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Mois 06, année 6, après la bataille de Kashyyyk. Les arbres font de l'ombre au soleil et le doux parfum d'un été qui s'annonce est charié par les fleurs. Les températures sont chaudes et douces et varient entre 20 et 30 degrés.
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Une annonce ébranle l'univers : l'empereur est mort. Le peuple élu un nouvel Empereur ; lors de la cérémonie hommage liée à Darth Taarq, un sombre événement survient. Divers problèmes de malfonctionnement sont vus chez les androïdes depuis quelques semaines. La cause reste encore inconnue, bien que l'on parle de virus dans leur système.

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Message(#) Sujet: it was her chaos. (tada) it was her chaos. (tada) EmptySam 5 Déc - 6:23

Le stormtrooper ne peut qu'approuver un programme rigoureux et soutenu ; c'est une chose nécessaire et dont il a conscience, parfaitement, pour qu'il maintienne une stabilité non seulement mentale, mais aussi émotive. Le passé est une chose qui ne peut être oubliée ; les traces restent sur son corps, comme dans sa tête. Le manque est un murmure tendre à ses iris, à l'instant ; une pénible voix lui dictant des horreurs qu'il aimerait bien ne pas entendre mais qui sont et qui resteront présentes à jamais. Il ne peut que les ignorer. Il ne peut que chercher satisfaction ailleurs, occuper non seulement son corps mais aussi son esprit. C'est de là, certainement, que Taheer n'a pu qu'offrir de manière autoritaire ses conseils pointilleux à la jeune femme il y a plusieurs semaines. C'est pour cela, encore aujourd'hui, un bon moment plus tard, qu'il dévie de la route établie, de son itinéraire pour aller la chercher à son domicile et accomplir les kilomètres prévues pour débuter sa journée. L'ouest est à une certaine distance du Sud ; c'est par transport en commun qu'il s'y rend, ne pouvant s'empêcher, même dans ses habits de civil - bien que, en vérité, le moindre de ses habit aborde fièrement une emblème de l'Empire - de rester un stormtrooper dans l'âme. L'iris est aiguisée sur les androides croisant sa route, et il s'arrête une fois pour indiquer à un collègue un individu à l'allure suspecte. Certes, il n'est pas en fonction, mais l'Empire reste quelque chose d'éternellement présent dans ses veines. Il sort de l'uniforme, mais l'uniforme ne le quitte jamais véritablement. Il s'agit d'une part de son âme, maintenant. Une raison principale de son existence. Celle de sa survie, du moins. Taheer ne peut leur manquer de respect ; il ne peut ignorer ses fonctions, même pour une seconde.
Il est aisé de se dire, alors, qu'il ne répond qu'à ses fonctions lorsque, bon stormtrooper, il entraine une camarade dans ses exercices de courses. Certes, Hadassah possède une routine intéressante et, évidemment, il serait mentir de dire qu'il ne reconnait pas son haleine du matin ou encore, la lueur étrange se glissant dans son oeil, à l'occasion. Il sait qu'elle consomme ; aucun verre n'a été vu, aucune bouteille n'a été aperçu, mais Taheer possède un appel puissant envers la bouteiille qui, facilement, lui offre une capacité de voir ceux qui se bercent dans les mêmes vices que lui. L'appel de l'alcool est toujours là, même lorsque la personne en face de soi sent le fond de tonneau.
TM- 3632 est un stormtrooper droit, accompli, et décidé à être une fierté pour l'Empire. Il ignore alors ses vices, les enterre et les berne sous des exercices difficiles et des obsessions certes un peu diverses et peu modérées, mais acceptables. Il est aisé de dévisager Hadassah et d'en faire son problème. De voir les problèmes non seulement dans ses respirations mais aussi, sa position, mais aussi dans sa vie, et d'en faire son problème à régler. Non pas pour s'occuper, non pas par désespoir face à une solitude cruelle mais plutôt, par devoir leur Empire.
Les lieux semblent misérables. Le Sud de Theed échappe encore, malheureusement, à l'Empire. Le stormtrooper ne peut que voir la chose ; vouloir s'aventurer en ces lieux, avec son uniforme, et maintenir l'ordre. Nettoyer aussi les rues, bien évidemment, ainsi que le batiment. Des grattifis s'y trouvent. Ils portent des commentaires peu appréciables envers son employeur. Pourquoi Hadassah n'a-t-elle pas reporté la chose ? Certaines équipes s'occupent du nettoyage de ces horreurs. Peut-être n'est-elle pas au courant de cette posibilité, de ce département. Pour l'heure, Taheer emprunte les escaliers au pas de courses, s'arrête à la porte associée à son appartement et, par trois coups précis et forts, toque. Puis, les mains se lient dans son dos et il attend. Le regard, rapidement, lorgne dans la cage d'escalier. Elle est sale. Hadassah ne possède aucun paillasson à sa porte. Comment essuie-t-elle ses bottes ? L'escalier est sale. Elle doit faire entrer de la saleté continuellement dans son appartement. Personne ne s'occupe de l'entretien ?
La porte s'ouvre, enfin. Le stormtrooper ramène son regard, sérieux, en cette direction. Il se pose sur une Hadassah peu coiffée, certainement ivre de la veille, et peu éveillée. Le visage reste neutre. Bon matin qu'il annonce car il s'agit, bien évidemment, du matin. Bien que peut-être, pour elle, ce n'est que le début de la nuit. Il est l'heure d'aller courir. Enfin, l'iris lorgne vers l'intérieur de l'appartement. Ou du moins, ce qu'il peut en apercevoir. La porte est moindre ouverte, derrière Hadassah. L'oeil de Taheer reste aiguisé. Ou le nez, plutôt.  Combien ? qu'il demande, sans préciser de ce qu'il parle. Combien de bouteilles ? Combien de verres ? Qui sait, après tout. Taheer inspire et, sans demander, pose une main contre la porte et la pousse, lentement, tout en faisant un signe de la tête. Elle s'ouvre et l'intérieur est offert à sa vue. La cage d'escalier semble, au final, être dans un état acceptable. Un exercice de nettoyage serait plus approprié, peut-être. qu'il fait, juste. Nettoyer est, après tout, une chose qui demande de l'effort physique.


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- Hadassah Meron -
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Hadassah Meron

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monnaie chromium : 599
identité : mcfly
pronom : elle
doublures : el chico tadjedine bb
faciès et crédits : brit marling ; 1er juin
labeur : ingénieure aérospatiale pour le first order depuis l'an - 2 puis pour l'empire à dater de son règne; il est de notoriété publique cependant qu'elle prête ses talents à la réparation de vaisseaux. dans les boyaux de l'empire, bien cachée des institutions, elle laisse la force s'épanouir en elle, devient sith, pas à pas.
origines : hoth, celle qui tremble
myocarde : petit lieu de culte, jardin de genèse
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rps et disponibilité : (close) rhil; eden; eon
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Message(#) Sujet: Re: it was her chaos. (tada) it was her chaos. (tada) EmptySam 26 Déc - 19:34

taheer & hadassah
pain opens like a mouth. all mercy and teeth. @taheer marr'yi

Dis-nous, Waul, comment l’on répare les vivants. Dis-lui, plutôt, comment béquiller ton absence. Dis-lui, et si tu ne le peux pas, alors reviens. Il est minuit, ici. Ou peut-être plus, elle ne sait plus bien, elle ne toise plus le réveil. Quoiqu’elle fasse, l’heure défilera. Et, quoiqu’elle dise, ça ne s’arrêtera pas. Sous ses doigts, la garde du sabre roule. Elle fait ça, elle fait la bascule. Le pousse, le réceptionne. Le pousse. Le réceptionne. Il colle un peu parce-qu’elle a renversé le bouchon de la bouteille tout à l’heure, en l’ouvrant. Ça en avait foutu partout, elle avait gueulé, juste pour la forme. Accoudée au bureau, face à la fenêtre, elle regarde les fourmis dehors qui se précipitent un peu partout dans les rues. Quelque-chose les a jetées dans la nuit et Hadassah, ça la rassure de voir cette énergie dépensée par d’autres qu’elle. Ceux-là ont des histoires, des belles ou non, ce n’est pas important, puisqu’elle les invente dans un coin de sa tête. Il y a ces gamins de toutes les espèces, des contrebandiers, des pilleurs qui se font passer pour des moines à revendre leur quincaillerie sous le manteau comme s’il s’agissait de reliques. Il y en a qu’elle revoit parfois, pas tous les jours. A force, elle leur a donné des noms. Ils avaient fait ça, un soir. Nommer un aqualish aveugle, ça les avait fait rire, ils avaient parié. Mavee avait gagné, alors elle avait bu. Aujourd’hui aussi elle se rince, pas pour un pari mais par amitié et elle se dit, c’est le dernier. C’est le dernier à chaque fois, jusqu’à ce que le mot se dégraisse de son sens. L’alcool, c’est au moins un copain à l’échec. Ca torche la solitude, ça tape dans le dos des peines. Ca s’installe dans un coin du corps et puis ça bouge plus. Au moins est-elle assise correctement. Elle a le pied coincé sous une fesse, les épaules un peu ramassées, les cheveux dénoués, le regard blanc. Il fait une pénombre d’église, mais la journée est particulière et la lumière n’est pas invitée. Ça n’est pas la peine de faire semblant, elle a déjà mal au crane. Le bruit extérieur fait vibrer ses murs en papier cigarette quand le visage s’efface sous une main, mais l’impériale ne ferme pas longtemps les yeux. La tête commence à tourner. Brusquement, elle porte son pouce contre ses lèvres, le presse entre ses dents, mâche à sang la peau déjà mortifiée par l’habitude. Déjà, les souvenirs de la journée sombrent et les pensées, lorsqu’elles se rassemblent, sont erratiques. La scène est très simple. Hadassah ne fait rien. Elle est assise, là, devant la fenêtre, le verre à la saignée de la paume. Maintenant il est une heure, et le temps passe lentement. Il faudrait que ce soit déjà terminé. Il faudrait qu’on la réveille, mais plus tard. Que la date soit dépassée, pour qu’elle n’ait pas à revivre l’enterrement de son fantôme. Il faudrait oublier les bougies, alors elle donne les souvenirs à la bouteille. Avec la douleur, elle a appris que Mavee fut un peu prophète car elle avait tout accepté, aurait tout pardonné, au nom de leur amitié. Avant, lorsqu’il gratifiait encore les vivants de ses rires.

Cette nuit commence et elle sera sans fin. La veillée ne pourra pas se terminer tant que la date ne changera pas. Deux années, ça n’est pas suffisant pour patiner un deuil comme celui-là. Il faut passer par la nuit pour savoir ça. Hadassah n’a jamais fait l’effort de reconstruire quoique ce soit. Les insomnies étirent les souvenirs et elle n’abandonnera pas Mavee au sommeil. Elle s’épuise dans cet effort en refusant de couper la gorge à l’absence, parce-que l’oubli n’est pas une option. La mémoire ne perdra pas une miette, son visage ne s’effacera pas, elle ne se réveillera pas, un matin, en ayant une vague idée de qui il avait pu être. L’ingénieure lui doit bien ça. Elle a vu son air, elle a vu son regard, elle s’est observée le briser, avait cru que c’était pour le mieux. Pour le sauver, il avait fallu l’enfermer à l’intérieur de lui-même, le priver d’être roi de son être.
C’est ce qu’elle a fait. Il est mort quand même.

Il est mort, comme ça. Un jour elle se lève, Vee n’existe plus. En un instant, les soirs ne sont plus des soirs, les habitudes deviennent des spectres, les larmes coulent, ce sont des rivières. C’est à partir de là qu’elle s’est démembrée. Doigt par doigt, et puis un bras, un rein, le cœur, les jambes, la tête, tous avalés par la gravité de l’absence. Il n’y avait pas eu de corps à mettre en terre ou à brûler. Pas un morceau de carcasse, pas une chaussure qui traîne, rien. Il ne lui avait laissé qu’une montre, un truc qui ne marchait plus à l’époque, il lui avait demandé de la lui réparer. Elle est laide et lourde, mais Hadassah ne l’enlève jamais de son poignet. Ce serait lui arracher la couenne.
L’alcool dégringole dans son estomac. Ses veines, elle les sent frissonner. La gorge est pleine, lorsque l’éclairage se fait dans toute la pièce. C’est très rapide, sûrement un vaisseau par-dessus le quartier, elle entend un bruit. Il y a de la lumière comme un plein jour dans la chambre. Assez pour que la photo si soigneusement évitée pourtant, ne lui sourit. Elle est restée en coin de bureau, bien rangée tout au fond comme un reliquat et elle n’aurait jamais dû la voir. Il faut cesser de croire que l’expérience nous améliore, c’est le constat de la scène. L’ivresse la saisit comme ça, brusquement, alors qu’elle saisit le cadre entre ses doigts tâchés par l’huile de moteur. Dessus ils rient, et la joie lui fait mal. La violence lui tord les boyaux, les muscles lâchent comme des élastiques. "Mais va te faire foutre, VA TE FAIRE FOUTRE WAUL" La photo va s’éclater contre un mur. Le verre se casse, il s’éparpille et ça s’entend. Il est deux heures.

