kk3 | never without me

« C’est tout pour aujourd’hui, on se revoit demain » Kael congédie les nouvelles recrues avec quelques conseils supplémentaires à garder en tête pour les combats au corps à corps. Les paroles sont mesurées, un peu dures et autoritaires mais il y a une fierté contenue dans le regard; face au travail accompli, aux efforts et progrès de ceux qu’il considère comme sa responsabilité. Il sait qu’il les pousse beaucoup. C’est loin d’être méchanceté. Il souhaite simplement qu’ils soient prêt quand il sera temps de se battre. Kael n’aime pas la violence bien qu’il en ait eu recours plus d’une fois. Dans un monde idéal, il voudrait qu’aucun d’entre eux n’ait à utiliser ce qu’il leur enseigne. Mais le monde n’est pas idéal, loin de là. Kael est un pacifiste dans l’âme, seulement il est aussi loin d’être stupide et sait que combattre est inévitable. La situation actuelle le demande. Tous les habitants de la galaxie sont loin d’être pacifistes. Et pour mettre un terme à un régime tyrannique, il le sait bien, des combats éclateront définitivement. Cela ne lui plait pas, mais il a fait sa paix avec l’idée. L’alternative est pire, et il a fait son choix. Il ne reviendra pas dessus. Il les observe s’éloigner dans un brouhaha de conversations, certains portant encore l’innocence de ceux qui n’ont jamais vraiment vu les horreurs de la guerre, ou de la mort.

Ces entrainements sont ces temps-ci la bienvenue. Kael a beaucoup en tête depuis deux semaines. Il traverse la pièce pour récupérer sa veste qu’il a laissé dans un coin à un moment pendant l’entraînement. Il remarque alors deux jeunes recrues qui l’attendent pour lui parler. Il s’arrête alors, et leur donne une oreille attentive. La conversation dure quelques minutes, principalement des conseils et avis sur quelques méthodes de combat qu’il a encore peu exploitées dans ses leçons. Du coin de l’oeil, il aperçoit Aziel Osrick, sans doute le meilleur pilote de la rébellion, s’approcher de Kahl, de l’autre côté de la salle. Il ne connaît pas Osrick personnellement, ils se connaissent bien uniquement en tant que collègues. Il faut dire qu’ils sont arrivés à l’alliance quasiment en même temps, ils se sont donc côtoyés pendant près de cinq ans maintenant. Kael connaît le pilote comme fier, beau parleur, un flirt aussi mais impétueux, brave, un bon leader avec son équipe et les recrues qu’il forme au pilotage également. Il se souvient aussi qu’il s’était fait vu proposer le poste de capitaine de la base mais qu’il avait refusé pour rester avec son équipe et sur le terrain. C’est certainement un homme d’action. Kael ne voit pas vraiment son visage, présentement, plutôt celui de Kahl qui lui porte une oreille attentive. Il se secoue mentalement et reporte son attention sur les recrues, pour répondre à leurs autres questions, dans sa vision périphérique la discussion a toujours lieu. Le fait l’intrigue. Pourquoi Aziel Osrick viendrait parler à Kahl? Sa curiosité est grande, il y a autre chose aussi qui dérange, à l’intérieur, mais aussi de vraiment stupide. Aussi, il tâche de ne pas lui donner de l’attention, du moins pas pour l’instant. Il pourra l’assimiler plus tard, même si au fond il connaît le sentiment - qu’il n’avait pas ressenti depuis un moment, à vrai dire.

Lorsque ses recrues le remercient pour ses explications et quitte la salle, il récupère enfin sa veste qu’il enfile, puis remonte la fermeture éclaire et rabat la capuche légèrement sur sa tête machinalement, il fait un peu froid, maintenant que les efforts physiques sont moindres. Il traverse la salle dans l’autre sens pour arriver au niveau des deux hommes. Osrick semble venir de prendre congé après que Kahl lui ait tapoté le bras(?) dans un geste que Kael ne s’explique pas encore. Il observe le pilote quitter alors la pièce, et enfonçant ses mains dans les poches, franchit les dernières mètres qui le séparent de l’homme auquel il consacre beaucoup trop de ses pensées ces temps-ci. Kahl semble d’ailleurs être légèrement dans ses pensées, il remarque. Ça l’intrigue davantage. « Qu’est ce que voulait Osrick? » Il demande sur le ton de la conversation. L’interaction, après tout, est des plus singulières. Peu sont les personnes qui viennent d’elles-mêmes chercher la conversation de l’ancien Sith. Il est souvent celui qui donne son avis, parfois quand il n'est pas demandé. Quand Kahl n’est pas méprisé, il est fuit par ceux ayant eu vent de son caractère compliqué. Kahl n’accorde pas son attention dans l’un ou l’autre de ces cas. Kael, lui, a du mal à supporter la première situation bien qu’elle n’atteigne même pas son ami.

Il existe des gestes précis et efficace, un brin routiniers, que Kahl ne peut qu’exécuter une fois l'entrainement fini. Ainsi, il passe diverses minutes à communiquer avec certaines recrues et leur donner un retour complet et détail sur leur session d'entrainement, comme elles le désirent, avant de s'accorder une séance d'étirement et de méditation pour relaxer les muscles de son corps et se préparer à une autre étape de la journée. Les muscles chantent certaines tensions accumulés tandis que le souffle se calme et c'est à cet instant, tandis que la paix est sienne, qu'un pilote fait son entrée. L'ancien Sith ne connait rien de sa personne ; outre son nom, son poste et son tempérament, les conversations sont absentes et la rencontre n'a jamais eu lieu. Il est pourtant important de posséder des informations sur ses collègues et Kahl les possède à la perfection, offrant ainsi un sourire poli et calme à l'homme en panique et écoutant attentivement l'histoire décousue qui lui est offerte. Il est tentant, à plusieurs reprises, de poser des paroles dans la conversation uniquement pour tenter de le calmer. L'ancien Sith sait pourtant qu'il ne s'agit pas d'une chose que l'homme désire, pour l'heure ; ses mots précipités restent précis et emplis d'un émoi qui ne peut être ignoré. La mission est floue, mais l'objectif est visible. Il peut comprendre le raisonnement derrière l'invitation à son égard. Plusieurs des bases de l'Empire appartenaient déjà à la First Order, autrefois. Et si de nombreux Sith ne faisaient pas parti de l'organisation, Kahl s'y trouvait déjà en compagnie de son maître. Ainsi, nombreux sont les lieux encore présents dans son esprit, qu'il connait.
Une main rassurante est posée sur l'épaule tandis que l'accord est offert ; Kahl aidera. Il s'agit d'un choix qu'il fait, encore. Un choix qu'il devra certainement expliquer de vive voix dans les instants à venir. L'ancien Sith a déjà conscience des commentaires de son partenaire en lien à une blessure qui, sans la moindre doute, est entièrement guérie. Kael est un monstre d'inquiétude malgré tout, depuis de nombreux jours. Qu'importe ; il s'agit de son choix. Kahl s'est promis une chose, il y a longtemps ; ses décisions lui appartiennent et ne dépendent de personne, jamais.
- Qu’est ce que voulait Osrick?  Les cils papillonnent et l'iris se pose sur les traits curieux de Kael.
L'ancien Sith hausse d'un sourcil, lentement, avant de lui accorder un sourire moqueur.
- Des conseils vestimentaires. Quoi d'autres ? qu'il répond, calme et impérieux, avant de se pencher pour prendre ses choses. Encore heureux que certaines personnes en ces lieux est conscience de l'horreur qu'ils portent. Allons. Il faut se nettoyer.
La conversation est coupée par son pas ; Kahl ne demande pas à attendre et se rend vers les douches pour se défaire de la sueur collant à son corps. Le nettoyage est essentiel et le temps qui suit à appliquer ses crèmes est important. Ainsi, il est assis sur son lit de nombreuses minutes plus tard, occupé à hydrater ses jambes, lorsque Kael revient à son tour des douches. Il le suit des yeux en silence pendant de longues secondes avant d'aborder le sujet qui se doit d'être abordé.
- Il s'agit d'une mission de sauvetage. qu'il annonce dans le plus grand des calmes, continuant de crêmer sa chair. Un homme ainsi qu'un enfant, si j'ai bien compris, sur une base de l'Empire. La situation est critique. Mon aide est requise. Il marque un temps d'arrêt, et conclut. J'ai accepté.
Le corps se redresse et Kahl s'empare d'un simple contenant. Il dépose dans le creux de sa paume une noisette de produit avant de faire un signe de tête à l'ancien Jedi pour qu'il le rejoigne sur le lit. Ainsi, il s'empare de l'une de ses mains et entreprend de l'hydrater convenablement.
- Elle aura lieu dans un bref délai. Quelques jours, tout au plus. Je serais absent pour ceux-ci, lors des entraînements. Je doute également posséder du temps pour la crèche. Pourras-tu t'y rendre à ma place ? Le regard délaisse la main pour se poser sur les traits de l'homme. Un bref silence règne puis, un souffle s'évade de ses lèvres. Tu n'as pas besoin d'être d'accord. Je demande uniquement ton soutien. Il sait qu'il le possède déjà. Il sait aussi qu'il est important, parfois, de rappeler Kael à l'ordre et de lui faire oublier ses inquiétudes. Elles sont aussi vives que son caractère.

