Treasures under the melting snow (San)

A NEW HOPE THE DARK SIDE

Treasures Under the Melting Snow

San & Ani

Plongé, presque littéralement, dans un vieux droïde qu'on m'a demandé de remettre en état, je me débattais furieusement contre un boulon récalcitrant, impossible à déloger avec un outil. J'hésitais à utiliser la Force pour gagner la bataille, mais, en plein jour, avec la porte de l'atelier ouverte, je craignais toujours un peu. Bon, en l'occurrence, je ne risquais rien ou pas grand chose, si une personne entrait à ce moment là, elle ne verrait rien d'autre que mon magnifique postérieur dépassant nonchalamment d'une vieille unité R2 au crâne ouvert. Aussi, je décidais d'arrêter de me prendre la tête, et, une fois le coupable en main, me redressais, vainqueur, soulagé, enfin à l'air libre.

- Putain ! Je t'ai eu, saleté !

Il ne me restait plus qu'à faire l'inventaire de ce qui déconnait dans l'engin. La liste était plutôt longue, mais rien d'insurmontable. Problème : il me manquait quelques pièces. Rien de trop difficile à se procurer, mais... un autre client, je lui aurais demandé une rallonge pour aller acheter les pièces de façon presque légale, et la bestiole aurait été en état de marche en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire. Bon, en vérité, je pourrais l'allonger moi-même, ce petit surplus de crédits. Mais j'ai une image à entretenir, moi ! Celle d'un petit ouvrier fauché qui dépense ses économies aux tables de Sabacc. J'y tiens, à ce tableau. Alors, il est temps de fermer boutique pour aller faire un petit tour au Pic. Et puis, en réalité, ça m'arrange bien, cette excuse. J'ai besoin d'autres pièces pour améliorer mon speeder, et surtout, deux-trois trucs à bricoler sur le Bolt. C'est pas parce que mon défenseur dort dans la forêt que je ne dois pas l'entretenir et le réparer, lui aussi !

Anyway. Il était encore relativement tôt, ça restait une heure raisonnable pour faire le trajet. Je prévenais rapidement de mon absence et fermais l'atelier. Au moment de grimper sur mon speeder, il s'assit là, juste devant. Padu. Mon nouveau Padawan. Un loth-cat. Je comprends pas trop pourquoi il se colle à moi tout le temps, mais... c'est pas si désagréable, finalement, je m'y fais. Je lui dis de grimper, et voilà, je démarre.

Presque arrivé sur les lieux, je sonde un peu les environs, histoire d'être sûr de ne pas être emmerdé par d'autres personnes. Pas qu'il soit courant de faire des rencontres, bien au contraire, mais qu'il ne traîne généralement ici pas des bons petits samaritains tranquille. Bon, sauf moi. Ani a une bonne petite réputation que je me tue à entretenir, mais personne n'est là pour me regarder faire, une fois sur place. "J'ai un blaster, vous inquiétez pas!" que je leur dis. Je crois que la plupart doute que je sache m'en servir, mais bon. C'est suffisant.

Je trouve donc un coin tranquille, laisse mon speeder derrière un rocher, et enfonce mes pas dans la neige, jusqu'à une carcasse qui me semble suffisamment intéressante. Un miaulement régulier me suit de temps à autres, mais Padu vaque à ses propres occupations.

Je me promenais alors peinard dans les entrailles d'un croiseur. Facile d'accés, le vieux tas de ferrailles avait déjà été vidé des pièces les plus intéressantes, mais je savais, grâce à la technométrie, que je trouverais ici ce que j'étais venu chercher.

Je ne me doutais pas, en revanche, que je trouverais ce que je n'étais pas venu chercher. Je me retourne brusquement. Étrange... il n'y a rien... je suis pourtant certain d'avoir aperçu une silhouette humaine. Je me concentre, sonde les lieux à travers la Force. Nope. Il n'y a personne... juste un loth-cat. Prudent, je me mets à couvert, attrape mon blaster, et tente de trouver l'individu. Silencieusement, je progresse à travers le vaisseau, et j'ai la confirmation que je ne suis pas devenu fou. Il y a bien quelqu'un. Je l'ai bien là, devant les yeux, le vieillard. Mais je ne sens pas sa présence... ça ne me dit rien qui vaille. Je range mon blaster une seconde, le temps de prendre en main ce qui ressemble, en première apparence, à un holocron et un communicateur. Mis ensemble, il ne me manque plus que de les ajouter à la poignée, et mon sabre est prêt à servir... Mais c'est pas pour tout de suite. Je l'ai préparé au cas où, mais je le range, dissimulé sous mon manteau. La situation est bizarre, mais c'est pas encore critique.

Je continue d'observer le bonhomme. Il semble n'avoir du grand âge que l'apparence... Il se tient droit. Se déplace normalement... mais je ne sens toujours pas sa présence, alors qu'il est bien là.

