don't interrupt me when i'm talking about myself. (KK)

La satisfaction est discrète, fantôme, au coin de ses lippes. Les yeux fermés, le corps solide et immobile, Kahl ne peut que sourire d'un air satisfait. Kael n'est pas présent pour faire un quelconque commentaire sur la chose. Bien que, en sa présence, le sourire ne pourrait que s'accentuer cruellement et être, dans les secondes suivantes, accompagné par des paroles tout aussi dérangeantes pour l'ancien Jedi que l'expression sur ses traits. Simple pensée qui tire un sourire un brin plus grand ; il est plaisant de déranger. De créer une agitation dans la base par le simple fait de sa présence certes, mais également par les accomplissements grandioses des derniers jours. Les mots restent moindres au bord de ses lèvres ; oh, Kahl ne commente pas l'exploit fait par sa sublime personne. Il préfère, attentif, dévisager les airs dérangés et entendre les murmures délicats et si peu discret dans les couloirs. Il garde un amusement certain à se souvenir des visages se trouvant vers lui lorsqu'il s'est présenté au point de commandement. Il ne peut qu'être déçu de ne pas avoir pris le temps, par acte de politesse uniquement, se saluer chaque personne présente. Kahl est un homme bon, poli. Il offre la parole et sa présence à toute personne croisant sa route. Combien ont été capté par sa simple présence, à cet instant ? Combien discutent encore de ce moment au combien simple mais essentiel à la survie de leur base ? Événement marqué dans le journal de bord du Cassiopea, une vérité qui ne peut être niée, qu'importe les murmures et les dédains. Mais qu'ils critiquent ; qu'ils osent se confronter à la réalité pour de simples caprices enfantins tel que le noir et le blanc, les siths et les jedis. L'intelligence n'est pas donnée à tous. Il est triste de le constater, mais Kahl préfère encore s'en amuser.
Les lèvres se tordent un peu plus et, après quelques secondes, il inspire lentement et expire. Le corps est droit, la force bourdonne en lui. De longues minutes se sont écoulées depuis qu'il se trouve dans pareille position.
La porte s'ouvre, glisse. Kahl expire lentement et ouvre les yeux. La tête entre ses jambes, dos à la porte, il ne peut que voir, à l'envers, les pieds de l'intrus dans son dortoir. Les bottes sont usées, ternies, salies. Il les reconnait. Les lèvres s'étirent un brin. Ah. Et bien. Que me vaut ta présence de si bon matin ? Un honneur. Il laisse son corps, après une seconde, se redresser lentement. Le geste est parvenu d'inspiration et d'expiration lente avant qu'il ne soit complètement droit. L'ancien Sith fait rouler sa tête d'un côté et de l'autre, fait craquer ses vertébères, avant d'enfin faire face à l'ancien Jedi. Tu devrais cirer tes bottes. Elles semblent manquer d'amour. Un commentaire nécessite. Toute personne se doit d'être présentable et Kael encore plus, car il est instructeur. N'attire-t-il pas déjà les regards ? Non pas pour ses cheveux en bataille, mais pour un passé terni par l'amour. L'ironie d'être jugé par des vieillards puceaux. Et bien ? Ne me dis pas que tu t'ennuyais déjà. Les heures loin l'un de l'autre se font plus nombreuses au cours des dernières semaines. Certes, Kahl aide pour l'enseignement et partage ses heures à la crèche comme celles des repas, mais la surveillance a diminué. Kael a ses propres occupations, il suppose. Du moins, il espère. Il serait désolant que l'homme n'est rien d'autres à faire que de garder un oeil sur lui. Bien que, évidemment, la chose soit parfaitement compréhensible. Il peut comprendre qu'il soit difficile de détourner les yeux de sa personne, une fois pris au piège. Ou alors as-tu décidé qu'il était enfin temps de pratiquer la méditation ? Il le juge d'un regard, de la tête aux pieds. Et puis les lèvres se tordent, le regard moqueur, supérieur. Ou du moins, d'essayer. L'important est d'essayer, n'est-ce pas ? Une sage parole de ta part, je suppose. Une parole entendue lors des entraînements pour une recrue ayant certaines difficultés. Kahl a observé la chose d'un oeil attentif, éternellement curieux face à de nouvelles formes d'enseignement. Certes, l'ancien Sith possède une vision propre, une vision qui se développe au fils des années, mais les Siths ont laissés des marques, comme son maître, et les paroles de Kael l'avaient surpris, un court instant. Près d'une heure s'était écoulée avant que la recrue ne parvienne à une exécution acceptable de l'exercice et, encore aujourd'hui, il se souvient du sourire comblé sur ses lèvres.

Le pas est décidé, comme toujours, alors que Kael se déplace dans les couloirs de la base. Il vient de terminer de relire ses notes concernant ses étudiants actuels pour les leçons qu’il donnera un peu plus tard. Il veut toujours s’assurer de savoir exactement à quel niveau d’apprentissage se trouve chacune des recrues. Tout le monde n’est pas encore levé sur la base, et il apprécie à vrai dire ce demi-silence. Ce n’est jamais très silencieux, jamais assez, jamais autant que sur sa planète natale. Mais l’effervescence est moindre et Kael l’apprécie. Il est encore bien tôt. De toute façon, il ne dort jamais trop longtemps. Se lever plus tôt signifie aussi croiser moins de monde, et donc ne pas avoir à trop faire la conversation dans un effort de politesse. Il n’aime pas vraiment parler de la pluie et du beau temps, il parle s’il a quelque chose à dire. Aujourd’hui, il est de bonne humeur, un sac placé sur l’une de ses épaules, jusqu’à la chambre de l’ex-sith. Il ne s’embête plus à toquer, il sait qu’il n’a pas besoin, il est déjà levé à cette heure-là, sans doute en train de faire son yoga. Il fait glisser la porte... pour se retrouver face au postérieur royal (c’est ce qu’il lui dirait, sans doute) de Kahl qui ne cille pas. Evidemment. “Tu verras plus tard.” Il commente. Il n’aime en général pas passer par quatre chemins, mais cette fois-ci, c’est différent. C’est une occasion particulière. Kael résiste à lever les yeux au ciel alors que l’autre homme ne se presse pas et prend tous son temps pour se redresser. Il auraît dû toquer - bien que Kahl n’aurait sans doute rien fait différement. Il pose son regard dans le sien et baisse son regard sur ses chaussures. “Ce sont des chaussures, Kahl. Elles n’ont pas besoin d’être aimées mais d’être de bonne qualité, et elles le sont.” Il ne va pas s’amuser à cirer des chaussures qui vont se salir de nouveau aussitôt.