« Tu ne vas pas refaire la garde-robe de l’alliance Kahl, tu sais ça » C’est ce que répond Kael, un peu taquin, aux mots de l’ancien Sith. Sa question originelle, pourtant, n’a pas reçu de réponse, ou plutôt, une réponse qui n’était pas la bonne. Il est évident qu’Aziel Osrick n’est pas venu pour des conseils vestimentaires, et Kahl sait bien que Kael a conscience de ce fait. Pourtant, il n’offre aucune explication supplémentaire et disparaît pour les douches. Même si Kael voudrait protester, cela n’aurait sans doute pas de résultats, ou au moins pas tout de suite. Kahl fait ça parfois, prendre son temps et assimiler des informations avant de lui en parler. Kael respecte la chose. Cela n’empêche pas la curiosité de s’intensifier; et il espère pouvoir en savoir plus rapidement, tout en sachant qu’il se doit aussi de respecter le choix de son ami. Il pousse un soupire, lève les yeux au ciel, puis s’étire un peu avant de prendre la direction des douches, lui aussi; restant songeur quelques minutes sous le jet d’eau, plus que de coutume, avant de quitter la cabine et de d’enfiler rapidement ses vêtements de rechange.

Torse nu, la serviette autour de son cou, Kael s’observe dans le petit miroir encore embué de la pièce. Point d’orgueil dans ce geste, uniquement une impression étrange, à chaque fois qu’il remarque cette mèche blanche dans ses cheveux. Il s’interroge - va-t-elle disparaître, avec le temps? Il suppose qu’il pourrait la teindre, mais franchement il n’en voit pas vraiment l’intérêt et surtout il n’a pas envie de perdre du temps pour une telle chose aussi superficielle. Il fallait bien qu’il finisse par avoir des cheveux blancs, même s’il ne s’imaginait pas en avoir aussi tôt. C’est évidemment surtout une marque de la Force considérable qu'il a dû déployer pour sauver Kahl, quelques jours plus tôt. Kael sait qu’il le referait sans hésiter. Il ne revient jamais sur ses choix, mais sur celui-ci, encore moins. Il est dérangeant, néanmoins, d’être rappelé de cet accident à chaque fois qu’il aperçoit l’anomalie. Il se secoue mentalement et s'arrache de son reflet pour enfiler rapidement un t shirt et repartir vers sa chambre.

Le regard de son ami est lourd, dans la chambre, alors qu’il s’occupe à ranger ses affaires, et retirer sa serviette pour la placer de côté, un peu plus loin. Il faudra laver les vêtements, bientôt. Il passe une main dans ses cheveux encore un peu humides avant de vérifier machinalement son holocom pour un quelconque message non consulté. Rien. Il s'agit d'une mission de sauvetage. La tête se tourne brusquement, en direction de l’autre homme. Une mission? Maintenant? Il n’est pas sérieux. Un homme ainsi qu'un enfant, si j'ai bien compris, sur une base de l'Empire. La situation est critique. Mon aide est requise. J’ai accepté. La mâchoire se contracte, alors qu’il sert les dents. Le ventre se tord, à l’idée; qu’il n’apprécie pas du tout et qui le met dans un émoi qu’il souhaiterait être plus à même de contrôler. Il le fait, pourtant, alors qu’il reste silencieux. Il est inutile de convaincre Kahl de ne pas y aller. Il a fait son choix, et Kael sait qu’il ne reviendra pas dessus. Il comprend également pourquoi il l’a fait. Ce n’est pas pour autant que cela efface les inquiétudes, malheureusement. Il prend le temps d’assimiler la nouvelle. Il ne bronche pas et se rapproche pour s’assoir à ses côtés. Un besoin, aussi, de le savoir proche. Il retire sa bague d’arimite pour la placer sur les draps, et laisser Kahl prendre sa main. Il se concentre sur le contact, pour calmer ses nerfs. Il reste silencieux, encore. Ne le regarde pas, alors qu’il donne davantage d’explications, fait ses demandes. Il préfère se concentrer sur les gestes de Kahl sur sa main. Ils sont doux, et cela fait quelques jours qu’ils font cela quotidiennement. Les mains commencent à être moins abîmées, désormais. Les pensées de Kael sont vives.

