all i want for christmas is you

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@arcturus sahleac

Le Mando Klaus est une expérience incroyable pour Wazn. C’est l’époque de l’année où tout est décoré et où il repère davantage de joie sur le visage des êtres humains. Il l’a déjà remarqué les années précédentes. Son créateur adorait cette fête et a appris à Wazn à la célébrer comme il se devait. Avant toute chose - et notamment avant de s’atteler à la préparation du repas - Wazn désirait par-dessus tout décorer l’environnement, dans l’espoir caché de voir apparaître un sourire sur les lèvres d’Arcturus. Depuis qu’il ne l’appelait plus maître, tout semblait différent et pourtant, il ne pouvait pas s’empêcher d’être à son service comme l’est un esclave pour son maître.
Wazn avait passé la matinée à finir de tricoter le pull de Life Day tout en chantonnant la chanson du Jour de la Vie. Depuis que l’esprit était arrivé, il ne pouvait plus se passer de cette mélodie très significative pour lui. Lorsqu’il termina enfin sa besogne, il enfila son pull (hideux) et prit celui d’Arcturus pour ne pas oublier de lui offrir et pourquoi pas l’obliger à le porter - il y avait mis dans de passion dans ce pull. L’après-midi ou le soir, ils allaient peut-être pouvoir décorer la maison, du moins, il espérait que l’homme aurait assez de temps et d’envie pour cela. Avant de se lancer dans les décorations, Wazn se dirigea directement dans la cuisine pour chauffer le bantha bleu qu’il avait été chercher. Une fois la tasse fumante, il traversa la tour d’Ivoire à la recherche de l’homme tant attendu. « Arcturus ? » demanda-t-il doucement, de peur de trop crier. Et s’il dormait ?

Une fois l’homme tant attendu retrouvé, il lui tendit sa tasse et déposa le pull près de lui.. « Désolé, ce n’est pas un chocolat chaud, mais je tiens à ce que tu y goûtes. Tu verras, c’est excellent. Oh et tiens, cadeau ! » Il vint s’asseoir près de lui pour guetter sa réaction une fois qu’il aurait goûté. D’aussi loin qu’il s’en souvienne, il avait toujours adoré sentir le bantha bleu et de le laisser glisser sur sa lèvre pour en apprendre le goût et les sensations, même s’il ne pouvait pas réellement en ingérer. Il était heureux que Geppetto l'ai configuré et lui ai offert les cinq sens de l’humanité. Sans cela, il ne sait pas s’il aurait été capable de s’intégrer au milieu de ce beau monde. « Si tu es d’accord, hum … J’aimerais que l’on décore les lieux. Je sais que tu n’aimes pas forcément les fêtes, mais ça me tient sincèrement à cœur de célébrer l’esprit de cette fête magnifique. » Il appréhendait sa réponse, de peur d’entendre un refus. Il se voyait déjà placer les boules, les guirlandes et les cannes de bonbon sur le sapin encore vide au milieu du salon, seul ; il l’avait déjà fait, mais il avait envie de replonger dans ses souvenirs avec Geppetto, à ces temps où ils profitaient de cette période pour construire par exemple un traîneau en le sculptant dans le bois, en s’amusant à former des bonhommes de neige, en taillant des petits lutins. Geppetto avait toujours eu une âme d’artiste, un grand inventeur. Il lui manquait parfois.

Cette période de l'année et loin d'être sa favorite, lorsque le douzième mois de l'année pointe le bout de ses flocons, Arcturus s'enfonce dans ses couvertures et retarde le moment de se lever. Le rythme des courses n'est pas aussi soutenu, c'est même la fin de la saison. Cela fait quelques temps qu'il passe le Mando Klaus avec des amis, à se bourrer la gueule et oublier ce qui s'est passé la veille, rarement seul quand il est l'heure d'ouvrir les cadeaux sous le sapin. Les souvenirs de son enfance sont confus et les meilleurs moments qu'il a pu passer sont ceux qu'il a partagé avec Kael. Son humour est toujours particulière à l'approche de la fête. Les chants du Jour de la Vie lui donnent les nausées et il n'est plus comme un enfant dans les lumières du Life day. Il souhaiterait les empêcher de briller une par une car elle lui rappelle à quel point cette fête est morose dans sa vie. Malgré tout, il lui faut se lever et commencer cette journée qui, il l'espère, se termine aussi rapidement que celle de la veille. Bien qu'en réalité, il ne trouve jamais le sommeil avant minuit. Dans son peignoir de soie et d'une humour morne, Arcuturs se traîne jusque dans le salon, suivant la voix de son androïde qui l'a tiré du sommeil. Il baille à s'en décrocher la mâchoire quand il émerge du couloir.

