kk4 | you take me where the kingdom comes

L’endroit grouille. Tout en haut de leur tour, les gens se pressent avec leurs beaux atours, en font des tonnes avec leurs éclats de rire tonitruants, et la musique est beaucoup trop forte. L’alcool coule à flots et les paris se font nombreux tout comme les discussions sous faux semblants, bourrés d’hypocrisie. L’endroit transpire le faste, le mensonge, la manipulation, la richesse ostentatoire, les illusions. Il n’y aucune authenticité, aucune sincérité ici. Que de la tricherie, des artifices. Coruscant. Galactic City, du pareil au même. Ses artères urbaines surpeuplées et dégueulasses, le luxe de ses tours dans les cimes et la misère du petit peuple asphyxié sous le toxique. Il n’y a rien, sur cette fichue planète privée du moindre de ses paysages naturels, qui n’intéresse Kael. Pas les gens, pas la ville, pas l’argent, pas l’alcool ni les mets; rien. Si ce n’est Kahl, un peu plus proche. La vision est étrange. L’ancien Sith a la prestance des hommes qui peuplent l’immense étage du niveau. Il a leur air un peu suffisant et fier, et leur apparente capacité à juger chaque personne qu’il rencontre. Il en a l’apparence, aussi, avec ses habits qui transpirent le luxe. Pourtant, il détonne aussi, dans le panorama. Kael connait la justesse de son coeur, la bonté dans l’âme, la Force tranquille qui l’habite; tout cela le plaçant bien au dessus du moindre de ces individus. Leur hôte a disparu depuis quelques minutes; après avoir accepté leur marché et les avoir emmené ici pour célébrer leur accord fructueux. Bon débarras, Kael ne l’appréciait pas des masses. Comme il n’apprécie rien, ici. Il est d’une sale humeur, la planète est tout ce qu’il déteste, et en plus de cela les vêtements dont Kahl l’a affublé ne sont guère confortable. A vrai dire, il s’agit d’un euphémisme. Ils sont loin d’être confortable. Il finit sa coupe d’une traite avant de se rapprocher de son ami et de placer le récipient vide sur la table. Il est néanmoins satisfait d’une chose: la réussite de leur mission pour l’alliance rebelle. Au moins, leur venue sur cette planète détestable trouve un sens. Kahl ne regrettera donc pas la chose, malgré tous ses désagréments. L’entreprise a cependant un point positif, néanmoins, cela étant le temps passé aux côtés de Kahl. Ces dernières semaines, ces derniers mois, ont été d’une intensité toute particulière. L’un comme l’autre ont été particulièrement occupé. Il y a tant à faire, pour l’alliance. Et Kael avait besoin d’un moment pour apprivoiser les sentiments dansant dans le myocarde. Des sentiments évidents, mais dont la teneur n’avait pas été ressentie depuis bien longtemps. Il s’était plongé dans le travail, et il avait été difficile de réfléchir au chemin à prendre ou à quoi faire de cette intensité dans le coeur. Les missions, les recrues, les enfants de la crèche, et puis son nouvel ami, ce jeune orbak blessé qu’il a récupéré des plaines désertiques de Seelos, sans aucun père ni mère. Il y passe des heures, à s’occuper de l’animal, qui ne laisse que lui l’approcher; il semble avoir connu bien des souffrances et Kael a le coeur qui se soulève de colère, à imaginer la moindre chose. Finalement, les moments avec Kahl sont nombreux, mais toujours avec quelque chose à faire. L’entraînement des recrues. La distraction des enfants. Ses mains, crêmées par l’autre homme. Les séances d’entraînement. Les repas. Les matins, à être réveillé aux aurores pour assister à une séance de yoga et se renfoncer dans son oreiller dans un grognement sourd. Tout ça, c’était trop, trop et pas assez à la fois. Le coeur avait peur de plus, l’âme ne cherchait que cela. « We should leave now » Il déclare avec humeur avant de relever son regard vers lui. There’s no point in staying in this snake pit any longer. Les mots sont pensés, hurlés, avec un regard insistant. Il porte sa bague tout comme Kahl porte son bijou, et la chose est dérangeante. Kahl ne peut pas les entendre, mais Kael est certain qu’il peut les comprendre. Déjà qu’à la base, ce n’était pas prévu qu’ils se fassent inviter dans cette odieuse soirée - en plein jour! - bien que Kahl l’ait anticipé, et Kael est bien agacé qu’il ait eu raison. Pas parce que lui n’y avait pas pensé, mais plutôt parce que cela lui aurait évité d’assumer des faux semblants qu’il appréciait guère.

 

Le regard est lourd ; la critique ne peut qu'être un écho profond reflètant au creux de ses pupilles. Qu'importe le lieu, l'ancien Sith possède toujours une critique certaine sur le bout de sa longue. Ainsi, celles traversant son esprit depuis le début de cette mission sont des murmures peu délicats qu'il offre à Kael sans la moindre retenue. De pareilles commentaires apportent, de toute manière, une certaine détente dans la carrure de l'autre homme. Il est dérangeant de le voir plus froid qu'à l'ordinaire, plus tendu qu'il ne l'est dans son état naturel. Kael est un homme d'action ; lorsque la situation quémande un caractère plus calme et plus libéral, il semble se transformer en bombe à retardement. Certes, l'émoi pourrait être hautement amusant de le voir offrir son caractère au combien coloré au coeur d'un pareil événement, mais Kahl sait faire passer, de bon coeur, la mission avant sa propre satisfaction. Ainsi, l'amusement attendra. Il reste encore plaisant de lui offrir des commentaires francs et délicats sur le décor exubérant des lieux, sur les habits au combien hauts charmants de certaines dames et surtout, face à l'horreur que représente les repas offerts aux invités. Les critiques ne peuvent qu'être nombreuses, avec Kahl. L'ancien Sith possède une vision précise de ce qui lui plait et il est bien rare de s'y accorder à la perfection. Ainsi, au travers des discussions ennuyantes avec le marchand d'armes, les commentaires tombent dans un murmure, près du cou de l'autre, avant que l'ancien Sith, fort poli, offre les flatteries que l'homme attend. Les compliments sont si simplistes et communs que Kahl ne peut qu'être hautement déçu face à l'homme, simple d'esprit, avec lequel ils sont forcés de faire affaires.
Le commentaire sera fait plus tard ; si Kahl offre bien des mots à Kael au cours de l'événement trop coloré et pimpant à ses yeux, il garde les joyaux les plus importants pour plus tard. Il est aisé de savoir que l'ogre aura besoin de telles paroles pour calmer la tempête en lui. Il suffit d'un regard en sa direction pour réaliser la tension se trouvant dans ses épaules et se douter qu'à certains moments, il ne peut que serrer du poing. Un véritable homme de fêtes. Bien que Kahl ne souhaite rarement le malheur des autres, il est difficile pour lui de l'imaginer encore marié à Arcturus dont le mode de vie est plus similaire à un pareil événement qu'à autre chose. La paire lui parait étrange ; voilà dont ce qu'apporte les sentiments. Il suppose qu'il peut comprendre.
Les lèvres sont un brin pincées ; le regard est critique sur les événements. Il reste posé vers le plafond, dévisageant les figures allant et venant sur de longs rideaux, exécutant des figures supposément artistiques pour les invités. L'ancien Sith suppose que l'art est une chose propre, et que l'apprécier appartient à chacun. La vision, en soi, ne lui apporte aucun émoi. Elles ne semblent pas bien talentueuses, bien que charmantes à l'oeil, certainement. We should leave now Doucement, les prunelles coulent vers Kael et un sourcil s'hausse. Les lèvres se tordent brièvement et, par la musique élevée et l'envie moindre d'hausser le ton, Kahl se penche de nouveau vers son ami. Il parle près de son oreille. N'apprécie-tu donc pas le spectacle ? qu'il demande, moqueur, reculant son visage pour observer la réaction de ses traits. La vision lui apporte un rictus un brin plus grand. Il rigole, brièvement. La subtilité de l'art t'échappe donc, mon ami. qu'il ajoute, non sans quitter son siège, heureusement, confortable. D'un geste délicat, il lisse ses habits - fort coûteux - avant de porter de nouveau ses pupilles sur l'ancien jedi. et bien ? à moins que tu désires finalement rester en ces lieux. Un sourcil est haussé, encore. tu sembles tant dans ton élément, après tout. Il n'attend pas sa réponse. Peut-être la connait-elle déjà, au final. Kahl observe brièvement les artistes suspendus et laisse un air peu impressionné se glisser sur ses lèvres avant d'entreprendre de traverser l'endroit, se dirigeant vers la sortie. La mission est, en soi, terminée. Certes, l'homme les a invité à profiter de l'évènement, mais Kahl peut deviner le nombre de substances déjà bues et ingérées. Il ne remarquera rien.
Il est étrange, une fois à l'extérieur, que l'iris ne soit pas percuté par un soleil. Coruscant est une étrange planète ; il n'en possède que des souvenirs sanglants, aucun d'enfant. Il n'en possède que Kahlum Sallan, un nom qui n'a pas effleuré sa langue depuis bien longtemps, et qui l'a fait pour la première fois aujourd'hui, en ces lieux, comme identité d'emprunt et de protection. Je suppose qu'il serait trop demandé de quémander un peu d'air frais. Bien que je suppose que la chose peut être achetée au marché, dans un pareil lieu. qu'il commente, juste.