Le reste des paroles de l’ex-sith est bien sûr loin d’être agréable. Kael a pris l’habitude, depuis le temps. L’homme n’a aucun filtre, et se prend pour le centre de la galaxie et la voix de la raison, toujours. Kael préfère ça, ceci dit, que des faux semblants et autre paroles empreintes d’hypocrisie. Avec Kahl, on sait à quoi s’en tenir. Il hausse un sourcil. Ce n’est pas la première fois que son manque de la pratique de la méditation est relevé par l’ex-sith. “C’est barbant, je n’veux pas perdre mon temps avec ça.” S’il est capable de se concentrer, il est vrai qu’il n’a pas une grande maitrise de la méditation, juste parce que rester assis à ne rien faire finit vite par lui taper sur le système. A l’époque, à l’académie, c’était déjà un problème qu’on lui remontait. Kahl continue dans sa lancée, et Kael note, néanmoins, la référence faite à cet épisode passé avec l’une des recrues, quelques jours plus tôt. Kael avait insisté. Il avait fallu plus d’une heure, mais la recrue avait fini par réussir. Kael l’avait observé avec un regard concentré - et la fierté dans le coeur. Il hausse les épaules. “Si t’essayes pas tu pourras jamais y arriver.” Logique implacable. “Il n’y a pas plus de mérite à réussir du premier coup qu’après s’être acharné” Peut être bien même le contraire, d’ailleurs. Kael appréciaie la persévérance, énormément. Mais passons, Kael n’est pas là pour lui donner des leçons de méthodologie.

“Bon si tu veux gratifier les Jedi de ta présence dans leurs quartiers, bouge toi. C’est là qu’on va” Sa relation avec l’ex-sith était des plus singulières. Kahl avait beau être inssuportable, Kael s’était habitué à sa présence jusqu’à le considérer, sans doute, comme un ami en quelque sorte. Et, contre toute attente, ils travaillaient bien ensemble. Leur première mission terminée l’avant veille, s’était soldée par un succès. Et, Kael mentirait s’il disait ne pas être excité par ce qu’il avait prévu ce matin. Il en est certain, Kahl en serait ravi (bien qu’il trouve sans aucun doute quelque chose à redire à la chose). Il marque une pause, puis ajoute. "Libre à toi de pas venir mais tu le regretteras."

Il reste silencieux sur le chemin, encore une fois il ne sait pas parler pour ne rien dire. C’est quelques minutes plus tard, ceci dit, qu’il lève son regard vers Kahl. “On risque de t’emmerder, just so you know, ce sont des jedi mais la tolérance ils connaissent pas trop, ceci dit jme fais pas de souci pour toi.” Il hausse les épaules. Il ne lui demande pas de retenir ses commentaires désobligeants et/ou arrogants, il est assez grand. Et surtout, peut être qu'il a envie de voir ça, intérieurement.

L'oeil est lourd, critique. De longues années d'apprentissage ne peuvent être briser aussi aisément que les rêves. Il est difficile pour l'ancien Sith de ne pas poser un regard lourd de critiques sur toutes choses croisant ses pupilles. L'oeil est toujours vif, toujours prêt à détailler une scène des yeux ou encore, un corps. Kahl est dur ; dur envers les autres car il ne peut que l'être avec lui. De nombreuses années se sont écoulées depuis qu'il n'a pas entendu la voix de son maître et pourtant, elle possède encore un écho puissant dans son esprit. C'est une chose qu'il ne partage pas ; il serait ridicule d'offrir pareille information aux rebelles de cette base. Ils n'auraient pas conscience de la poésie des mots et penseraient aussitôt que le Seigneur Sith possède un lien quelconque avec son esprit. Kahl ne peut que grimacer face à pareille pensée. Il est désolant de voir l'horrible image que ces personnes peuvent posséder à son insu. L'ancien Sith se juge, sans la moindre honte, plus droit que bien d'entre eux. Il est aisé pour eux d'oublier qu'une grande part de leur effectif se sont enfouis ou encore, ont rejoint le camp des Siths. Combien de ces useurs sombres de la force ont fait l'inverse ? Il est simple, selon les dires, d'atteindre la lumière. N'est-ce pas les paroles éternelles des Jedis ? Et pourtant, combien sont-ils à être tombé dans la noirceur uniquement pour garder un souffle entre leurs lèvres. Kahl ne partage pas cette pensée, bien évidemment. Elle hurle dans son esprit et, tandis que son iris lorgne sur ces gens lamentables, ceux critiquant non pas seulement sa personne, mais également Kael pour avoir aimé. À croire que ces idiots oublient qu'ils ne sont pas le fruit divin venant de la force.
Pour l'heure, l'iris ne scrute aucun Jedi. Kael n'en est plus un. Il est ridicule de croire une parole dite en tant de guerre lorsque les murmures sont encore présents à même la base. Kahl les entend. Ils sont aussi discrets que ceux pouvant être dits à son égard. Ils ne tirent que des maigres sourires sur ses lèvres. Il est flatteur d'être si important à leur yeux que, qu'importe les mois écoulés, le feu n'a toujours pas pris fin dans leurs entrailles. Kahl ne peut qu'apprécié l'importance qu'ils portent à sa personne. Bon si tu veux gratifier les Jedi de ta présence dans leurs quartiers, bouge toi. C’est là qu’on va Un sourcil s'hausse. Geste lent et contrôlé. Les lèvres se tordent un brin. Il est amusé. Ont-ils réclamé ma sublime présence pour se prosterner enfin ? Oh. Peut-être même demander de mes conseils ? Les paroles sont moqueuses et loin d'être vrai. Il serait plus plaisant de faire pareils commentaires face audits Jedis, mais ceux-ci semblent fuir sa présence et essentiellement se terrer dans le secteur assigné aux leurs. Un brin pompeux à ses yeux, et Kahl ne possède que très peu de limite. Libre à toi de pas venir mais tu le regretteras. Un bruit d'affirmation quitte ses lèvres pour tout répondre. Kahl est maître des silences lorsque ceux-ci se doivent d'exister. L'esprit est, sur le moment, occupé à chercher une raison de sa présence en pareil lieu. Certes, il possède une curiosité vorace face aux quartiers des Jedis et leur apparence, mais il n'en est pas moins réalistes. Ceux-ci ne peuvent que le décevoir de la même manière que les habits ainsi que la nourriture de cette base l'ont déjà fait.
La marche est silencieuse. Les bras derrière son dos, celui-ci bien droit, et les mains liées, Kahl suit son partenaire au travers des longs et pénibles, si ennuyeux corridors de la base. Il se garde de pousser un soupir lorsque ses iris croisent quelque chose de désagréable. Il ne possède pas, malheureusement, suffisamment de souffles pour cela.
Il suffit de quelques pas pour atteindre l'aile donnant aux Jedis et leurs mystères. Kahl en connait la porte. Elle ne possède rien d'impressionant. Les Jedis semblent, après tout, posséder de grandes paroles mais rien de bien concret à offrir. Les iris ne sont que rarement combler par ce qui est offert. On risque de t’emmerder, just so you know, ce sont des jedi mais la tolérance ils connaissent pas trop, ceci dit jme fais pas de souci pour toi. Les paroles de Kael attirent son regard. Kahl le dévisage un moment, défait lentement ses mains liées de son dos et lâche enfin un soupir empli de misère. Il secoue la tête simplement, les lèvres brièvement pincées, si lourdement attristé par la situation. Quelle déception de constater une si grande fermeture d'esprit. Sentent-ils seulement la présence de la force, ou uniquement leur propre arrogance ? Les mots possèdent une teinture de vérité. Nombreuses ont été les conversations à l'égard des Jedis et des Siths et, étrangement, ce fut les premiers instants où ils se sont trouvés des points communs face à leur opinion. Les divergences restent encore lourdement nombreuses. Il est difficile de passer de nombreux jours sans que les regards s'affrontent et que les paroles soient lourdes l'une contre l'autre, contraires. N'aies crainte. Je suis fin prêt. Il prend une inspiration dramatique, une main posée contre son torse, lourdement théatral, les yeux fermés. Puis, Kahl les ouvre et observe l'ancien Jedi de nouveau. Le comédien ne peut que mimer, une fine seconde, un désarroi immense. Mais suis-je prêt au manque de goût derrière ces ternes portes ? Dis moi, Kael. Que je prépare mon pauvre coeur face à la laideur de leur quartier. Sont-ils similaires à tes bottes ? Les lèvres se tordent, soudain, pour former un sourire un brin arrogant. Certes droit et bien poli dans ses paroles, Kahl possède un jeu des mots qui ne cesse d'être moqueur, bien souvent. Il ne peut que se prononcer, que dire ce qui se trame dans son esprit. De lourdes années d'enseignement lui ont appris le silence. Le silence lui a offert un jugement lourd et critique, impitoyable. Ah. Peu importe. Le courage est une chose essentielle, n'est-ce pas ? Allons y. Kahl n'attend pas que Kael mène le pas. Roi en ces lieux tristement fades, Il parcourt les derniers pas jusqu'aux quartiers des Jedis, sans demander son dû, pénétre dans leur secteur. Il cesse au milieu d'un couloir, quelques mètres plus loin, une expression lourdement critique sur ses traits. Certes, les lieux ressemblent terriblement à ce dont il s'était imaginé, mais il ne peut qu'être déçu par la chose malgré tout.

