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| | - Tadjedine Shaetris -
A NEW HOPE
doublures : mi chiquita hadassah faciès et crédits : timothée chalamet; zaja (sign) ; mcfly (crackship & ava)
labeur : s'est déchu de l'avenir sith, s'est glissé, abîmé, dans le devenir rutilant du padawan à la recherche d'un ordre dont il n'a attrapé que le rêve. matriculé marchand interplanétaire d'impervium sous la couverture le jour, chien errant la nuit. origines : né sur la peau fumante de nevarro, les parents tiennent leurs origines de balmorra. myocarde : on ne s'incline pas face à ce qui peut changer le monde et dévorer les ardeurs.
rps et disponibilité : closed as hell : (raedan); (atlas) ; (zaryna) ; (ran) ; (eon) ; (arte) ; (icarus)
THE DARK SIDE
| (#) Sujet: rumble fish (eon) Lun 7 Juin - 23:47 | |
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let it be known : i did not fall from grace. i leapt to freedom. -- @eon dreplo
Lorsque tu penseras pouvoir me surpasser, regarde le et repense à ce jour.
D’abord c’est une coulée de métal en vrac, un atterrissage laissé à la machine dans la spatioport presque vidé d’une ville pendue au triomphe quasiment annoncé. Le chasseur s’effondre, termine sa course dans la flotte pour couler à pic après avoir dégueulé son pilote qui a posé genou à terre avant le grand accident. Il ne sait pas ce qu’il vient de péter, en oubliant de sécuriser le réacteur en passant en hyperespace. Ce n’est pas grave, les odeurs d’hydrogène en combustible n’ont pas d’importance. Ça pourrait exploser au fond de l’eau et faire remonter les poissons morts, il court. Une chasse à l’homme comme une chasse au coeur. Ça remonte dans sa trachée jusqu’à battre dans la gorge. Ça lui vient des tripes, faudrait un paquet de boyaux collés à sa bouche pour rendre la sensation plus viscérale encore. La nausée le tient, du haut de son acide. Elle ne sera jamais plus forte que l’instinct pourtant, alors il en ravale la bile et les morceaux. Les sueurs charriées de la peur n’auront rien, à peine halète t’il pour rejoindre la bâtisse qui s’élève. C’est marrant, le ciel est bleu. On le regarde à son passage essoufflé. C’était un prince, il est devenu sanglier. S’il boite c’est qu’il s’est pris le pied au travers la vitre du vaisseau qu’il a brisée dans sa précipitation de son échappée.
I made you boy ; l’ogre dit. Il a des yeux comme les orages. La Force n’est pas nécessaire à leur représentation. Il les a vus. Il les connait, a donné sa chair à leur fureur.
Les pavés sonnent l’écho de ses pas. D’ordinaire noir de monde, le parvis résonne le vide et le silence cérémonial fait plus de bruit que le fourmillement de voix et le pèle-mêle des allers et retours. C’est propre, c’est vide, c’est comme un souffle qui se retient et qui expulsera tout. Tadjedine ne veut pas être là lorsque cela arrivera. C’est que la scène n’est pas vierge. C’est qu’elle se déroule exactement comme elle doit l’être et de la même façon qu’il avait pu la voir il y a près de dix ans. C’est qu’il a senti les odeurs du futur sans les croire et que ça y est, ses fantômes se rassemblent pour exister alors qu’il court encore et bave de manquer tellement de souffle. Il se souvient de tout et même du bruit. Il se souvient qu’il a tué dans le miroir le reflet futur de ce qui fût en trop pour laisser la place à sa personne. Il se souvient qu’il a gardé cette identité pour lui et qu’il n’a fait de promesses qu’à sa soeur, à l’ombre des autres. Il y a certains poissons qui, dans des cas spécifiques, tentent de tuer jusqu’à leur ombre. A l’époque, la sienne fut son futur. Aujourd’hui, il chassera jusqu’à son nom.
Dans les escaliers de l’académie, il grimpe. Il grimpe, sous l’oeil des caméras qui viendront attester de sa présence et court encore, profite de la liesse populaire de sa défaite pour ne pas penser à ce qu’il laisse derrière. Kashyyyk n’existe plus. Ce n’est pas une certitude attestée mais Tadjedine en sent la pression au sein de son ventre. Kashyyyk n’existe plus et dans sa mort elle a entrainé ceux qu’il s’était escrimé à sauver. Les enfants, leurs mères, les grabataires qui ne marchaient plus que sur une canne. Et tant pis si le Sith fut pris la main dans les affaires adverses. Tant pis si le sabre est bleu et que vont avec les dispositions des Jedi. Tant pis si la Force a choisi et tant pis s’il l’écoute. Il court. Encore, il court comme une bête qui sent les odeurs fauves derrière, les odeurs de chasse. Il sait que son maître est déjà au courant, il sait que c’est terminé maintenant, que de son choix nait la fuite nécessaire à sa survie. Et tous les morts qu’il n’a pas su sauver lui trôneront dans le sang. Et tous ses frères et toutes ses soeurs, des gamins une arme à la main avec qui l’on a mangé hier pour mieux s’entredévorer aujourd’hui.