La musique est forte, dans l’immense pièce en enfilades. La soirée ne fait que commencer, et l’alcool coule à flot, mais c’est déjà trop pour l’ancien jedi, qui n’apprécie guère les foules tout comme ce genre d’occasions qu’il a tendance à fuir assez vite. Nombreux sont ceux qui le qualifient de trop sérieux, qui avancent qu’il ne sait pas s’amuser. Il y a sans doute un fond de vérité mais Kael ne leur prête pas d’attention, il est trop vieux pour cela. Il assume, d’ailleurs, de longues conversations lui apportent plus, dans sa vie, que faire la fête et discuter avec des dizaines de personnes qu’il ne reverra jamais ou qui ne lui inspirent rien. Vraiment, ce n’est pas sa tasse de thé. C’est sans doute pire avec l’âge, d’ailleurs, il faut dire que quinze ans sur une planète désertique à vivre un peu comme un ours a sans doute exacerbé ces traits un peu solitaire, attaché aux échanges authentiques et évitant les superficialités. Pourtant, c’est une taverne qu’il a tenu pendant des années: seulement, la clientèle était loin d’être la même: il la connaissait, il savait comment se comporter avec elle, devinait ses intentions, l’atmosphère, aussi, était différente. La musique était plus à son gout, aussi. Et l’endroit lui appartenait: il était en contrôle. La chose était donc nettement plus agréable. Mais ce jour là, après tant de temps à afficher des faux semblants, l’ancien jedi semble tourner comme un lion en cage. Voilà bien trop longtemps qu’ils jouent à ce petit jeu, et les festivités ont duré trop longtemps pour Kael. Même les commentaires de Kahl, délicats et francs, plein de jugements, murmurés à son oreille, ne sont plus suffisant pour lui changer les idées. Ils sont bien, néanmoins, ce qui lui a permis de tenir jusqu’ici. Il réclame le départ. Ils sont venus faire ce qu’ils avaient à faire, et c’est terminé. Il n’y a plus d’intérêt à rester à cet endroit. L’ancien Sith se penche à son oreille pour lui répondre. N'apprécie-tu donc pas le spectacle ?Kael ignore le souffle qui court sur sa peau. A la place, il hausse un sourcil, plein d’humeur, à la question alors que l’homme s’est éloigné légèrement pour le regarder. « Quel spectacle? » S’il lui parle des jeunes femmes des danseuses artistes, il n’y accorde aucune attention, son regard ne s’y étant nullement attardé. Kael sait reconnaître la beauté d’un corps, mais il lui est impossible de profiter d’un art lorsque celui-ci n’existe assurément pas pour la beauté de ce dernier. De plus, il n’a que rarement été intéressé par les courbes de qui que ce soit. Ce sont celles de Kahl, qui ont sa seule attention ce soir. « Je doute d’une quelconque subtilité, ici. Do you really find an interest in this?!» Aussitôt, il le rejoint pour qu’il quitte l’endroit nauséabond aussi vite que possible. Il roule des yeux, au commentaire un peu ironique. « You did not enjoy it, either. » Il hausse les épaules. « I can think of little else worse than this… - and the clothes you made me wear are far from comfortable. » Il grimace, peu habitué à de tels habits qui le serrent et dans lesquels il ne se trouve guère à l’aise. L’extérieur n’offre même pas un air frais. Il fait chaud, et un peu étouffant. « I hate this planet. I don’t know about fresh air, but come on, let’s at least try to find something decent to eat. » Il l’entraine dans un étage un peu plus inférieur pour rejoindre un des plus grands marchés de la ville, tout en se dirigeant dans le même temps vers leur vaisseau qui les attend un peu plus loin. Il marche, dans les allées étroites du marché, Kael un peu dans ses pensées. Il y a des questions qui lui brûlent la langue et qui lui trottent dans la tête depuis des heures, notamment le patronyme utilisé par son ami, mais il craint de les poser dans un endroit si fréquenté, où les oreilles peuvent trainer. Il s’arrête, le regard un peu brillant sur un étalage assez mince de k’ishtyrs.« Ah! Look at that » L’ancien jedi n’a pas d’hésitation, en payant l’individu un prix absolument exorbitant pour le petit bout de Seelos qui sauvera la soirée. L’individu s’occupe de couper les fruits et de les placer dans de petits récipients. Kael tend l’un d’entre eux à Kahl. « Here you go. Probably already tainted by this freaking planet, but that's still something»  
 

Il y a un air moqueur sur les traits; une lueur maligne dans l'iris. Le regard est une caresse offerte et libre sur le visage de Kael. Sous les lumières nombreuses et artificielles de Coruscant, l'ancien Sith dévisage son collègue un moindre instant. La chose est commune depuis un moment, déjà. Kahl possède un esprit critique ; il n'est pas rare de le voir dévisager une chose en profondeur pour tenter de la comprendre, pour la découvrir entièrement. La chose se fait principalement dans le plus grand des silences avant qu'il n'offre un constat franc et coupant que nombreux ne désirent pas entendre. Kael reste celui ayant droit le plus souvent à ses commentaires et ses observations nombreuses sur ce qui les entourent. La prunelle s'accrochant à toute parcelle d'existence constituant Kael est une nouveauté ; une nouveauté entière et qui s'est fait une place, qui existe sans la moindre gène. Le silence reste une part de son être, comme son calme.
Il y a des zones grises, encore ; de larges nuances de gris et de blanc, de noir aussi qui se confondent et qui s'assemblent. Kahl les observe en silence, calme ; il les laisse exister, être. Il faut un temps pour toute chose ; l'impatience est une bête en lui, comme sa soif de connaissance. Il reste malgré tout calme et attentif. Encore, il essaie de se défaire des choses apprises et acquises au cours de sa vie. Il s'agit d'une part de lui-même, encore.
Toute chose possède son temps, son moment. Il n'y a aucune presse, en lui. Aucune agitation. Ou alors, elles sont trop nombreuses pour être distinctes ; qu'importe. Kahl ne laisse rien prendre le contrôle de son être. Il est entier et aux commandes. L'idée de laisser un simple émoi avoir raison de lui l'exaspère autant que la chose peut laisser une moindre crainte se glisser en lui.
Le menton est haut, le regard aussi. Il observe et dévisage, un moment silencieux, après les remarques offertes. Il se garde de faire un énième commentaire sur les habits que portent Kael. Ils sont appréciables. Le fond de sa pensée est plus poussé que cela, mais la chose n'a pas besoin d'être dite. L'ancien Jedi n'est pas connu pour ses goûts en matière de vêtements et un débat sur la chose a nulle raison d'être. Il s'agirait d'une perte de temps, un peu comme l'événement des dernières heures.
Alors, le regard se contente d'être lourd de significations. Il se garde de prononcer une parole, mais son partenaire est susceptible de comprendre les choses qui ne sont pas dites.
Les regards de Kahl parlent. I hate this planet. I don’t know about fresh air, but come on, let’s at least try to find something decent to eat.  Un sourcil s'hausse, délicatement. Kahl observe et hume un instant, avant de suivre. Son pas se colle au sien bien rapidement. Ils sont égaux. En voilà un rêve bien grand. Espérons qu'il se réalise. Les aliments offerts lors de la fête étaient très peu appréciables. L'ancien Sith s'est contenté de les observer d'un air dédaigneux si peu couvert. Un tel sentiment se doit d'être entièrement partagé. Les commentaires, quant à eux, ont été offerts uniquement à Kael.
Le regard est serein tandis qu'ils parcourent divers niveaux pour se rendre au marché. Kael possède une familiarité avec les lieux qui ne vient pas de l'enfance. Jamais il ne se questionne sur la vie qu'il aurait pu posséder en un tel lieu. La chose lui semble peu utile. Ah! Look at that  Le ton des mots est captivant. L'ancien Sith prend un temps pour poser l'iris sur les traits de Kael et de les imprimer à sa mémoire avant de porter un regard sur le stand désigné. La surprise est présente, bien que contrôlée. Dans l'esprit, des souvenirs refont surface et une chaleur naît dans son coeur. Les lèvres se tordent un brin. Et bien. Voilà de quoi te rendre heureux, peut-être. qu'il fait, hautement moqueur. Il est peu surprenant de voir Kael dépenser une somme astronomique pour de simples fruits. L'ancien Sith connait pourtant l'importance de l'aliment pour l'homme. Here you go. Probably already tainted by this freaking planet, but that's still something De ses lèvres, il hume un simple bruit et s'empare du maigre bâton métallique planté dans l'une des parts. Kahl ramène le morceau à ses yeux, dévisageant un maigre instant. Et bien. Pourquoi ne goûtes-tu pas en premier ? qu'il commente après quelques instants, ramenant le bout de fruit, toujours sur le baton, près du visage de son ami. Il hausse d'un sourcil. Qu'attends-tu donc ? Il faut bien que quelqu'un goûte avant que j'ose mettre cette chose dans ma bouche. Le ton est aussi moqueur que bon prince. Un moment passe avant que la bouchée soit prise. Kahl observe un instant avant d'aborder un soupir. Sais-tu donc manger ? qu'il fait, haut en jugements. Il ne s'agit que d'un simple morceau. Et pourtant - ah. La tête est secouée brièvement et de son pouce, il va essuyer le bas de la lèvre ainsi que le menton de l'homme. Il serait désolant que le jus coule sur tes habits. Ils seraient collants. Je refuse la présence d'une quelconque tâche infecte. Il y a une chaleur sur le doigt, un inconfort face au liquide s'y trouvant maintenant. L'ancien Sith hausse brièvement d'un sourcil avant de porter la jointure à ses lèvres, en retirant le jus. La chose ainsi faite, il hume un instant. Le goût reste familier, je suppose. qu'il commente juste avant de prendre une bouchée lui-même du fruit découpé. Le regard, déjà, vagabonde sur les environs. Désires-tu de nouveau vêtements, peut-être ? Je crois me souvenir que Coruscant possède quelques tissus intéressants. Du moins, si on recherche avec attention. Les mots sont offerts avec un haussement de sourcil. Le sourire est un brin moqueur. Nombreux manquent de style. L'iris se pose sur les bottes, un moment. Je présume qu'ils peuvent être pardonnés. Certaines horreurs restent tout de même agréables à l'oeil. Allez, viens. D'un pas calme, il se met à parcourir les lieux. Il est un brin dérangeant d'être autant entouré de multiples personnes. Dérangeant de ne pouvoir sentir la présence de Kael près de la sienne, tout autant. Le maigre fruit offert lui apporte un semblant de confort bien que Kahl n'ait pas besoin de pareille chose.