Il espère avoir attisé la curiosité de Kahl, après tout, sinon il n’y a plus trop d’intérêt de garder une part de secret. Il a, à vrai dire, hâte de voir l’expression sur son visage quand il lui rendra son sabre laser. A cette pensée, il a bien envie de lui rendre tout de suite, sans attendre. Mais Kael est patient, il sait attendre quand cela en vaut la peine, et qu’il l’a décidé. Il est déterminé. Il est difficile de lui faire changer de chemin une fois qu’il s’y est engagé. Malgré de nombreuses semaines passées aux côtés de l’ex-sith, Kael trouve toujours intéressant de l’observer, pour le comprendre. L’homme est capable de rester très silencieux, comme de partir dans des discours interminables (selon lui) et dramatiques, et il n’est pas toujours évident de deviner quand il sera plus l’un ou l’autre. Parfois, il lui tape vraiment sur le système. Et quand il est silencieux, comme ça, Kael aimerait bien savoir ce qu’il pense. Souvent, en revanche, il lui suffit de voir son regard pour comprendre qu’il considère toujours son environnement proche avec un regard critique. Kahl juge tout et tout le monde, Kael l’a vite compris. Il s’est aussi demandé pendant un long moment si c’était un jeu que jouait l’ex-sith avant de comprendre que cet homme était profondément sérieux dans ses agissements, et ses paroles. Il assumait tout.

Ils se sont arrêtés devant la porte marquant l’entrée du quartier Jedi. Kael le met en garde, rapidement; bien que Kahl n’aurait aucun mal à gérer la situation. Il lève les yeux à ses propos. Le considère un instant. Les propos sont lourds de critique, comme toujours, mais empreint d’une vérité qu’il ne peut écarter - il n’en a de toute façon pas envie. Pour ça, ils tombent toujours d’accord. La vision qu’ils ont de la Force, des Jedi et des Sith. C’est sans doute, la première fois que Kael l’a regardé vraiment différement. Un homme qui partageait son opinion sur tout cela. “C’est une question que je me pose tous les jours”. Il n’est pas difficile pour lui de l’avouer. L’humiliation d’avoir été éjecté dans le passé de cette organisation, il ne l’oubliait pas - il n’oubliait rien. Mais cela ne lui faisait plus ni chaud ni froid. Il était au-dessus de telles considérations. Il connaissait sa valeur. Et ce n’était certainement pas un ordre archaïque qui allait lui faire changer d’avis. C’est ce moment que Kahl choisit pour exprimer avec toute la théatralité que Kael lui connait, son désarroi à découvrir les quartiers Jedi. Tout y est. Le ton, la main sur la poitrine, les yeux fermés… Kael roule des yeux et le laisse parler, mais c’est un léger sourire au coin qui se dessine sur ses lèvres alors qu’il assiste pour une énième fois aux frasques de Kahl. Kahl qui l’amuse, à vrai dire…. sauf quand ses critiques le concernent lui, il fronce les sourcils et grogne. “je t’assure que mes bottes vont rencontrer ton royal postérieur si tu les cherches encore.” De la même éloquence, au moins, que celle de son partenaire.

Il secoue la tête légèrement et le suit alors que l’ex-sith ne l’attend pas, passe la porte et se déplace dans les couloirs, transpirant l’assurance, comme s’il possédait et contrôlait les lieux. Kael le rattrape alors qu’il s’arrête, semblant assimiler la laideur, sans doute, des leux. “ça va me fais pas une crise cardiaque non plus” Il avance. “come on, on est pas là pour relooker l’endroit” Ils croisent quelques Jedi. Certains les toisent en silence, plus ou moins subtilement; parfois clairement méprisants. Kael n’en a que faire; bien que pour être tout à fait honnête ça a tendance à le fatiguer et il ne passe pas autant de temps ici qu’il le pourrait. Il s’apprête à entrer dans la salle d’entraînement quand on l’apostrophe. “Tu devrais pas être là.” Kael hausse un sourcil et se retourne pour faire face à l’individu, Niko Binette, quelqu’un qui n’a toujours pas digéré qu’on lui ait rendu son sabre laser et qu’on lui ait donné accès à cet endroit. “J’ai réservé la salle, Binette.” “Cet endroit réservé aux Jedi. Tu n’es plus un Jedi” Il le toise. Puis toise Kahl avec un regard tout aussi méprisant. “Je vois que t’es toujours aussi perspicace.” Kael rétorque aussitôt. Il n’a pas à lancer un coup d’oeil à son partenaire pour deviner que ça ne doit même pas l’effleurer. “Je croyais que tu avais touché le fond mais je vois que plus le temps passe, plus tu trouves le moyen de t’abaisser davantage.” Le non dit est évident, la présence de l’ex-sith à ses côtés. “J’adorerais continuer à discuter avec toi Binette mais mon temps est trop précieux pour tes conneries, si t’as rien d’autre d’inutile à dire, on a à faire.” “Je ne pense pas que le Conseil appréciera qu’un Sith foule ces lieux” Kael le regarde avec une envie de le cogner non feinte. ‘Ex-Sith. Mais je t’en prie va nous dénoncer à tes supérieurs je meurs de peur.”

