Il faut sauver le soldat CB23 ft. Mavee

Ce sont les bips aiguës mais doux de CB-23 qui sortent Poppy de sa rêverie. Le retour soudain à la réalité. Les bruits du marché noir autour d'elle, les gens qui vont et qui viennent, agissant comme des fourmis au travail. Elle observe alors le droïde à ses pieds et s'accroupit avant de tendre la main pour que CB fasse tomber le paquets qui contient les Gemme Corusca dans sa main. Elle sait bien qu'elle va se faire un joli pactole avec ça et qu'elle donnera une bonne partie à son leader. « On a du boulot hein ? » Qu'elle déclare à sa droïde qui gesticule. Petite boule blanche et violette bien plus expressive qu'on ne pourrait le croire. La chance inouïe qu'elle soit encore fonctionnel après tant d'année. Poppy s'évertue à toujours l'améliorer, lui donner le meilleur qu'elle le peut. Ce n'est parfois pas le plus facile mais elle s'en fiche, elle continuera de le faire. La demoiselle se redresse, glisse le sachet dans sa veste avant de reprendre sa route entre les étales. Ce n'est que quelques minutes plus tard, qu'elle se fait brusquement bousculer par deux individus. Elle s'étale sur le sol, entend les bruits affolés de CB23. Ses opales qui cherchent la droïde, la voit disparaître au loin dans les bras d'un type assez grand. « CB !!! » Se redresse d'un bond, se lance à la poursuite de la personne qui a osé lui retirer son bien le plus précieux. Une droïde qui la suit depuis qu'elle a treize ans, sa meilleure amie qui l'a vu rire, pleurer, se ramasser. Ses jambes semblent avoir disparu, la portant encore alors qu'elle court comme une dingue. « Ce droïde est à moi !! Voleur !! » Peste, crache, pousse les gens sans s'excuser. Essaie de ne pas les perdre des yeux. Souple, agile, elle bondit, saute, cavale. Elle attrape son blaster, court, le pointe vers les deux hommes. Trop de monde, foule trop dense. Le risque de blesser un innocent qui tourne dans son esprit, la culpabilité. Elle peste, râle puis continue sa course. Compliquée entre les étales, les gens. Ne pas attirer le regard de l'empire.

Un air vénère sur ses traits ; il n'en décolle pas depuis que Vee s'est extrait de leur appartement miteux. Les rues sont emplies, les rues sont lourdes de passants et chaque coude s'enfonçant dans ses côtes lui arrache une grimace plus accentue que la précédente. Il y a un sac, sur son dos. Apporté pour contenir les divers légumes et aliments qu'il doit acheter pour nourir les bourges de son domicile car, supposément, il est fée du logis maintenant, il contient déjà un poids mort et énervé. Le caractère de Tresh est similaire à celui de Vee, à l'heure actuelle, par son mécontentement d'être ainsi trimballé dans un sac et de ne pouvoir, comme bon lui semble, nettoyer la rue sur laquelle ils se trouvent. Elle est emplie de déchets. Les gens sont sales, après tout. Ils ne possèdent aucun respect. Vee ne les respecte pas, en retour.
La tension est forte, entre ses omoplates. Tresh pèse de plus en plus fort, au fil des minutes. La patience de Vee perd en grandeur. C'est un équilibre qui se crée, lentement, et qui reste intact ; il se balance. Ça suffit. qu'il fait, au bout d'un moment. Il a besoin du sac, de toute manière. Il ne cède nullement aux caprices de son droide. T'éloigne pas ou je t'abandonne. La menace n'a rien de nouveau, ne quitte pas ses lèvres pour la première fois. Tresh l'observe pourtant d'un regard larmoyant, et le médic claque sa langue au creux de son palais avant de se tourner vers le vendeur. Un kilo de patates est vite acheté ; l'équipage en mange plus qu'il ne faut.
Il ramène son sac contre son torse, y enfouit les patates quand, encore, un coude s'enfonce dans ses côtes. Le souffle manque. Vee peste ; Fais attention ! Mais le responsable court et ne l'observe pas. On hurle au voleur, plus loin. Il grince des dents et lève les yeux vers la foule, se tourne et manque, un instant, de se prendre un blaster en plein visage. J'ai dit - qu'il commence, prêt à pester encore, ses patates bien au fond de son sac ; mais l'iris accroche à Tresh, au sol, qui roule à toute vitesse entre les jambes des passants, suivant la femme. La boîte de conserve à un coeur bien plus grand que lui. Inspiration sec, par les narines. La jambe de Vee n'est pas faite pour courir. Tresh qu'il gronde malgré tout avant de remettre son sac contre son dos et d'enjamber le pas derrière son droide et l'inconnue. Sa hanche se plaint déjà du mouvement. Vee ne l'écoute pas. Il n'écoute personne. Ils ont volé quoi ? qu'il hurle une fois presque à son niveau, si peu attentif à son désespoir, avant que Tresh n'en fasse l'un de leur problème.

@poppy synata