Il y a une petite chaleur dans le myocarde d’être tombé sur ces fruits de Seelos qu’il affectionne tout particulièrement. Peut être est-ce stupide, un peu trop sentimental peut être, mais contrairement à ce qu’il peut laisser paraître aux premiers abords, Kael se laisse porter par ce qu’il a dans le coeur, toujours. Il assume ses sentimentalités parce qu’il serait trop triste, de devoir les ignorer. Il ne peut être authentique avec lui-même s’il choisit de rejeter ce qu’il ressent. La chose ne fait pas sens. Et puis, il ne peut non plus nier - il ne le souhaite pas non plus - que cela lui rappelle également des souvenirs avec Kahl, il y a plusieurs semaines de cela, quelques mois, tout au plus. Le jour où il lui a rendu son sabre laser. Il l’observe, sans un mot s’emparer du petit bâton métallique et de le porter à son visage pour l’observer d’un oeil critique…. Avant de le déplacer près du visage de l’ancien Jedi qui hausse un sourcil. Qu'attends-tu donc ? Il faut bien que quelqu'un goûte avant que j'ose mettre cette chose dans ma bouche. Kael le fixe, un instant. Il y a longtemps que ce genre de propos ne l’étonne plus. Il lève un peu les yeux au ciel, néanmoins. « I wouldn’t be surprised if you were some long forgotten prince, with the way you talk and act » Il n’y a pas de critique, dans les paroles, plutôt une constatation, un peu de taquinerie aussi, peut être. Il ne proteste pas, néanmoins, et rapproche son visage un peu plus proche pour pouvoir prendre le bout du fruit dans sa bouche et goûter afin d’analyser si l’aliment n’a pas été trop dénaturé par la planète sur laquelle il se trouve. Il y a un sourire, sur les lippes, car si le goût ne semble pas aussi précieux que celui de ceux trouvés sur Seelos, il y est suffisamment proche et c’est un plaisir simple qu’il apprécie. Il ne fait pas réellement pas attention aux propos de Kahl et à ses commentaires; du moins, jusqu’à ce dernier se rapproche dangereusement de lui et que son pouce vienne se glisse sur la commissure de ses lèvres, et son menton. Kael en perd son sourire. Il serait désolant que le jus coule sur tes habits. Ils seraient collants. Je refuse la présence d'une quelconque tâche infecte.  L’ancien Jedi reste un peu hébété, profondément silencieux, en observant son ami porter le doigt à ses lèvres pour en retirer le liquide. Il y a une chaleur diffuse, quelque part, il ne sait où, qui l’enveloppe brusquement et qui le laisse un peu décontenancé. A cet instant, il est soulagé que Kahl soit bavard; puisqu’il se retrouve sans trop savoir quoi répondre. Il y a pourtant bien des répliques qu’il pourrait utiliser, à cet instant; comme lui dire qu’il ne compte pas porter de nouveaux ces vêtements et donc que ce n’est pas bien grave s’ils se salissent; mais il reste muet. Il l’observe, toujours silencieux, prendre une bouchée à son tour, avant de laisser son regard se promener autour d’eux, comme s’il ne venait pas tout juste d’agir d’une telle façon. Il se secoue mentalement, alors - il n’imagine même pas la tête qu’il a dû lui tirer - quand Kahl change de sujet, et se met dans la tête d’aller lui acheter des vêtements. « Ah! I knew you liked my boots. You talk way too much about them to not like them despite what you say » Il commente, fier, avant de reprendre sa marche à ses côtés, le rythme cardiaque encore un poil rapide. « I don’t need new clothes, but if you do we can have a look I guess » Notez que cette fois, Kael est bon prince, lui qui a toujours eu une certaine aversion pour le shopping. D’autant plus que, dans cette situation, cela signifie aussi rester plus longtemps sur cette satané planète, et aussi plus longtemps sans sentir la force de Kahl tout autour de lui et il doit admettre que la sensation est dérangeante. Mais il faut croire que Kael a bien du mal à refuser quoique ce soit à l’ancien Sith, ces temps-ci. Voila un long moment qu’ils n’ont pas retiré leur bijou et cela n’a rien d’agréable, désormais. Il le suit sans un mot pendant quelques minutes, au gré des allées et niveaux, jusqu’à ce qu’ils trouvent un peu moins de fréquentation. « I wish you could read my mind right now » Il admet subitement, alors que ses pensées ne cessent de se presser dans son esprit. Peut-être, aussi, serait-ce plus simple de façon générale pour qu’il comprenne le reste - bien que ses propos ne sont pas là pour ça. « I just mean, I’ve got questions but here isn’t probably the best place to ask them »
 

Le regard est lourd d'une critique constante. Comment les choses pourraient-elles être autrement ? Il est difficile d'être satisfait de ce que le monde propose. Kahl observe et toise, éternellement, ce que l'univers peut bien lui présenter. Il est simple de constater que de nombreuses choses portent à la déception. Rien ne convient parfaitement ; tout porte à l'amélioration. Le regard est sévère et les paroles sont honnêtes ; marchant dans la foule, Kahl ne peut que toiser les diverses distractions qu'ils croisent. Coruscant est une étrange planète ; une sphère de métaux nombreux et de gens fourmillant dans tous les sens. Il ne trouve aucun confort en un pareil lieu, ne saurait l'appeler sa demeure. Mais possède-t-il une demeure ? La chose a toujours été étrange, pour lui. Difficile de poser un lieu sur un mot pourtant chère au coeur de nombreux individus. L'ancien Sith a souvent dévisagé cette appartenance sans pouvoir se l'approprié. Il n'a jamais fait parti d'un tout ; de toute manière, ceux sur lesquels il posait le regard possédaient une centaine de failles et le tout ne faisait que croitre tandis qu'il creusait un peu plus en profondeur. La déception est une douce suite d'apparition ; des étincelles ne cessant de capter son iris de manière éternelle.
Elles sont présentes, les failles. Autour de lui, en lui. Sur Kael, certainement ; il suffit d'une simple oeillade en sa direction pour percevoir toutes ces choses qu'il a listé au fil des mois dans son esprit. De nombreux ont pris forme de mots et ont été dits sans la moindre retenue. Pourtant, les commentaires portent une douceur plus calme, depuis un moment.
Un regard aux bottes suffit. Un sourire en coin possède milles paroles. Dans l'iris luit des mots qui n'ont pas besoin d'être prononcés mais qui demandent à être murmuré. Un ton doux auprès de son oreille, peut-être. La chose n'est qu'une pensée légère dans son esprit ; Kahl s'en défait tandis que le pas est amorcé et que Kael le suit, non sans un commentaire. Ah! I knew you liked my boots. You talk way too much about them to not like them despite what you say Un ricanement quitte ses lèvres ; une chose entière et fragile au travers de ses lippes, couverte par les nombreuses conversations prenant place dans le marché. Kahl lui offre un regard brillant d'amusement, un sourcil hautement haussé par le désaccord souvent dit. I don’t need new clothes, but if you do we can have a look I guess  Le sourcil ne peut que s'acquer un peu plus fort face aux paroles offertes. oh sure. you guess. qu'il dit, moqueur, avant que le regard ne quitte ses traits. Il ne s'y attarde que brièvement ; l'image reste gravée à son esprit depuis bien un moment, déjà.
Outre des commentaires critiques offerts sur les nombreuses découvertes qu'ils font au fil des minutes et des étages, les paroles ne sont que peu nombreuses. Kahl possède un regard aiguisé et une idée précise en tête, et Coruscant ne possède qu'une pluie infinie de déception. Un lieu si avancé selon plusieurs se voit alors lourdement décevant. C'est les doigts bien enfouis dans un tissu peu appréciable, dans une boutique de textile calme, qu'il se voit entendre la voix de Kael pour la première fois depuis un moment. I wish you could read my mind right now  L'index glisse délicatement loin du tissu, le replaçant de manière convenable avant que le regard ne fasse de même sur les traits de l'ancien Jedi. Kahl ne prononce aucun mot. Il attend la suite simplement, le regard posé sur le visage de son partenaire, sachant que Kael met un temps, parfois, pour enligner ses mots. Certes, il parle souvent sans approfondir ses pensées, mais avec les premiers mots vient toujours un moment de réfléxion. I just mean, I’ve got questions but here isn’t probably the best place to ask them  Il hume doucement, les doigts glissants d'un tissu à un autre tandis que le regard se défait de lui. Kahl met plus de temps à enligner ses pensées, à poser des mots justes sur ce qui doit être dit. Il ne désire pas se tromper ; l'erreur est une chose qu'il accepte depuis de nombreuses années mais qu'il essaie d'éviter lorsqu'il le peut, malgré tout. je peux lire bien des choses sur tes traits, mais tes pensées sont plus profondes que tes expressions. qu'il commence, doucement. Les doigts défilent en douceur sur le tissu, s'arrêtent sur l'un dont la couleur irait avec les yeux de Kael. D'un geste lent, élégant, il le redresse un brin pour le poser près des traits de l'homme. ne bouge pas. qu'il souffle, la seconde main maintenant ses traits en place. Il hume une nouvelle fois après quelques secondes, satisfait. merveilleux. en apprécie-tu la texture ? qu'il commente, lui offrant le tissu. Non sans demander son reste, il s'éloigne déjà et parcourt les allées, encore. Il sait que Kael le suivra. tu peux poser tes questions, Kael. J'ai confiance en ta discrétion. Et - Il marque un temps d'arrêt, laisse son regard allé à la rencontre du vendeur qui, fasciné par une série holo, ne leur prête si maigres attentions. Les oreilles sont moindrement attentives à ce qui est dit. qu'il commente, non sans lui lancer un regard ainsi qu'un sourire un brin moqueur. Du moins, s'il possède des oreilles. Le son de sa starnovela reste, après tout, horriblement fort. Kahl ne peut que grimacer à l'occasion face aux éclats de voix dérangeant venant du personnage masculin. Peu de gens sont en la possession d'une voix agréable. Une nouvelle fois, les doigts s'aventurent contre un nouveau texture. Celui-ci aborde un ton presque doré captant son attention. Il hume encore, pensif, non sans garder son attention sur l'ancien Jedi, encore. kael ? qu'il fait de nouveau, persuadé de pouvoir entendre les pensées de son ami tant ses réflexions semblent être nombreuses. il suffit simplement d'aligner les mots les uns après les autres. je t'en sais capable. Un sourcil s'hausse, moqueur. Il le narge, le menton un brin haut. Me ferais-tu donc douter de mes certitudes à ton égard ?