Kael l’observe s’éloigne en roulant des yeux d’exaspération avant de passer la porte de la grande salle d’entraînement. “Je t’avais prévenu.” Il hausse les épaules, avant de déposer son sac dans un coin, et de retirer sa veste pour la mettre dans un coin. Il se redresse ensuite pour le rejoindre un peu plus au centre, lui faire face de nouveau, sa main tendue vers lui - dans celle-ci, le sabre-laser de l’autre homme. Kael a retrouvé un sérieux certain. “Je sais ce que c’est. D’en être privé.” Il ne rentre pas dans les détails. Dix ans, il a dû faire sans. Aujourd’hui, il en paie encore le prix. “Et comme tu nous as aidé…” Et qu’il n’avait plus besoin de surveillance, ayant convaincu les têtes pensantes de l’Alliance, du moins pour le moment “...ils ont finalement accepté de te le rendre.” Kael avait insisté, beaucoup, se portant comme garant responsable si jamais quelque chose arrivait. Il a le sien, de sabre laser, dans l’autre main. “Jme suis dit qu’il était temps de voir si tu vaux vraiment quelque chose, ou si tu n’es qu’un beau parleur.” Il hausse un sourcil. Il était provocateur, un peu. Il faut dire que Kahl n’a cessé de se lamenter, ayant assisté à plusieurs des entrainements solo de Kael, toujours à soupirer que, si seulement il avait un sabre-laser… Ajoutons, également, qu’il y a ici une marque de confiance non négligeable.

Certaines choses se doivent d'être gardé sous silence. Certes, un grand nombreux de mots existe, tous aussi complexes les uns que les autres, mais lors de certaines situations, un juste mot n'existe pas encore pour expliquer le sentiment ressenti ou pour décrire, tout simplement, ce qui est vu. Les paroles sont moindres alors, soudain, entre les lippes de l'ancien Sith. L'iris est sombre et le jugement est lourdement puissant mais après multiples plaintes, il dévisage en silence les murs fades des quartiers et toise d'un oeil aiguisé les imperfections mais surtout et par dessus tout, les déceptions qu'il ne peut ignorer. Les paroles sont silencieuses. Elle étouffe sous le poids de ses iris et de sa déception. Le drame est immense, en lui, mais encore plus grand se trouve son appréhension des lieux, de ses découvertes qui était juste. Kahl ne possède pas d'espoir pour les Jedis. Il en connait de multiples visages mais, au travers des années, les plus respectables ayant croisés sa route se sont éloignés des pratiques arrièrés et de la mentalité éduquée par le Conseil et par l'Ordre. Il est déconcertant, aujourd'hui, de voir des personnes encore suivre des règles écrites au delà des âges. Les lieux sont impeccables ; la poussière est absente. Il n'y a rien de surprenant dans tout cela ; la poussière est, depuis des années, occupée à s'accumuler dans les lourdeurs enseignées autant par les Jedis que les Siths. Peut-être se retrouve-t-elle même dans leurs prunelles. Cela pourrait expliquer pourquoi ils sont tous si aveugles et, également, pour quel raison la décoration est si exécrable. ça va me fais pas une crise cardiaque non plus. come on, on est pas là pour relooker l’endroit Les yeux se lèvent au ciel et, sans un bruit, Kahl se remet en marche pour le suivre au travers des couloirs. Il faudrait une éternité, de toute manière, pour mettre un peu d'ordre dans un pareil endroit. Les regards offerts par les charmants Jedis ne peuvent que lui prouver la crasse se trouvant dans de pareil lieu. Bien charmant, Kahl ne peut répondre que des hochements de tête en signe de saluation aux regards lourdements méprisants qu'il se prend. Il ne se baisse pas à leur hauteur. Il est amusant, dans un sens, d'être plus civilisé que ces êtres dits de lumière. ces lieux sont habités par une chaleur hors du commun. qu'il commente, ton bas, uniquement pour son partenaire. La voix est sérieuse bien que, en vérité, il est un brin moqueur envers ces pauvres êtres susceptibles. Osent-ils croire qu'il est en ces lieux pour leur voler leur précieuse base ? Il n'en serait pas surprise. À la manière d'un enfant, Jedis comme Siths semblent se chamailler pour l'appartenance de multiples choses. Et au final, à force de se disputer, ils brisent leurs jouets. Tu devrais pas être là. Le regard est morve, lent, se tournant vers un Jedi les abordant. Si Kael répond à l'inconnu, Kahl ne porte que très peu attention à la conversation. Il ne prend pas la peine de s'y mêler. Kael est, après tout, assez grand pour mener ses propres combats, et ne ressent uniquement le besoin de converser avec l'individu ou encore, de lui prêter moindrement attention. Ex-Sith. Mais je t’en prie va nous dénoncer à tes supérieurs je meurs de peur L'iris quitte l'horrible des décors pour s'attarder sur Kael, un instant. Toujours silencieux, l'ancien Sith le toise d'un regard sobre, un certain nombre de questions dans l'esprit. Elles ne resteront pas sous silence, bien évidemment. Nombreuses ont déjà été posés et d'autres attendent le bon moment pour l'être. Kahl est patient. Il sait atteindre le moment clé pour lancer une conversation plus sérieuse qu'une autre. Pour l'heure, Kael semble avoir une quelconque idée en tête et, poli, Kahl ne peut que se soumettre à sa demande et attendre sagement la suite des événements. Je t’avais prévenu Les lèvres s'étirent dans une lenteur continue. D'un simple mouvement, il penche simplement la tête. Plait-il ? Ah. Notre ami a déjà quitté les lieux ? Si peu dérangé et menacé par la présence du Jedi, Kahl ne portait tout simplement pas attention à sa présence. La question est posée et la réponse, peu importe ce qu'elle est, ne l'intéresse guère. Le regard est de nouveau critique, se pose sur les multiples items se trouvant dans la salle d'entrainement. Elle lui semble acceptable. Sans son sabre, du moins, il est difficile de jouer les princes. Chaque matin, l'ancien Sith ne peut que pratiquer ses mouvements, les mains aussi vides que le coeur. Je sais ce que c’est. D’en être privé. Il y a un temps, un instant, avant que l'iris ne lorgne vers l'ancien Jedi et que, enfin, le regard tombe sur le sabre entre ses doigts. Kahl ne bouge pas, au premier abord. Il observe l'objet entre ses doigts, sent le lien en lui, dans son âme, ses trippes, susurant, quémandant. Et comme tu nous as aidé… Il ne s'approche pas, encore. Le regard coule du sabre aux iris de Kael. Si l'ancien Sith est silencieux, ses yeux possèdent un milier de mots, de questions. Kael en comprend certaines. ...ils ont finalement accepté de te le rendre. Il est aisé, en moins de quelques secondes, de savoir de nombreuses conversations ont été faites à ce sujet et qu'en soit, Kael s'est certainement battu pour parvenir à un pareil résultat. Kahl ne relève pas la chose. Il n'est pas nécessaire de remercier Kael, après tout. Il le fera plus tard, autrement qu'avec des mots. Les paroles ne sont que du vide, à l'occasion, et certains gestes sont plus reconnaissants. Jme suis dit qu’il était temps de voir si tu vaux vraiment quelque chose, ou si tu n’es qu’un beau parleur. Au dernier mot, les lèvres se tordent un brin. Enfin, Kahl s'approche d'un pas lent, contrôlé. Il accepte l'impatience en lui mais ne la laisse pas le dominer. Le calme dans ses gestes l'apaise délicatement. oh ? serais-tu à la recherche d'un instructeur, peut-être ? Encore, il ne s'empare pas de son sabre. Kahl l'étudie du regard, brièvement, avant d'observer l'ancien Jedi de nouveau. Quelle drôle d'idée venant d'un instructeur. qu'il commente, moqueur, avant d'enfin lever les doigts et de s'emparer de son bien. Le poids est familier, comme la forme, entre ses doigts. Il les reserre délicatement autour de son sabre en inspirant doucement, un brin tremblant. Il y a une émotion, dans sa gorge, qui se traduit par l'humidité furtive de ses iris et la manière dont il avale de travers. Puis, la chose passe et le regard est fier, solide, ancré à celui de Kael. mais il semblerait pourtant que j'ai un penchant pour les curiosités. qu'il conclut. D'un geste lent, il fait tourner et rouler son poignet, testant le poids de son sabre entre ses doigts. Il y avait ce fantôme au cours des derniers mois, une impression toujours un peu différente de la réalité. Il est dérangent de savoir que sa mémoire avait, malgré lui, laissé quelques différentes prendre place. Il n'aime pas l'inconfort, aussi minime soit-il, qu'il ressent dans sa poigne. ah. qu'il commente, constate. quel manque de délicatesse. il y a une marque, juste là. Il l'effleure de l'index, petite ligne faite sur le manche double de son sabre. Kahl ne relève pas plus que cela, pourtant. Il y a l'impatience, en lui. Les Siths laissent les vives émotions êtres, et les Jedis les étouffent complètement. Kahl est maître de lui-même, toujours à la recherche d'une équilibre floue et acceptable. L'impatience gagne, après, après un temps d'attente. Il y a un bruit fin, dans l'air, tandis qu'une part de son sabre laser s'éveille. Unique lame brillant de son gris curieux, calme, rare. Kahl l'observe un instant et, de nouveau, laisse rouler l'arme entre ses doigts, se contente simplement de faire des rotations régulières. hm qu'il commente sans grand éclat. et bien. La lame disparait, les lèvres se tordent dans une douceur calculée. Dans la voix, une arrogance exasgérée. Est-il l'heure de la première leçon ? qu'il demande, prêt à offrir quelque chose en échange. Au fils des mois, les nombreuses lui ont appris une chose. Moindre sont les Jedis désirant aider Kael à entretenir ses techniques de combat comme sa pratique de la force. Kahl sait une chose. La Force n'a pas inventé ni les Jedis, ni les Siths. La Force est, simplement. Et elle est en chacun d'entre eux.