C’est trop tôt. C’est beaucoup trop tôt après un accident dans lequel il a bien failli y passer, s’il n’avait pas été là. Tu n'as pas besoin d'être d'accord. Je demande uniquement ton soutien. Comprend-il seulement la crainte qu’il ressent? Kael n’en est pas certain. « I don’t like this. » Le commentaire est offert, alors même que l’opinion est déjà connue. Il est cependant aussi obligé de reconnaitre que lui même n’hésiterait pas une seule seconde. Surtout si un enfant est concerné. Et il ne peut même pas en vouloir à Aziel Osrick d’avoir demandé de l’aide à Kahl qui est l’un de leurs plus gros atouts. Il pousse un soupire. « Alright; but I’ll be coming too. » Ce n’est pas une proposition, il est hors de question qu’il parte sans lui. « Any addition would be welcomed to get into a fragging imperial base anyway » L’annonce l’a mis de mauvaise humeur. « Qui d’autre, à part Osrick? » 

La plaie n'existe plus, sur son crane. À son contraire, les mains de Kael restent dans un état déplorable. Elles portent une douceur fantôme dont il en sent la caresse à l'occasion tandis que, méthodique et acharné, l'ancien sith entreprend une fois par jour de les crèmer convenablement pour apporter un peu de bien-être dans la vie de son partenaire. Il s'agit d'une mission presque aussi impossible que celle menée par l'Alliance Rebelle. Pourtant, Kahl reste pour l'un comme pour l'autre, s'accompliquant entièrement et ne négligeant aucun détail. Il est un homme de détail, après tout ; un homme de patience et de finesse, délicat dans ses gestes mais mortel, malgré tout. Il serait dire qu'il le sera, mortel, si Kael en venait à refuser l'entretien exécuté à ses mains. Il est alors plaisant de découvrir avec aisance les doigts au creux de ses paumes. Le geste en soi est relaxant ; Kahl y découvre une autre forme de méditation et de calme intérieur tandis qu'il s'applique à la tâche. Ainsi, il peut lui offrir les paroles réfléchies dans la douche et être honnête avec l'homme. Le moment est adéquat. La chose aurait été dite plus tard dans la soirée certainement, sinon, mais Kahl est content de pouvoir lui offrir rapidement la vérité. Il m'aimerait pas que l'on lui cache pareilles informations aussi longtemps, même pour quelques heures supplémentaires. Il sait, tout autant, que Kael n'est pas idiot et qu'il a réfléchi pendant leur moment séparé à ce qui pouvait bien être dissimulé. Il peut le sentir, juste là, contre sa Force. Certes, la sienne est dissimulée par le confort de son bijou, mais celle de l'ancien Jedi souffre et chuchute contre la sienne, offre des paroles que Kael n'a pas prononcé, encore. Il entend et sent, peut connaître et dicter l'inquiétude qu'il ressent et les pointes de sentiments autres qui ne possèdent pas de nom.
La crainte de Kael est visible dans sa Force comme dans ses iris. I don’t like this. Elle écho aussi dans ses mots. Kahl peut la comprendre. Bien évidemment. Il se souvient encore de son propre sentiment, quelques jours plus tôt, lorsque Kael s'en est allé pour Seelos, inquiet. Kahl n'a pas dormi, cette nuit là. Il n'y a eu que la méditation pour lui apporter un brin de repos. Leur nouveau camarade n'arrive certes peu la chose, mais le sommeil vient, maintenant.
La plaie n'existe plus, la mèche reste dans la crinière de Kael. Elle capte l'iris trop souvent. Dans les couloirs perfides de la base, elle ne peut que vibrer plus fort. Kahl la dévisage comme une intruse et pourtant, elle lui est devenue rapidement familière. Il n'est pas rare que le regard s'y accroche et que le souffle se calme.
Alright; but I’ll be coming too. L'attention est de nouveau posé au creux de la paume. L'ancien Sith masse avec délicatesse à l'aide de son pouce, ne fait qu'humer une réponse face aux paroles entendues. Elles n'ont rien de surprenantes. Certes, Kael aborde une impulsivité souvent surprenante, mais Kahl commence à connaître les sentiers de son coeur. Any addition would be welcomed to get into a fragging imperial base anyway  Les mots sont justes, sans aucun doute. Kael a parfaitement raison. L'ancien Sith ne peut nier ce qu'il lui dit. Pourtant, il reste certains points à mentionner. Des choses étranges qui auraient peut-être du être abordé il y a un moment, mais sur lesquels Kahl ne possède que peu d'informations et encore moins de certitudes. Qui d’autre, à part Osrick?  Les lèvres se pincent avec finesse tandis que le massage prend fin, dans la main. Pourtant, Kahl la garde au coeur des siennes, un moment. Il en étudie les détails un instant, réfléchit aux paroles à prononcer. Et bien, il s'agit d'une chose dont je désirais te parler, également. Il met un temps d'arrêt, le coeur calme, comme le souffle. Puis, le regard se pose sur le sien, profond. Je suppose que les chances sont maigres pour que le Arcturus connu par ce pilote soit différent de ton ancien époux ? Un sourcil s'hausse, lentement. La voix se fait un brin moqueuse, mais il est loin d'être amusé. Je préfère t'informer de sa présence. Maitre Gen sera également présente, ainsi que l'androide accompagnant Osrick. Délicatement, ses doigts quittent la main pour capturer la seconde. Il l'effleure délicatement pour en sentir la peau sèche puis prend de la crème, encore, et entreprend de l'hydrater à son tour. Il y a autre chose, aussi. Je ne sais pas comment formuler cette information. Il est embêtant de penser que mes paroles ou cette révélation pourraient te blesser. Il ne s'agit pas de mon intention. Il masse avec délicatesse, concentré sur le geste pour trouver les mots justes et aussi, conserver son calme. Désires-tu que je retire également mon arimite pour cela ? qu'il demande, honnête.

L’inquiétude est encore là, bien sûr, intense et l’enveloppant tout entier. Il la laisse là où elle est, sans chercher à la repousser entièrement. Ce serait une erreur, et il en est incapable, de toute façon. Néanmoins, les faits sont acceptés. La mission aura lieu, et Kahl en fera partie. Alors, Kael annonce sa présence dans l’entreprise; sans attendre de réponse, et se concentre alors sur ce qu’il sait, et surtout ce qu’il se doit de savoir. L’inquiétude est là, et acceptée, mais d’autres choses sont nécessaires désormais. Il s’agit de connaître l’identité de ses collègues dans cette mission, et tous les autres détails qu’il peut apprendre. Il se concentre aussi sur cette main contre la sienne, son pouce qui masse sa peau avec attention, la douceur du geste qui l’apaise un peu. S’il traînait un peu des pieds les premiers jours, il doit bien admettre qu’il apprécie ces derniers temps le moment privilégié avec l’ancien Sith.

Les sourcils sont légèrement froncés, à ses mots. Kael ne comprend pas encore la retenue dont fait preuve Kahl pour lui annoncer les autres membres de cette mission. S’agit-il de certains jedi qui le méprisent particulièrement, comme un Niko Binette par exemple? Certes, l’expérience serait bien désagréable mais il est capable de se contrôler. Sans doute pas pour Binette, en revanche. La curiosité est néanmoins rapidement assouvi; avec une nouvelle face à laquelle Kael se trouve surpris, un instant, sans pour autant rejeter l’information. Arcturus? Il reste silencieux quelques secondes, écoutant le reste de ses mots avec attention. Il n’est en revanche pas surprenant que l’androïde d’Aziel soit présent; et rassurant que Gen soit de la partie. L’inquiétude est légèrement moins forte, alors, sans pour autant disparaître. Ils ne seront pas trop de deux en harmonie complète avec la Force pour s’introduire sur une telle base. « Arcturus et Aziel sont amis depuis des années, je crois. » Il explique calmement. « Ils se connaissaient déjà, quand j’ai rencontré Arcturus. » Il annonce: il s’agit forcément du même Arcturus. Cela explique aussi sans doute pourquoi son ancien époux aurait dit oui: Kael ne connaît pas la teneur de ce qui le lit à Aziel, mais s’ils sont proches et amis encore aujourd'hui, il imagine que cela doit être fort; si Arcturus ne l’a pas éloigné de sa vie. Il reste calme, mais toujours un peu sous le choc, pourtant, d’apprendre qu’Arcturus accepte d’aider la rébellion. Il y a un espoir qui s’installe, dans le coeur.