Au fur et à mesure des minutes, l’irritation de Kael se calme. Elle s’apaise, alors qu’ils ont quitté les festivités pompeuses et grandiloquentes aux invités grotesques et superficiels. Elle s’efface, sous la douceur du k’ishtyr sur la langue, le sourire sur les lippes de Kahl et les réflexions de ce dernier dans l’air étouffant de Coruscant. Alors, les pensées quittent peu à peu la planète nauséabonde et contrefaite pour toute se concentrer sur l’homme à l’apparence princière et toute son authenticité, détonnant dans l’environnement ambiant. Il le suit au travers des étages, pas intéressé pour un chromium aux différents vêtements et tissus des allées qu’ils parcourent, humant de temps à autre aux propos de l’ancien Sith. Le reste du temps, il le passe dans ses pensées. Le silence, entre eux, n’a jamais été dérangeant. Il y a beaucoup à dire dans le silence, parfois bien plus que dans les paroles, et si on additionnait tous les silences de Kael envers Kahl, on se retrouverait sans doute avec quelque chose de bien plus profond que tout ce qu’il a pu lui dire. Ce n’est pas qu’il lui mente ou lui cache des choses. Kael n’a juste pas la beauté des mots et celles de ces gestes est plus criante de vérité. Il ne craint pas, néanmoins, non plus, les discussions avec Kahl, parce qu’elles sont toujours intéressantes, et qu’il n’a de toute façon rien qu’il aurait honte de lui dire. Ces derniers temps, les pensées pour l’homme à ses côtés sont douces comme vives, et à cet instant précis, elles sont curieuses. Il y a des questions qui se posent et auxquelles il apprécierait d’avoir les réponses, sans se vexer s’il ne les a pas. « What are you doing? » Kael tire la tronche, alors Kahl pose un tissu sur lui, semblant faire des choix. « ne bouge pas. » « Kahl » « merveilleux. en apprécie-tu la texture ? » L’ancien jedi touche à peine au tissu, le suivant dans une allée. « sure, whatever. I told you I don’t need new clothes » il croit bon de préciser, tout en sachant pertinemment qu’il est peine perdu d’essayer de faire changer d’avis l’ancien Sith une fois qu’il a décidé quelque chose. « You can pick for yourself though, you don’t need much effort to look good on anything anyway» Il hausse les épaules. Les mots qui passent ensuite la barrière des lèvres de son acolyte le replonge de nouveau dans son silence. Pas de honte, pas de crainte, plutôt plein de réflexion, de curiosité, et peut être, oui, une certaine fébrilité aux réponses qu’il recherche. Il est vrai qu’ils sont seuls dans ce grand magasin à cette heure, et que le propriétaire semble à peine remarquer qu’il a des clients, complètement fasciné par sa holosérie crachante sur son petit écran au niveau de la caisse. Il observe le doré du tissu lui aussi, un instant, se perdant un peu dans les contrées de son esprit. «  kael ? il suffit simplement d'aligner les mots les uns après les autres. je t'en sais capable. » Il relève son regard vers lui, et roule des yeux. « Me ferais-tu donc douter de mes certitudes à ton égard ? » « Would you leave me and my thoughts for a second ? » Il répond dans la même veine, sans un véritable reproche dans la voix, uniquement pour lui donner le change. « Alright » Il annonce, avec calme, avant de demander, le ton plus bas. « is kahlum your real name? » La question pourrait être pensée comme stupide. Kahl aurait pu l’imaginer rapidement depuis kahl pour leur mission, pour ne pas trop se creuser la tête. Mais Kael a l’instinct tenace, et surtout, il sait aussi que l’ancien Sith ne laisse jamais rien au hasard et que chaque choix est mûrement réfléchi. « or is it a name you want to forget? Or both? » Il y a encore tant de choses qui lui sont inconnues chez Kahl, et il aimerait toute les apprendre, bien qu’il sache laisser le temps au temps. « Also, I really can’t understand why you used Kote’s last name, you barely know the guy » il ajoute, après coup, avec un je-ne-sais-quoi qu’il n’apprécie pas, dans le fond.  
 

Il ne possède aucun inconfort à poser des mots sur des situations dérangeantes. C'est par la violence qu'ont longtemps été réglé les problèmes puis par un dédain exagéré sur ses traits. Il est bon de croire que Kahl s'est rapidement trouvé et que son départ de l'Empire lui a apporté un grand nombre de réponses. La chose reste pourtant mensongère. Nombreux ont été les mensonges au bord de ses lèvres, comme les exagérations. Si elles existent encore aujourd'hui, c'est sous un ton moqueur et toujours porteuses d'une vérité qu'il ne peut nier. Il existe pourtant une époque où les iris ne voyaient que ce qu'il désirait et où son chemin était bien tracé, loin des questions dérangeantes. Il reste important, malgré tout, de remettre éternellement les choses en questions, qu'il soit question de ses gestes ou de ses paroles. Les nombreuses solitudes au sein de l'Alliance Rebelle, dans les premiers temps, lui ont offerts de moments importants de réflexion qu'il ne saurait refuser, aujourd'hui. Si d'abord la méditation a été un acte plus physiques que personnels, la chose lui a rapidement apporté des remises en question importantes. Ainsi, les critiques restent toujours au bord de ses lèvres et s'en évadent, mais elles ne se gardent pas d'être envers lui-même également. Il y a quelque chose de précieux à s'observer les yeux fermés à l'intérieur de soi ou d'encore, de se dévisager dans un miroir. Kahl possède une idée bien précise de ce qu'est son passé, son présent et sa personne. Le futur reste profondément inconnu et la chose est acceptée, bien qu'il possède une idée précise de ce qu'il veut que son chemin soit, à l'avenir. Il ne garde plus ses désirs pour soi, ni ses commentaires, et partage lorsque l'on ose demander sur qui il a pu être et qui il est, aujourd'hui. Il est terriblement désolant de constater que peu osent demander, et que peu sont propices à écouter ses sages paroles. Il est triste de savoir que de nombreuses ouïes sont bloquées par la stupidité.
Il suppose que Kael possédait un brin d'idiotie, au premier abord. Il en porte encore des échos par moment, mais la chose le rend plus attachant que dérangeant. La stupidité qu'il possède vient de ses actes parfois trop brusques et maladroits. Il est intéressant, à l'occasion, de l'observer cesser un geste ou une parole pour prendre un temps d'arrêt et réfléchir une première fois, enfin, tandis que l'action est commencée depuis un moment déjà. L'esprit de l'ancien Jedi est grand et aiguisé, mais il semble en oublier parfois le fonctionnement. Would you leave me and my thoughts for a second ? qu'il lui offre, ne s'éloignant aucunement des réflexions parcourant l'ancien Sith. Les lèvres ne peuvent que se tordre un peu plus, lourdement amusées, tandis que l'iris brille par la moquerie. Il hume pourtant avec délicatesse, sage et poli, lui offrant le temps nécessaire. Le regard en profite pour se détourner, faisant mine de s'attarder sur les textiles. Ils sont, en soi, très peu intéressants. Les découvertes faites sont certainement les seules existantes. Alright  Un sourcil s'hausse et le regard revient sur les traits du plus vieux ; un maigre instant, l'iris s'accroche à cette mèche si symbolique. Plait-il ? qu'il demande, sage, ses prunelles s'ancrant aux siennes. is kahlum your real name?  Il hume doucement face à la question. Il reste silencieux pourtant, attentif à la suite. Kael possède cette tendance, souvent, à offrir de multiples questions à la fois. Grand admirateur de sa voix, il lui offre de nombreuses interrogations pour ainsi l'entendre converser plus longuement. La chose n'est pas surprenante. La voix de Kahl est fortement agréable à l'oreille. or is it a name you want to forget? Or both? Also, I really can’t understand why you used Kote’s last name, you barely know the guy Pour la seconde fois, il hume avec douceur. En voilà de nombreuses questions de simples choses. qu'il répond, juste, avant de se détourner pour continuer au travers des allées. Les pas sont moindres et ne servent qu'à s'éloigner du vendeur, par sécurité. Kahl juge souvent sur la prudence. Les derniers mois ont été porteurs de beaucoup de risques et il n'est pas tenté à en prendre de nouveau pour si peu. Il ne s'agit pas de paranoïa ; celle-ci ne va pas avec son teint. Kahlum m'a été donné à la naissance. Je l'ai porté pendant un certain nombre d'années, bien que je ne possède que des souvenirs flous de la chose. qu'il commence, tranquillement. Ainsi posé devant un maigre présentoir de boutons divers pour des vêtements, il ne inspecte les divers éléments. Sallan is my last name. Kote is my twin brother. qu'il ajoute, tournant son regard vers Kael. Il ne s'en détourne pas. Je n'étais agé que d'un an j'ai été amené à l'Académie. Je ne ressens pas de sentiments d'attachements à leur égard. Il n'en reste pas moins que je sois né Kahlum Sallan et que je possède un lien de sang avec Kote, mais également Keireann. La prisonnière a longuement fait parler d'elle. Kael a fait, à l'occasion, quelques remarques sur leur situation plus au moins semblable. Kahl s'est contenté d'en être blasé et de bien faire remarqué qu'il était loin d'être similaire à une personne aussi capricieuse. Il fut mon choix, plusieurs mois après avoir quitté l'Empire, de me trouver un nouveau nom. Bien évidemment, j'en possédais déjà un, de naissance. je trouvais idiot pourtant de le reprendre entièrement. De là est né Kahl Lan, simplement. Il reste une part de moi, bien que je ne saurais jamais ce qu'il aurait pu être. L'ancien Sith est un être de réflexion, après tout. Il n'est pas rare que sa conscience soit traversée par des scénarios parallèles d'autres possibilités. Il s'est demandé, quelques fois, comment aurait pu être sa vie s'il n'avait pas quitté les Sallan. Les réponses restent floues, souvent.
Délicatement, les doigts s'emparent d'un bouton intéressant. Puis, l'iris coule sur Kael. Les lèvres se pincent au minimum, agacées. Oh, ne fais pas cette tête. qu'il demande, presque impérieux face à son ami. Je ne regrette pas cette famille qui aurait pu être la mienne. Nombreux ont été les moments où j'aurais pu me présenter, dans la First Order. Mon choix a été de ne pas le faire. Et tout autant... Non sans demander, il s'empare avec douceur de la main de l'ancien Jedi, ouvrant son poing pour y glisser le bijou trouvé. La famille que je possède à cet instant me comble entièrement. La voix est forte et vraie, peu soufflée. Les mots sont entiers, comme le poids de son regard. Ce bouton pourra remplacer celui que tu as perdu. qu'il conclut, refermant la main de Kael.