C’est une expérience corporelle, que le deuil. Ca arrache la graisse de l’intérieur, ça tempête mais c’est pire, lorsque c’est calme. C’est une mutation de se réaffirmer autrement, et c’est ici qu’elle échoue. Elle s’est éteinte et la mèche ne prend plus. Son souffle se perd, debout, la chaise renversée, Hadassah s’est figée dans son geste et la morve lui pique le nez.  Le cri qui se suit n’a pas besoin de description, il vient du fond du ventre et des gorges de l’âme, c’est tout ce qu’il y a à savoir. Le cadre, la photo, ce n’est pas la seule chose qu’elle éclate cette nuit-là. La bouteille, le verre, les phalanges qui saignent, une assiette, et le bordel qui tapisse le sol. Oh Waul, sûrement que tu aurais l’air dédaigneux face à ce qu’il y a de méprisable dans son comportement. C’est presque humiliant, en réalité. Il est trois heures.
Puis, bientôt, quatre. De regret, elle a ramassé les dégâts. Elle est échouée contre le lit, habillée encore et trempée parce-qu’elle a mis sa tête sous le robinet. Les heures défilent sous le regard torve. Il est cinq heures. Il est six heures.

Il y a de la houle dans son estomac quand la frappe raisonne. Elle est très sèche, raisonne un peu et la fait sursauter. Quand elle se redresse, la nausée lui donne le hoquet mais Hadassah la ravale. Il lui faut quelques secondes pour se ressaisir, enfiler un pull qui ne porte pas les traces de la nuit. L’impériale se lève, souffle, ouvre la fenêtre légèrement avant d’ouvrir la porte. Si elle en a fait l’effort, c’est parce-que l’heure est trop matinale pour être anodine. Le quartier, à cette heure, dort de son plus beau sommeil, il n’y a pas de bureaucrates et de beaux sénateurs. Personne, somme toute, pour la bassiner sans de bonnes raisons. Elle aurait dû le deviner. Elle aurait dû comprendre qu’au monde, il ne pouvait y avoir que Taheer pour se présenter à cette heure, frais comme un gardon et grave comme un croque-mort. . "Oh c’est vous…" Elle souffle, l’entrebâillement à peine ouvert. "Je ne pourrais pas vous suivre, pas ce matin." L’ingénieure dépose sa tête sur l’encadrement, un peu trop lourde pour soutenir la dignité. Mais lui, le général, le soldat, l’impérial, ou ce qu’il peut être dans leur relation étrange au cœur de laquelle ni l’un ni l’autre ne sait réellement à qui ils s’adressent, il a un air qui la frappe. Il a une question qui lui donne envie de claquer la porte à la gueule de l’adverse. Hadassah ne répond pas, elle serre juste les dents et voit bien que Taheer n’a pas un besoin sincère de connaître ce dont il s’inquiète. Elle a perdu, déjà. La porte s’ouvre sous l’impulsion de l’impérial, et la jeune femme recule, laisse une vue claire sur le désastre. L’angoisse devient du regret, celui de se présenter comme un insecte devant celui qu’elle croit faire partie des petits papiers de l’Empire. Il pénètre la pièce, et elle ne dit rien. Taheer, dans sa stature et l’espèce de sévérité qui habite son regard, l’a toujours un peu impressionnée. "Taheer, vous devriez retourner à la base. " Elle fait en essayant de se reprendre. Nettoyer ? Elle observe la chambre, s’étonne. C’est idiot. "Je ne peux pas vous laisser faire ça." Elle dit, avec aplomb et en tremblant un peu. De toute sa hauteur, elle lui fait face.

(c) mars.
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Message(#) Sujet: Re: it was her chaos. (tada) it was her chaos. (tada) EmptyDim 27 Déc - 20:26

L'ignorance est une chose bien loin de le définir ; Taheer apprécie posséder de multiples informations sur les siens. Il est primordial, en tant qu'équipe, de connaître les forces et les faiblesses des gens nous accompagnant. Il sait alors, avec des zones grises certes, que Hadassah possède de multiples problèmes liées à l'alcool. Les sources sont inconnues, bien qu'il possède un certain nombre de théorie à ce sujet. Ces informations, de toute manière, ne le concerne pas. Il n'est pas utile de savoir comment elle est parvenue à un étant si lamentable, désolant. Il est plutôt important de lui chercher une porte de sortie et de l'aider à s'y diriger, et d'avancer. Les questions n'ont pas leur place. Le Stormtrooper n'est pas là pour essuyer ses larmes. Elles sont déjà, de toute manière, contre ses joues. Elle ne pleure plus depuis un moment ; même ses yeux paraissent secs. Il faudrait qu'elle les hydrate. La vue est un outil important pour une personne de son statut ainsi que pour son travail. L'homme note ce détail à son esprit. Une fois le ménage fait, un repas également, il ira lui chercher quelques produits pour son confort. Il s'agit de son devoir, en tant que collègue. Il est important de prendre soin des siens. C'est ainsi que l'Empire reste forte.
Le regard est critique sur l'état des lieux. La scène ne lui parait pas familière. Il suppose que ses propres bordels étaient plus propre que celui se trouvant sous ses yeux, à l'instant. En lui, un jugement prend place et il est difficile, malgré tout, de ne pas y porter attention. Taheer possède cette arrogance, un brin. Sorti du gouffre, une part de lui ne peut que juger les gens s'y trouvant encore. Pourtant, son sauvetage des ténèbres s'est joué sur la chance. C'est un détail qu'il oublie à l'occasion, bien souvent. Il est difficile, après tout, de poser un regard clair sur son passé. Il préfère le laisser dans l'obscurité et avancer.
Certaines choses n'ont pas besoin d'attention. Taheer préfère se concentrer sur ses fiertés que sur les faiblesses oubliées. Pourtant, il est aisé pour lui de poser un regard fortement critique sur les faiblesses des autres. Hadassah n'en est pas la première victime. Evi reste, après tout, une mission éternelle pour le stormtrooper. Certain devoir son plus prenant que d'autres.
Pour l'heure, la mission se trouve sous ses yeux. Il faut un moment pour planifier l'ordre de ses interventions. Hadassah, pour sa part, porte un déni dans ses mots. Un peu comme elle porte des cernes sur ses traits. Un manque de sommeil n'est pas favorable, dans l'Empire.
- "Taheer, vous devriez retourner à la base. " Il ne fait que poser un regard silencieux sur elle. "Je ne peux pas vous laisser faire ça."
Le pas s'arrête et, un instant, le souffle se braque dans la gorge. Taheer se garde de perdre son calme. Il n'apprécie pas qu'elle s'oppose à ses dires alors qu'il possède raison, pour ces choix. Le regard posé sur elle, il l'observe. Hadassah parait solide sur ses jambes, mais l'homme doute de la chose. Il est aisé de voir à quel point elle possède des faiblesses à l'instants, et l'alcool n'est qu'une partie de celles-ci. Il se garde de lui faire un commentaire sur la chose. Certainement, vu son intelligence, elle se rend compte de la chose.
- Et je ne peux pas vous laisser dans un pareil environnement. Nous voilà dans une impasse, donc. Le regard est solide, sur elle. Il l'étudie, calme, avant de se détourner une nouvelle fois. Les choses ne semblent pas être bordéliques, au final. Plusieurs bouteilles, malgré tout, traînent dans l'appartement. Des boites également. Pour vivre avec Evi, il peut en déduire qu'il s'agit de nourritures fortement grasses et livrées.
Le dédin se voit, sur ses traits. Déjà, il se penche et s'empare d'une boite plus grosse que les autres, et commence à y mettre les bouteilles qu'il trouve.
- Le mieux serait que l'on travaille en équipe pour terminer cette tâche le plus rapidement possible. Il constate simplement. Si Taheer offre une porte de sortie, c'est la seule acceptable. Hadassah peut la prendre, ou subir. Dans tous les cas, il ne partira pas. Un environnement sain aide l'esprit à le rester. qu'il commente, sans l'autorité dans la voix. Elle n'est pas douce pour autant ; le regard, quant à lui, s'accroche au sien un maigre instant. Puis, il retourne à sa tâche. Il faut savoir se battre pour soi, dans la vie. L'abandon n'est pas un choix.
Les mots sont durs. Taheer l'est encore les autres, autant qu'il l'est encore lui-même.
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Message(#) Sujet: Re: it was her chaos. (tada) it was her chaos. (tada) EmptyMer 6 Jan - 1:19

taheer & hadassah
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Il y a beaucoup de choses qu’Hadassah n’apprécie que peu et sentir ses faiblesses se déshabiller sous un regard qu’elle ne connait pas tant en fait partie. Taheer sait faire ça très bien, poser ses yeux et décortiquer tout ce qui tombe par-dessous. Elle le voit prendre son temps et devine les engrenages qui fonctionnent au-delà de la carne. C’est ainsi qu’elle l’a connu, c’est comme ça qu’ils ont fonctionné depuis le début. Il s’impose dans la pièce et elle semble trop petite pour lui. Si la situation n’était pas ce qu’elle était, l’impériale aurait sûrement souri de cette étrange affaire. Les deux, d’un regard externe, ne s’arrangent que peu. Ils sont mal assortis, ne savent même pas qui est l’un et qui est l’autre, mais Hadassah s’est accroché à lui et il semble aujourd’hui que ses doigts aient du mal à se défaire de la main qu’il a tendue. Ils ne sombrent pas dans l’émotion, il n’y a même pas vraiment de mot pour décrire ce qu’ils sont ou ne sont pas. A bien regarder, à bien se demander, elle aime cette chose qui n’a pas de nom. Ils sont simples, il n’y a pas de fioritures, ils n’ont jamais accroché de sourire là où il était impossible d’en mettre sans grimacer. A certains égards, peut-être est-il la connaissance la plus saine qu’elle puisse escompter mais que peut-elle bien lui rendre ? Taheer semble toujours s’évertuer à demander le meilleur sans jamais tirer d’avantage à quoique ce soit. Si la propagande devait avoir un versant, l’homme en serait probablement sa figure. Il n’a pas le regard fuyant, c’est l’âme, plutôt, qui paraît se retirer. Il n’est pas un salaud, il en a pas la gueule. Il n’est pas un opportuniste, il en a pas les manières. Des moments passés ensemble, elle n’a pu voir seulement qu’il semble ne considérer et ne toucher que le présent et tout cet absolu tangible. Le reste, elle l’ignore, mais ce sont des morts-vivants encore enterrés dans le sable plus que des fantômes qui lui hantent sûrement le corps. L’autre n’a pas l’air de savoir s’attendrir du superficiel d’un souvenir. Elle prend, sans faire la fine bouche. Elle ne demande rien, ils sont là et, c’est bien ainsi. Elle apprécie son silence. Il a une certaine douceur qui repose.