Il laisse Kahl capturer sa main gauche, et entreprendre le même travail que sur la première. Le coeur de Kael bat fort, néanmoins, aux paroles de son ami, qui l’effraient un peu. Il ne comprend pas l’appréhension de l’autre homme. La situation lui rappelle un peu lorsqu’il a appris pour Atlan, et le souvenir est bien désagréable - et ne rassure pas. Chaque jour, Kael pense à Noe, et chaque jour, la pensée est lourde et douloureuse. Kahl semble se concentrer sur sa main, lorsque Kael souhaiterait qu’il le regarde dans les yeux. Désires-tu que je retire également mon arimite pour cela ? Il pose son regard sur lui, cherche à comprendre pourquoi tant de précautions. Bien sûr, il ne sait pas, il ne comprendra qu’une fois que Kahl aura expliqué de quoi il en retourne. Le rythme cardiaque s’accélère sensiblement. « I’m always calmer when you don’t wear it » Il admet dans un murmure. Nier ce fait serait stupide : Kahl le sait déjà. « But I trust you in both cases. You know that» Un petit silence s’installe, et Kael exerce une léger pression sur les doigts de son ami, sans doute autant pour le rassurer que pour se rassurer lui. « Just tell me. What is it? »

Il lui est étrange, encore, de s'ouvrir entièrement à toutes choses pouvant être présentes dans son coeur et de les laisser entendre. Kahl se sait maladroit sur cela ; il reste malgré tout attentif face aux échos qui résonnent en lui et tâche de les écouter entièrement. Plusieurs sentiments peinent à porter un nom ; non pas qu'il ne les connait pas mais plutôt qui'il ne s'est jamais permis les ressentir et de les vivre pleinement. Ainsi, il porte en lui que des miettes, parfois, de ce qu'ils sont entièrement. Le corps s'est habitué au fil des années à porter divers poids et le fardeau a été lourd, souvent, mais les épaules sont restées fortes. Il est différent d'être aujourd'hui inexpérimenté sur divers points. Kahl est aussi curieux que dérangé par ces faits ; sa fierté reste encore immense et elle tangue face à ces nouveautés qui le bousculent. Pourtant, il reste calme et sage, attentif à son intérieur et à son coeur, à l'écoute de ces battements longtemps mis sous silence. Il n'en comprend pas parfaitement le langage, mais il ose tendre l'oreille et en écouter la chanson. Elle est étrange parfois, ne lui plait entièrement, mais il s'agit d'une tâche importante non seulement dans la découverte de soi et du monde, mais aussi de la Force.
Dans la découverte d'autre chose aussi, qu'il se dit, le regard brièvement posé sur les traits de Kael. Il est peu confortable d'être loin de sa zone de confort. Étrange de ne pouvoir prononcer des paroles sanglantes et malines pour faire rire ou pour se défaire du sentiment étranger l'habitant. L'ancien Sith offre alors et scelle ses lèvres, observe l'homme face à lui comme si l'unique vision de son visage pouvait lui apporter un réconfort quelconque. Il s'agit d'une pensée faible et enfantine, et pourtant entière. Il est simple de s'avouer que sa Force lui sert d'ancre, à l'instant. I’m always calmer when you don’t wear it  que lui offre Kael, et l'ancien Sith ne peut que comprendre la chose. Si l'ancien Jedi se défait plus souvent de sa bague que lui, il n'en est pas pourtant autant que Kahl n'est pas envahi par des désirs similaires. Il se garde pourtant une réserve supplémentaire en ces lieux, incapable d'offrir une confiance entière en des gens qui, encore, lui offrent des oeillades lourdes et ne peuvent que murmurer des paroles sombres sous son passage. Il est certain de sa propre force, de sa puissance mentale, mais il ne déglige pas celle des autres. Sans la pierre, certains pourraient tenter de fracasser ses barrières par crainte et par peur. Il ne désire pas revivre cette expérience. Son esprit lui appartient.  But I trust you in both cases. You know that Des lèvres vient la réponse ; l'ancien Sith hume doucement, calme et certain. Il sait ; Kael est bien le premier, en ces lieux, a posséder une garde part de sa confiance. Contre ses doigts, l'autre impose une présence. Le souffle quitte ses lèvres, plus doux encore. Just tell me. What is it? Il hume encore, délicatement, avant de défaire ses doigts des siens. Il est important que je le fasse. Mes mots seront maladroits. Ma Force ne le sera pas. Il cherche son regard pour lui faire comprendre. On peut y lire une agitation, maigre. Non pas une honte, mais plutôt une réserve et inconfort. En silence alors, l'ancien Sith relève faiblement son haut pour retirer le bague se trouvant éternellement là, cachée à la vue de tous. Dès l'instant où il est déposé sur les couvertes, loin de la chair, sa Force danse contre celle de Kael, calme et agitée. Elle est un écho de ce qu'il est. Et bien, je pose qu'il est temps. qu'il annonce, peut-être pour gagner du temps. Mais Kahl ne possède que peu de peur, alors la chose est certainement impossible. Les chemins sont nombreux et mènent tous à la même chose. Alors, il est préférable que je ne prenne aucun détour. Il semblerait que l'unique personne ayant partagée moindrement ma couche, il y a quelques années, soit ton ancien époux. Un fait peu amusant et dont le hasard est ridicule. Il laisse un rire, alors, bref et délicat, un peu nerveux. Kahl l'arrête après quelques instants, les lèvres se pinçant et l'iris cherchant le regard de l'autre. Il hésite moindrement, loin des doutes, et s'empare de nouveau de ses doigts pour continuer le massage et l'hydratation. Le geste l'apaise. J'ai faiblement espéré qu'il s'agissait d'un nom commun mais force de constater qu'il s'agit du même homme. Il y a peu de choses à dire sur la chose, compte tenu que l'histoire fut courte et vide de sentiments, mais il est malhonnête de ma part de te priver de cette information. Mon intention n'est pas de posséder des secrets à ton égard. Il ne lui demande pas d'en faire tout autant. Kael est libre de ses propres choix. L'ancien Sith, de son côté, qu'il désire être honnête envers lui.

Kael n’accorde pas sa confiance à n’importe qui. Dans l’Alliance, nombreux sont ceux qui ne la possèdent pas encore. La méfiance est de mise, souvent; surtout en de telles circonstances plutôt sombres les enveloppant tous. Sa confiance envers Kahl, pourtant, est profonde et  sans fissure. Surtout, elle a été donnée en un temps record. Certains diraient qu’elle vient nécessairement des sentiments qu’il porte à l’ancien Sith; et peut être qu’il existe une part de vérité là-dedans, mais il y a autre chose. C’est plus profond, c’est arrivé avant même que les sentiments ne se développent. La Force sait ce qu’elle fait. La sienne et celle de Kahl s’accordent; elles semblent être l’opposée l’une de l’autre et pourtant elles se complètent, et Kael a cette impression très franche qu’il y a une balance, une harmonie lorsqu’elles sont en contact. Comment alors ne pourrait-il pas donner sa confiance à l’homme en face de lui? Il y a des choses qui ne s’expliquent pas. Elles sont là, et il suffit juste de les assimiler. Il y a des choses dont la compréhension les dépasse, et Kael choisit de ne pas les protester, de ne pas les contester. Il n’en a pas envie, de toute façon. Surtout quand cela concerne Kahl.