Il sait qu’il viendra jeter le fruit pourri du panier pour en finir. Il sait son maître déjà sur ses talons, c’est peut-être une affaire d’heures, sinon moins. Saevus ou le père, quelle différence ? L’un tue l’âme et l’autre enterre le corps. Non merci. Pas pour lui. Y a encore trop de bouquets de nerfs, trop de jeux d’entrailles, trop de fureur, trop de fièvre, trop d’odeurs de ses échappées et trop le goût de ses ambitions. Alors il court, il fait ça, il continue. Il a jeté le casque qui lui camouflait la gueule et engorgeait sa voix.
A pocketful of posies Ashes, ashes We all fall down.
Il entend encore les échos des comptines. Elles raisonnent entre ses tempes, mûrie comme de la mauvaise herbe sous la moiteur de son front qui suinte. Il y a d’autres mots du passé que lui chuchote la Force. C’est un fourmillement partout, un tonnerre sous les bottes qui claquent sur le marbre. Les ailes il les connait par coeur. Il les a pratiquées avec nonchalance tellement de fois, collé dans les ombres de Nev-Ora et de Kazia. Aujourd’hui les lieux ont vomis leurs gamins, la plupart partis crever, les autres restés au cas où.
Si Sith tu deviens, tu seras de ceux que l'on oublie. Tu avais raison et j’espère que tu me regardes m’inscrire dans ta mémoire.
La porte de sa chambre est grand ouverte, pendant qu’il fourre les affaires dans un sac sans les regarder. Tadjedine ne reprend pas son souffle. Il l’a bloqué sous la glotte pour essayer de contenir les souvenirs que semble à tout prix vouloir dégueuler la Mère. C’est pas le moment ; il se dit. Fous moi la paix. Et puis il y a un dernier flacon de bacta qui tombe au fond du sac. La hanse se jette sur l’épaule. Sans un regard, il s’arrache. Il lui faut à peine quelques minutes pour composer le code de cette tanière qu’il connait par coeur. Par chance, elle dort encore. Le jour se pointe à peine. "Wake up, ugly." Il gronde la voix basse, la main glissée à l’épaule de Nev-Ora qu’il secoue avec douceur et fermeté. "You gotta help me ; wake fucking up !"
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| | | - Eon Dreplo -
A NEW HOPE
faciès et crédits : kiko mizuhara - laserquest (ava) ; mcfly (crackship 2)
labeur : apprentie sith au capuchon retourné, ancienne padawan désillusionnée ; les dents grincent, l'affamée gronde d'être parquée avec les débutants, brûle de couper le cordon qui la relie à son maître origines : écorchée vive par la brûlante tatooine, endor dans le sang myocarde : le célibat imposé lui colle au corps mais pas au cœur, nie furieusement ses attaches, fuie cette destructrice dévoreuse d'âmes
rps et disponibilité : 6/5 close
(raedan) (atlas) (event) (tadj) (kaz) (hada)
"my mind is filled with cataclysm and apocalypse. I wish for earthquakes, eruptions, flood" ★ ★ oh we could have been legendary love that we cannot have is the one that last the longest, hurts the deepest, and feels the strongest
THE DARK SIDE
| (#) Sujet: Re: rumble fish (eon) Dim 8 Aoû - 19:55 | |
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what was the last thing the stargirl said to the motherfuckin' starboy : please don't ask me to say goodbye -- @tadjedine shaetrisAN 0 ; temple jedi et sith / 20 ans
Ombres assassines, sifflements incessants, flashs d’obscurité, sueur collant à la peau comme une armure d’affres. Cauchemars. Elle les avait toujours eus. Monstres qui se nourrissaient de ses craintes, de ses doutes, de ses expériences. Sentiments qui flottaient après l'éveil, parfois, même après toutes ces années à trouver un équilibre et des piliers sur lesquels s’y tenir, entre deux katas de force et trois amitiés-surprises. Cauchemars. Prévisibles, habituels. Même si le temps avait fait bon usage de souvenirs qui s’estompaient, Force soit louée. Même si elle guérissait, ils revenaient parfois. La méditation aidait, la plupart du temps. Cauchemars. Prévisibles, ou pas. Ceux qui l’agitent cette nuit là sont inédits. Piochent dans les tous récents évènements, sa presque-mort, celle de milliards d’âmes étouffées en un instant, hurlements de peurs suivis d’un silence assassin.