Hadassah a le défaut de ne pas être démonstrative dans ses objections. En vérité, elle n’a jamais d’élan trop vindicatif lorsqu’il s’agit de son égo et la colère, si elle ne s’éteint pas, reste à l’état de brasier, elle n’a pas besoin de beaucoup d’attention. Dans cet état de fait, la jeune femme capitule et finit par céder toute la place en reculant de quelques pas. Le regard ne dévie pas de l’adverse, pour autant elle ne le soutient pas avec autant de fermeté. Ils s’affrontent un moment, le temps pour l’ingénieure de comprendre que les choses se passeront comme il l’entend. Il y a un petit hochement du menton, assez faible mais qui accepte. Mavee, pour ton anniversaire, elle espère que tu rigoles au moins de cette situation tout à fait ubuesque. Un soupir est lâché, il ressemble presque à un rire mais il veut dire c’est idiot parce-que regarder Taheer, cette emprunte parfaite pour un Empire qui l’est beaucoup moins, s’afférer à coller ses doigts sur les bouteilles encore poisseuses de bière a quelque-chose d’à la fois ridicule et de splendide. "Je suppose qu’il n’y a pas moyen que vous en démordiez, même pour ce matin." Ce n’est pas une question, tandis qu’elle croise les bras contre sa poitrine d’un air faussement atterré. Un regard sur son bureau. Six heures et quart. L’autre commence à mettre les cadavres de verre dans un carton qu’il juge à cet effet. Pendant un instant, elle observe en serrant les lèvres le manège de celui qu’elle prend toujours pour un supérieur hiérarchique. L’alcool végète encore, dans le sang. Les souvenirs de la nuit n’ont pas terminé leur descente, et l’enfer qu’elle garde bien entre ses os ne sera pas balayé par des bouteilles dans les ordures ou des odeurs de printemps chimiques dans la salle de bain. "Très bien." Elle dit. La voix a plus de contenance. Elle noue ses cheveux de façon à ce qu’ils soient plus ordonnés. "A la condition que vous me laissiez vous payer un café." Hadassah lui jette un regard égal, c’est une formalité pour service rendu. Et puis, dans le même élan, elle s’affère à ramasser ce qui traine. Les morceaux du cadre qui s’est éclaté contre le mur et qu’elle a oublié de ramasser. Un insigne qui s’est fait emporter en même temps que le bordel lorsque la rage a éclaté, et qu’elle remet soigneusement dans l’un des tiroirs de la table de chevet. Le sabre, qu’elle cache en s’assurant que Taheer est trop occupé à sa tâche pour s’apercevoir de ce qu’elle a entre les mains. Les bouteilles, encore, roulées jusque sous le lit. L’impériale essaie d’attraper la plus éloignée, à moitié allongée sur le lino. Les mots ne sont plus faciles à venir, alors elle ne bavarde pas mais se crispe, plutôt, à ce que Taheer finit par dire.
"Je n’abandonne pas." Elle fait en se relevant. Le ton est blessé mais reste dur. Entre ses doigts, la photo. Un regard sur eux, sur lui, et elle la dépose avec délicatesse avant de réduire de peu la ridicule distance qui les sépare. Hadassah ne sait pas jouer la fureur alors elle n’essaie pas. "Je suis là, chaque jour." Le ton est certain. "Je n’ai abandonné personne." Ce qu’il y a de différent entre ces deux âmes est certainement le fait que tous les sentiments de l’impériale, aussi tempétueux que possible, avaient fini par produire la neutralité. Elle ne sait plus comment motiver un mouvement. Taheer, il a quelque-chose dans le regard de plus brave qu’elle ne saurait jamais l’être. Où sont-elles, ses rages à lui ? "Pourquoi êtes-vous venu ?"
(c) mars.
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Message(#) Sujet: Re: it was her chaos. (tada) it was her chaos. (tada) EmptyJeu 7 Jan - 20:23

Il exige des principes précis gravés à la mémoire de Taheer ; il ne doit pas s'approcher de l'alcool ni des substances. D'autres détails restent présents, dans sa conscience, mais aucun d'entre eux n'est associé à une dépendance quelconque. Il ne s'agit que de faiblesses qu'il se doit de maitriser et de garder sous contrôle. De maigres détails faisant naitre des émois peu nécessaires en lui. Il ne possède pas de temps, pour cela. Il ne possède pas de temps pour s'attarder sur les cris d'un coeur dont les appels ont été cruels et sans coeur pendant de longues années, autrefois. Son coeur ne fonctionne pas correctement. C'est un fait que le stormtrooper accepte et il prèfère, au final, concentrer ses actions sur des faits précis et sur une logique certaine. Un café est offert ; il se garde d'un commentaire. Un temps viendra quand elle commandera car, selon l'état des lieux et ses dires, Hadassah ne possède pas le temps et les choses nécessaires pour concocter un simple café. Taheer note la chose à son esprit. Après le message, peut-être devra-t-il prendre le temps de faire des courses pour lui. Un placard et un réfrigétateur bien remplit empêche bien souvent des problèmes. Il est pourtant de posséder un certain équilibre, dans la vie. La jeune femme semble tanguer aussi bien qu'un navire sur l'eau. Taheer n'a pourtant jamais été sur ce type de transport mais il en connait le haut le coeur associé dans les moindres détails. C'est un écho qui était constant dans sa vie, autrefois.
Il note dans son esprit ; la liste est précise et efficace, comme son nettoyage. Il faudra nettoyer les lieux, le plancher ainsi que la cuisine. Peut-être la salle de bain, aussi. Aller faire quelques courses, lui faire un repas au moins, pour quelques heures, et vider les bouteilles restantes dans l'appartement. Certes, le stormtrooper sait sans le moindre doute qu'elle ira en acheter par la suite, mais au moins il ne sera pas responsable de la chose. Il les videra à chaque fois, s'il le faut. Dépenser une importante quantité de chromium pour une ivresse passagère et déchirante lui fera peut-être comprendre le dégré certain de son problème.
Car il s'agit d'un problème ; Taheer n'en voit que des ombres, mais plusieurs moments de sa vie ont été dans l'obscurité crée par celles-ci. Il en connait les contours. Il en goûte encore la cendre contre sa langue.
Un regard coule brièvement vers elle. Si elle possède des souvenirs entre ses doigts, des émois débordant, Taheer ne s'y attarde pas. La chose ne lui sert à rien. Il ne sait pas manier les sentiments et cette information, même si importante, ne changera rien au discours qu'il lui offre.
- "Je n’abandonne pas." qu'elle lui offre. L'iris se pose sur elle, encore. Taheer reste impassible, sans un ombre sur ses traits. La puissance de sa voix est différente. Il a touché une corde sensible, certainement. Un bref regard est offert sur le cadre déposé. Taheer n'en reconnait pas les traits. Si des rumeurs existent au sein de l'Empire, il ne les a pas entendu. Taheer n'écoute pas ce genre de choses. "Je suis là, chaque jour. Je n’ai abandonné personne."
Il hume simplement, se penchant pour prendre une énième bouteille. Il y a encore de l'alcool, à l'intérieur. Un reste pour plus tard, sans le moindre doute.
- "Pourquoi êtes-vous venu ?"
Il hausse un sourcil, sous la question. L'impérial l'observe un instant, silencieux, avant de lui offrir une réponse :
- Vous avez dit que mon aide était favorable et apprécié. Peut-être déforme-t-il les mots. Qu'importe. Taheer se détourne et se rend jusqu'à la cuisine. Il pose le carton sur le comptoir et entreprend de vider les bouteilles possédant encore du liquide. Certes, ce n'était que dans le domaine de l'entrainement. Mais force est de constater que mon aide est également nécessaire ailleurs. Le regard se pose sur elle, critique. Il lorgne un moment vers le cadre. L'Empire est un ensemble. Si un de ses membres possède une lacune, il s'agit d'une lacune pour l'Empire. Si un impérial possède des blessures émotives, psychologiques ou physiques, ce sont des maux pour l'Empire. Des services sont offerts pour rémédier à la situation. J'offre les miens à votre égard, bien que je ne sois pas un professionel. Il s'arrête, un moment. La dernière bouteille est vidée. L'odeur lui monte au nez. Il n'apprécie pas la chose. Les lèvres se pincent suffisamment. Demander de l'aide n'est pas une faiblesse. Cacher ses failles et les accentuer est un problème. qu'il annonce, une fois la chose faite.
La boite reste là, pleine de bouteille, déjà. Taheer inspire et observe la pièce, toujours dans un état misérable. Il y a un bourdonnement, entre ses oreilles.
- Ce café offert tient toujours ? Je ne dirais pas non. D'un pas certain et délicat, il la contourne et se procure une autre boite. Combien en possède-t-elle ? La chose est dérangeante. Le regard effleure la photographie. Les traits lui sont inconnus, même de près. Je suis désolé que vous ressentiez cette douleur. qu'il offre car c'est tout ce qu'il trouve à dire. Les paroles éveillent un malaise, en lui. Déjà, il se racle la gorge et continue le ménage.
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- Hadassah Meron -
empire galactique
Hadassah Meron

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monnaie chromium : 599
identité : mcfly
pronom : elle
doublures : el chico tadjedine bb
faciès et crédits : brit marling ; 1er juin
labeur : ingénieure aérospatiale pour le first order depuis l'an - 2 puis pour l'empire à dater de son règne; il est de notoriété publique cependant qu'elle prête ses talents à la réparation de vaisseaux. dans les boyaux de l'empire, bien cachée des institutions, elle laisse la force s'épanouir en elle, devient sith, pas à pas.
origines : hoth, celle qui tremble
myocarde : petit lieu de culte, jardin de genèse
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Message(#) Sujet: Re: it was her chaos. (tada) it was her chaos. (tada) EmptyDim 10 Jan - 4:16

taheer & hadassah
pain opens like a mouth. all mercy and teeth. @taheer marr'yi


D’ordinaire, les toiles se tissent plutôt vite dans l’encéphale d’Hadassah. Son esprit n’appréciant que peu le repos, il connait mieux l’anesthésie au sommeil. Les choses vont rapidement, les chiffres jouent et les équations chantent, elle les touche mieux qu’elle ne saisit les imprégnations sociales. Dans la sûreté des mathématiques, les chemins bien droits de la logique, il ne suffit que de tirer le fil des circonvolutions pour en démêler les interrogations. Ce qui sait s’imbriquer en un puzzle parfait ; l’impériale peut le comprendre, le cerveau est fait pour cela. Le reste est plus douloureux, moins confortable pour les neurones. Les processus ne sont pas les mêmes et là où les ordinateurs ne marchent plus, l’esprit trop étroit ne reconnait rien. Elle a le visage pareil aux machines, terne, presque fade. Les joies, Mavee avait su le lui faire dégueuler et après, oh, après, il y eu les volts de la boisson pour en imiter le goût. Ce qu’il y a de mieux, c’est le corps qui se chauffe de l’intérieur. Les organes qui s’endorment et la tête qui s’embrume. C’est sentir le poids des molécules qui ont fermenté dans le schéma veineux, la lourdeur dans l’estomac, l’inconséquence de la tête. Parfois l’humeur est fulgurante et prend d’un coup et puis, ça retombe et de nouveau c’est triste. S’il n’y avait eu qu’elle, l’ami serait au placard et elle serrerait la main au souvenir avec beaucoup de gratitude. Elle aurait avancé comme ça, en laissant son visage de connard se troubler comme dans l’eau avant de s’effacer complètement pour n’en garder que le squelette. Son nom, sa profession. Son âge, peut-être. Elle aurait laissé la nécrose lui pourrir la mémoire comme un fruit mûr au soleil. Ça aurait pué un temps, éclaté et suintant et puis, ça aurait disparu. Mais les choses ne s’étant pas déroulées ainsi, elle est maintenant plantée comme un piquet face à un type dont elle ne connait que le prénom et qui, de la plus absurde des façons, s’est mis en tête de mettre un peu d’ordre là où elle n’en est pas capable. Elle l’a regardé et aidé, même, à vider ses faiblesses dans l’évier, à remettre en place cet after déprimant et qui sans doute finira par se répéter. Hadassah craint plus la vérité que les faiblesses ; c’est ce qui fait son infortune. Elle se cache et en se cachant se perd, c’est comme ça. Il est six heures vingt-cinq. Au sud le quartier vient de s’endormir, les néons tremblent encore un peu mais l’on n’entend plus les manifestations intelligentes. Les rues s’endorment quand le soleil s’étire et c’est le moment de la journée qu’elle préfère, cet entre-deux au sein duquel aucun ne bruit ne semble pouvoir se loger. C’est pas le jour et c’est pas la nuit, c’est rien du tout, c’est un secret.
"Vous avez dit que mon aide était favorable et appréciée." Non, c’est faux. "Non, c’est faux." Mais il y a un sourire, ou plutôt un rictus. Un petit, sur les lèvres sèches, et le laconisme s’écarte un peu de son air pour laisser la place à une ironie un peu singulière. L’ingénieure se saisit d’une bouteille lui trainant sous les doigts avant de la lâcher dans le carton que tient Taheer entre ses mains. La minute suivante, il se détourna d’elle pour le déposer sur le comptoir minuscule. Hadassah ne bougea pas d’un pouce, elle sait qu’il n’a pas terminé et qu’il a encore des acidités bien aménagées à lui faire remarquer. En un sens, si ses remarques avaient pu autrefois la froisser, aujourd’hui l’ingénieure s’en amuse et mieux, même, les prend en considération. Juste un peu, pour voir où ça l’amène. Après tout, l’homme n’a pas l’air de mauvaise disposition et elle constate déjà les résultats de leurs efforts communs. Sur son ventre il y a quelques dessins, les jambes se sont fuselées et le souffle a pris de la longueur. Un coup d’œil par la fenêtre. Le jour ne se lèvera pas, il fera noir comme ça toute la journée, c’est ce qu’ils avaient dit. Un temps sans lumière. Les tempérances de son adverse, la jeune femme a du mal à les saisir bien qu’elle ait appris à les accepter. Elle ne comprend pas, ni sa présence qu’il est le seul à trouver toute naturelle, ni sa dévotion étrange à la perfection de leur idée commune qu’est l’Empire. Au début elle avait eu une crainte, celle que ses employeurs aient eue l’idée saugrenue d’engager des clowns pour distraire les tronches d’enterrement mais très vite l’idée s’écrasa. Lui a l’air d’un croque-mitaine, il ne prête pas aux éclats de rire.