Enlever sa bague en sa présence est un choix qu’il fait volontiers. Il n’y a plus de crainte qu’il visite son esprit sans y être invité. Il n’y trouverait de toute façon rien qui lui soit préjudiciable. (Bien qu’il faut l’admettre, Kael serait loin d’apprécier une telle action sans son accord. Mais là encore, la crainte n’existe pas). Il serait mentir de dire que Kael ne recherche pas cette connexion qui les lie lorsque leurs Forces peuvent se retrouver. Malheureusement, les choses ne sont pas aussi simples. Kahl est plus méfiant qu’il ne l’est encore, et ne retire que rarement son bijou. Kael comprend que la crainte vient d’au-dehors, et non de lui-même. Le fait est néanmoins désolant; bien qu’il le respecte, bien évidemment. Il est vrai qu’il n’est pas agréable de penser que n’importe quel Jedi pourrait s’introduire dans son esprit: ses capacités sont faibles, il lui est encore impossible de lutter contre des attaques d’intrusion mentales. Il ne retire sa bague uniquement lorsqu’ils sont seuls. Tout en étant conscient que le fait n’est pas une garantie d’une non agression mentale de sa personne, Kael prend le risque, souvent. Ce soir, alors que la dernière barrière entre les deux hommes est retirée, Kael est surpris de ce qu’il trouve. Il trouve bien sûr, la familiarité de la Force de l’ancien Sith, mais malgré ce calme, la houle paisible qu’il connait désormais si bien, il y a au dessus autre chose. Une certaine agitation, que Kael ne lui a pas encore réellement ressenti, pas de cette façon. La chose ne fait que l’intriguer davantage, exacerbée par les mots de Kahl. Il est rare, pourtant, que les mots de ce dernier soient maladroits. Kahl sait sans doute les manier mieux que quiconque, bien mieux que lui déjà, et l’entendre reconnaitre une telle chose n’a rien de vraiment rassurant.

Il est clair que l’ancien Jedi ne s’attendait pas à une telle nouvelle. La surprise est évidente, sur ses traits, qui restent pourtant mesurés alors qu’il se fige, un moment. Pendant quelques instants, il n’y a que le silence. Ce n’est pas de la mauvaise volonté, ce n’est pas à mauvais escient non plus. Kael, vraiment, ne sait comment réagir à ce qu’il vient d’apprendre. La chose est… étrange. Kahl et Arcturus sont dans son esprit dans deux univers bien différents. Qu’ils se rejoignent dans le même univers est… dérangeant? Non, ce n’est pas le mot. Plutôt déroutant. Il sent l’agitation, dans la Force contre la sienne. Il n’y a pas de colère, dans la sienne. De la confusion, peut-être « Why didn’t you tell me about it sooner? » La question tombe. Il n’y a pas d’accusation, dans la question. Plus une envie de comprendre. Une légère irritation peut être, également, de n’apprendre que ça maintenant. Il n’y a pas de jalousie pourtant d’apprendre ça, ou de tristesse non plus. Le fait est là. Il est étrange, le trouble, mais il serait stupide de se mettre en colère pour ça. Il relève le regard vers lui. C’est lui, qui l’a récupéré, après ces retrouvailles en retard de quinze années avec Arcturus. C’est lui, qui a vu les larmes sur ses joues et l’acceptation du deuil d’une histoire qui était terminée depuis bien longtemps. Il l’observe un instant, sans rien dire. Peut-être est-il un peu irrité par Arcturus qui le poursuit encore dans sa vie d’une façon ou d’une autre alors même qu’ils ne sont plus depuis si longtemps. Il ne sait pas. La nouvelle est certainement comique, d’extérieur. Et puis, finalement, quelle importance? Un soupir s’échappe d’entre ses lèvres. Il hausse les épaules. « I guess that doesn’t change anything. » Il relève les yeux vers lui. « I don’t mind. I guess I just » Peut-être la chose dérange car Arcturus est son passé et Kahl fait partie de son futur. « Just felt weird. » Il annonce, finalement. « Wasn’t expecting it. I  must admit I can’t picture someone like you with someone like him, by all the Force in me » Il a un petit sourire amusé. « Though I guess you both love expensive stuff » C’est sa façon à lui de lui montrer, qu’il n’est pas attristé par la chose, et qu’elle est acceptée. Elle existe, c’est tout. Une coincidence.