Meow

Je sursaute en me retournant. Bordel ! La frousse d'enfer. J'étais concentré sur le petit vieux, et voilà que Padu débarque. Mon véritable Padawan se serait bien foutu de ma gueule, tiens. Depuis quand je suis si peu concentré et.... discret. Oops. Je crois que je suis repéré. Faisons comme si de rien. Puisque j'étais devant un panneau de contrôle, autant faire mine de fouiller au milieu des fils qui pendouillent, puisque tout ce qui aurait pu être utile a déjà été arraché depuis bien longtemps. Vieille technique ancestrale du "si je te vois pas, tu me vois pas". Pourtant, je ne suis pas du tout à l'aise... Normalement, tourner le dos ne me mets pas en danger, puisque je sens à travers la Force les déplacements des autres. Mais là... Je finis par me retourner, tout sourire et l'air niais, en balançant la main pour faire coucou.

- Bonjour ! Belle carcasse, hein ? Y'en aura assez pour nous deux, vous inquiétez pas ! Ah..ah...

Je feins le rire nerveux du "Monsieur Toulemonde" qui espère ne pas être tombé sur la pègre. En réalité, j'espère surtout qu'il est tout seul. Si ça se complique, j'aurai aucun mal à me défendre. Le souci ? C'est indéniablement un forceux, sinon il ne pourrait pas me cacher ainsi sa présence... et si je ne la sens toujours pas alors que je suis bel et bien en face de lui... il se peut qu'il maîtrise mieux que moi.

Bah. On s'en fout. J'ai l'arme ultime.

"Meow"

Pas l'air inquiet, lui.

A NEW HOPE THE DARK SIDE

@Anilhei Rudhan

Il n’y a pas tellement de raisons qui justifient sa présence à lui plutôt qu’un autre au pic de la Beltelgeuse. Des gens plus qualifiés que lui pour repérer les pièces détachées utiles se comptent par centaines, sur la base. San n’a jamais brillé pour ses affinités avec la technologie, son seul avantage ici est d’avoir accompagné plusieurs fois Tintin en ces lieux. Il connaît les coins les moins pillés, sait qu’il vaut mieux se couvrir correctement pour ne pas y mourir de froid en plein hiver. Au final, le choix s’est porté sur lui parce qu’il s’est porté volontaire en premier, toujours décidé à explorer les Back Lands à la recherche d’un indice sur la survie de son mari. Des mécaniciens lui ont schématisé les pièces les plus intéressantes et c’est en les gardant bien à l’esprit qu’il se promène de carcasse en carcasse. L’endroit est désert, comme souvent, même s’il a pris soin de se déguiser comme à son habitude, face de vieillard et cheveux blancs. En dissimulant sa présence avec la Force et ayant sa pierre d’arimite pour se préserver des siths pouvant traîner dans le coin, il ne devrait pas risquer grand-chose. Mais mieux vaut prendre toutes les précautions, quand on est en mission pour l’Alliance. Il s’autorise cependant à sortir de son personnage, n’ayant pas détecté d’autres personnes dans les environs. Difficile de faire des recherches efficaces l’échine courbée et la démarche entravée par une arthrose feinte.
Les bras chargés de quelques trouvailles, il repère un croiseur plus loin qui pourrait bien receler ce qu’il lui faut. Ce sont souvent ces vaisseaux qui sont les plus dépouillés, mais ça ne coûte rien de jeter un coup d’œil. Certaines pièces sont parfois mieux cachées que d’autres, c’est aussi quelque chose que Tintin lui a appris. Soigneusement, il range son butin dans son sac avant de se diriger vers le vaisseau abandonné. A l’entrée, il entreprend de démonter un panneau métallique avec ses outils. Bien concentré, c’est un miaulement qui le tire de sa tâche dans un sursaut, vite contenu, les doigts vissés sur le canif qu’il utilisait. Bien que son sabre laser soit attaché à la ceinture sous les pans de son habit, il a pris l’habitude de ne plus faire de geste vers son arme, bien trop suspecte. Les yeux cherchent à peine avant de se poser sur un loth-cat et la vue de la petite créature lui arrache un sourire, qui s’efface en remarquant l’homme juste derrière. Il n’a pas senti sa présence, et même maintenant qu’il le voit, il lui semble que ce n’est pas le cas. Un sensitif, lui aussi ? De quel camp ? Les sourcils se froncent légèrement face à l’attitude avenante de l’individu. Il ne peut pas se reposer sur un sourire pour déterminer s’il penche plutôt du côté lumineux. Bien qu’il ne mette pas tous ceux du côté obscur dans le même panier, il sait que nombreux sont ceux qui ont rejoint l’Empire en l’an 0, et qu’il se doit d’être méfiant. Hmpf, c’est tout ce qu’il trouve à répondre, le menton bien haut, presque dédaigneux. Les vieillards ne sont-ils pas réputés pour être caractériels ? Pour être clair, je garde ce que je trouve, vous gardez ce que vous trouvez. Il a du mal, pourtant, à rester impassible devant la bestiole qui s’approche de lui en miaulant. Elle est adorable. San est faible, face aux animaux. Fouillant dans ses poches, il en sort un reste de biscuit et le tend au loth-cat qui ne se fait pas prier pour le dévorer en un instant. C’est le vôtre ? Il se demande s’il ne pourrait pas le ramener à sa fille. San n’a jamais eu d’animaux domestiques, ses parents lui disaient petit qu’ils n’avaient pas besoin d’une créature sauvage supplémentaire à la maison. C’était lui, la créature sauvage de la maison.