Le regard sur le cadre est capté. Un moment, les muscles semblent se tendre, irrités par ce qui pourrait suivre et elle est toute attentive aux réactions de Taheer. "L’Empire est une idée, Taheer." Elle fait. Il n’y a pas d’insolence dans sa voix. Son souhait n’est pas de le contredire. "Il pourrait y avoir des lacunes pendant cent ans, elle nous survivra davantage. " Ils ne se regardent pas, à ce moment. "Malgré tout j’aimerais voir plus de dévouement comme le vôtre, si tant est qu’il soit réfléchi." Un coup d’œil à la dérobée. Elle n’a jamais su mettre la main sur ceux qui s’étaient rendus responsables de la mort de Mavee. Elle ne sait même pas où cela à commencer, si la tante avait vraiment fait ce qu’elle avait prétendu faire, pour le bien de tous. Elle ne connait pas l’origine de la gangrène ni tous les acteurs qui l’ont distillée. Il n’y a pas de point à mettre au chapitre, c’est le plus dur à accepter.

"Demander de l'aide n'est pas une faiblesse. Cacher ses failles et les accentuer est un problème." Les propos trouvent leur écho. Au bord des lèvres il y a l’orgueil qui se tasse. Hadassah ne dit rien, elle hoche la tête simplement. Derechef, l’observe flâner son regard par-dessus le visage figée de Waul. Qu’y trouve-t-il ? Rien, sûrement. Le plus dur fut de comprendre que son prénom au début si souvent dans les bouches avait fini par se faire rare avant de disparaître. Mavee le medic, Mavee le traître, Mavee le mort et puis, Mavee le rien.

"Ce café offert tient toujours ? Je ne dirais pas non." L’impériale se racle la gorge pour rassembler des esprits qui portent bien leur nom. A l’instar de Taheer, elle commence à s’occuper de foutre le bordel dans des sacs et des cartons, sans beaucoup d’application. Ne sont épargnés que les schémas et les feuilles numérotées et déclassées où traînent les nombres. Le reste n’a aucune valeur mercantile, encore moins sentimental. "Bien sûr." Elle fait. Sa voix est retombée. "Le premier ouvrira dans une demi-heure." Sous les doigts anguleux, le sac se referme. "Il est possible que vous soyez arrivé un peu tôt." Cette fois il y a un sourire franc, un premier. Il n’est pas très grand mais on y découvre plus de délicatesse. Et parce-qu’elle ne veut pas que les regards trainent encore une fois, Hadassah se rapproche pour récupérer la photographie, qu’elle range à une place plus sûre, plus à l’écart du reste. Une jolie place, juste pour elle. "Non." Elle fait. Les mots lui ont pris le ventre, parce-qu’elle ne s’y attendait pas. L’ingénieure ne le regarde pas, allonge plutôt une jambe pour grimper à moitié sur le bureau afin d’atteindre la clenche de la fenêtre et de l’entrouvrir. "Ne le soyez pas. C’est aux vivants de prendre la place, maintenant." Une œillade se risque sur l’autre. Elle redescend de son perchoir. Il y a un silence. Il est six heures quarante-cinq. L’instant se remplit. Il est total, pendant une seconde, il y a une gravité dans la pièce, un soulagement surtout. Alors, elle en profite. "Taheer. Merci." Merci. C’est tout.

(c) mars.
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Message(#) Sujet: Re: it was her chaos. (tada) it was her chaos. (tada) EmptyMer 13 Jan - 6:00

Il possède un blocage emotional. Non pas que Taheer soit en la chose, mais il s'agit de la formule offerte par son thérapeute. Les mots exacts lui manquent. Le Stormtrooper s'est arrêté de l'écouter lorsqu'elle lui a annoncé que la chose ne posait aucun problème à sa vocation et son travail au sein de l'Empire. Le reste de l'information ne l'intéressait pas. Elle ne l'intéresse toujours pas. Il existe diverses personnes dans une situation similaire à la sienne, et elle ne pose aucune plaie à son être. La femme pourrait lui offrir de nombreuses appellations pour décrire ce qu'elle voit comme un problème non pas seulement pour sa santé mentale, mais pour présence émotionelle pour ses proches et d'autres, aussi. Le détail importe peu ; Taheer voit les choses différemment. L'iris ne s'accorde pas aux noirceurs qui sont posés dans son passé, et le regard préfère être tourné vers un avenir meilleur et prometteur, promis par l'Empire. On lui a dit que ses actes d'autrefois avaient été oublié ; les paroles ont été comprises et enregistrées. Il se permet d'ignorer le fait que les principaux concernés ne lui ont pas accordé de pareilles paroles. Il ne s'agit que d'un détail qui effleure rarement, voir jamais, son esprit.
Le passé se terre sous les sables de Tatooine. Là, les dunes dansent et changent de forme constamment. On y ignore ce qui se trouve sous les grains, et on continue d'avancer. C'est ainsi que Taheer mène sa vie.
Hadassah enterre le sien sous l'alcool et peut-être autre chose. Taheer ne pose pas de questions, sur la chose. Il garde le jugement pour lui, bien que celui-ci est moindre. Il serait étrange de posséder un jugement, après tout, pour un vice qui a été le sien autrefois. Il est plutôt traversé par un inconfort peu appréciable. L'odeur se trouvant dans l'appartement n'apporte que peu de bons souvenirs. Il serait étrange de les appeler autrefois. Bien que, à l'époque, Taheer était heureux. Le bonheur est une chose qui peut parfois être mensongère, certainement.
Le Sud de Theed se réveille lentement ; dort-il simplement ? Les corps sont inconscients dans les rues, souvent. On les voit tantôt mort face à diverses causes ; l'alcool, la drogue ou encore, la violence. Taheer est plus à l'aise face à une dépouille qu'un toxicomane ou qu'un alcoolique. Il lui suffit de communiquer avec les autorités pour que la carcasse soit jetée récolté et que l'identité soit brièvement rechercher. Dans le Sud de Theed, nombreux sont ceux qui possèdent aucun nom. Ils portent des visages qui ne se trouvaient pas sur leurs traits, à leur naissance. Le mensonge est chose fréquente, ici. Taheer aimerait que l'Empire y soit plus présente, mais il y a tant d'endroits à couvrir, et le temps est moindre. Il ne peut qu'être optimiste face à l'avenir et faire une part de son travail, lorsqu'il le peut, même quand l'armure se couvre pas sa chair.
- "Le premier ouvrira dans une demi-heure. Il est possible que vous soyez arrivé un peu tôt." La réponse le rend brièvement curieux. Il se garde de dire un commentaire sur la chose. Il n'est pas rare de croiser des cafés ouverts même au creux de la nuit. Le fait qu'il n'en existe pas dans ce secteur l'intrigue. Mais encore, le Sud est nocif. Les vols sont nombreux, comme les meurtres. Les commerçants préfèrent peut-être leur protection aux profits. Il espère,  un jour, pouvoir leur apporter une sécurité acceptable. Un café ouvert permettrait à Hadassah, certainement, de boire autre chose que de l'alcool au milieu de la nuit.
De ses yeux, le cadre s'éloigne et se voit déposer ailleurs. Taheer observe le geste simplement, désolé pour la jeune femme. Il se garde de prononcer la chose une nouvelle fois, ou d'offrir ses excuses. La situation lui est inconnue, bien qu'il soit entièrement compatissant de la peine qu'elle puisse ressentir. Il est désolé de se noyer pour fuir quelque chose.
- "Non." Elle ne lui fait plus face. Le corps s'est éloignée tandis qu'elle ouvre une énième fenêtre. Peut-être a-t-elle conscience de l'odeur des lieux. Une odeur plus désagréable que celle de l'extérieur. "Ne le soyez pas. C’est aux vivants de prendre la place, maintenant." Ah. L'homme de la photographie est mort, alors. La nature de la relation est étrangère, bien qu'il se doute qu'elle était assez forte pour que la jeune femme en soit encore marquée. S'agit-il d'un frère ? La question l'effleure et disparait, déjà. Le Stormtrooper n'apprécie pas se questionner sur ce qui s'apparente à la famille. De telles pensées ne lui apportent rien.
Un bruit se fait entendre. Elle descend de son perchoir. Taheer continue de ramasser, de nettoyer. La chose est longue, et un temps d'arrêt n'apporte rien de bon. Il est inutile d'être traversé par une sensibilité quelconque. La chose ne sert à rien.
Pourtant, la jeune femme l'observe. Taheer ralentit son geste, sans l'arrêter. Le visage reste calme, fermé. Si les questions existent, on ne les voit pas.
- "Taheer. Merci." Le froncement de sourcil est délicat, sur ses traits. La confusion est maigre mais présente, en lui.
Il lui faut un moment pour se défaire de son regard. Taheer aborde un silence, se concentre sur les déchets se trouvant sur le sol plutôt qu'au sentiment étrange le traversant. Il n'y pose aucun mot, n'y porte aucune attention. Le temps le fera disparaitre tranquillement.
- Ce n'est rien qu'il souffle malgré tout entre ses lippes, car il est poli d'offrir une réponse. La gorge se racle une nouvelle fois et, dans les instants suivants, il reste silencieux et concentré à sa tâche. Un pareil exercice lui apporte le calme ; il est naturel pour lui de nettoyer, après tout. Evi est de nature discutable, et ce qu'il appelle mettre de l'ordre n'est qu'un bordel supplémentaire pour le stormtrooper. Hadassah, de son côté, semble plus catastrophique. Il se demande de poser des questions, mais une part de lui se demande si elle aborde un tel style de vie quoditiennement. Une pareille chose est loin d'être saine.
La seconde boite rejoint la première, sur le comptoir. D'un coup d'oeil, les lieux ne semblent pas disposer d'autres cadabres de bouteiles égarées. Il porte un regard sur ce qui l'entoure et essaie de voir, un moment, ce qu'il pourrait bien faire. Le choix se pose sur le frigo qu'il ouvre. La mine reste vide, un moment, avant qu'il ne s'empare de quelques aliments.
- Omelettes ? Avec le café. qu'il propose. Le regard se pose sur la mine basse qu'elle possède. Il y a encore des traces d'alcool parfaitement visible. Avec du fromage et de la viande. qu'il cède en sachant parfaitement que, dans une pareille situation, le gras est favorable. Commencez par boire ça. qu'il exige en lui versant un grand verre de jus. Le produit est déjà fait ; Taheer préfère presser ses frutis lui-même, mais qu'importe. Elle a besoin de sucre, certainement. Commandez le café et asseyez vous. Je m'occupe du reste. Il s'occupe de tout, oui.
L'évier porte une odeur d'alcool désagréable. Pourtant, il a fait couler l'eau de long instant. Il suppose qu'il est plus sensible à la chose. Les lèvres pincées, il coupe le fromage et la viande, ouvre les placards pour se trouver une poèle et y faire griller la viande. Le regard vague plusieurs fois dans la pièce mais aussi sur la jeune femme. Il note les problèmes, les choses à faire. La liste s'accentue dans son esprit, complète et incomplète à la fois. Il trouvera toujours quelque chose à accomplir.
- Toute mes condoléances. qu'il offre étrangement, comme ça, tandis qu'il serve la viande. Le regard est axé sur la tâche. Il lui en offre un, furtif et bref. J'ai oublié de vous le dire. qu'il offre, un brin maladroit, coincé. Les lèvres se pincent et les sourcils se froncent, un peu, comme s'il cherchait ce qui serait acceptable de dire. Mais Taheer hoche de la tête, les prunelles allant ailleurs, et se concentre sur le repas qu'il prépare. Il faudra sortir les boites ensuite. Ouvrir les quelques fenêtres restantes et puis, terminer le ménage. Je repasserais dans la semaine avec quelques repas, pour vous. L'entrainement peut attendre, je présume. Le deuil demande une période de repos. L'effort est attendu ailleurs. Le café a été commandé ? Il est dérangeant de se dire qu'il se refuse à  son entrainement pour cela, mais qu'importe. Taheer trouvera un autre moment. Pour l'heure, il casse les oeufs, et les bat. La foi est une chose qui se travaille, Hadassah. Autant envers l'Empire qu'envers soi-même. Les paroles sont sages. Sur ce point, ils se ressemblent. L'un comme l'autre croit plus en l'Empire qu'en soi-même. Mais cela, Taheer ne le prononce pas. Il n'y pense même pas. Peut-être, au final, ne se voit-il plus comme un homme, un être de sentiments.
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Message(#) Sujet: Re: it was her chaos. (tada) it was her chaos. (tada) EmptyVen 5 Fév - 4:41