Kahl n'aime pas les sentiments incertains ; il existe en lui depuis toujours un besoin immense et curieux de savoir et de connaître. De posséder l'information. C'est une chose qu'il change et qu'il cherche encore à changer ; non pas de posséder, mais de découvrir. Il se rend compte que la possession est une chose qui ne comble aucun vide et que la découverte, la recherche, aussi longue soit-elle, lui apporte de meilleurs sentiments. Il est pourtant difficile de taire la soif vorace à l'intérieur de lui. Une part de son être nage dans les excès ; il a conscience de la chose. L'homme n'a pas été Sith pour que maigres ombres sur son être. Certes, il s'est fait à l'idée que l'ensemble de l'univers est une suite de gris, de divers tons infinis, mais il serait mentir de dire que son âme n'aborde pas des obscurités plus nombreuses que les lumières. La chose lui convient ; les ombres en lui ne rendent que les élans lumineux plus présents, plus vifs. Il cherche son équilibre comme il chercher celle de l'univers ; et toute deux ne peuvent que tanguer, en permanence, car rien n'est fixe. Tout change. Il accepte ces choses. Il est aisé d'être en paix avec les changements et avec ce qui est concret. Kahl a longtemps mémoriser les faits. Il connait son coeur et apprend à le connaître, lentement, surement. Il n'apprécie pas, malgré tout, les vagues subtiles et les détails qui lui échappent encore. Il est aisé d'être à l'aise avec une indifférence certaines. Aisé de fermer le coeur et de ne poser aucun regard sur les élans s'y trouvant. Les dernières années lui ont offert de nombreux défis et l'instant lui en offre, un. Le coeur possède des subtilités qui sont étranges à exploiter. Kahl peut les comprendre et en définir la logique, mais les exprimer est différent, sur divers points. Il tangue sur ce que chante son propre coeur. Le terrain est dangereux, un brin inconnu. Ses jambes manquent de force, et quelque chose le rend tremblant, agité. Il n'aime pas l'inconnu ; il n'aime pas cette sensation de vide, de trop plein qui le prend, lorsqu'il se découvre et plonge dans des zones étrangement flous. Ses connaissances, aussi nombreuses puissent-elles être, possèdent une limite qu'il ne peut franchir.
À certains instants, il suffit d'agir. La réfléxion ne sert plus. Elle se doit d'être abandonné derrière au détriment des sentiments qui existent. Il suffit de faire confiance en la Force, malgré l'ignorance, et de faire confiance aux gens.
Voilà une chose difficilement aisée ; Kahl possède une confiance entière en Kael. Il s'agit de la personne possèdant le plus sa confiance, certaine. Mais le monde est immense et Kahl est un être de méfiance et d'analyse, de compréhension. Il y a une retenue sur diverses choses qui existe, en lui. Une appréhension.  Why didn’t you tell me about it sooner?  Les paroles sont dites ; elles ne possèdent pas de tension, pas de colère. La Force de Kael danse contre la sienne, un peu plus rapidement. Elle s'égare de longues secondes avant de revenir. Elle est agitée. Il l'est aussi. Je te l'ai dit. Je ne sais toujours pas s'il s'agit de la même personne. Je ne peux que supposer. Les preuves sont nombreuses et une part de lui-même, encore, désire que ce ne soit pas le cas. Pourtant, le destin est parfois ironique, et Kahl voit une logique à la chose. Un fait s'ajoutant à la liste que, quelque part, ils devaient se croiser.
Le regard effleure le sien ; s'y pose et s'y accroche. Que peut-il dire de plus que cela ? Kahl sait l'importance que possède Arcturus, qu'importe les années. Il a séché ses larmes en ignorant le malaise lié à la chose. Il a écouté ses sanglots et ses paroles en possèdant un sentiment amer au creux de sa gorge et dans son coeur. Et si le doute existait à cet instant, Kahl a préféré le taire car la chose n'était pas à son sujet. Il n'a jamais été question de lui. Il serait mentir de retirer pourtant l'impact qu'a eu Arcturus, dans sa vie. Kahl a conscience de la chose. Il ne retire rien à l'homme et à leur histoire. I guess that doesn’t change anything. I don’t mind. I guess I just. Just felt weird. Un soupir quitte ses lèvres. L'ancien sith n'a pas réalisé ; il a retenu son souffle. Il hume doucement et recommence le massage s'étant arrêté, comme son coeur. Wasn’t expecting it. I  must admit I can’t picture someone like you with someone like him, by all the Force in me  Les lèvres se pincent brièvement. Le regard reste concentré sur sa tâche, attentif aux paroles. Si les mots portent quelque chose de rassurant, Kahl ne se pose pas sur la chose. Il reste sur les gardes, incapable de comprendre entièrement où peuvent se diriger les sentiments de l'autre. Kael reste un être imprévisible, souvent. Kahl se garde de croire le connaître entièrement. Pourtant, sa Force est déjà plus calme contre la sienne. Elle est tendre. Though I guess you both love expensive stuff  Un regard lourd se pose sur les traits de Kael avec la dernière phrase. L'ancien Sith d'un sourcil, lentement. Il le dévisage, son pouce faisant brièvement pression au centre de sa paume. Certes, j'imagine. qu'il répond, après quelques secondes. Il reprend de nouveau l'hydratation, y pose son regard. Il serait mentir de dire que sa brève présence dans ma vie ne m'a donné goût aux bonnes choses. La main est entièrement crêmée, à l'instant. Kahl souffle doucement, laisse sa paume épouser la sienne un court ainsi avant de se défaire de la prise, enfin. Il en a fini avec l'hydration. i guess he helped me find a lot of things i like. qu'il conclue dans un dernier regard, long, avant de se redresser pour quitter le lit. D'un geste lent, il étire l'excès de crème se trouvant sur ses mains jusqu'à ses poignets et ses avant bras. Il ne faut pas gaspiller. Et bien, je pense qu'il n'y a rien d'autres à dire sur ce sujet. Sauf si tu possèdes des questions? Le regard revient sur lui, plus calme, moins étrange. Kahl peut sentir leurs Force, encore. Le confort de la chose est aussi palpable qu'envahissant. Il n'aime toujours pas s'y perdre, qu'importe s'il a posé un mot sur la chose. Elle reste encore étrangère et immense, inconnue. Il ne s'agit pas d'un océan. Il s'agit d'un univers, large et infini. Ah. qu'il fait, détaché. Triste réalité, Osrick ne désirait pas mes conseils vestimentaires. Nos prunelles souffriront encore un moment j'en ai bien peur. Le rictus est moqueur, un brin, sur les lippes. Kahl y trouve son confort.

Il est étrange de réaliser que l’un comme l’autre n’ont connu qu’une seule autre personne, sentimentalement parlant, et qu’il s’agisse d’Arcturus. La symétrie et comparaison est risible, et improbable, il faut l’avouer. Pourtant, elle est là. Bien sûr, les histoires ne sont pas les mêmes. La sienne et celle de pilote est longue de plusieurs années; celle de Kahl beaucoup plus courte. Les sentiments n’étaient également pas de la même intensité, il va sans dire; bien qu’il imagine qu’Arcturus doit avoir une certaine importance pour l’ancien Sith, s’il a été la première personne avec laquelle Kahl a été intime, sans doute. A vrai dire, il ne sait pas. Qu’est ce qu’il sait, lui, des choses du corps et du coeur; des relations, de la façon dont ces choses sont supposées se dérouler, dans une vie? Pas grand chose. Il semble que sur ce point là, ils se rejoignent également. Il laisse la pensée se mourir rapidement; elle mène à des terrains sur lesquels il ne préfère pas s’aventurer, surtout en la présence de Kahl; qui lui masse encore la main. Il baisse les yeux sur celles-ci alors, tâchant de garder son sang-froid et sa tranquillité. Cela devient difficile dernièrement, et il ne sait que trop pourquoi, mais il lui est encore nécessaire d’apprivoiser le sentiment, si familier mais aussi si ancien. i guess he helped me find a lot of things i like. La main de Kahl ne travaille plus. Elle est juste là, dans la sienne, et la sensation est agréable, réconfortante. Kael relève les yeux sur l’homme et s’y perd un instant, le regard est long. Il ne dit rien, d’abord. Il ne sait trop quoi dire. Le moment est doux, il l’apprécie. La Force se calme un peu plus; il sent bien que celle de Kahl également. Il l’observe se lever, comme à chaque fois, il y a quelque chose, une déception que le moment ne se termine. Il reste silencieux un peu plus longtemps. Son esprit est sans doute encore surpris de l’étrangeté d’une telle nouvelle. Il n’a pas vraiment envie de parler d’Arcturus avec Kahl, bien qu’il n’y ait rien de secret; et qu’ils l’aient déjà fait, et plus d’une fois. « No, I don’t ». Il ne fait pas de comparaison non plus entre les deux. Ils sont bien différents, et Kael n’en voit pas vraiment l’intérêt. Les choses sont différentes, désormais. « Though, you know, I’m glad. If that helped you… brought you something. » Les paroles sont maladroites. Kael est loin d’être doué avec ces choses là. Il imagine qu’un ancien Sith n’a pas réellement eu le loisir d’explorer ces choses-là. Ce qui n’a rien de grave, en soit. Ce qui est désolant est plutôt de n’avoir pas eu de choix sur la chose. Bien sûr les Jedi ont une politique similaire, mais il lui semble évident que chez les Siths, cela doit être tout autre chose. Il sait si peu, de son passé. Il ne demande jamais. Il sait assez. Il ne voit que Kahl, devant lui. Le reste importe peu. Triste réalité, Osrick ne désirait pas mes conseils vestimentaires. Nos prunelles souffriront encore un moment j'en ai bien peur. Le changement de sujet est accueilli bien volontiers, et les mots décochent un sourire au coin, sur les lèvres de Kael. Le regard s’allume un peu plus devant les propos dont il est tant habitué… avant de s’éteindre. Le sujet principal de cette discussion lui revient en pleine face, et avec lui l’inquiétude sourde qui lui étreint le coeur. Il se lève et récupère sa bague; coupant ainsi le contact quelques secondes, avant de la poser sur sa table de chevet et de s’affaler sur son lit un instant. Il est soucieux. « When will that happen? How long do we have? And what’s the plan? » Le visage est concentré, et fermé. Kael n’est pas un habitué de telles missions aussi pointilleuses d’extraction. L’appréhension ne vient pourtant pas de ce fait, et ils le savent l’un comme l’autre. « That annoys me that they come and talk to you only when they end up needing your help. » Il annonce soudainement, enfin, les sourcils froncés sous l’agacement. La chose dérange. Kahl n’est pas qu’une arme; et c’est uniquement comme ça qu’il semble être considéré ici - juste quand ça les arrange et que le besoin survient.