Wazn est déjà bien éveillé et s'est affairé. Il attrape la tasse de lait de bantha bleu pour en boire une gorgée. Cela change du chocolat chaud, ce n'est pas déplaisant. C'est toujours meilleur quand c'est préparé parce quelqu'un. Il ne dit rien mais son regard trahit sa satisfaction et il sait que l'androïde y fera attention. Puis, il contemple le pull - moche - que Wazn lui a tricoté.  Un autre de ses cadeaux. Cette fois-ci, il réagit d'une manière plus approprié, le souvenir du vaisseau encore vif dans sa mémoire et se surprend à sourire de toutes ses dents. « Oh Wazn c'est... l'intention qui compte. » Il rigole doucement se retire son peignoir pour enfiler le pull. Il est chaud, au moins, et remplit à merveille son rôle. En plus, le pilote est persuadé qu'il n'est pas si laid avec, celui que porte l'androïde n'est pas pire qu'un uniforme de l'empire. Arcturus attrape Wazn par les épaules pour l'attirer contre lui et le prendre dans ses bras. « Merci Wazn, ça me touche. » Il dépose un baiser sur son front, le coeur qui s'accélère dans sa poitrine sans raison quand il le tient aussi proche de lui et se tourne vers les décorations, refusant de s'attarder sur ce qu'il vient de ressentir. En général, il se contente du minimum. Des stickers de rennes et leur traineau sur ses carreaux et une branche de gui au dessus de sa porte pour voler des baisers.  Cela ne l'enchante pas de transformer son appartement en vitrine. Cependant... peut-être que ça ne lui ferait pas de mal de briser les traditions. Il est temps de passer à autre chose, d'oublier tous ses souvenirs douloureux et faire son deuil. « Je n'ai encore rien prévu cette année. On pourrait passer les fêtes ensemble. » Il se relève. « Je dois avoir une boite avec des vielles décorations et de la fausse neige. Sauf si tu veux qu'on aille faire du shopping ensemble ? »

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@arcturus sahleac

Wazn luttait. Il luttait pour ne pas trop pousser Arcturus, à lui demander plusieurs fois d’affilées comme un gamin en proie à un caprice à décorer tout l’appartement. Le jeune homme avait toujours eu l’esprit des fêtes dans la tête, Geppetto lui avait lui-même dit, il avait incorporé dans son système un attrait certain pour tout ce qui touchait aux fêtes, ce qui le ramenait à la joie, au bonheur, aux cadeaux et à cette sensation indescriptible qu’est de fêter les fêtes ; il avait ainsi, et ce depuis qu’on lui avait aussi rajouté quelques émotions, grandement envie de décorer cet endroit qui paraissait désormais morne face au monde qui se parait de décorations merveilleuses. Il souriait comme un enfant, les yeux émerveillés à l’idée même des fêtes ; qu’est-ce que ce serait le jour où il lui offrirait quelque chose ?

Un sourire. Un sourire ? UN SOURIRE !
Wazn venait de sortir de sa légère torpeur en entendant Arcturus rigoler. Cela faisait longtemps qu’il ne l’avait pas vu joyeux comme ça, une once de bonheur au milieu de la morosité qu’il déversait autour de lui. C’était amplement suffisant pour Wazn, qui ne pouvait pas rêver mieux que de la douceur dans son regard, le plus beau cadeau qu’il puisse recevoir, c’était son sourire. Et il l’avait eu avant l’heure. Admiratif, il s’attendait encore moins à pouvoir se blottir contre lui en guise de remerciement. La dernière fois qu’il lui avait fait un cadeau, l’homme l’avait presque rejeté et aujourd’hui, Wazn n’avait plus que la surprise dans le regard. Il laissa ses mains glisser dans son dos et se demanda pendant un instant si c’était l’écho de leur cœur battant aussi rapidement l’un que l’autre qu’il entendait. Lorsqu’il se détacha de lui, Wazn sentit que son coeur, en se mettant contre celui d’Arcturus, s’était mis à battre à la même vitesse : une vitesse carrément folle. Pendant un instant, il s’inquiéta de l’état de santé de son maître mais lorsque celui-ci déposa un baiser sur son front et eut l'air d’être en pleine forme, il préféra garder cette constatation pour lui-même. Ce n’était peut-être qu’une fausse alerte, après tout. « Je … Je suis content qu’il te plaise. » glissa-t-il, gêné. Wazn ne sait plus où se mettre, tant et si bien qu’il manque de renverser la tasse d’Arcturus en reculant mais la rattrape de justesse et lui tend amicalement. « Ce serait un immense honneur de pouvoir fêter les fêtes avec toi. Allons-y, on trouvera peut-être des guirlandes et des lumières comme celles des Lumières du Jour de la Vie ! »