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Ce n’est pas la peine de partir en philosophie. Ce n’est pas la peine non plus de se donner l’air plus intelligent qu’on ne l’est, de prétendre cerner des choses que l’on ne comprend pas. Taheer n’a pas cette disposition-là, d’être attentif à des élucubrations qui n’ont de sens que dans la bouche de celui qui les énonce. Il ne fait même pas semblant de l’être, l’œil observe et puis le regard se fane sur autre chose – autre chose de concret, autre chose de tangible. C’est bien comme ça, elle se dit. C’est bien parce-qu’elle n’a pas envie de parler, elle n’a pas envie de prétendre non plus, elle veut garder l’histoire pour elle au chaud dans sa coquille. C’est la meilleure des façons pour ne pas percer le problème, pour le conforter et lui installer une belle place, une grande pièce qui finira par gangréner le reste. Elle avale sa salive et jette un regard. Les yeux se croisent, ça ne dure pas. Taheer ne lui a jamais révélé son nom. Elle ne l’a pas demandé. Dans quelle unité, dans quelle division officie-t-il ? Elle ne l’a pas demandé. Quel poste occupe-t-il ? Elle ne l’a pas demandé. C’est une situation idiote, une situation insensée, parce-qu’elle ne sait pas à qui elle doit s’adresser. Vous ? Tu ? Il n’a pas la gueule d’un happiness manager, mais l’impériale s’attend un peu à tout – sauf, et c’est très bête, au plus évident. Les accès aux fichiers étant –dieu merci- limités, les informations le concernant le furent tout autant. Elle a arrêté de chercher le fantôme et négligé sa curiosité immédiate parce-que ça n’est pas important finalement et ne changerait rien. Elle se trouve bien dans cette disposition étrange aux frontières brouillées. Taheer est de ces gens retranchés en eux-mêmes, avec leurs silences plus bavards que des colloques qu’on n’ose pas déranger. Elle y est à sa place, dans l’espace de leurs blancs ; c’est la trace qu’a laissé Hoth dans sa carcasse. La pesanteur ne l’accable pas, elle se dit et se persuade. Il y a eu des divertissements à tisser pour ne pas se confronter à certaines réalités, l’alcool parmi d’autres, et c’est formidable autant que c’est pathétique d’être ainsi déconnectée.
Bien. Les jugements sont sévères mais justes ; elle n’a pas besoin de s’en agacer et il n’y a rien de plus à dire. L’ingénieure reconnait ses tares quand elles sont ainsi découvertes, elle n’est pas menteuse et n’a rien à gagner de s’engoncer dans quelque-chose duquel elle ne sortirait pas. La vérité est astringente, il est nécessaire de savoir l’avaler pour s’en sortir face à elle. Hadassah n’y arrive qu’au pied du mur – c’est-à-dire lorsque le choix devient une obligation. C’est quelque-chose d’agaçant d’avoir l’impression de se faire prendre la main dans le sac et il est même très contrariant qu’un bonhomme débarque pour déblayer les cadavres en verre de son plancher. Pour autant la sensation est douce, lorsque l’on enterre l’orgueil. Elle s’est pliée à l’occurrence et laisse les choses se faire, de la même façon qu’elle a laissé les âneries de Mavee faire fleurir leur amitié.
Machinale, Hadassah attrape un verre au fond dont elle soupçonne un écosystème d’avoir créée son propre microcosme – un fond de jus quelconque, probablement. Dehors le jour s’étire sans se presser, mais ne se montrera pas avant un moment. Il y a un entre chien et loup plus long que nulle part ailleurs, dans cette région de la ville. Elle s’éveille à l’heure des rats, s’endort quand vient le soleil si tant est qu’elle le puisse. C’est étrange d’apprécier un tel endroit, mais l’impérial y trouve son compte. Quelque-part, il est rassurant de se taire au milieu du bruit. Le regard croise l’adverse en un instant très bref mais suffisant pour comprendre que les mots ne font pas sens.

"Je ne vous conseille pas la restauration de nuit, ici." Elle fait en souriant. Les endroits sont sales, il y a des blattes collées aux murs et l’eau qui a croupi avant de sécher sur les pavés. C’est le genre d’insalubrité qui lui a été donné de constater lorsqu’elle s’était déplacée pour des fringales nocturnes. Mavee avait été malade une nuit après avoir mangé des sharrus à la viande de nerf. Ça avait été horrible et ils avaient évité le secteur à la sortie des bars après cette incartade. L’Empire n’a pas encore glissé ses doigts ici, pour des raisons aux racines sûrement nombreuses, bien qu’il ait tout à y gagner. Peut-être la gangrène s’est enfoncée trop loin pour que la purge soit efficace, peut-être faudrait-il des mois mais, par où commencer ? La Pègre domine la plupart du secteur elle revêt de nombreux visages. La fenêtre laisse passer assez d’air pour que le froid commence à se ressentir. Il y a une odeur de pollution, c’est tant pis. Derechef, il lui semble que les traits de l’homme se resserrent, pas contrarié et pas ravi, elle ne sait pas ce qu’il a entre les dents pour avoir la mâchoire si fermée. Les regards ne sont pas curieux, elle le soutient simplement parce-qu’il y a des choses parfois à y lire et que ça passe mieux, ainsi. Lorsqu’il répond, elle ne fait qu’hocher la tête. C’est très simple, il n’y a pas besoin de plus. Alors il tourne la tête, comme ça, et cela signifie qu’on ne s’étendra pas plus sur le sujet. Un moment, elle bouffe sa joue en le regardant se remettre à trier et finit par l’accompagner dans la tâche. La vaisselle se rassemble dans l’évier minuscule, elle range ce qu’il y a à ranger, jette ce qu’il y a à jeter. L’espace se vide de ses morts en verre et en carton, et avec eux la tête paraît se défaire de ses brumes. La nausée est passée, Hadassah ne s’en est pas rendue compte et ne prend pas le temps d’y réfléchir, trop de choses ne concordent pas à son quotidien. C’est encore le cas lorsqu’elle l’observe ouvrir le frigo, sur son visage à elle il y a une grimace. Le bac dégueule de rhum corellien.
Taheer ne bronche pas, pourtant. Il ne fait rien sinon de sortir des œufs du frigo et d’inspecter ce qui peut et reste consommable. L’ingénieure est trop hagarde, un instant, pour dire quoique ce soit. Du reste, elle s’est figée au milieu de la pièce, une bouteille vide entre les mains, et observe avec un air idiot la scène. Il y a des maths, là-haut, qui ne se font pas. Une inconnue dans l’équation qui n’a pas envie d’être résolue non plus. C’est un peu bête qu’elle pose la dernière morte dans un carton et s’en va entamer une vaisselle, les sourcils froncés sous l’incompréhension. L’exercice est rapide car elle ne possède pas grand-chose mais elle y trouve une certaine satisfaction, une fois le dernier verre essuyé. "C’est- c’est parfait." Elle répond un peu bas. "Avec le - " Puis le mot se perd, elle ne le rattrape pas. Puisque c’est décidé, elle se saisit de ce qu’il vient de lui servir sans broncher et termine le cul au bord du lit. Le petit-déjeuner habituellement se compose d’une gorgée de lait directement bu au goulot en passant devant le frigo, entre une paire de godasse par encore bien mise et une veste qu’il faut encore enfiler.

"Utilisez la plaque de gauche. L’autre, elle fait sauter les plombs." L’immeuble, comme le reste, n’est pas aux normes. Elle se fiche bien d’y remédier, quelque part ; vivant ici comme on vivrait dans un aquarium. Sans perdre de temps, Hadassah vérifia les crédits virtuels restés sur un compte quelque-part et commanda les cafés proposés un peu plus tôt. Du noir, sans sucre et sans lait. Elle ne lui a pas demandé mais il a plus une gueule d’expresso que de cappuccino. L’autre découpe sans dire un mot, méticuleux dans sa façon de faire elle devine que l’exercice et sa rigueur sont quotidiens chez lui et se demande où peuvent bien être les zones d’ombres. L’impériale ne note pas les regards un peu partout pendant qu’elle dévisage son portrait poisseux dans le reflet du nectar de fruits. Les odeurs commencent à changer et avec elles l’estomac s’ouvre, un peu. Lorsque la suite est prononcée cependant, les phalanges se crispent un peu et le nez s’affaisse davantage. "Merci." Elle fait comme ça, et le regard sur la photo devient inévitable.
Il est regrettable que son nom soit protégé de cette façon. On a tant craché sur sa tombe ; par droit, que même en prendre le risque lui était devenu insupportable. Il y a des nerfs vindicatifs qui trainent encore, elle est comme un chien sur un os qu’on ne peut pas attraper. C’est nerveuse qu’elle fait tourner la montre autour de son poignet. Bien sûr l’intention est agréable et elle apprécie toujours que l’on ait des mots pour lui, encore. Des condoléances à présenter, qu’il puisse vivre entre les lèvres des autres, juste un peu, juste comme ça. La douleur pourtant est un tribut qu’il faut payer chaque fois et il est terrible de s’en sentir usé.
La suite se fait saisir aussitôt et Hadassah relève la tête en inspirant. "Il est mort il y a deux ans. Je préfère aller courir, maintenant." C’est honnête. Un sourcil s’est haussé cependant, au programme aux détails insolents de Taheer. Il y a un sourire calme qui s’épingle sur les lippes. "Mais je prends les repas." Elle ajoute d’un air un peu moins contrit. Elle se veut plus drôle qu’elle n’est capable de l’être en réalité. "Et le café est en route, Moff Taheer." Bon. L’embarras se réfugie au fond du verre de jus qu’elle saigne d’une traite avant que ses jambes ne fassent office de ressorts. Le reste est très rapide parce-que la minute suivante, l’ingénieure dévale les escaliers deux cartons en équilibre entre ses bras, le plus haut soutenu par son menton. La fuite en toute circonstance reste la meilleure façon provisoire de gérer des émotions de travers. Elle en profita pour réceptionner la commande, plus tranquille déjà lorsqu’elle remonte les couloirs et les escaliers jusqu’à la porte de l’appartement restée entrouverte. Sans un mot, elle dépose la boisson fumante devant l’homme toujours affairé à casser des œufs avec un sourire aimable. "Je suis désolée pour ce bordel. Le fait que vous deviez passer ce matin m’était sorti de la tête." Les doigts ramassent la crinière blonde pour en glisser les mèches qui trainent derrière ses oreilles. "Je sais de quoi ça a l’air, de l’extérieur. Mais je ne veux pas que vous perdiez du temps à ça. Je vais bien. Et il y a d’autres choses à faire de plus gratifiant."
Elle l’observe se battre avec énergie. L’épreuve de cuisiner lui était parue insurmontable, quelques jours plus tôt à se vautrer entre les draps. Pourtant elle se lève, chercher quelque-chose dans le frigo et sort le beurre à peine entamé. "Pousse toi." Le respect descend d’une marche, c’est volontaire. Le feu peine à se mettre en route mais l’apprentie qui en connait les effronteries ne met pas une minute avant de ployer. Hadassah pose y pose alors la poêle que Taheer a récemment dénichée, y coupe suffisamment de beurre pour le faire fondre et y ajoute les morceaux de viande. Elle crépite dans la graisse. C’est en la regardant qu’il y a un sourire. "Tu l’as toi, la foi ? En l’Empire je n’en doute pas ; je parle de toi."