Le vide l'accable, brusquement. Un vide de présence qui fait résonner un écho profond et entier. Kahl se garde d'une réaction face à la chose  ; il est loin d'être un enfant et les caprices ne sont pas une part de son être qu'importe les dires des gens. Le sentiment est certes justifié par les constatations faites au cours des derniers jours, mais un tel fait ne lui donne aucun droit d'être enfantin. Il reste entier et conscient de chaque chose, ne perd en rien sa réflexion et son individualité. Le sentiment d'attachement est puissant ; il s'agit d'un fait aisé à assumer, dérangeant moindrement. Il y a malgré tout une période certaine d'adaptation pour savoir gérer les sentiments et se faire à ce qui le traverse, entièrement. La demi-mesure est une chose qu'il apprivoise encore, une chose étrange et lourde, emplie de nuance. Celle associée aux sentiments l'est encore plus ; bien qu'il est aisé de poser un jugement sur ce que les autres pevuent bien vivre, Kahl reste encore ignorant de bien des choses liées à son propre coeur. Il ne s'en cache pas. Il s'agit de simples faits, de réalités qu'il vaut mieux avouer qu'ignorer. Le déni n'est pas une chose confortable. Il suffit de voir tous ces gens, dans l'Alliance, dans un déni immense face à l'horreur que sont les vêtements qu'ils abordent. Les visages ne reflètent aucunement le bonheur. Ils en ont oublié la couleur.
La Force de Kael revient, rapidement. Elle reprend sa place contre la sienne, lourde et présente, vive. Kahl laisse un souffle quitter ses lèvres, calme. La constatation est ridicule ; il l'avait retenu. D'un geste précieux et contrôlé, il pose les dernières traces de crème contre la peau de ses bras. Il n'en reste plus énormément. Le geste, en lui-même, apporte une sécurité qu'il apprécie. Kahl ne trouve pas uniquement son calme dans la méditation. Les soins qu'il s'applique constamment l'aident également à rester ancré à l'intérieur de lui-même, avec la Force ainsi qu'avec l'univers. La journée est étonnament lourde de nouveautés et il lui faut s'imposer des réflexions sur la chose pour parvenir à trouver un équilibre appréciable. Certes, Kahl est un homme intelligent, mais la réflexion est une part de son être lui permettant de profondément accomplir les choses de manière convenable. Kael, quant à lui, est un être d'impulsivité et d'impatience, de moments. Il agit tout en réflechissant. Une chose qui, pour Kahl, lui fait travailler la force de ses nerfs et l'anxiété nouvelle qu'il connait depuis quelques années.  When will that happen? How long do we have? And what’s the plan?  Les lèvres se pincent un moindre instant tandis que le souffle se fait doux, entre ses lèvres. Kahl cesse de caresser sa chair, la crème entièrement mise. Il offre un regard calme à Kael et s'apprête à parler. Celui-ci parle avant qu'il ne le fasse. That annoys me that they come and talk to you only when they end up needing your help.  La surprise est délicate sur ses traits. L'ancien Sith l'observe dans un silence certain, la tête un brin tiltée sur le côté. Puis, les lèvres se tordent brièvement. Il y a une chaleur dans le coeur, outre l'anxiété ressentie. Ne t'inquiètes pas pour mes sentiments. Je ne prends pas la chose personnelle. Kahl s'est détaché de ce que les autres peuvent bien penser de lui. Il sait qui il est, et Kael le sait également. D'autres gens, sur cette base, des gens qu'il apprécie et qu'ils portent dans son coeur, le savent également. C'est l'unique chose qui lui importe. Je préfère encore qu'ils pestent dans mon dos et qu'ils viennent me voir quand mon aide est essentiel. Il serait fortement dérangeant qu'ils m'offrent de douces paroles et qu'ils m'ignorent mon existence lorsque celle-ci est nécessaire pour une mission ou un conseil. Pour chacun d'entre nous. La parole est sage. Elle est vraie, aussi. Il n'est pas nécessaire d'être entêté en pareilles situations. Kahl sait faire preuve de maturité.
Le corps se redresse et l'homme se dirige vers son armoire. Il l'ouvre en douceur, observe les divers habits qu'il possède et prend un moment à choisir le haut ainsi que le pantalon qu'il portera. Il s'agit d'un autre de ses nombreux rituels importants. Kahl trouve un confort dans certaines routines. Quelques jours, tout au plus. Il sera difficile de contenir Osrick. Son état est ... troublé, bien que compréhensif. Il s'arrête un instant, la paume contre un vêtement. Il appartient à Kael. L'ancien Sith mime une grimace sur ses traits, face à la texture, avant de s'emparer de l'un de ses habits. Il l'enfile. J'irais parler avec Maitre Gen. L'androide d'Osrick l'aurait fait selon les dires de l'homme, mais je pense qu'il sera favorable que je vois à l'organisation. Pour l'heure, il est simplement convenu qu'Arcturus nous fournisse un vaisseau de l'Empire et que l'on s'introduise dans l'une de leur prison spatiale. Il marque un temps d'arrêt. S'empare d'un pantalon et se pose sur son lit, de nouveau, pour le mettre. Je connais les lieux. Ils n'ont pas changé depuis que la First Order est devenue l'Empire. qu'il annonce, calme. Le sous-entendu est évidemment ; c'est là qu'il a mené des Jedis, ainsi que des Atlandes.