Eon rêve. Se souvient. Cauchemarde. Des derniers instants sur la planète et ses habitants. De sa presque-mort. Elle en avait perdu conscience, lorsque la Force avait hurlé, lorsque toutes ces vies, si précieuses, avaient été perdues.
Elle s’agite. Se retourne, encore et encore, dans le drap fin qui lui colle à la peau, trempé de sueur. Des petits bruits, comme ceux d’un animal blessé, muselé, se débattant contre un invisible ennemi. Le palpitant est affolé. Au bord de l’explosion, comme feu Kashyyyk.
Une main sur son épaule, ferme et large et danger-danger-danger-danger- Elle se redresse d’un bond, hurlement arraché à sa gorge fragile, sabre qui vole dans sa main fébrile, regard affolé-affolant-attaqué… Une main sur son épaule, rires gras, silhouette imposante, l’air brûlant comme sa peau là où il la touche- Stop. Arrêt. Marche-arrière. Elle déchiquète le voile du sommeil fiévreux par la lame de sa volonté. Crève la réalité comme un presque-noyé crevant la surface de l’océan, comme un ewok s’arrachant à la prise étouffante de sables mouvants.
Cauchemars. Jamais foutus de la laisser tranquille. Comme cet imbécile qui avait failli finir décapiter.
« What... what the fuck- » Eon est toujours éveillée à l’aube, toujours d’attaque, toujours professionnelle… Depuis combien d’année n’avait-elle pas été réveillée par une source extérieure ? A peine revenue de la bataille, après son compte-rendu, elle s’était dirigée vers sa chambre… A peine sa tête avait-elle touché l’oreiller qu’elle s’était endormie, épuisée physiquement, mentalement… Le réveil est brutal, confus, grincheux. Le regard lancé à la brindille est plein de jugement. D’autre chose. D’autres choses. Pour lesquelles ni mots ni humeurs ne peuvent être posées. Mais c’est Tadj. L’insupportable, l’inséparable Tadj. Celui qui l’avait aidée à retrouver ses mots. Ce qu’elle ne lui dirait jamais, il serait beaucoup trop fier. « I told you, no touching me. » La voix est rauque de sommeil. Elle repousse la main sur son épaule nue, réalise sa tenue -tunique qu’elle n’avait pas pris le temps d’enlever avant d’aller se coucher défaite par sa nuit agitée, plus rien qu’un bout de tissus couvrant sa poitrine ; cheveux de soie détachés, lien lui aussi arraché par le sommeil-lutte, cascade d’ébène désordonnée couvrant au moins un peu sa semi-nudité comme la cape des siths. Comme quoi, avoir les cheveux exagérément long avait son utilité. So fucking grumpy. Too grumpy to be ashamed. Pourtant elle reprend vite face, Eon, entraînement jedi qui la fait prendre une posture plus détendue, malgré l’attaque surprise. C’est Tadj. Il n’est pas un danger, et même s’il l’était, elle aime à penser qu’elle finirait par le battre. Elle est son aînée après tout. « Unless we are under attack, I will make you regret ever waking me, empty-head. » ajoute-t-elle d’une voix magnifiquement blasée alors qu’elle cherche désespérément du regard de quoi couvrir sa « pudeur », si on pouvait appeler ça comme ça. C’est juste Tadj. Mais juste Tadj en a déjà trop vu. Juste Tadj à déjà squatté sa chambre un nombre incalculable de fois -et subit le regard plein de jugement de son Maître, qui désapprouvait depuis le tout début cette drôle d’amitié-rivalité pas commune. Pourtant, il revenait. Stupide et Têtu. Qui faire contre ce combo mortel ?
Eon avait toujours du mal à chasser les cauchemars, sans de longues heures de méditation. Mais Tadjedine, aussi insupportable soit-il, réussissait l’exploit d’y arriver d’un seul regard bleu trop profondément angoissé, trop infiniment perçant. Eon vient peut-être de ses réveiller, mais ses sens sont en alerte et… Tadjedine ne sourit pas, Tadjerine ne rit pas, Tadjedine ne provoque pas. Il n’est pas lui-même.
Elle espère vraiment qu’ils ne sont pas attaqués. Mais s’ils le sont ? Elle se battra à ses côtés.
Sith et Padawan. Drôle d’idée.
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