Aussitôt, Wazn déguerpit pour aller enfiler un bonnet, des mitaines, des bottes de neige et un lourd manteau pour tenir au chaud son organisme mécanique. Il tendit à Arcturus la même chose. Alors qu’il s’apprêtait à ouvrir la porte, on toqua. Il lança un regard intrigué à Arcturus mais finit par ouvrir et devant lui se tenait une chorale qui se mit aussitôt à laisser planer l’écho des chants du Jour de la Vie. Complètement ébloui et reconnaissant, il offrit aux participants toute la monnaie chronium qu’il pouvait posséder sur lui. « Continuez de diffuser de la bonne humeur ! » cria-t-il alors qu’ils s’en allaient.
S’apprêtant à rentrer, Wazn remarqua qu’une étrange poudre blanche parsemait le couloir. Il se précipita à la fenêtre et remarqua alors des flocons tomber du ciel. « Arcturus, il neige ! Regarde, c’est tout blanc ! Oh, j’ai toujours rêvé de m’amuser dedans ! Est-ce que tu veux bien qu’on y aille avant le shopping ? »

Avec une petite idée derrière la tête, Arcturus s'élance à la suite de Wazn qui lui tend déjà le parfait équipement pour affronter la neige qui a déposé une nappe blanche sur les rues de Theed. Il enfile la panoplie complète, bonnet et bottes et mitaines ainsi qu'un manteau épais en laine de bantha. La joie de Wazn est communicative, il est comme un enfant devant la chorale. Elle vient frapper tous les ans à sa porte, la pilote prend toujours le temps de glisser une généreuse poignée de chromiums dans leur tirelire et cette année encore il ne manque pas à son devoir. Fût un temps où il poussait la chansonnette lui même, une époque révolue qu'il pourrait ressusciter. Il lui doit bien ça. Arcturus doit se racheter de nombreux mauvais traitements. Ce Noël n'est qu'une maigre excuse pour toutes les mauvaises actions. Il a été mauvais cette année, il n'est pas digne des cadeaux qui l'attendent.  Le chant est un talent qu'il cache, mais il paraît que sa voix n'est pas désagréable si il en prend soin, il lui faudra éviter de se jeter sur la boisson au risque d'enrayer ses cordes vocales. Il y a tellement d'innocence dans les yeux de Wazn face à la neige qu'il ne sait même pas comment réagir dans un premier temps. Il est touché, sincèrement, par l'engouement sincère de l'androïde. Il ne fait pas semblant, il apprécie l'instant présent. Il déborde d'énergie et force Arcturus à se concentrer.

Il le prend par l'épaule et l'entraîne dehors. Derrière la fenêtre la poudreuse est jolie, c'est quelque chose que Wazn doit pouvoir toucher. Il n'y a rien de plus déroutant que la morsure glacée des flocons sur les doigts; même au travers des gants l'humidité gèle les extrémités. Il neige encore quand ils sortent, il s'en dépose sur ses mèches en batailles non protégées par son bonnet.
Il est accueilli par un air frais et l'odeur particulière dégagée par la saison froide. Une odeur de neige et de cannelle  qui s'échappe des maisons voisines, le parfum de convivialité. Tout le monde est affairé à préparer le repas, il y a des gens dans la rue qui ramènent de grands sacs, des cadeaux qu'ils ont préparé pour leurs proches et des bonhommes de neiges dressés fièrement par les enfants. Il se demande lui même ce qu'il vont bien pouvoir cuisiner. Lui n'a pas particulièrement faim et Wazn n'a théoriquement pas besoin de se nourrir. Il préfère s'axer sur les décorations qui l'émerveilleront vraiment. Un bon repas il peut lui en offrir un toute l'année. Et puis, soudain, Arcturus se baisse pour récupérer le nécessaire afin de former une boule de neige qu'il lance sur Wazn. « Touché ! » Il ricane avant de former une boule supplémentaire et la lui lancer. « On a qu'à faire au feeling je veux profiter. » Les courses vont attendre, la neige elle ne restera pas éternellement.