Il y a un sourire qui s’étire sur les lèvres de Kahl. Dans d’autres circonstances, Kael en serait ravi, à cet instant, il est loin de l’être, et fronce les sourcils, agacé par l’apparente légèreté avec laquelle son interlocuteur semble prendre la chose. Il n’y a rien de drôle, à ce qu’il soit uniquement considéré comme une arme, et soit vu comme un atout que lorsque cela les arrangeait; et comme une menace le reste du temps. « That’s not funny » Il proteste, grommelant entre ses dents. [color=Ne t'inquiètes pas pour mes sentiments. Je ne prends pas la chose personnelle.[/color] Kael exhale un soupir courroucé, et se renfrogne un peu plus, un instant. « Well I do. » Il sait bien que Kahl ne prend pas les choses à coeur, surtout ce que pense les gens de lui; que rien ne l’atteint à ce propos, qu’il connait sa valeur et qu’il est fier de sa propre personne. Et sans doute, cela devrait suffire, pour Kael aussi, mais ce n’est pas les cas. Quand les sentiments s’en mêlent, il est difficile de ne pas porter attention aux critiques dirigées vers les personnes qui comptent. Kahl compte. Beaucoup. C’est peu de le dire, sans doute. Kael s’habitue encore à la chose. I lève les yeux au ciel. « I guess you’re right. But that’d be even better if they could see you the way you really are. » The way I see you. L’implicite n’a pas besoin d’être dit, il transpire déjà de toute sa personne. Il finit par hausser les épaules. « That’s their loss I suppose » Le propos est clos. La conversation aborde un sujet encore moins agréable, mais absolument nécessaire. Kael l’a dit, il le suivra dans cette mission. En conséquence, il se fait un point d’honneur à en suivre toute l’organisation. Il veut être au courant de tout, jusqu’au moindre des détails. Ils ne peuvent pas se permettre d’échouer - Kahl vient de sortir d’un accident grave. Et s’il n’y avait que ça, il y a un enfant dans l’histoire. Kael ne supporterait pas qu’il lui arriverait quelque. Il comprend l’urgence, bien sûr. Mais quelques jours, c’est si court. Et si long à la fois, il le sait bien. La situation est loin d’être idéale. « Don’t make a face » Il dit pour la forme. « They’re super practical » Il ajoute pour expliquer la présence des habits que Kahl juge durement (c’est à dire, sans doute, presque l’entièreté de sa garde-robe); un interlude, quelques secondes, en gardant les choses sérieuses en tête, en les assimilant. Le ton léger, néanmoins, retombe lourdement dans la chambre. Les yeux se baissent, la Force s’alourdit. Les mots rappellent ce qui est toujours dans son esprit, depuis cette fameuse conversation. Kael se demande si Noe est passé dans cette prison. Kahl a dit qu’il ne l’avait pas vu, mais peut être s’est-il trompé? Et s’il avait été emmené, puis exécuté? Est ce que Evi s’est-il retrouvé dans une de ces cellules? Combien d’atlandes; avant d’être assassinés? La pensée est accablante. Kael ne sait quoi faire à ce sujet. Il a tout fait, déjà. Il n’a réussi à trouver aucune trace, aucun enregistrement, nulle part. Toutes ses recherches ont été infructueuses. C’est comme si le génocide n’avait pas existé. Ce qui est bien sûr ce qu’ils avaient en tête; mais cela n’arrange pas ses plans. Est-il stupide de penser à se rendre sur Atlan? Il y pense de plus en plus. Peut-être y aura-t-il quelque chose, là-bas, qui pourrait le mettre sur une piste.

Noe lui manque. Il a l’impression de ne pas en faire assez.

Il prend une inspiration, et finit par se redresser pour enfiler ses chaussures, et les lacer. « You won’t put yourself into unnecessary danger, will you? » La question sonne plutôt comme une demande appuyée, alors qu’il se lève, attrape la veste posée sur sa chaise pour l’enfiler rapidement. Il n’apprécie que peu l’idée de Kahl se rendant de nouveau dans un endroit qu’il a fuit. Et s’ils parvenaient à le récupérer? Il s’inquiète pour Arcturus, aussi. Oui, il est bon de voir qu’il s’implique, c’est ce qu’il a pensé être bon pour lui. Mais ce n’est pas ce qu’il avait en tête. Pas au devant du danger, pas comme ça. Il enfile sa bague, de nouveau, avant de se rapprocher de Kahl, pour poser une main sur son épaule, et laisser un fantôme de sourire sur ses lèvres. Il imagine que, tout ira bien. « Come on. It’s diner time, and it’s useless making plans on an empty stomach » Il rompt le contact, enfonce ses mains dans les poches de sa veste et sort de leurs quartiers, avant de tourner la tête. « you coming? If we’re late you’ll miss all the nice food and complain again »

Il y a une balance ; une balance à trouver dans chaque chose, dans chaque geste, dans chaque pensée. Il s'agit d'une chose que Kahl cherche encore pour ce qui des sentiments et des actes professionels. Il y a autre chose que le coeur ; voilà ce qui lui a été répété encore et encore, tout au long de sa vie. Il y a autre chose que le coeur et ses faiblesses. À. l'intérieur, on n'y laissait que de la place pour de lourds sentiments au goût amer. Aujourd'hui, il offre une liberté à chacun mais il est difficile, en soi, de trouver le mot juste et l'équilibre au travers des actes importants qui doivent être faits. Faire parti de l'Alliance n'a jamais été son goût ; égoiste de coeur, il s'est vu libre de toute chose, à se noyer dans sa propre existence en oubliant le reste de l'univers. Il pouvait se le permettre, après tout. Et pourtant ; pourtant, la chose lui a été arraché. Peut-être que la Force savait ; peut-être sentait-elle entièrement qu'il devait trouver un équilibre. Qu'un excès ne compensait pas un autre, au final. Et au final, l'ancien Sith ne peut que le comprendre. Le coeur a été amer et les lèvres tordues en une moue princière mais qu'importe ; il accepte son sort. Il l'apprécie même. Certes, l'Alliance n'était pas supposée se trouver sur son chemin. Kael n'était pas supposé croiser sa route.
L'iris se pose sur ses traits, un maigre instant. Il ne voit que la folie de sa crinière ; que ses mèches dépeignées et folles allant dans tous les sens. Ainsi penché, l'ancien Jedi le prive de cette mèche blanche et immortelle. Celle qui a gravé un fait, un sentiment.
Les lèvres se pincent et le regard se détourne. Il porte attention à ses habits, lisse les tissus abordant des plis et s'assoit à son tour pour enfiler des chaussures. You won’t put yourself into unnecessary danger, will you?  Le regard coule sur l'autre, un moment. Kahl hausse d'un sourcil, lentement. En soi, le simple geste porte bien des mots. En vérité, il n'en offre que peu. Longtemps, Kahl a été silencieux. La présence constante de Kael le tente aux paroles, pourtant. Aussi dérangeantes puissent-elles bien être. Je ne suis pas maître de ces choix. La Force décidera. Peut-être lui offre-t-il un pouvoir plus grand qu'elle ne le mérite. Qu'importe ; l'ancien Sith ne juge pas posséder une confiance aveugle en celle-là. Il l'appréhende continuellement. Croire en quelque chose aveuglément n'est jamais bon.
Il suffit d'observer ces gens qui croient en l'Alliance et qui, de l'autre côté, portent des vêtements aussi criands de laideur que peu confortable.
Le souffle se ralentit, un instant. Le contact cesse. Kahl lève les yeux pour apercevoir Kael debout, la main se posant contre son épaule. La chaleur de sa paume peut être sentie, au travers des habits. Elle reste différente de celle venant de sa force.  Come on. It’s diner time, and it’s useless making plans on an empty stomach  Une grimace se glisse sur ses lippes. Il possède déjà un dégout criant pour le repas offert de ce soir. Kahl n'est pas difficile ; il possède du goût contrairement à de nombreuses personnes ici présentes. Et bien soit. qu'il fait, remettant son piercing à sa place. Il coupe le contact de son côté, alors. you coming? If we’re late you’ll miss all the nice food and complain again Le regard se pose sur l'autre, un moment. Kahl observe, sans un mot. Cesse donc. Je refuse de faire des cauchemars éveillés avant l'heure. D'un geste fin, il se redresse et lisse encore ses vêtements. Il le dépasse et quitte la chambre d'abord. Je suppose qu'il est bon de posséder un brin d'espoir. La voix est désolante, sarcastique. Il sait que la nourriture sera horrible tout comme il sait que l'organisation ainsi que la mission seront catastrophiques.