A Kael l’observe faire quelque pas vers l’arrière du magasin; il observe la démarche assurée et princière, qui ne demande rien à personne, qui n’a rien à prouver; il observe la silhouette gracile. Le regard se coule dans la nuque. A cet endroit, là, où la chevelure prend naissance. Le regard s’attarde de plus en plus, ces temps-ci. Kael ne cherche ni à prétendre le contraire, ni à se l’ignorer. Ce serait futile. La chose existe; cette chaleur diffuse est là et l’enveloppe, désormais, elle fait partie de lui. Il pense à cette lettre, qu’il a retrouvé sur son lit il y a deux jours de cela. Comme Kahl l’avait prédit, le regard de Kael avait lu la petite confession en diagonale une première fois, non qu’il n’était pas intéressé mais que, justement, il l’était trop, et que son myocarde pressé sautait des lignes pour pouvoir dévorer plus rapidement ce cadeau. Il avait dû la relire, plus sagement, une deuxième fois. Il y avait eu un sourire un peu idiot, peut être, sur les lippes avant de replier soigneusement le papier pour le glisser dans la poche intérieure de sa veste en cuir. Il ne le quitte plus, désormais. Il est là, aujourd’hui, d’ailleurs. Les choses qui importent, il les portent toujours sur lui; excepté l’alliance d’un mariage brisé qui est rangée soigneusement dans un tiroir de sa chambre à la station de l’alliance rebelle. Il a fallu accepter que ce qui n’est qu’une partie de son histoire, de sa personne, est terminé. Le chapitre sera toujours d’une importance cruciale. Mais le récit a repris son cours, désormais, Kael s’est reconstruit sur les ruines de quelque chose qu’il pensait indestructible, duquel est né une souffrance insupportable qui s’est ensuite estompée pour laisser place à autre chose. Il n’y a plus de regrets. La Force l’a mené là où il se trouve, désormais. Il suit Kahl, jusqu’à ce que ce dernier s’arrête sur un présentoir de boutons, auxquels Kael n’accorde aucune attention. Il n’y a absolument rien qui l’intéresse, à cet instant, excepté les mots de son acolyte qui résonnent, ces petites phrases qui se font une place dans son coeur. Chaque information, l’ancien Jedi la catégorise avec rigueur et attention dans son cerveau, dans tout ce qu’il a appris de Kahl. Kael reste silencieux, alors que son vis à vis va de révélation en révélation. Il y a quelque chose qui le rassure, quand il apprend que Kote est son frère. Il ne s’arrête pas encore dessus. Et puis, un sourire amusé, cette fois; quand il prend connaissance de son lien de parenté avec Keireann. Celui-ci ne l’étonne pas. Elle lui semble être si similaire à Kahl, sur tant de points. Ces révélations ne sont pas anodines, il n’est pas stupide. Il s’interroge. Combien de personnes connaissent ces choses, sur Kahl? Pas que cela lui importe, en soit, c’est juste qu’il se sent honoré d’une telle confiance en son égard. Mais là encore, le lien qui les unit ne fait que s’intensifier de jour en jour. La Force ne fait rien par hasard. L’information lui laisse une certaine mélancolie dans le coeur. Elle doit être facile à lire sur son visage qui peine à rester neutre et à mentir; puisque Kahl n’est pas long à lui en faire la réflexion. Et puis, le moment devient beaucoup plus doux, l’enveloppe d’un cocon duquel il ne souhaite s’extirper; les mains de l’ancien Sith sur les siennes, et la confession si douce à ses oreilles. Le regard est tendre, dans le sien, et le pouce de Kael vient caresser lentement le dos de sa main. « Me voilà sauvé » Il taquine, peut être, un peu, mais il y a beaucoup de tendresse, aussi, dans le propos. « Merci » Le mot est donné sans mal. Il ne concerne pas le bouton. Il concerne tout le reste. Sa confiance qui lui donne. Sa présence. Il reste silencieux, un instant. Il ne l’a pas coupé, parce qu’il lui a fallu assimiler ces mots. Et si Kael peut être prompt à intervenir trop vite, le moment lui paraissait précieux et il a su garder ses réflexions pour lui. Du moins, jusqu’à cet instant. « I like Kahlum, too » Il annonce, soudainement. Le prénom est doux sous sa langue. « It’s sweet, and soft. I feel like it’s still you, somehow. Or part of it. That boy never left you. He’s evolved, grown, and the Force shaped him into what you are now. » Il sent le coeur dans sa poitrine s’affoler un peu, alors qu’il a relevé son regard sur lui. « I know nothing of my own family, by blood. » L’aveu est simple. Il n’en a pas honte. Les questions se sont déjà posées, bien sûr, quelques fois. Mais l’interrogation est vaine, de toute façon. « Waseem found me crying in one of the pits of dirt and despair of Seelos. I don’t even know if I’m actually from Seelos. I guess probably not, now that I think about it. » Il hausse les épaules. « I invented my name. I chose my home. Seelos is a bit dirty, a bit wild, a bit restless, a bit harsh and proud, too. A bit like me, I guess. And the same way, I chose my family. » Il y a une petite pause. « and the Force led me to you. » Il repense à cette lettre, et ces draps, soigneusement pliés, quelque part dans le vaisseau. Il n’a pas eu le temps de les déposer sur le lit de Kahl, lorsqu’il a fallu partir pour Coruscant et cette mission. « You are a choice, too. » Il termine avec assurance. Il y a une lueur, dans le regard. Un fantôme de sourire, sur les lippes. « You should probably buy some nice clothes to Keireann, she’s just about as annoying as you are, from what I heard. That would be a service to us » La taquinerie est tendre, et pas sérieuse; il ne prononce pas le nom de l’alliance pour rester dans un semblant de sécurité. « I must admit that while you two are quite similar, Kote seems so far away from you guys, it’s quite funny. »
 