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Message(#) Sujet: Re: it was her chaos. (tada) it was her chaos. (tada) EmptySam 6 Fév - 20:19

Il y a cette organisation constante ; cette manière de lister et d'établir un ordre de priorité dans lequel il trouve un calme et un confort. Une liste de choses à faire, précises, l'éloigne des réflexions pouvant poser du tort et Taheer ne désire pas se perdre dans des pensées fugaces qui ne laissent que de sombres traces. Le passé est un élément déjà écoulé, une chose à laquelle il n'a pas besoin de t'attarder. Les sentiments, quant à eux, existent et ne peuvent être ignorer. Il décide simplenent de les laisser être, exister, et puis s'éteindre sans s'y attarder. Certes, il a conscience de nombreux émois restent accrochés à son être et qu'il est difficile de s'en défaire. Il ne s'attarde pourtant pas sur la chose, porte le regard vers un ailleurs plus précis, plus sécuritaire, et avance de manière décidée. Taheer n'aime pas les indécisions. Il n'aime pas ces élans émotifs pouvant soudainement prendre contrôle de son être et lui faire perdre le fil de ses réflexions. En son sens, les émotions ont raisons d'être mais ne doivent pas être maîtres. Il les toise d'un air silencieux, en apprend le contour comme la sensation, mais n'y plonge jamais entièrement. Il n'a jamais été bon nageur. Tatooine est une planète de sables, après tout ; certes l'académie lui a appris comment se débrouiller s'il venait à être en contact avec l'eau, mais il ne désire nullement y plonger. Taheer sait qu'il pourrait s'y noyer ; la sensation est familière et reste imprimée dans ses pensées. La lourdeur de son corps, l'engourdissement de son être, l'ivresse dans sa tête, dans son coeur. Il suppose que plonger entièrement dans ses émois possède une similarité à ce qui lui procurait l'alcool et les drogues. Au final, n'est-ce pas là qu'il ressentait entièrement, sans barrière, les émotions qu'il vivait ? Taheer suppose, s'il s'attarde au moment au passé, que cette époque a été porteuse de ses plus grands sentiments.
Il n'en reste pas moins que le passé possède autant de noirceur que de lueurs et que l'iris préfère se poser sur ce qu'est le présent et le futur. Il reste plus contrôlé, plus agile et en harmonie avec lui-même. L'esprit est organisé, le corps aussi. Sa manière d'agir est saine et il s'éloigne de ces problèmes qu'il ne désire plus causer. Hadassah, quant à elle, semble s'y perdre encore. Il ne possède rien de son histoire, pas une miette de ce qu'elle a été et de ce qu'elle vit, à l'heure actuelle. Une maigre brèche lui permet de voir un deuil et déjà, il détourne le regard, incapable de se concentrer sur la chose. Il ne désire pas savoir. Il ne désire pas s'accrocher et voir les finesses la constituant, ni entendre les battements de son coeur.
Il y a quelque chose d'intime dans la chose, de fragile. Taheer ne laisse aucune place à la fragilité. Elle le dérange cruellement.
Il écoute les paroles offertes d'une oreille attentive, mais discrète. Le stormtrooper reste fermé malgré les choses qu'il offre pour le confort d'autrui. Au final, peut-être est-ce le sien, de confort, qu'il cherche. Il supporte peu la vue de la souffrance et de la peine.
- "Et le café est en route, Moff Taheer." Dans l'antre du ventre vient un sentiment d'inconfort qui s'accorde avec les mots prononcés. Les gestes ne cessent pas, bien qu'ils ralentissent un brin. S'il porte un regard vers Hadassah pour faire un commentaire sur l'appelation, elle disparait déjà dans la cage d'escalier et les mots restent dans la gorge.
Sourcils froncés, il dévisage la porte avant de revenir à sa tâche. Contre toute attente, Taheer n'apprécie pas que l'on envisage pour lui un poste plus haut gradé. il reste hautement incertain de ses capacités en l'absence d'une figure d'autorité.
Un moment s'écoule tandis qu'il casse les oeufs ; puis, elle revient. Taheer ne porte pas l'iris sur elle, cette fois-ci. Il reste concentré. Il serait dérangeant qu'un bout d'écaille se pose dans la préparation.
- "Je suis désolée pour ce bordel. Le fait que vous deviez passer ce matin m’était sorti de la tête." Il ne fait qu'humer à l'entente des paroles. La chose, en soi, a été comprise il y a fort longtemps. Taheer ne s'en indigne pas. Certes, il attend énormément des gens, mais il n'en reste pas moins qu'il sait fortement qu'il sera continuellement déçu. Ses observations sur la jeune femme lui avaient déjà offerts des informations allant sous dans cette angle. La surprise est moindre, la déception est grande. C'est un fait à accepter. "Je sais de quoi ça a l’air, de l’extérieur. Mais je ne veux pas que vous perdiez du temps à ça. Je vais bien. Et il y a d’autres choses à faire de plus gratifiant." Les paroles sont entendues. Taheer reste toujours attentif à ce qui est dit, après tout. Cela ne veut pas dire, dans tous les cas, qu'il s'accordera à ce qui a été dit. Le choix lui appartient et l'Empire mérite de pilliers forts. Chaque faiblesse visible par sa personne se doit d'être améliorer au mieux de ses capacités. Que serait-il à l'Empire s'il ne tentait pas ? Une déception. Un autre maillon faible. Il se refuse à la chose.
- "Pousse toi." L'ordre vient avec un geste de sa part ; par habitude et sans le moindre problème, Taheer dévit d'un côté pour lui laisser la place. L'agacement reste moindre, bien que l'iris est lourd de critique. Il est aisé de penser qu'Hadassah ne sait pas prendre soin d'elle-même. Pourtant, elle reste plus vieille et bien vivante malgré l'état des lieux. Il suppose qu'il peut garder une certaine distance, non sans laisser un regard critique se poser sur ses gestes. Déjà, le voilà à froncer cruellement des sourcils face à la quantité affolante de beurre mis dans la poèle. Certes, une certaine quantité de gras est appréciable après un certain nombre de verres, mais il n'en reste pas moins que le stormtrooper pense d'abord à la santé avant la satisfaction. L'odeur de la viande, pourtant, laisse son ventre un brin creux, et amène des souvenirs. Il n'est pas certain de trouver un confort dans la chose.
- "Tu l’as toi, la foi ? En l’Empire je n’en doute pas ; je parle de toi." La question tombe, dérange. Le regard se déloge du repas en préparation et Taheer décide de s'éloigner pour continuer, brièvement, un peu de ménage.
- La foi est une chose difficile et dangereuse. il faut savoir la manière avec précaution. qu'il dit juste, s'emparant de ce qu'il trouve sans trop savoir, en vérité, où il se doit de déposer les choses. Fort heureusement, il tombe plus souvent sur des chaussettes sales qu'autre chose. je possède une foi résonnable en certaines choses, je suppose. qu'il finit par dire, laissant toutes ses trouvailles ensemble, rassemblées. le principe de la force doit bien exister pour une certaine raison, si tu parles de ça. Il s'arrête, déjà. Que peut-il dire de plus sur la choix ? En soi, l'idée de posséder une quelconque foi équivaut à une confiance aveugle, et Taheer se refuse à la chose. Il ne désire pas offrir trop à une simple cause, une simple croyance. Pourtant, n'est-ce pas ce qu'il accomplit avec l'Empire ? Les traits sont durs, les sourcils un brin froncés. Le regard coule vers la poèle. Combien de temps encore ? qu'il demande, décidant de boire le café offert. Celui-ci est, contre tout attente, un brin trop fort pour lui, mais qu'importe. La saveur aura un contraste acceptable avec le repas trop lourd qui est en préparation.
- peut-être que foi n'était pas le bon mot. pardon. je dirais plutôt la confiance. qu'il finit par dire, revenant à la conversation. La foi semble être une chose si aveugle. Taheer préfère s'y refuser. Il racle sa gorge, restant toujours debout, dévisageant la jeune femme finir le repas. Il est dérangeant, encore, d'être celui ayant commencé la chose et étant si rapidement remplacé. Il ressent un inconfort à ne rien faire. L'iris lorgne dans la pièce à la recherche d'autres déchets à nettoyer. L'état des fenêtre est lamentable. Il faudra les nettoyer. Les murs aussi, certainement. Il y a une odeur étrange, un mélange des années et des saveurs peut-être ayant collés aux murs de l'appartement comme de l'immeuble. ne m'appelez pas moff. qu'il dit, une éternité plus tard. je ne possède pas un tel grade. Au creux des mots, on peut presque percevoir l'inconfort ressenti. il faudra laver vos murs. au printemps, un grand nettoyage sera favorable. du moins, si vous décidez de rester en ces lieux. Peut-être pense-t-elle mériter un pareil habitat. Lui-même possède un inconfort à habiter dans un lieu supérieur à sa personne.
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labeur : ingénieure aérospatiale pour le first order depuis l'an - 2 puis pour l'empire à dater de son règne; il est de notoriété publique cependant qu'elle prête ses talents à la réparation de vaisseaux. dans les boyaux de l'empire, bien cachée des institutions, elle laisse la force s'épanouir en elle, devient sith, pas à pas.
origines : hoth, celle qui tremble
myocarde : petit lieu de culte, jardin de genèse
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Message(#) Sujet: Re: it was her chaos. (tada) it was her chaos. (tada) EmptySam 6 Mar - 22:48

pain opens like a mouth. all mercy and teeth.



La graisse de la viande se fond dans le gras du beurre. Lui se teinte de la couleur du sang avant de se caraméliser et d’enrober la chair qui cuit lentement. D’un geste machinal, Hadassah en retourne quelques morceaux, n’en laisse aucun se racornir sous la chaleur. La concentration est une chose qu’elle sait parfaitement maîtriser, rester immobile dans ses machinations de l’esprit, trouver ses satisfactions dans les circonvolutions d’un problème qu’il faut étudier; défaire; travailler; reconstruire et puis, finalement, résoudre. L’esprit n’est pas feignant mais c’est au dépend du corps, celui qui macère dans son formole, ses idées blanches et ses cadavres. Il n’y en a pas beaucoup, mais ils prennent toute la place. Taheer a laissé vacant l’espace à ses côtés et Hadassah respire mieux comme ça. Elle a le regard vide, un moment prise par les réactions chimiques aux odeurs rondes. Pour la première fois depuis le début de la nuit, l’heure n’a plus d’heure. Elle ne sait pas où en sont les aiguilles et ne réclame pas farouchement d’en connaître l’exactitude. Sûrement que la vague est passée mais il en viendra une autre. Pour l’instant c’est le calme, et elle ne l’aime pas plus. L’ingénieure se dit qu’elle a trop piqué la chair finalement, elle perd tout le rouge et peut-être que la viande sera plus sèche. Sans conviction, le feu se baisse. C’était quoi déjà ? Sûrement un pauvre fambaa, la barquette ne lui a pas coûté trop cher ; une promotion sur ses derniers jours. Elle n’a pas étudié la provenance non plus, loin d’elle les consciences écologiques. Même les fenêtres ouvertes, l’appartement retient l’atmosphère. C’est un espace concave qui commence à se vider, à s’éclaircir, à s’ordonner. Hadassah ne sait pas trop ce qu’elle y trouvera, il n’y a pas de trésor sous le lit pas plus que dans sa tête. A peine quelques recoins peut-être plus obscurs que d’autres. Elle a déjà tiré sur la corde, la plus viscérale. La mort de Quintus a pas fait aussi mal, la disparition de Mavee lui a crevé le coeur et mis des clamps à ses entrailles. Combien de miles, de noeuds ; elle a dégringolé depuis ? Combien de temps faut-il pour découvrir le point de chute et se reposer enfin ? Il lui faudrait arrêter d’exhumer son souvenir et accepter qu’il est bien sous terre et que c’est terminé, maintenant. Il faudrait arrêter de ressasser, de répéter, de redire et redire les mêmes choses. Le bonheur; dans cette procession de tristesse, survie dans les petites choses. Il se créer des situations que l’on garde en soi, que l’on comprendra importantes plus tard. Elles ne sont rien mais le souvenir de leur existence a des odeurs de grâce. Celle de la viande suintante de beurre et le bruit que fait Taheer dans son dos seront de ces mémoires.
Avec précaution, elle remballe ce qui a besoin de retourner au frigo; en profite pour sortir une deuxième poêle, plus petite celle-ci. Derechef le beurre fond avant qu’elle ne verse les oeufs mousseux tant ils ont été battus. Elle a pris la liberté d’y verser du lait auparavant. La chaleur est basse, la cuisson sera tendre et tranquille mais les miasmes s’infusent rapidement dans la pièce. D’un geste aveugle, Hadassah se saisit du café qu’elle boit sans s’arrêter sur son amertume. Elle l’aime comme ça, brûlant et si fort qu’il en perdrait son goût. Il termine de diluer ce qui pourrait rester d’alcool dans le sang et puisqu’elle se sent peut-être un peu mieux, l’ingénieure consent à se tourner pour faire face à l’impérial.

"Avec précaution, oui." Elle finit par répondre, le café toujours à la main. "L’ego ne doit pas supplanter tout autre chose, mais tu ne devrais pas avoir peur de croire en toi." Personne ne le fera à leur place, ou même mieux qu’eux. Le regard se pose sur les chaussettes qu’il trouve et elle se moque un peu, discrètement. C’est tellement bête.
La suite ne la surprend pas mais elle l’aurait imaginé plus orgueilleux, plus enclin à sa propre personne. Il y a un silence pendant lequel le regard se noie ailleurs avant de refaire surface. La Force est quelque-chose qui a surpassé l’ordre de la croyance; pourtant elle ne l’a jamais pleinement embrassée, peut-être gênée de sa présence encore. Son maître a des choses à redire contre cette passivité affligeante; parfois elle espère encore qu’il finisse par laisser tomber cette formation de trop grande envergure. "Tu penses qu’elle n’existe que parce-que certains se convainquent de son existence ?" Elle demande, un peu surprise. "Je parlais d’avoir foi en toi; mais je suppose que certains s’aident de ce dont ils croient pour avancer."