Kael avait espéré qu’au vu de l’heure matinale, ils auraient pu être tranquilles dans les quartiers jedi sans avoir à supporter les jérémiades de certains d’entre eux quant à leur présence en ses lieux, mais cela avait été sans doute trop demandé. Mais il est vrai qu’il était d’usage pour les Jedi de se lever tôt, une habitude que Kael avait gardé pendant des années. Encore aujourd’hui, c’était le cas bien qu’il ait décalé son heure de lever de quelques heures… et qu’il ait pris l’habitude de se coucher plus tard. Il avait pris soin de se lever bien tôt et de ne pas traîner, aujourd’hui, pour pouvoir surprendre Kahl pendant sa pratique du yoga, dont il connaissait l’heure de début et l’heure de fin, à force de passer toutes ses journées à ses côtés. Malgré ses précautions, Niko Binette avait trouvé le moyen d’être présent et de l’emmerder, ce jour-là encore. Ne vous méprenez-pas, Kael ne prenait pas ces critiques à coeur. Avec les années, cela lui passait bien au-dessus de la tête, et il avait suffisamment confiance en lui pour ne pas y porter d’attention. Non, ce qui le contrariait, c’est qu’il ne supportait plus être constamment embêté par ce genre de remarques, quand il arpentait ces quartiers. Aujourd’hui, cela l’énervait encore plus particulièrement, alors que cela retardait ses plans de rendre son sabre laser à Kahl, et de voir sa réaction. Il avait planifié cela depuis plusieurs jours, et il était loin d’être d’humeur à devoir tenir la même conversation que d’habitude avec les mêmes importuns. Heureusement, Binette décida de ne pas insister, et passa son chemin, sans doute pour aller se plaindre comme un enfant qui ne sait pas règler ses problèmes tout seul. Kael leva les yeux au ciel, fatigué par tous ces enfantillages. Plait-il ? Ah. Notre ami a déjà quitté les lieux ? Ce fut les mots de Kahl qui furent responsable du retour de sa bonne humeur, un rire bref et un peu étouffé dans sa barbe à la réaction de l’ex-sith, qui était, il fallait l’avouer, délicieuse face au désagrément que Binette avait voulu leur apporter. Ce genre de commentaires sarcastiques et bien trouvés de l’autre homme avaient le don de lui tirer des sourires amusés, comme lorsque, un peu plus tôt, Kahl avait fait allusion à la légendaire chaleur humaine des Jedi.