Kahl porte bien le silence. C'est une chose que les gens ont tendance à oublier ; on porte un jugement sur la justesse de ses mots et le revers coupant qu'ils abordent, aussi. Kahl est fine bouche  ; à ses lèvres pend des paroles qui sont pensées et qui reflètent constamment ce qui se trouve dans son esprit. Il possède certes une finesse dans l'usage de la parole, mais l'ancien Sith ne laisse rien sous silence. C'est dans une douceur contrôlée que peut être dite la cruelle vérité, car elle se doit d'être dite. Il est plus aisé d'être offensé par les paroles prononcées que par ses sentiments attentifs et respectueux. Pourtant, si on se perd dans la longueur et qu'on y accorde une moindre attention, il est aisé de constater que l'homme est plus souvent ancré dans le silence que les paroles. Il est important d'écouter pour communiquer, converser. Kahl a passé, après tout, une grande part de sa vie à être attentif aux autres plutôt qu'à lui-même. Aujourd'hui, l'écoute est égale et ses paroles sont plus souvent honnêtes qu'appréciées. La chose ne lui dérange pas. La vérité est agréable sur le bout de sa langue, et lui apporte un confort et une paix intérieur qu'il apprécie.
Kael n'est pas le premier à lui avoir offert cette chance, celle de la discussion. Son évolution n'a pas débuté avec lui ; Kahl n'est pas aveuglé par la romance et par les contes de fée. Il sait que sa croissance a commencé bien avant leur rencontre, et qu'il est devenu qui il est aujourd'hui sans lui. Il est important d'être indépendant. Il est important de se connaître avant de se présenter à autrui. Il n'en reste pas moins que Kael est certainement l'une des personnes avec laquelle il a conversé de plus longuement de divers sujets en toute honnêteté et sans accroche. Kael est plus sage que l'on ose le croire. Plus attentif également. Son esprit est une tempête et ses paroles sont aussi folles que celle-ci, mais il n'en reste pas moins que l'homme sait faire preuve d'un temps d'arrêt avant de discuter.
Comme à cet instant. Kael est silencieux et Kahl le laisse être. Il sait, après tout, que son partenaire a besoin d'organiser ses pensées et de les connaître, surtout, comme ses sentiments, avant de prendre la parole. L'ancien Sith se demande brièvement comment était l'ancien Jedi, autrefois. Parlait-il aussi vivement que son coeur était pris des émois ? Il ne peut qu'en imaginer une vie mouvementée, émotive et douloureuse, aussi. Si loin et distancée de celle qu'il a connu lui-même. Un opposé, presque.
La voix de Kael s'élève ; le regard de Kahl ne peut qu'être plus attentif tandis qu'il écoute les paroles de son ami, son coeur un peu plus doux, aussi. Il est difficile, pour lui, de s'identifier en tant que Kahllum. Pourtant, les mots dits par l'ancien Jedi le confortent dans l'idée et lui donnent des raisons jusqu'à présent ignorées pour le porter. Kahl est une part de Kahllum ; n'avait-il pas lui-même eu envie, à cet instant, de l'aborder et de se l'approprié.
Kahl s'est fait à l'idée depuis longtemps. Jamais il ne saura le garçon que ses parents désiraient, et Kahllum ne sera jamais Kahl. La vérité est honnête et le désir d'être ce qu'il n'est pas n'a pas raison d'être. Kahl Lan est un équilibre entre le passé et le futur, l'impossible et les suppositions. Il s'est créé lui-même. Mais par ses paroles, Kael lui offre une autre vision de la chose, aussi honnête que la sienne, et la prononciation du pronom au bord de ses lèvres est tendre. Il est étrange de penser que, aujourd'hui, personne ne prononce Kahllum en pensant à lui et en y posant tel sentiment. Personne, sauf Kael. Mais Kahl n'est pas ignorant de la chose, ni surpris. Il s'agit d'une vérité honnête qui existe dans un silence paisible, mais il n'en reste pas moins présente et immense.
L'attention est entier, vers l'homme, tandis qu'il lui parle de son passé et de sa famille. Kahl n'a jamais posé de questions sur la chose ; la famille est un aspect qui lui échappe encore, bien qu'il en possède sa propre idée, façonnée à sa manière. Elle n'est pas parfaite, mais Kahl ne cherche pas la perfection, qu'importe ce que l'on ose croire. Il cherche l'honneneté, simplement. Une chaleur se glisse en lui comme un sourire, sur ses lèvres, lorsque Kael parle de leur lien. Le regard est tendre et honnête et il hume délicatement, portant son attention vers les tissus lorsque l'autre change de sujet pour lui parler de Keireann. Il y a un inconfort, pour Kahl, de parler si aisément de la chose. Il s'agit de faits qu'il ne peut nier, mais il suppose, sans mentir, qu'il n'est pas encore confortable avec sa place dans cet univers. Celui des Sallan. Je ne saurais dire qu'il répond pour le commentaire abordant Kote. Certes, il est aisé de reconnaître ses anciens traits, de les voir sur une carrure différente de la sienne, mais Kahl n'a échangé que de maigres paroles avec l'homme. J'ose croire que mes caprices ne sont pas à la hauteur de ceux de Keireann. Il offre un bref regard à son ami, haussant d'un sourcil. Il le juge. Oserais-tu dire le contraire ? Est-ce là une plainte que j'entends, Kael ? qu'il demande, moqueur.
Les lèvres pincées, il hume un instant et s'éloigne d'un pas élégant. Les doigts s'attardent sur un dernier tissu qu'il, encore une fois, offre à Kael pour qu'il le porte. La couleur est agréable avec son teint de peau. Ravissant qu'il dit simplement, tapotant son bras avant d'y déposer ses doigts et de serrer, simplement. Son regard tourne vers le vendeur qui, enfin, leur porte attention. Le nombre de tissu pris éveille sa curiosité. Ne trouvez donc pas que ces tissus iront à ravir à mon époux ? qu'il demande, bon prince. Le vendeur s'empresse, sans attendre, d'offrir des compliments répétés bons nombres de fois et peu sincères. Qu'importe ; Kahl a confiance en son jugement. Ses doigts pressent le bras un dernier instant avant qu'il ne lâche sa prise, retrouvant en même temps son regard. Et bien, qu'attends-tu ? Achètes les. Le ton est impérieux tandis qu'il lui fait un signe de la main, simple et léger, d'aller vers le vendeur pour dépenser ses chromiums.
Ce n'est que lorsqu'ils quittent le magasin mais aussi, la densité de la foule, que Kahl reprend la parole. Je me suis questionnée sur mes sentiments à ton égard, dernièrement. Le ton est calme. Il ne possède aucune angoisse à discuter de pareil sujet. Sa certitude n'est pas ébranlée. Non pas sur leur vérité, car elle est entière et opaque. Leur présence a été accepté il y a fort longtemps. Le regard est doux tandis que le pas ralentit et que les iris, un moment posé tourné sur les cylindres métaliques que sont les immenses, se posent par la suite sur Kael. De par les néons nombreux sur Coruscant, sa mèche apporte un blanc d'une pureté encore plus grande. Nous vivons à une époque difficile. Il est important d'être conscient des conséquences de ses choix et ne pas être égoistes face à ceux-ci, également. Les enjeux sont plus grands que notre personne. Alors je me suis questionné, oui. Le silence prend place, un cours instant. Il s'étire de la même manière qu'un sourire le fait, sur ses lèvres. Avec grande douceur. Je suppose que mon égoisme n'est pas qu'un mythe. qu'il souffle, tenant les doigts vers lui. Il y a une force, outre celle de son coeur, tandis qu'il s'empare de ses doigts pour une énième fois. Kael, j'aimerais unir ma force à la tienne. qu'il conclut simplement, sans la moindre peur.

Quand il était gamin, il avait toujours le feu aux trousses, Kael. Le gamin courrait toujours partout à l’académie, et il était bien difficile de le calmer et le recentrer; il lui fallait toujours s’entraîner, rabattre le caquet à ses camarades qui disaient des inepties, et défendre les plus faibles d’entre eux; qui n’étaient pas moins méritants. Kael vivait et réagissait avec son coeur, toujours, et s’il était un élève brillant sur bien des points, le contrôle de soi et le calme pouvaient souvent lui faire défaut. Le jeune garçon n’aimait pas tergiverser, il n’aimait pas non plus essayer de minimiser ce qu’il ressentait, de se distancer des choses qui lui paraissaient importantes, qu’importe ce qu’on pouvait lui dire. A l’époque déjà, son caractère bien trempé fatiguait. Le sens moral, néanmoins, a toujours été particulièrement aiguisé, peut-être est-ce la raison pour laquelle ce côté instinctif et impulsif dérangeait moins - le côté obscur de la Force était bien loin; il y avait moins de craintes qu’il tombe dans ses travers. Le problème se posait davantage quand il souffrait, quand il lui fallait contrôler les soucis extérieurs et leurs retombés sur son mental. Quoiqu’il en soit, Kael a travaillé, beaucoup, sur lui-même; non pour faire plaisir aux maîtres, mais plutôt pour cultiver cette connexion avec la Force; la méditation étant une épreuve qui lui a toujours demandé beaucoup. Il a souvent eu la sensation de perdre son temps, à pratiquer cette dernière. Il a bien conscience des avantages de la chose, depuis, mais cela reste quelque chose qu’il n’apprécie pas vraiment. Ça lui demande trop de temps, un temps qu’il pourrait mettre à profit autre part. Mais entre ses débuts et aujourd’hui, il y a eu des gros événements qui ont changé en parti son caractère, ou du moins tempérer sa personnalité. Dix ans sur Seelos, notamment. Dix ans sur Seelos ça changerait n’importe qui. ça lui a apporté beaucoup. La patience qu’il a aujourd’hui, elle vient de ces années. Cette impulsivité plus contrôlée, elle vient de là, aussi. Tout comme son côté un peu taciturne qu’il ne faut pas trop emmerder longtemps. Il s’est perdu et s’est retrouvé, sur Seelos, il a appris à se faire confiance, aussi, encore davantage, et à ne jamais oublier de s’écouter. Ça lui a appris une indépendance certaine, aussi: la présence des autres n’est pas nécessaire, mais elle est importante et à apprécier. Elle apporte beaucoup. Sa famille choisie, elle est précieuse. Kael n’a jamais pensé ressentir de nouveau de l’amour pour quelqu’un. Ce n’était pas un apitoiement sur soi-même, plutôt une acceptation des faits, de ce qu’il avait dans le coeur. Et c’était ok. Il ne voulait pas chercher, non plus, parce que Kael n’est pas une personne qui aime jouer. Finalement, c’est arrivé. Il n’a pas fermé son coeur, c’est arrivé, et il a accepté les sentiments qui se sont installés. Force est de constater que s’il n’est pas dépendant à Kahl, il choisit  néanmoins sa présence comme indispensable dans sa vie.
Il a un sourire privé, à sa question. Moqueuse, cette dernière ne semble pas attendre de réponse, pourtant Kael roule un peu des yeux, amusé. « I wouldn’t know for sure really I never met her. But even so, you wouldn’t be you without your whims, and I want you to be you; so that’s okay.» Le commentaire est doux, en réponse. Il n’ajoute rien alors que Kahl continue ses lubies vestimentaires, et récupère le tissu dans ses bras - il a bien compris qu’il ne servirait à rien d’essayer de l’en dissuader. Le vendeur s’est dirigé vers eux, et Kael s’apprête à lui annoncer qu’ils n’ont pas besoin de son aide, mais Kahl est plus rapide. Ne trouvez donc pas que ces tissus iront à ravir à mon époux ? Il y a un coup au coeur. Le vendeur s’empresse aussitôt de répondre positivement, ne tarissant pas d’éloges; mais Kael n’y accord pas la moindre attention, bien trop sous le choc des mots de l’ancien Sith qui l’a pris de court. Ça lui fait tourner la tête, un peu. Abasourdi, il ne réagit même pas lorsque Kahl presse doucement son bras de ses doigts en lui demandant d’aller acheter ces tissus; alors que dans d’autres circonstances Kael râlerait tout ce qu’il peut de devoir payer pour quelque chose dont il n’a pas besoin. Là; il se contente de se diriger vers la caisse pour dépenser son argent.

Il y a un silence qui s’installe pendant un moment, alors qu’ils marchent côte à côte après être sortis du magasin, Kael et son sac à la main, il s’agit d’assimiler les propos de Kahl et en saisir toutes leurs significations et subtilités - s’il y en a seulement. Le silence ne les a jamais dérangé, de toute façon. La foule dense finit par se faire bien plus clairsemée alors qu’ils ne font que se rapprocher davantage de leur vaisseau; avant que l’ancien Sith ne reprenne la parole. Kael lève le regard sur lui. Son rythme cardiaque s’affole de nouveau. Les choses n’ont pas été dites, bien que ressenties et comprises (et écrites), entre eux, et le fait que Kahl prenne le temps de prendre la parole sur le sujet lui indique que ce n’est pas anodin - de toute façon, les interventions de l’homme à ses côtés ne sont jamais vaines ou inutiles. Kahl ralentit et Kael fait de même, s’arrête pour pouvoir mieux le regarder, l’écouter. Il reste silencieux, ne souhaitant le couper alors qu’il est encore de toute façon toujours un peu surpris de la tournure des événements. Le moment est doux. Il y a beaucoup d’évidence, aussi, et un coeur qui tambourine dans la poitrine. Les mains attrapent les siennes, les doigts se mêlent - ils trembleraient sans doute un peu, s’ils ne serraient pas autant. Kael, j'aimerais unir ma force à la tienne. Il y a un silence, qui s’étire. Kael rassemble ses pensées. Kael essaie de calmer un myocarde un peu fou. « Well a bit of selfishness never hurts » Il est plus simple de commencer par une généralité. Le regard un peu sur le visage de l’être aimé. Il y a un petit temps. « What do you mean? » Il finit par demander, un peu stupidement. Les grands mots de Kahl peuvent être compris de bien des façons, et l’esprit s’envole, un peu. « Is this - » une main lâche son adverse, pour se déplacer entre eux, puis faire un signe derrière eux, pour signaler le magasin qu’ils viennent de quitter où des mots ont été prononcés. « your way of asking me to marry you? » Les mots se pressent et se déversent, le coeur cogne un peu. Il y a un temps. Il l’observe. Il serait aisé, de l’embrasser; de le serrer contre lui. Finalement, il rompt le contact - sans animosité, loin de là. « and you’re doing this here, on all planets ? » Il secoue la tête. Il est un peu agacé, comme un enfant, que Kahl dise ces mots avant même avoir lu sa lettre et vu son cadeau. Il y a un sourire qui menace de trop se montrer, qui se montre finalement, une lumière sur le visage aussi, avant que Kael reprenne sa marche. « I love you Kahl, but I’m not kissing you on Coruscant »
 