Les traits de Taheer sont durs. C’est comme des rides entre ses sourcils dessinées à l’encre, elle se demande si parfois les traits se détendent; s’il y a des situations dans lesquelles il ne se coince pas. Elle repense à ses mots, à ce qu’il y a dans son discours, à la croyance qu’elle accorde, elle, à l’Empire. Il lui semble que les sociétés sont simples à gouverner tant que les regards sont tournés vers le peuple. Celui-ci; si l’on n’y fait pas attention, change toujours les élites et les lois à grands coups de révolution : l’Empire est né de ces mouvements. A cet égard les mots de Taheer raisonnent avec raison.
"Dans cinq minutes; à peine." Elle fait alors en se réveillant. De nouveau, la jeune femme se tourne, reporte son attention à ce qui traîne sur le feu. "Arrête de ranger; tu peux t’asseoir." Le main désigne avec nonchalance le tabouret de bar à ses côtés. Il y a sa veste de travail, elle l’ôte pour la jeter sur le lit; Taheer fera ce qu’il voudra de cette invitation. Elle utilise une fourchette pour décoller des parois l’omelette presque cuite. Le coeur n’est déjà plus coulant, alors la viande est retirée du feu et Hadassah se saisie de deux assiettes, perchée sur la pointe de ses pieds pour limiter les potentiels dégâts. Le mouvement est rapide, il n’y a aucune réflexion derrière alors qu’elle découpe à même l’ustensile ce qui leur fera un petit déjeuner complet.
Il revient sur ses propos et la jeune femme lui jette un coup d’oeil, le sourcil levé. Pour toute réponse c’est un hochement de tête qu’elle lui accorde, puisqu’ils se sont compris. Il n’y a rien de plus à dire. Un temps s’écoule et il lui est suffisant pour qu’elle finisse de préparer ce qu’il y a à faire. "Ne m’appelez pas moff."

C’est étrange, encore; comme ça retombe à chaque fois qu’elle doit y penser. Hadassah relève la tête, se pince les lèvres. Il y a un inconnu dans sa chambre; ils ont fait une omelette ensemble. Une seconde, elle jette un coup d’oeil par delà la fenêtre avant de se retourner et de tendre l’assiette à l’homme qui lui fait face. S’il n’y a pas de sourire, il n’y a pas non plus d’ennui. "D’accord." Elle fait; sans plus pour commencer. "Je suis désolée. Taheer, c’est très bien. C’est joli." C’est vrai, ça raisonne bien dans une bouche amicale. En d’autres circonstances, peut-être aurait-elle donné suite, demandé le rôle, le grade, pour savoir simplement. L’information n’est pas capitale à cette seconde. Elle n’est rien, même. Ils ont une routine, certes peu commune, mais qui n’implique pas de savoir quel rôle joue l’autre. L’homme ne s’est jamais embarrassé de grade pour la rouspéter lors de ses exercices et l’ingénieure n’est pas sûre qu’une supériorité hiérarchiques aurait changé quoique ce soit. Le presque anonymat dont ils jouissent chacun a cette forme de discrétion dans laquelle elle se complait avec sérénité.

Il y a un morceau de viande qui traîne sous les dents lorsque l’impérial lui parle des murs. Elle regarde autour, note, fait une moue un peu ennuyée. L’appartement est occupé depuis treize ans, il y a des souvenirs dans ces murs et dans la crasse sur les plinthes. "C’est chez moi, ici." Elle croit bon d’indiquer. Ou pourrait-elle aller, sinon dans ce quartier qu’elle connait comme étant le sien. "J’y ai trouvé ma place." Une place minuscule, un trou de souris en réalité. C’est un circuit machinal; ce chemin emprunté pour rentrer chez elle; ce sont des habitudes que de saluer les gros bras qui lui vendent de tout à n’importe quelle heure. Le silence d’une rue moins populaire et mieux rangée lui serait insupportable. Il faut du bruit pour lui occuper l’esprit; ça évite qu’il ne s’enfonce dans le mazout. Et puis; quitter l’appartement, ce serait le sentir mourir encore une fois. Elle le sait; elle n’est pas prête et c’est bien comme ça.
"Tu n’es pas de Naboo." Elle constate. Le regard se plisse un peu sur l’observation de son visage, ce n’est pas une question de traits; c’est la façon dont il se comporte parfois. Il a l’allure d’un crabe dans un filet. "D’où est-ce que tu viens ?"
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Message(#) Sujet: Re: it was her chaos. (tada) it was her chaos. (tada) EmptyMer 10 Mar - 17:52

C'est joli, qu'elle dit. Taheer ne fait aucun commentaire sur la chose. Il se garde de partager la vérité liée à sa personne et la rupture violente qui existe entre le prénom et qui il est. Si ses parents possédaient de moindres rêves sur ce qu'aurait pu être le fils trouvé il y a des années, il est loin d'être similaire à cette image. Du prénom découle une signification qui ne possède aucun accord avec son être. Il le ternit, le salit, pose sur lui une crasse qui ne s'enlève pas. Ses efforts des dernières années empêchent seulement de nouvelles saletés de se poser contre sa chair. Les horreurs du passé ne s'en vont pas. L'appellation a été souillé, il ne peut rien changé. Est-il seulement encore, Taheer, alors ? Mérite-t-il seulement, moindrement, ce prénom ? Il est difficile de trouver combien d'années se sont écoulées depuis qu'il a entendu la voix douce de sa mère, mais fragile, prononcer son prénom. Pourtant, le nombre est inscrit à vif dans son esprit, gravé à son coeur comme une douleur. Il préfère simplement en détourner le regard et continuer d'avancer pour ne pas être atteint par les douleurs liées à pareil sort.
Taheer est joli, oui. Il y a quelque chose de doux et de bon, derrière le prénom. Quelque chose derrière lequel il court, constamment, sachant parfaitement qu'il ne sera jamais à la hauteur de la chose. Il est plus confortable, souvent, d'être appelé par son matricule que par son nom. Taheer sait qu'il lui faut travailler pour être à la hauteur de ses propres attentes, comme celles des autres. Il suppose, toujours, que ses efforts ne sont pas suffisants. Il est bête de s'arrêter et d'oser croire que l'on est suffisant. Le choix ne lui appartient pas. Ce n'est pas à lui de déterminer la chose. Il faut constamment être persévérant. Il s'efforce de l'être alors et pousse aussi, constamment, les autres à l'être également.
Il y a toujours mieux. Il y a toujours plus à faire. S'arrêter n'est pas un choix acceptable.
Il est plus aisé, toujours, de se consacrer sur les actions à accomplir plutôt que les émois. C'est avec aisance qu'il parle des murs à nettoyer et des diverses tâches pouvant être exécutées dans l'appartement d'Hadassah pour rendre le lieu un peu plus confortable. Logiquement, le confort vient d'accord de son lieu de vie. Un environnement relativement propre amène une humeur moins lourde, à son avis.
Ses paroles, malgré tout, dérangent la femme. La chose est loin d'être surprenante. Taheer ne possède pas de douceur, ni de tact. Ses paroles manquent souvent de finesse car il s'éloigne de son coeur, et qu'il est inconfortable à penser à celui des autres également.
- "C’est chez moi, ici." qu'elle lui dit, et son regard quitte son plat pour se poser sur elle. Il reste neutre, bien que ses doigts se crispent brièvement sur la fourchette qu'il tient. Déjà, le stormtrooper ressent la naissance d'un malaise créé par sa propre maladresse. Il n'apprécie pas. "J’y ai trouvé ma place." qu'elle continue, et il ne peut que tolérer son regard un bref instant avant de le porter sur son assiette, de nouveau.
Le repas est gras, mais il préfère encore en prendre une bouchée plutôt que d'affronter son regard et dire une bêtise trop rapidement, de nouveau. Voilà pourquoi il préfère fortement les relations professionnelles plutôt que personnelles. Il y a toujours quelque chose qui lui échappe, constamment. Il n'apprécie aucunement la chose.
- Bien évidemment, qu'il répond une fois quelques bouchées prises, l'esprit un peu plus clair. Je n'ai pas voulu insinuer le contraire. Je propose uniquement mon aide pour nettoyer. qu'il ajoute simplement, retournant à son assiette. Pour la chose, il ne lui offre aucun regard ; il possède encore un certain inconfort.
- "Tu n’es pas de Naboo."
Les sourcils se froncent et cette fois, le regard tombe sur ses traits. Il la dévisage comme si elle venait de l'insulter. Peut-être le ressent-il ainsi. "D’où est-ce que tu viens ?" Il l'observe, un moment. Quelque chose coince dans la gorge, et l'ustensile est déposé pour qu'il puisse prendre une gorgée de son café. La sensation ne disparait pas pour autant.
Il entend le jugement, dans son timbre de voix. Il entend les paroles douces, s'il venait à lui dire les choses comme elles sont. Taheer n'a pas besoin de douceur, ni de compassion. Il a fait parti de la laideur de tatooine plus que son malheur. Il n'en est pas une victime ; seulement un persécuteur. Mais c'est une chose qu'il n'a pas envie de partager avec les gens, c'est une chose qui lui appartient et qui doit rester où elle se trouve. Enterrer dans le sable.
- Ç'a une importance ? qu'il demande, reprenant sa fourchette pour mettre quelques morceaux d'oeuf, juste. Toi non plus. La chose n'a pas d'importance. Nous sommes ici, à présent. Le passé reste à sa place ; derrière eux. Taheer préfère ne pas y penser, qu'importe si les émois posent encore sur ses épaules et qu'il en tolère le poids, jour après jour, pour en être étouffé la nuit. Je viendrais t'aider pour le ménage de printemps si tu le désires, dans tous les cas. S'il peut apporter un peu d'aide, c'est uniquement de cette manière. Niveau émotionel, il ne sait pas y faire. Outre lui dire d'aller mieux, du moins.
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Hadassah Meron

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signaux envoyés : 241
monnaie chromium : 599
identité : mcfly
pronom : elle
doublures : el chico tadjedine bb
faciès et crédits : brit marling ; 1er juin
labeur : ingénieure aérospatiale pour le first order depuis l'an - 2 puis pour l'empire à dater de son règne; il est de notoriété publique cependant qu'elle prête ses talents à la réparation de vaisseaux. dans les boyaux de l'empire, bien cachée des institutions, elle laisse la force s'épanouir en elle, devient sith, pas à pas.
origines : hoth, celle qui tremble
myocarde : petit lieu de culte, jardin de genèse
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rps et disponibilité : (close) rhil; eden; eon
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Message(#) Sujet: Re: it was her chaos. (tada) it was her chaos. (tada) EmptyDim 21 Mar - 15:51

taheer & hadassah
pain opens like a mouth. all mercy and teeth. @taheer marr'yi


Il fallait bien qu’un jour le secret sorte de cette petite brèche. Hadassah n’a pas imaginé Taheer garant de ses confidences mais après tout, il lui est plus proche aujourd’hui que n’importe qui ne saurait l’être ailleurs. Longtemps elle a fait d’un fantôme son unique relation stable et il est aisé de se faire croire que les choses savent être à leur place lorsque l’on ne dérange pas un ordre supposément établi. Il a suffi parfois de se persuader que Mavee surgirait de n’importe où mais il n’est apparu qu’au fond de ses verres ou dans les sueurs des cauchemars. De temps en temps, l’idée lui vient que, finalement, c’est elle qui l’a tué. Alors on reprend du scotch ou peu importe et puis, ainsi, ça se dilue avec le reste. C’est facile de l’utiliser comme excuse quand on s’ennuie et que l’on a rien d’autre à faire que d’attendre quelque-chose, un truc, n’importe quoi. Avec l’alcool le temps se dilate et se contracte, c’est lorsqu’il faut reprendre le cours des choses là où l’on l’a laissé que c’est dur. Elle se souvient qu’elle n’a pas envie de se lever, pas envie de travailler, pas envie de parler ou de manger.
D’un regard elle juge l’autre. Il n’a pas relevé, il a les sourcils froncés et bouffe du bout de la fourchette comme si la situation l’agaçait. L’impériale ne fait pas la moue, elle l’observe seulement encore quelques secondes avant de reprendre le café. Il ne faudrait pas qu’il tiédisse. Taheer c’est tout ce qu’elle a de lui. Un prénom et une inclination au développement personnel au travers le sport et la cuisine. Ils doivent être collègues, mais dans quelle mesure ? Elle voudrait l’étudier comme un problème mais il y a trop d’inconnues pour en tirer quoique ce soit. Il faudra qu’il lui cède plus d’indice.
Hadassah reporte un morceau de viande entre ses dents. Elle mâche, c’est tendre. Le sang a le goût du beurre caramélisé. Après, il faudra qu’elle prenne une douche, qu’elle se lave les cheveux. Peut-être qu’elle pourra aussi considérer la demande de l’homme en face. Laver les murs, pourquoi pas ? Sûrement qu’ils ont été blancs un jour mais en treize ans, elle a oublié.