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@arcturus sahleac

Il n’avait, en trois ans de vie, jamais eu l’occasion de se glisser dans la poudreuse. Il n’en avait jamais eu réellement l’occasion. Lors de sa création, Geppetto avait refusé qu’il y touche. La neige était comme l’eau, elle s’infiltrait au sein des petites brèches de son corps mécanique pour venir endommager fils et engrenages qu’il avait mis plusieurs années à mettre en place. Alors il ne lui offert que la vue d’un manteau blanc recouvrant l’extérieur, avant de fermer le rideau et le volet afin de l’arracher de sa contemplation. Depuis la naissance de son fils, Geppetto avait bien compris que son Wazn possédait une âme d’enfant immense qu’il serait difficile d’altérer malgré les expériences difficiles de la vie. Un enfant était capable de désobéir quand il souhaitait quelque chose plus que tout au monde. Alors il avait fait en sorte de le rendre aveugle des choses qu’il pourrait tant vouloir et qui serait mauvaise pour lui.

Mais aujourd’hui, Wazn était amélioré. Il était complètement étanche, il le savait. Il craignait, au fond de lui tout de même, qu’une brèche apparaisse mais il laissa l’idée filer après avoir vérifier pour la troisième fois l’étanchéité de son système. Arcturus l’avait attiré dehors sous le sourire émerveillé du gamin désireux de découvrir pour la première fois la poudreuse entre ses mains. « Je constate effectivement que la neige est un élément froid, elle est constituée de petits flocons … » PAF ! « Qu’est-ce que … ? » Il se tourna vivement vers le lieu d’où venait l’attaque, constatant avec effroi qu’Arcturus venait de lui lancer quelque chose dans la figure. Mais … Ça ne fait pas mal. Il ne comprenait pas, rien n’avait été endommagé. Je ne comprends pas, Arcturus ne me veut pas de mal pourtant. Et il avait un immense sourire aux lèvres, un sourire sincère, de l’amusement et de la provocation dans le regard. Il vit les mains de son maître pleine de neige et s’apprêtait à lui attraper pour les réchauffer. Qu’est-ce que tu fais, c’est trop froid pour tes mains ! pensa-t-il avant même d’avoir eu le temps de le dire. Puis soudainement, une autre boule vola dans son champ de vision. Cette fois-ci néanmoins, elle ne lui était pas directement destinée. Dans la même configuration - ou presque - il s’agissait d’un père lançant une boule de neige sur le corps de son fils. Mais tu vas lui faire mal, l’être humain est fragile ! Mais l’enfant rigolait. Et avec ses petites mains, il attrapa la neige pour la compacter et fabriquer à son tour une boule qu’il envoyait sur son père en rigolant. Il resta stoïque un instant. C’est donc un jeu ? Wazn jeta un regard à Arcturus pour constater que les flocons tombant sur sa chevelure le rendait très beau. Il avait, au milieu de la neige et du froid, un visage très doux, loin des traits contractés à son habitude. Il profite vraiment, il oublie tout le reste … Wazn afficha alors un profond sourire, attrapa la neige entre ses mains pour constater qu’il était possible de former quelque chose de solide avec et l’envoya sur Arcturus en guettant sa réaction. Il rigole … Alors c’est vraiment un jeu. Et ça ne fait pas mal … Alors il se mit à rire, lui aussi et profita de ses bras mécaniques et de sa vitesse pour former, à la manière d’une machine, une ligne de boules de neige. « Essaye donc d’esquiver ça ! » Et il les envoya les unes après les autres en rigolant. Tant le rire occupait son esprit, il n’eût même pas la force de tout envoyer. Que c’était bon d’être heureux.