Le coeur ne s'affole que rarement. D'abord vide d'émois, en contrôle éternel de ses élans ; maintenant confiant de toutes choses, même de l'inconnu se présentant à lui. Kahl observe et se tâche à comprendre ce qui se passe autour comme à l'intérieur de lui. Il arrive, à certains instants, que l'incertitude glisse en lui. Il l'accueille entièrement et se pose, un moment, lui accordant l'attention qu'elle mérite pour comprendre et évaluer d'où peuvent bien venir les problèmes. Il porte un fort sentiment vers la compréhension. Ce besoin de savoir non pas pour posséder, non pas pour contrôler, mais uniquement pour comprendre, pour accepter et s'approprier les émois, les informations, dans la profondeur de son coeur. Il n'a pas besoin d'être envahi par une confiance possessive, par une certitude de contrôle. Kahl a, depuis un moment maintenant, renoncé à ce genre de désirs. Ils ne sont pas réalisables. Ils ne sont pas sains pour lui, ni pour les autres. Le coeur réclame des douleurs parfois, dans ses caprices certains. L'ancien Sith se tâche d'écouter et de comprendre, de réfléchir et de creuser pour en apprendre la signification. Certaines choses laissent des blessures et sa chair en porte des marques. Sans surprise, son coeur également. Il lui faudra des années, certainement, pour soigner des douleurs trop longtemps ignorées. Des manques qui ont murmurés délicatement pendant si longtemps et qui, aujourd'hui chantonent de plus en plus fort. Qu'importe. Il possède la patience pour s'asseoir et écouter ses propres maux, ses propres sanglots, et le temps pour en identifier la naissance et la raison d'être. Le temps n'est pas une source de peur, pour lui. Encore moins les manques qu'il possède, venant d'avant. Il les accepte avec confiance, avec conscience. Il ne peut qu'être curieux face à ces nouveautés s'offrant à lui, à l'occasion, lorsqu'il découvre de nouvelles lacunes.
En possède-t-il encore, lorsqu'il est question de Kael ? Les sentiments à l'égard de l'autre sont bien clairs ; Kahl ne peut nier la chose. Il n'en reste pas moins, évidemment, qu'il ne possède que peu d'informations sur ce qu'est une relation. Ce qu'ils possèdent aujourd'hui le satisfait, bien qu'il sache, évidemment, que son coeur comme son corps réclame plus. Qu'importe ; Kahl n'est pas gourmand. Il sait se contenter de ce qu'il possède. Son maître lui a appris, il y a longtemps, qu'il ne fallait pas réclamer trop des autres. C'est un sentiment qui est resté, bien que l'ancien Sith a déconstruit beaucoup des informations acquises de la part du Maitre Sith.
Il suppose qu'il n'en reste pas moins un brin égoiste, à l'instant, pour offrir de telles paroles sans avertir et réclamer, d'une certaine manière, une réponse à ses sentiments. Pourtant, elle ne cesse d'être un lourd écho jours après jours, sans retenue. Kael porte son coeur sur la main, après tout. Kahl en connait les battements par coeur, sans avoir besoin de toucher sa chair.
- Well a bit of selfishness never hurts que lui répond l'ancien Jedi, en accord avec ses réflexions. Les lèvres de Kahl se tordent, doucement. Les yeux se plissent, un brin, sous le poids de son fin sourire. Il l'observe avec une lourdeur, dans le regard. Celle de ses émois. What do you mean?  Un sourcil s'hausse avec élégance. Kahl hume, pour tout répondre, une question silencieuse au bord de ses lèvres scellées. Is this - Une main quitte les siennes ; Kahl suit ses yeux le mouvement de ses doigts, toujours intéressé par la gestuelle de Kael. Parfois, ses gestes possèdent plus de mots que ses paroles.
Kahl ne prononce aucun mot. Il ne parle qu'avec ses iris, à l'instant. Observant l'autre, il lui offre la parole, le laisse se perdre dans ses pensées et dans ses mots, pour lui dire ce qu'il désire. Les coeurs battent en accord depuis un moment, certes. Il s'agit d'un fait qu'ils connaissent, l'un comme l'autre. Cela ne veut pas dire que Kael était prêt à l'entendre de vive voix.
- your way of asking me to marry you? 
Il hume une nouvelle fois, les lèvres se tordant un brin, la mine pensive. Kahl ne possède aucune idée définie sur le mariage. Il s'agit d'une pratique refusée aux leurs depuis longtemps, et un événement qui n'a jamais eu sa place, dans ses pensées. Il n'y accorde que peu d'importance, en vérité. Il ne s'agit que d'un mot, pour lui.
La seconde main quitte la sienne, et Kahl fronce des sourcils, un brin. Aurait-il du répondre rapidement ? Kael s'inquiète-t-il de son silence ? Le regard est habité par des questions.
-  and you’re doing this here, on all planets ?  Il cligne des yeux avant de froncer des sourcils. La bouche s'ouvre, insulté soudain, avant que Kael ne parle de nouveau. I love you Kahl, but I’m not kissing you on Coruscant  Il cligne des yeux une nouvelle fois, le coeur étrangement affolé, dans sa poitrine. Quelle étrange chose ; pourtant, le sentiment est connu depuis un moment. Et voilà que le coeur ne sait plus quoi faire, ne sait plus battre avec aisance, et Kahl sent une certaine chaleur se glisser contre ses joues.
Il penche la tete, un bref instant. De ses lèvres émanent un souffle, un rire. Il ricane faiblement, les lippes pincées une seconde avant qu'il ne tourne son regard vers ailleurs. Coruscant ne possède que peu de choses.
- Et pourquoi donc ? qu'il demande, simple, la voix douce. Le regard tourne vers Kael, de nouveau. Il serait plaisant que Coruscant soit associée à de formidables souvenirs enfin. Ne crois-tu pas ? Il ne fait aucun mouvement pour s'approcher, malgré tout. Kahl se contente de l'observer en silence, une éternité peut-être, avant de faire un mouvement de tête.
- Rentrons alors. qu'il exige, amorçant les premiers pas en direction du vaisseau. Il faudra marcher plusieurs minutes pour s'y rendre. Désires-tu te marier de nouveau ? qu'il demande, revenant sur la question posée plus tôt. La tête finement penchée sur le côté, il observe le profil de Kael. Sur les lippes se pose un délicat sourire avant qu'il ne continue. Il serait mentir de dire que ce... hm, rituel possède une certaine valeurs à mes yeux. Son importance m'a toujours échappé, je suppose. Il me semble, malgré tout, que ses fondements reposent sur une union jusqu'à la mort et au délà ? Le regard dévit, avec la question, se posant sur la route devant eux. Il reste calme, qu'importe l'inconnue venant de la discussion. La réflexion est faite de vive voix, cette fois. Mes sentiments à ton égard ne cesseront pas demain, ni le jour d'après. Je présume alors, sans le moindre doute, que mes fondements sont similaires. Si un mariage est important à tes yeux, alors je suppose que oui, une telle chose sera à organiser éventuellement. Je ne prévois pas, après tout, cesser de t'aimer un jour.

Un caprice. C’est bien ce que c’est, au final, alors que Kael décrète qu’il n’embrassera pas son autre sur la planète dégueulasse avec ses travers et ses grands airs. Pourtant, l’esprit, le corps et le coeur veulent bien plus, depuis des semaines. Depuis qu’il a compris pourquoi le myocarde bat aussi fort en présence de l’ancien Sith. La raison est simple et les sentiments acceptés depuis longtemps. L’ignorance et le refus l’empêcheraient d’être pleinement ce qu’il est et n’apporteraient qu’une instabilité qui ne serait pas la bienvenue. Kael souhaite l’équilibre dans la Force, et elle ne lui donne pas le loisir de se soustraire à ce qui pourrait être considéré comme une faiblesse mais que l’ancien Jedi ne voit que comme un atout; quelque chose d’important, de précieux, à cultiver. Il ne fonce pas tête baissée, non plus, malgré son impulsivité certaine. Ces dernières semaines, il n’a rien poussé. Il a ressenti, observé, réfléchi, contemplé, imaginé, aussi, mais a laissé le temps faire les choses. Il y a bien eu, récemment, cette lettre qui l’a secoué, dans le bon sens, a fait rater quelques battements au coeur avant de le laisser battre un peu plus fort, un peu plus fort qu’auparavant, avec une certaine urgence. Sans doute cela avait-il terminé de le convaincre de coucher ses pensées sur du papier et d’en dévoiler toute la teneur à l’homme à ses côtés. C’est pour cette raison, aussi, que la confession s’échappe aussi facilement d’entre ses lèvres, ces petits mots qui restent en suspend dans l’air pendant quelques secondes, sans hésitation, sans regret aucun, une simple vérité pleine et pure qui n’accepte aucune contestation, aucune remise en cause. Elle est là, elle existe, et il était temps de la faire entendre. Elle était déjà connue, Kael en est presque certain. « Et pourquoi donc ? Il serait plaisant que Coruscant soit associée à de formidables souvenirs enfin. Ne crois-tu pas ? »