"Bien évidemment. Je n'ai pas voulu insinuer le contraire. Je propose uniquement mon aide pour nettoyer." Ca la réveille. Elle relève les yeux et il mange encore en fuyant les siens. Si ça avait été quelqu’un d’autre elle aurait trouvé l’instant glauque. Avec lui, ça n’est rien. Elle s’habitue, il n’est pas commode. Mavee non plus ne l’était pas. Parfois, il s’énervait sur rien.
"Je sais." Qu’elle fait. La voix est douce, il n’y a pas d’agacement. Pour le moment, elle ne cherche plus à comprendre les motivations, s’il a quelque-chose à se faire pardonner à lui-même pour s’inquiéter autant de sa situation. Ce n’est pas quelque-chose qui lui sied de savoir maintenant. Elle laisse trainer, lui aussi. "Tu peux simplement me montrer la manière dont ça se fait, je commence à me sentir gênée que tu t’impliques autant dans ce genre de tâche. Ça n'a rien de plaisant." La fin est marmonnée. Et puis elle s’adosse, ample, à la chaise. La pose est nonchalante, ça lui donne l’impression de se dominer un peu plus, de reprendre une contenance qu’elle n’a pas et qu’elle fantasme.
Ce n’est pas grave, cette maladresse qu’elle croit comprendre. Hadassah ne sait pas être amie ; elle ne sait pas ce qu’il est convient de faire ou pas, elle a a la fidélité par obligation et non par décence. C’est ce qu’elle pense.

Sous le regard soudain, elle prend le rouge. Cette façon de l’observer, ça l’épuise déjà. Elle déteste alors le menton s’écrase et les dents doivent se serrer. Elles mastiquent la langue quand la fourchette écrase nerveusement l’omelette pour en faire suinter les graisses. Ce n’est pas un sujet qu’elle devine sensible, elle en a partagé quelques souvenirs, avant. Hoth est là où ses restes demeurent. Ce n’est pas le passé, c’est là où fermentent bien au froid ce qui l’a construit. Y dorment les os de son père et les ruines de ce qui a été leur toit. C’est encore un morceau d’elle, à des milliards de kilomètres. Après que les lèvres se soient tordues, l’ingénieure relève le nez et la gène teinte encore ses joues. "Toi non plus. La chose n'a pas d'importance. Nous sommes ici, à présent." Il y a un silence. Elle regarde par la fenêtre.
"Ah, je ne voulais pas te mettre mal à l’aise." Elle fait un peu précipitamment. "C’était maladroit. Je croyais que - c’est rien." Les mots s’emmêlent et elle arrête les frais. Son dos est toujours en appui dans le silence malheureux, il y une apesanteur lourde et à leur tour ses sourcils se froncent. La fourchette a terminé ses dégâts dans la purée d’oeufs.
La tentative fut sans doute bête ; il aurait été préférable de lui demander s’il possédait un loth-quelque-chose ou s’il avait déjà mangé des cuisses de nuna grillées. Un type les fait bien, en bas de la rue. Hadassah rassemble doucement sa contenance et Taheer met fin à ce qui ressemble presque à un supplice moral. Brusquement, elle retourne à son visage et hoche la tête. "Oui." Elle répond quasiment aussitôt. "Dans deux semaines, alors." L’hiver rassemble ses dernières forces, autour tout commence à dégeler. Bientôt elle troquera les bottes fourrées par celles en cuir simple. Le froid lui est commun, il lui manquera au printemps.
"Ce sera le début de la saison des baies de jogans. Je t’en ferai des collations. Je te dois bien ça." Elle lui sourit. C’est fatigué mais c’est sincère. Ils ne se demandent rien, elle n’est pas capable de lui rendre quoique ce soit.
(c) mars.
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Message(#) Sujet: Re: it was her chaos. (tada) it was her chaos. (tada) EmptyMar 23 Mar - 20:24

Un inconfort prend place. Taheer ne le chasse pas, n'essaie pas de l'adoucir. Les excuses d'Hadassah sont entendues et acceptées dans le plus grand des silences. Il ne désire pas, au fond, poser plus de paroles sur la chose. Le passé est une chose qu'il préfère laisser où il repose et sur lequel il se refuse à poser un regard. Peut-être est-ce une faiblesse de sa part, mais Taheer voit les choses autrement. Il s'agit d'une force, le fait d'avancer sans porter un regard par dessus son épaule pour observer les plaies du passé. Chaque chose guérit avec le temps et s'oublie, après un moment. Cela ne serait qu'un temps perdu. Il est plus acceptable de laisser un silence être que de continuer une conversation qu'il ne désire pas ; voilà une chose qu'il faut comprendre, avec le Stormtrooper. À l'occasion, il ne répond pas. Non pas qu'il n'ait pas entendu les paroles  ou la question, mais plutôt qu'il ne veut pas se prononcer sur la chose. Son silence est, en soi, une réponse entière. Il suffit simplement de le comprendre. À l'occasion, comme à cet instant, il détourne le sujet de manière plutôt visible, suffisament pour que l'on comprenne. La réaction change selon son état. Le plus souvent, il préfère aborder un silence. Il n'a pas confiance en le timbre de voix qu'il peut aborder, en changeant le sujet. Si la chose est sensible d'une manière ou d'une autre, il peut perdre le contrôle.
Voilà bien une chose qu'il se refuse par dessus. Perdre le contrôle.
Il s'agit d'une chose fortement importante à ses yeux, après tout. Le contrôle. Il se doit de le posséder constamment, sur autant d'aspects possibles faisant partis de sa vie. Un tel comportement lui apporte souvent des regards étranges, voire des commentaires salés, mais Taheer ne porte que très peu attentifs à ces individus. Le contrôle qu'il possède sur ce qui l'entoure lui offre un confort dans lequel il est amplement satisfait. Les autres sauraient, certainement, s'ils abordaient un comportement similaire. Il s'agit d'un manque à leur vie, important, qu'il observe constamment avec un brin de jugement dans l'iris.
Mais qu'importe ; il se tait sur la chose, comme il le fait avec d'autres sujets. Ils doivent savoir, de toute manière, vu le poids que possèdent ses œillades. Il n'est pas fortement discret lorsqu'il est question de déception.
De ses lèvres s'évadent d'autres paroles à propos d'un ménage. Voilà un sujet important. Le lieu nécessite un tel événement. Il serait manquer à son devoir de ne pas insister sur la chose. Hadassah semble, à l'instant, bien d'accord avec lui.
- "Oui. Dans deux semaines, alors." qu'elle lui répond un peu vivement, et Taheer aborde un maigre sourire. Il est comblé, après tout, par l'enthousiasme qu'elle aborde. Enfin, elle comprend. Il serait favorable qu'Evi ait une réaction similaire lorsqu'il lui annoncera le plan qu'il a mis en place, pour leur propre appartement. Malgré tout, il reste réaliste et entend déjà les plaintes, mais possède aujourd'hui quelques arguments pour le convaincre. Non pas que la chose possède, au fond, une certaine hypocrisie.
- "Ce sera le début de la saison des baies de jogans. Je t’en ferai des collations. Je te dois bien ça."
Il hume du bout des lèvres. Les baies sont inconnues à sa mémoire. Taheer ne partage pas l'information, malgré tout. Il préfère finir ses oeufs, d'abord, avant de lui répondre.
- C'est fort appréciable. Il ira voir, plus fort, des informations sur les baies. Peut-être pourra-t-il en faire des desserts pour Evi, par la suite. Il s'agit, après tout, de la seule manière qu'il possède pour l'empêcher de dévorer des saletés. J'apporterais le repas, alors. C'est la moindre des choses, après tout. L'assiette finit, il lève les yeux vers elle. Il s'agit d'un rendez-vous, alors. Je compte sur toi. Il lui faudra établir un plan d'action bien optimal pour accomplir le ménage dans un temps raisonnable. Taheer ne doute pas qu'ils y parviendront. Il espère uniquement que, cette fois-ci, les bouteilles seront moins nombreuses dans l'appartement. Il reste encore maladroit face à la dépendance de la jeune femme, similaire à la sienne, et si détourner les yeux seraient une idée, il se refuse de le faire. Il peut affronter ses démons sans combattre les siens en même temps.
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Message(#) Sujet: Re: it was her chaos. (tada) it was her chaos. (tada) EmptyJeu 15 Avr - 1:44

taheer & hadassah
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Entre les frondaisons de taule des immeubles en friche, le jour a fini de percer, a dilué ce qui restait de la nuit. Il fait blanc partout dans la pièce qui se baigne et il y a un silence dans la lumière, un silence frêle et paresseux. Se prête à l’instant quelque-chose de commun, un moment de grâce où les épaules s’affaissent parce-que la fatigue s’est couchée par dessus sa silhouette pelotonnée. Il y a le bruit des couverts sur le grès, parfois des éclats de voix et de langues à la jetée des rues. Hadassah laisse son humeur et les heures quelque-part dans un coin de sa mémoire parce-que Taheer dispose de cette pesanteur lourde et écrasante qui intime une confiance de la part de l’ingénieure - quoique relative, quoique partielle mais particulière. C’est apaisant, cette entente sans mot. Elle ne sourit pas, mécanique dans le geste qui porte la viande à sa langue. Du bout d’un doigt elle ramasse le beurre cuit dans le sang, le porte à sa bouche avant de laisser son regard s’escamoter autre part. Dans sa tête ça n’est pas la guerre ; pas encore. Elle ne doit rien au passé qui n’a laissé de traces que des miettes et l’image de son père comme de sa planète natale s’est retirée pour mieux laisser le futur disposer de son temps. L’autre fantôme fait le reste, il est sa part de responsabilités et sa hantise à la fois. Puisqu’elle refuse de s’en séparer d’une manière comme d’une autre, peut-être serait-il de bon ton d’apprendre à l’apprivoiser et de l’inscrire à elle. D’en faire autre chose, au delà de la souffrance.
Distraite, ses doigts viennent masser le genou un peu douloureux, Hadassah ne s’en rend plus compte, se dit qu’il s’agit peut-être du prix de ses courses nouvelles. Mais le mal ne vient ni des nerfs ni des os et rien ne le soulage. Du reste, le médecin n’avait rien vu sur les radios et l’androïde qui le secondait n’avait pas posé un diagnostic plus en faveur d’une précision, alors comme pour tout elle laisse ça de côté. Ça partira, c’est sûrement dans sa tête.
Elle a mangé vite et l’assiette saucée se fait déposer dans l’évier. En silence toujours l’impériale revient à sa place, laisse Taheer terminer l’omelette grasse qui lui fait briller les lèvres. Elle ne relève pas, parce-que ça l’emmerdera plus qu’autre chose probablement.
Le sourire de l’autre se fait attraper lorsqu’il se voit solliciter par son aide, elle arque un sourcil sans rien de moqueur. C’est bien. Ceux là sont assez rares pour être relevés et il y a quelque-chose de l’ordre de la tendresse dans son constat sur ce petit état de fait. C’est parce-qu’elle vient d’apercevoir ce panorama nouveau, ce sol débarrassé, les cadavres jetés, le linge ramassé. D’un coup, elle respire et sait qui remercier. Sur son visage il y a des cernes jusqu’à ses commissures mais les traits sont plus apaisés, marqués par ce qu’elle n’avait pas imaginé en entamant son devoir de mémoire la nuit précédente. Une quiétude encore fragile, une horloge   qui ne pleure plus. Dans cet élan de clarté sereine, Hadassah propose.
C’est un truc qu’elle avait appris sur Naboo, pour exhausser les bienfaits des apports nutritifs de la journée. Les baies ont une acidité sucrée et gourmande à plus forte raison lorsqu’elles ont été séchées au préalable. 

A sa réponse elle hoche la tête avec une sorte de ravissement qu’elle ne prend pas la peine de dissimuler - rien ne se cache dans ses yeux et s’astreindre à feindre le stoïcisme n’est pas de ses habitudes. " Je n’y manquerai pas. Je serai là." Elle promet. Ce ne sera pas en l’air, parce-qu’elle ne mord pas les mains que l’on lui tend aussi rudes soient-elles. "Il faudra que tu me dises, un jour." Elle dit avec douceur en lui retirant l’assiette vide des mains. "Ce que tu fais." Mais pas maintenant. Les présentations n’ayant jamais eu lieu, elles peuvent attendre, elles peuvent traîner. Hadassah n’a besoin ni de dignitaire ni d’autres sortes de gradés de l’Empire, alors peu importe ce que fait ou ce qu’est Taheer. Oui ça attendra, pour l’heure il lui fait glaner des heures qu’elless’est pourtant refusées plus tôt. "Il y a l’enterrement de l’Empereur ce soir. Tu devrais filer si tu as des choses à faire avant d’y aller. On s’y verra peut-être." Le regard est entendu, pas certaine encore de pouvoir honorer le feu dirigeant et toutes ses mémoires. D’autres le feront mieux qu’elle et ton emploi du temps à deux vitesses ne permettra pas ce petit écart de chagrin de circonstance. L’ingénieure profitera de ce qui lui reste de repos pour en prendre ce qu’elle peut.

Il est huit heures. Tout va bien.
(c) mars.
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