Le jedi aussitôt soufflé de son esprit, Kael l’entraîne dans la salle d’entraînement, qu’il n’utilise pourtant que rarement. L’endroit, pourtant, lui paraît propice aujourd’hui. Il ne souhaitait pas qu’un acte si important que le retour d’un sabre laser à son propriétaire se fasse au détour d’un couloir, ou dans une cafétéria que Kahl abbhore. Non, il fallait autre chose. Et quoi de mieux que de faire ça au beau milieu du quartier Jedi de la base; comme une bravade aux institutions qui avaient été responsables du temps qu’ils avaient tous les deux passés sans leur arme. Il est vrai que les circonstances et raisons autour du retrait du sabre de Kahl différaient des siennes, et que Kael avait pu les soutenir dans le passé, mais ce n’était plus le cas aujourd’hui. Il avait du respect, pour cet homme qui avait quitté une institution pourrie avant qu’elle ne l’expulse lui ou soit responsable de sa souffrance. Lui avait dû en être expulsé pour en réaliser toute la tricherie, tout son archaïsme et la violence de ses préceptes; et pour pouvoir ensuite la rejeter de lui même. Cela lui avait coûté un divorce.

oh ? serais-tu à la recherche d'un instructeur, peut-être ? Quelle drôle d'idée venant d'un instructeur. Il ne relève pas, Kael, et se contente de rouler des yeux, plutôt intéressé par le visage de Kahl alors que ce dernier se rapproche lentement - Kael admire le calme de ses gestes, quand ce sabre qu’il n’a pas eu en main depuis dix mois est enfin à sa portée - et finalement récupère ce qui lui revient de droit. Kael l’observe, sans un mot. Il l’observe retrouver le toucher familier de l’objet, son poids aussi. Il observe l’émotion sur les traits de Kahl - quelque chose qu’il n’avait jamais vu auparavant, pas de cette trempe en tout cas - et se félicite intérieurement d’un travail bien fait, d’avoir convaincu ses supérieurs qu’on le lui rende un peu plus tôt. Il connait cette sensation, cette émotion. Il se souvient la sensation fantôme pendant des mois - lui se souvient également avoir oublié les sensations liés à son sabre, après tant d’année, seulement des souvenirs et des rêves aussi, de retrouver ce qui lui appartenait. Lui avait dû faire son deuil. Il n’avait pas pû, jamais, oublier la Force, car elle restait en lui et l’habitait chaque jour passé. Mais pendant des années, il n’était pas dans le monde des possibles pour lui de retrouver son sabre. Il avait dû faire sans. Il avait dû avancer autrement. Il avait fait autrement. Esseulé, il avait appris d’autres gestes. Les blasters étaient devenus ses nouvelles armes. Ses mains, aussi. Waseem l’avait formé aux combats au corps-à-corps, quand tout le reste vous fait défaut. “That’s not my doing. They’ve never known how to properly take care of them.” Le jugement dans sa voix. Et puis son regard accroche la lumière grise qui fend l’air. Intrigué. Pas surpris, néanmoins, par la rareté de la couleur du sabre de l’ex-sith. Il a déjà une double-lame qui ne l’a pas non plus étonné. Il aurait été déçu, de constater un rouge ennuyeux. Le gris est beaucoup plus intéressant. Le gris lui correspond bien. Kael ne croit pas avoir croisé un sabre comme cela auparavant. Mais là encore d’ailleurs, il ne croit pas avoir rencontré quelqu’un comme Kahl auparavant. Ses iris ne le lâchent pas, alors que l’homme effectue des gestes calculés.

Kael est un homme avec beaucoup de fierté. L’arrogance de son vis à vis ne lui plait pas des masses. ça se voit, dans sa mâchoire qui se serre, ses muscles qui se tendent sous un amour-propre qu’il sent attaqué. Il n’aime pas être rappelé de son retard dans sa pratique. Pourtant, il ne servirait à rien de mentir. Et si cela ne suffisait pas, Kahl l’a vu s’entraîner dans ses heures perdues. Lui qui était brillant, des meilleurs de sa promotion, se retrouve à la traîne - il a trente-neuf ans, mais son exécution de techniques de sabre n’ont jamais dépassée jusqu’ici celles des jedi de dix ans de moins que lui, voire davantage. Il n’est pas facile de s’entraîner seul, dans un contexte de résistance, quand il y a tant à faire et quand il a d’autres responsibilités. Il n’est pas facile, non plus, de ravaler sa fierté. Une autre des raisons pour laquelles il n’était pas des plus agréables de venir s’entraîner ici. Aux yeux des autres - pas que Kael avait honte, mais ça le foutait dans une colère pas possible de constater leurs regards condescendants, et ne pas être dans la capacité encore, de l’emporter sur eux dans un quelconque duel. “Let’s see if you can keep up, avant de me donner une quelconque leçon.” C’est sa réponse, alors qu’une lame bleue fend l’air. Il doute, fortement, bien sûr, d’être capable de lui tenir tête. Mais Kael aime les challenges, Kael aime se donner des défis, se mesurer à plus fort que lui, et Kael a toujours un peu fait dans la provocation. Kael, surtout, accepte la finalité qui sera de perdre contre celui en face de lui. “Après tout, je ne t’ai jamais vu à l’oeuvre. Tu pourrais laisser à désirer, même pour moi.” Il admettait, de cette façon détournée, ses propres lacunes. Il fait quelques rotations, lui aussi. Il observe la lumière bleue. Kael ne l’avait déjà jamais fait auparavant, mais il le faisait encore moins maintenant: de prendre son sabre pour acquis. Dix ans plus tard, quand on le lui avait rendu - il avait dû tout réapprendre. La sensation avait été plus que fantôme, réminiscences d’une époque passé où cet objet ne faisait qu’un avec lui, et dans le même temps, l’objet lui avait été comme étranger. Sensation contradictoire qui avait été douloureuse. Il avait fallu l’apprivoiser de nouveau. Et il l’avait fait presque seul. Il était difficile pour Kael de demander de l’aide. Il fait un signe de la tête entendu, jusqu’à ce que la lame grise s’éveille de nouveau dans la salle.

Il ne faudra à la lame grise que quelques minutes pour assoir sa dominance, et à la bleu de reconnaître son infériorité, malgré toute la volonté et ténacité brûlante de son propriétaire. Les gestes de Kael sont rapides, et calculés - mais les réflexes, les instincts sont moins là - il est encore trop concentré sur sa maitrise pour observer celle de son adversaire, et agir en fonction. Il est aisé pour Kahl de trouver une faille dans ses gestes et de s’y faufiler. Il replace son souffle. “Alright, you can keep up.” Il sait reconnaître sans mal qu’il est plus fort que lui. A vrai dire, c’était clair pour l’un comme l’autre avant qu’ils ne s’affrontent. Une vérité partagée. Kael fait rarement dans la mauvaise foi. Ce qui est non formulé, est tout le reste - il peut, maintenant, lui donner des conseils.

