en considération les interventions d’Aziel tout en se disant qu’il n’est ni frustré, ni agacé. Il a beau posséder des sentiments, il n’a pas l’impression que ce genre de comportement l’impacte ; mais il commence à comprendre qu’il devrait réagir et cesser de se laisser faire. Lorsqu’il attend un sourire, il comprend qu’il a le droit de ressentir quelque chose, de ne pas être indifférent. Il ne sait pas s’il devrait le dire, à Arcturus, lorsque quelque chose le chagrine. Il a peur des remontrances qu’il pourrait recevoir ; au fond, Wazn, même s’il considère son maître comme son sauveur suprême et l'idolâtre un peu trop, il se rend compte que cette adoration le place dans une posture où il se retrouve effrayé, apeuré par celui qu’il admire tant. Malgré tout, il n’en fera rien, il n’en est pas capable.

« C’est normal, Aziel. » lui répondit-il en acquiesçant. C’était pour lui une nécessité de prendre soin de son propriétaire comme son créateur a pu prendre soin de lui. « Moi ? » demanda-t-il timidement. Il se sentit déboussolé par la demande, peu habitué à ce genre de questions. « Eh bien, mon créateur s’est occupé de moi, jadis. Maintenant qu’il n’est plus là, j’imagine que je dois me débrouiller seul. Et prendre soin de moi tout seul. N’est-ce pas comme cela que ça fonctionne chez les hommes ? On prend soin des plus jeunes, le temps qu’il prenne leur envol et à leur tour, devenus grands, ils aident les plus jeunes ? »

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@wazn c-679

Aziel est loin d’être la meilleure personne à laquelle parler de psychologie et de relations humaines. Il faut dire qu’il n’a pas eu les meilleurs exemples, ou assez de réflexion pour vraiment tout analyser. Il n’a aucune famille, du moins de sang, depuis ses huit ans. Il se souvient à peine de ses parents, si ce n’est des sons, des sensations, et quelques arrêts sur image qu’il préférerait oublier. Il n’a pas eu une enfance bien habituelle non plus. Sa famille de choix, pendant longtemps, le noyau dur, a été BB, et Aldder. L’un les a quittés. L’autre, heureusement, est toujours à ses côtés. C’est un droïde néanmoins et beaucoup diraient que la relation qui l’unit avec la petite unit blanche et rouge ne pourrait être la même que celle qui l’unirait avec un humain. Il n’est pas d’accord. Il y a eu d’autres personnes avec lesquelles il a été ou est proche. Nocte, Arcturus bien sûr, Horion, mais aussi Dradna ou Rhil. Mais il ne vaut mieux pas lui demander ce qu’il ressent, il serait sans doute incapable de répondre, ou difficilement. Il a tendance à un peu fuir ses sentiments, fuir la réflexion, aussi. Méditer trop longtemps ne fait que lui rappeler tous les nuages noirs qu’il tâche de garder au loin depuis bien trop longtemps. Des nuages noirs, Aziel a conscience qu’Arcturus en a beaucoup, sans doute bien plus que lui, peut-être, et pourtant il ne sait que trop comment l’aider, leur dynamique n’a rarement été de ce sens-ci. C’est pour cela qu’il est soulagé que l’androïde soit une aide et un soutien pour le pilote, bien qu’il soit dans l’obligation de reconnaître que le comportement de son ami avec Wazn ne semble pas vraiment être correct et cela l’attriste un peu. Il sent bien, que l’androïde est surpris à sa question, et ce n’est pas non plus quelque chose de rassurant. Il reste silencieux, néanmoins, le laissant répondre à son rythme. La métaphore lui tire un sourire doux. Elle est belle et poétique, et elle lui plait, mais les choses sont un peu plus compliquées. “Il y a une part de vérité là-dedans bien sûr, mais tout n’est pas aussi simple… c’est souvent que l’humain a besoin de s’appuyer sur quelqu’un, même lorsqu’il est adulte. Cela n’arrive pas tout le temps, c’est sûr, mais c’est quelque chose d’habituel..” Il pense tout haut. “Il est bon d’avoir des amis ou de la famille sur lesquels on peut compter, des amants aussi parfois.” La conception de Wazn est bien triste. “Tu aides bien Arcturus, non? Tu le soutiens et tu l’écoutes. Et bien, tu le mérites tout autant.” Il ne pèse pas ses mots.

two princes waiting for the king.