Kael coule son regard sur Kahl, un instant. La question a du sens, bien sûr, comme chacune des réflexions de l’homme à ses côtés. Et il est sans doute futile de s’arrêter à une simple planète pour accepter quelque chose qui transcende tout le reste. Qu’importe où ils se trouvent, la chose ne devrait pas avoir d’importance. Kael accorde en temps normal que peu d’intérêt aux choses matérielles et aux conventions, à de tels détails mais plutôt à l’essence des choses elle-même. Mais Kael a certaines contradictions. Coruscant ne lui plait pas, cela n’a jamais été le cas, les souvenirs ne sont pas agréables et moins il foule le sol de cette planète mieux il se porte. Pourtant, ce n’est qu’une planète, elle n’entache en rien les sentiments profonds qu’il ressent pour Kahl, et pourrait en effet même en être sublimée. Il hausse les épaules. Il n’a pas complètement la réponse au pourquoi donc. Peut être, finalement, y a-t-il autre chose. Une réaction un peu puérile, peut être, que l’ancien Sith l’ait devancé sans avoir lu ses mots ou déballé ses draps en lin. Un caprice, donc. Mais autre chose également. Une certaine appréhension, un choc, quelque part, des mots prononcés et de la marche à suivre, une certaine panique contenue, une nécessité d’assimiler les paroles, de les laisser entrer, de les faire siennes; pour se sentir prêt à franchir l’étape naturelle suivante, dans leur histoire. Il ne répond rien, alors, laisse un silence s’installer, un silence qui ne dérange pas néanmoins; et que Kahl finit par combler, de toute façon. Il hoche la tête, sa main libre bien enfoncée dans la poche de sa vieille veste en cuir bien abîmée, lui emboitant le pas en direction de leur vaisseau, encore à plusieurs minutes de marche. Peut-être se croit-il alors tranquille pendant quelques minutes pour ressasser tout cela et se faire à ce rythme cardiaque qui n’en fait qu’à sa tête, mais c’est sans compter sur Kahl qui reprend la parole et, de nouveau, provoque en lui cette sensation de vertige impressionnante mais aussi assez délicieuse qui ne le quitte plus. Il ressent le regard, sur lui. Ce n’est pas dérangeant, mais cela le rend fébrile, un peu. Encore pris de court, il réfléchit à la question de façon sincère, restant silencieux alors que l’ancien Sith poursuit ses propos. Cette perspective, il ne l’a encore jamais considéré avant aujourd’hui, ce n’est pas quelque chose qu’il a nécessairement imaginé auparavant sans y être fondamentalement opposé. « Hm » Il fait un signe de le tête et acquiesce simplement, répondant à son interrogation au milieu de ce qui s’apparente comme bien souvent à un petit discours. « Mes sentiments à ton égard ne cesseront pas demain, ni le jour d'après. Je présume alors, sans le moindre doute, que mes fondements sont similaires. Si un mariage est important à tes yeux, alors je suppose que oui, une telle chose sera à organiser éventuellement. Je ne prévois pas, après tout, cesser de t'aimer un jour. »

La déclaration, qui ne devrait pourtant pas l’étonner venant de Kahl et sa façon directe de tout annoncer, le laisse coi; et pour traiter l’information, il s’immobilise au milieu du chemin, alors que l’ancien Sith a continué sa marche, avant de s’arrêter lui aussi et de se tourner vers lui, se demandant sans doute ce qu’il fait et pourquoi il s’est arrêté ainsi alors qu’ils ont encore du chemin à faire. « why are you like this? » La question est réthorique. Il sait pertinemment pourquoi il est comme ça, il l’aime comme ça, et il ne voudrait pas qu’il change. La question est là pour contrôler son émoi visible, la question est une petite pudeur, quelque part. La main a tremblé, dans la poche. Le myocarde bat à tout rompre et jusqu’à ses tempes. Les jambes se mettent en mouvement, il s’arrête devant lui, lâche le sac rempli de tissus à terre, pour avoir le regard rivé sur lui. « avec tes grands discours là » La main se glisse sur la nuque et presse, un peu. L’homme se hisse légèrement, le pouce caresse. Les yeux se plongent, le coeur déborde. Les lèvres se posent sur les siennes. La tête s’affolera plus tard.
 

Sombres ont été les promesses du passé ; celles qui ne lui appartenaient pas et qui quittaient ses lèvres, pourtant. Doja' Kat était un homme sombre et adhérant à un régime dur et inflexible ; si réflexions ont existés, elles se sont tues dès qu'une mission a été donné. À chaque fois, sans pitié, sans retenue, pour suivre ce qui avait été décidé. Un sabre a été posé entre ses doigts, autrefois, et une promesse a été faite lorsqu'un maître l'a choisi, étant enfant. Rares sont les fois où l'ancien Sith a romptu ses engagements. Il existe, à certains instants, des pensées discrètes. Il est aisé de trouver un avantage et un raisonnement certain pour chaque manière de penser, pour chaque camp qui se voit exister. Kahl n'est pas dupe, ni idiot. Il oublie le noir et le blanc pour n'en voir qu'un mélange tanguant et changeant constamment. Si la pureté est une quête, elle n'est pas un but. Comme la bonté. Comme la méchanceté. Il s'agit d'un parcours constant et non d'une destination. Il suppose que la mort, en soi, apporte une teinte éternelle à un nom, un visage mais encore, est-ce la vérité ? Toutes choses changent, constamment. Les informations ne sont jamais entières, les histoires sont souvent racontées à demi mot, toujours déformées. L'image d'un défunt peut se voir changer par de simples paroles, révélations. Alors non ; rien n'est ancré, ni éternel. Tout change, constamment. Il essaie pourtant de rester vrai aux promesses qu'il puisse faire et d'être honnêtes face à toutes paroles quittant ses lèvres. Kahl n'est pas bête ; il sait, avec certitude, que ses paroles peuvent perdre de leur vérité. Qu'importe ; la chose changera lorsqu'il constatera qu'elle se doit de le faire, et il parlera de nouveau.
Il y a une promesse dans ses paroles ; Kahl a conscience de la chose. Il sait, tout autant, qu'elle ne possède rien de léger. Elle est lourde sur ses épaules, sur son coeur également. Elle possède le même point que le sentiment en lui depuis de nombreux mois. Il n'est pas alarmé par la chose. Surpris, un brin ; après tout ce temps, il oublie, à l'occasion. Il oublie l'importance du sentiment comme sa complexité.
Il est étrange alors, tandis que les mots déferlent de ses lippes, d'en ressortir le poids. La grandeur, en lui. Il n'y a rien d'inconfortable, pourtant. Kahl a accepté la chose. Il s'agit d'une part de lui qui, plus que bien d'autres, il apprécie amplement. Elle lui apporte grand bonheur. Et ce, peu importe la réponse que Kael peut lui offrir. À l'instant, Kahl serait aisément satisfait avec son simple aveu ; certes le sentiment était connu et su depuis un moment, pour l'un comme pour l'autre, mais il est agréable de le faire naitre au coeur de ses mots. Le reste lui importe peu ; il ne s'agit que de détails, d'ajouts. Il est comblé, simplement, face à ce qu'il ressent. Il ne s'attend à rien, bien que la réponse de Kael est déjà positive. Il y a des priorités ailleurs, d'autres éléments importants. L'ancien Sith est déjà satisfait par sa présence à ses côtés, simple et pourtant, importante.
Son pas s'arrête, lentement. Kahl hausse d'un sourcil, se tournant lentement vers Kael. De nombreux pas les séparent. Il ne peut qu'être amusé ; la surprise est ridiculement dessinée sur les traits de Kael, et un brin de rouge teinte ses joues. La vision est agréable ainsi que satisfaisante.
- why are you like this?  que peste l'autre car, au final, que sait-il faire outre que pester ? Il y a cet air bourru sur les traits de Kael, constamment, qui se mélange à la gêne présente à l'instant. Kahl hausse un peu plus d'un sourcil, hautement amusé. Les lèvres se tordent en un rictus moqueur.
- Merveilleux ? qu'il demande, bien que nombreux sont les qualificatifs qu'il pourrait employer. La liste est longue et il va de soi que Kael prononcera chacun d'entre eux plus tard, peut-être, lorsqu'ils seront dans le confort de leur chambre.
Le regard reste attentif, précis. Il suit les mouvements de l'ancien jedi qui s'approche, calme et lourd. Les lèvres encore un brin tordues, il baisse moindrement des yeux pour rester accroché aux siens.
-  avec tes grands discours là Moindres sont les secondes s'écoulant avant qu'une main ne capture sa nuque et que des lèvres s'emparent des siennes. Nombreuses sont les années depuis le dernier baiser reçu ; Kahl hume simplement, profitant de la pression et de la sensation. Il y a un goût particulier sur sa langue lorsqu'il la passe contre leurs lèvres ;  le fruit mangé plus tôt. Ainsi, il prend un peu plus sa saveur, bien que Coruscant en ait détruit la composante.
Il hume une nouvelle fois, ses lèvres au bord des siennes, déposant baisers doux et parfois forts. De ses mains, il caresse la ligne de sa machoire, le bas de sa joue. Un autre baiser est déposé, simple, avant que les iris ne s'ouvrent. Le regard s'attarde un moment, la langue passant une énième fois sur ses lippes. Elles sont enflées par les baisers.
-  Hmm.  Je suppose que les k’ishtyrs possèdent une saveur appréciable, au final qu'il dit simplement avant de prendre ses lèvres pour un nouveau baiser. Son pouce caresse sa joue un moindre instant avant quie la douceur cesse. Ton enthousiasme est hautement apprécié. Je présume qu'il s'agit d'une réponse positive ? Tu sais bien, Kael, que j'apprécie fortement que tu emplois un certain dialogue. Bien que, nul doute, ta réponse était aussi agréable.
Le rictus est là, encore, sur les lèvres. Il laisse son regard, un instant, se poser contre ses lippes avant de se défaire d'un pas.
- Allons. Il serait bête d'ignorer tes désirs princiers. Quittons donc cette planète, veux-tu, avant un autre baiser ? Il serait embêtant de te décevoir. qu'il se moque, ignorant son propre envie d'un autre baiser, continuant sa route simplement.