Nombreux sont les dires au sujet de l'ancien Sith. Kahl y porte attention, à l'occasion, uniquement pour se tenir informer des faux semblants ridicules qu'il doit porter sur sa personne lors que l'ennui est profond et qu'il désire de divertir, brièvement. Il est désolant, après tout, qu'il ne puisse plus pratiquer entièrement l'art de la scène. Certes, les enfants quémandent à l'occasion de simples histoires et des improvisations singulières sous un désir impulsif du moment, mais Kahl ne possède plus de personnage entier qu'il se doit de manier et de jouer de manière impeccable. Les rumeurs courant à son sujet lui offre, lorsque son coeur le désire, un personnage grotesque de sa personne qu'il fait mine d'être lorsque l'ennui est profond et qu'il désire déranger pendant quelques instants. C'est une chose qu'il fait à petites doses, un fin sourire sur les lèvres, un désir de créer d'autres rumeurs à son sujet. Kahl n'en a que faire, après tout, de ce que les gens de cette base peuvent bien penser de sa personne. Il possède une opinion propre à propos des Sith et une autre à propos des Jedis, tout comme il en possède une face à l'Empire et aux Rebelles. Les aide-t-il, actuellement ? Certes, ses actes des derniers jours ont été en leur faveur, mais Kahl ne voit pas les choses de cette manière. S'il aide à l'entrainement, c'est pour ces recrues qui ont le désir de changer les choses et qui ont le besoin du savoir. S'il aide Kael lorsqu'il le demande, c'est simplement car il sait le potentiel de son partenaire et qu'il désire l'aider à obtenir le niveau qu'il désire, s'il le peut. L'opinion des autres à son sujet est sombre ; Kahl entend les murmures, les messes basses. Il est déconcertant de savoir combien les langues peuvent être sales dans un groupe qui se juge être la lumière le plus pur. Kahl a compris depuis longtemps qu'il n'est pas question de blanc, ni même de noir. Il est ridicule de se laisser berner par des promesses de bontés et de droits chemins. Les sentiers sont nombreux, et d'autres peuvent être créer. Rien n'existe réellement outre la Force. Et aussi véritable qu'elle puisse l'être, à ce jour, personne n'a pu véritablement la voir.
C'est un désir dans son coeur, dans son âme, du plus profond de lui même. Celle de voir la Force, entière, et de La comprendre. Kahl apprécie le processus, les questions dans son esprit, les multiples conversations en compagnie d'une personne qui, bien évidemment, sait aligner plus de deux mots et, par dessus tout, possède un point de vue intéressant.
C'est pour cette raison, il y a de nombreuses semaines, que Kahl s'est vu posé un nouvel oeil sur Kael. Certes Jedi dans son passé, l'homme a sali le titre en étant simplement lui-même. Des dires entendues au travers des couloirs, plus venant de la gorge de Kael, au fil du temps. Kahl les écoute toujours avec attention, curieux face aux parcours de ces gens ayant déviés de la perfection dite que sont les Jedis. Il ne connait, pour l'heure, aucun Sith ayant quitté les rangs. Tous sont morts, après tout. Les Jedis, quant à eux, se contentent simplement de cracher aux pieds de ceux ne méritant plus le titre. Les bottes de Kael peuvent bien être d'une laideur après pareils traitements. Peut-être persiste-t-il à les porteur en ces lieux pour leur montrer l'arrogance qu'ils ont eu à son égart avant de lui rendre son bien, son sabre, lorsque les leurs s'enfuyaient comme des lâches. Mais même face une pareille explication, Kahl ne peut que posséder un regard horrifié lorsque son oeil tombe sur ce qui se trouve à ses pieds. Let’s see if you can keep up, avant de me donner une quelconque leçon. La lueur venant du sabre entre les mains de son partenaire est, aisément, plus agréable que la vue des bottes. Certes, le bleu est terriblement familier. Kahl ne ferait que mentir s'il disait que, autrefois, il n'a pas affronté des Jedis possédant la même arme entre les doigts. Il est tragique de dire que certains sont morts par sa faute lorsqu'il était aux services des Sith. Kahl ne regrette que peu de choses, dans sa vie. Il accepte que le passé est essentiel pour la personne qui est aujourd'hui, que chaque étape l'a créé à sa manière. Il n'apprécie pas, malgré cela, le sang innocent sur ses mains. Non sans arrogance, il sait que sa route, autrefois, n'a jamais croisé celle de Kael. Il ne peut qu'en être ravi. C'est un sang qu'il ne désire pas sur ses mains. Après tout, je ne t’ai jamais vu à l’oeuvre. Tu pourrais laisser à désirer, même pour moi. Les lèvres se tordent finement. Silencieux, attentif, Kahl se garde du moindre commentaire moqueur ou encore, d'une parole dérangeante. L'offre est, malgré les mots dits, bien sérieuse. Certes, il ne connait pas le niveau exact de son opposant, mais le passé raconté et appris au fil des derniers mois lui ont appris que son éducation a été écourté et que, depuis, personne n'a pris le temps de lui apprendre de nouveau. Kael est un être bougeant à l'instinct ; il suffit de l'observer suffisamment pour le constater. et bien. qu'il fait après un certain silence, se penchant vers l'avant, sabre derrière le dos, pour le saluer avec courtoisie. Il lui tend sa seconde main, les lèvres légèrement tordues en un sourire fin. Dansons. Et ils dansent.
Les gestes de Kael sont, comme à l'entrainement et au corps à corps, instinctif. Ils possèdent une force brute et une vigueur qui est propre à sa personne. Pourtant, ils manquent d'une pression certaine et, à l'occasion, manquent terriblement de perfection. Il est aisé, au travers des minutes, de trouver les failles et de s'y glisser. Mais aussi, de les apprendre et de les comprendre, de les noter quelque part dans son esprit pour que, plus tard, Kahl puisse simplement les relever et les réduire. Alright, you can keep up. Les lèvres se tordent ; moue subtile face à la fin si brusque de l'amusement. Il est désolant de mettre fin à pareil entrainement lorsqu'il n'a pu, dans les dernières années, se pratiquer de la sorte. Certes, les niveaux sont différents, mais Kahl possède un plaisir simple à affronter un partenaire. Oh ? Es-tu déjà fatigué ? qu'il demande. Une fine couche de sueur se trouve sur sa chair également ; ses entrainements de yoga du matin aidant, le corps était éveillé déjà. De nombreux mois se sont écoulés, pourtant, et Kahl peut sentir une fine fatigue dans ses muscles, une tension dans certains. Malgré la pratique faite, mains nues, le corps a perdu de ces réflèxes. Il y a une douce colère, en lui, face à la chose. Comment s'est donc senti Kael après tant d'années ? Comment se sent-il, aujourd'hui ? en prenant en compte les événements, ton niveau est impressionnant qu'il offre, le ton juste, le regard sombre, posé au creux du sien. Kahl lui offre un hochement de tête, rangeant la lame de son sabre. il est désolant de constater qu'aucun de ces Jedis n'ait repris ton entrainement. toute personne possédant un brin de jugements peut voir que tu possèdes un potentiel brut. Brut est le mot juste. Trop, peut-être. Là où Kahl est dans la réflexion, Kael est dans l'instinct. Son opposé. et bien, tant pis pour eux, n'est-ce pas ? Les lèvres se tordent de nouveau tandis que, prenant un moment, il fait rouler ses épaules. Le poids du sabre est différent que dans ses souvenirs pourtant rapprochés. S'il s'est pratiqué à l'occasion en tenant des objets entre ses mains, rien n'est identique à son sabre laser. toi comme moi savons déjà qu'ils ne possèdent, après tout, pas véritablement de jugement. ou du moins, que celui qu'ils possèdent n'est pas réellement juste. Ne savent-ils pas, après tout, qu'ils sont tous nés d'un acte d'amour ? Quelle stupidité de rejeter un pareil potentiel uniquement pour avoir aimer. Quelle cruauté de prendre les derniers biens d'un homme se trouvant déjà au sol, les poches vides, le coeur également, tout cela pour des croyances névrosées. et bien, kael kestas qu'il conclue, au bout d'un moment. On pourrait croire à un personnage, à voir la terrible arrogance dégouliant de sa personne. C'est bien là que les gens se trompent ; Kahl n'est pas arrogant. Il est confiant, sur de sa personne et de ses talents. Il se connait, aussi bien qu'il désire connaître la Force. je peux faire de toi ni un Maitre Jedi, ni un Seigneur Sith. Un rictus se plante, sur ses lèvres, dans une lenteur calculée. Le regard ancré au creux du sien, il le met au défi. mais il serait dommage que laisser le diamant brut que tu es dans un pareil état, n'est-ce pas ? Alors, tentons. je suis curieux de voir ton talent à son apogée. il serait un honneur pour moi de t'aider à l'atteindre. Ce sont des simples paroles, honnêtes. Pour les accompagner, Kahl lui offre un sujet de tête, léger.