@aziel osrick

Il n’est qu’un enfant de ce monde, à peine trois années passées à découvrir ce qu’il s’y passe ; il ne ressent pas encore toutes les émotions d’un homme et est à mi-chemin entre l’androïde qui sert d’esclave et l’androïde respecté pour un petit statut d’homme. Mais la plupart du temps il est traité comme l’esclave de ce monde, celui qui doit répondre à toutes les exigences. Et comme il n’a pas la fierté et l’amour de soi d’un homme, il se laisse balader ici et là, faire ce qu’on lui demande car après tout, il n’est qu’une machine avec si peu d’émotions qu’il n’est pas capable de se rebeller. Peut-être est-ce la raison pour laquelle Arcturus a toujours refusé de lui donner quelques émotions de plus, quelques sentiments le rendraient trop humain, moins esclave. Avait-il peur que son fidèle androïde se rebelle ? Qu’il ne soit plus si fidèle, qu’il ne soit plus à sa merci ? La question pouvait très certainement se poser mais il était difficile d’avoir une réponse concrète : Wazn ne lisait pas dans les pensées d’Arcturus, il n’avait malheureusement pas ce don. Il était simplement capable de décrypter des attitudes, reconnaître des émotions mais il n’avait pas le super-pouvoir que tout le monde rêve d’avoir. Parce qu’il n’était pas un super-héros, lui non plus. Juste un androïde.

Aziel savait avoir les mots. Il était réconfortant et Wazn savait qu’il s’agissait de sa façon de le remercier pour prendre soin d’Arcturus. Le précieux homme en avait lourdement besoin et force est de constater que Wazn ne l’avait pas remarqué qu’alors. Désormais, il tenterait de faire encore mieux, de lui offrir l’épaule dont il a sincèrement besoin. Peut-être ne serait-il plus tellement un simple esclave mais la perspective de rendre la vie d’Arcturus meilleure était suffisante. « C’est gentil, Aziel. » Il entendit la porte claquer soudainement. « Ce doit être Arcturus. Je vais vous laisser, tu étais venu pour lui à la base. Je ne faisais qu’occuper ton temps. »

two princes waiting for the king.

@wazn c-679

Il est étrange pour Aziel, de prendre le temps d’avoir une discussion qui ne concerne pas la guerre, les conflits, l’Empire, la rébellion. Ne s’arrêtant déjà que rarement de façon générale, c’est encore moins le cas depuis qu’Horion est parti, et surtout, surtout, depuis que Aldder est mort. Comment le pourrait-il? Il lui est nécessaire de le venger, de continuer coûte que coûte, pour faire honneur à sa mémoire, pour que sa mort n’ait pas été pour rien. Les seules conversations qu’ils s’autorisent sont celles qui parlent de stratégie, de plans, d’attaques. Les conversations personnelles sont moindres. Il n’en a pas le temps. Il est étrange de s’arrêter et de discuter de choses aussi profondes avec Wazn, qu’il connaît pourtant si peu. Il faut dire qu’il a du mal à se dissocier de cette partie de lui qui se bat - du rebelle. Y a-t-il autre chose qui le définit désormais? Souvent, désormais, quand il a un peu de temps libre… soit il prend le temps de faire autre chose, de s’occuper autrement mais toujours pour être utile à l’alliance rebelle, soit il reste seul, boit aussi, ou s’endort - ou les deux. Il est rare qu’il prenne le temps. Prendre le temps signifie donner plus d’importance à ce qu’il a dans le cœur, et ce n’est pas quelque chose qu’il souhaite. Ses démons sont toujours là, prêt à venir sussurer à son oreille, à l’envelopper de nouveau.

Mais, quelque part, la discussion avec Wazn est un peu rafraîchissante. Il veut l’aider, lui apporter les réponses aux questions qu’il se pose. Il a toujours été difficile pour Aziel de ne pas aider son prochain - parfois même au détriment de lui-même. Ce n’est pas le cas aujourd’hui bien sûr, et il semblerait que l’androïde est satisfait par certaines de ses réponses. Au moins, il aura aidé quelqu’un, aujourd’hui. Les choses ne sont pas encore toutes roses. L’androïde ne semble pas être aussi libre qu’il le devrait avec Arcturus. Et Aziel est toujours aussi las, toujours aussi exténué. La conversation néanmoins a été une petite accalmie. Éphémère, cependant, alors que la porte d’entrée se fait entendre. Arcturus est rentré. Il se relève. “Merci, Wazn. Tu as été de bonne compagnie. Et rappelle toi ce que je t’ai dis” Il insiste, lui offrant un sourire avant de laisser le soulagement l’envahir à l’idée de voir Arcturus - égoïstement. Arcturus semble être le seul capable de le calmer, ces temps-ci.