Une lame bleue. Elle est classique, cette couleur, parmi les Jedi, et le jeune et fougueux Kael avait été un peu déçu de la couleur que son cristal avait pris une fois qu’il l’avait récupéré. Il voulait quelque chose d’unique. De rare. Quelque chose qui ferait tourner les têtes. Un peu comme Kahl et son sabre gris, par exemple. Il se savait meilleur que beaucoup de ses jeunes collègues, et il voulait que le monde le sache, avec une fierté un peu démesurée. Et puis, le bleu s’était imposé. Il n’avait néanmoins pas bronché. Il était respectueux de la Force, et des préceptes qu’on lui inculquait. Il était si fier d’être un Jedi. D’avoir été choisi. De faire parti de cette organisation aussi vieille que le monde, si prestigieuse, inspirant tant de respect et d’admiration parmi les foules. Si on avait décidé que son sabre était bleu, il l’assumerait avec une fierté toujours démesurée. Une couleur, qui, finalement, était faîte pour lui - la justice et le désir de protection comme étendard. Et ce, jusqu’au bout. Et ce, malgré son expulsion, cette injustice que lui avait subi simplement pour n’avoir pu résister à un amour passionnel. Etait-ce donc si grave, d’aimer de toutes ses forces? En quoi était-ce contraire à la Force? Il n’était pas d’accord. Plus maintenant. Il avait tout perdu - sauf sa soif de justice et de protection. Elles ne l’avaient jamais quitté. Kael n’était pas un homme qui laissait la haine le consumer, jamais, même dans les pires moments, même dans des crises de colère, même quand tout semblait être contre lui. Des regrets, il en avait. Mais vivre en resassant des regrets n’était pas vivre. Il fallait avancer. Se relever, et se battre. Contre les autres, contre l’archaïsme, contre plus fort que lui, contre tout le monde et contre soi-même aussi. Il regrettait avoir été privé de son sabre pendant dix ans? Soit. Il regrettait avoir été trop faible pour lutter contre un sith expérimenté pendant la guerre qui lui avait laissé cette hideuse cicatrice dans tout son dos jusqu’à sa nuque? Soit.
Mais malgré tout ça, son sabre était de nouveau en sa possession, et se morfondre sur un passé révolu ne l’aidait pas à avancer. S’entraîner d’arrache-pieds l’aidait à avancer. A rattraper le temps perdu, un tant soi peut. Se mesurer à un homme aussi talentueux que Kahl, s’exercer face à lui et à ses côtés? ça l’aidait à avancer. Kahl qui le saluait avec sa courtoisie extrême de toujours, et Kael qui observait sa main tendue vers lui, l’espace de quelques instants - stupide ex-sith - avant qu’ils ne s’y mettent, mouvement gracieux, rapides, naturels, qui semblaient ne pas vraiment demander le moindre effort pour Kahl… c’était autre chose pour Kael. Exaltant qu’était cet entraînement avec l’ex-sith - malgré la difficulté, malgré sa fatigue qui le terrassait rapidement des monstres d’effort qu’il avait dû déployer pour donner à l’autre homme le moindre petit fil à retordre - ou plutôt, pour montrer, avec toute sa détermination, tout ce dont il était capable malgré toutes ses lacunes. Et son envie de vaincre, de gagner, toujours, malgré l’impossibilité de ce résultat. Essouflé, le coeur battant à ses tempes de tant de concentration et de muscles tendus. Mais enchanté - de pouvoir s’entraîner avec quelqu’un, d’avoir un partenaire. Oh ? Es-tu déjà fatigué ? Le ton un peu provocateur et le sourire sur les lèvres de son partenaire. Kael tente de reprendre un peu son souffle. “Il n’est pas facile d’être contre toi” Il répond avec sincérité, Kael ne mentait jamais. Il ne voyait pas l’intérêt. Les seules fois où cela avait pu arriver, lors de missions, le plus souvent - ou à lui-même. La lame bleue disparait. Son regard toujours sur Kahl qui fait ses commentaires…. ses bons, commentaires. Kael le considère, silencieux, lui et ses propos. His words, music to his ears - il serait idiot de ne pas reconnaitre que les constatations de l’ex-sith ne lui faisaient pas plaisir. Mais pour lui, rien n’était suffisant, dans ses capacités. Il voulait plus, toujours plus, et il n’avançait pas assez vite. Il avait de la patience à revendre, ça c’était certain. Mais il avait été toujours été exigeant envers lui-même, et dans ce contexte de résistance, il l’était encore davantage. Il hausse les épaules. “I’m not worthy enough to be trained by them” Il répond. Il n’y a pas de plainte dans sa voix. Kael ne se plaint pas. Kael énonce des faits avérés. “But I don’t need them.” Il observe le mouvement de ses épaules. Se contente d’hocher la tête à la suite de ses commentaires à propos des Jedi et leur jugement. Kael n’avait rien à ajouter. Il était d’accord avec cela, et il regrettait, aussi, avoir suivi et leur avoir donné tant d’importance, il y avait de cela tant d’années. mais il serait dommage que laisser le diamant brut que tu es dans un pareil état, n'est-ce pas ? Alors, tentons. je suis curieux de voir ton talent à son apogée. il serait un honneur pour moi de t'aider à l'atteindre. Les derniers mots de Kahl le désarçonnent quelque peu. Sa proposition, également. Son regard est perçant dans le sien. Son regard est intense dans le sien. Kael y cherche une lueur de moquerie, une critique lourde, du cynisme, de l’arrogance, un sentiment de satisfaction d’être plus fort que lui. Il n’y trouve rien de tout cela. Sa fierté lui intimerait de refuser; et de répondre qu’il peut se débrouiller seul, qu’il n’a pas besoin d’aide. Mais deux réponses à cela. La première: Kael mentirait et Kael ne ment pas. La deuxième: la perspective de continuer ces sessions avec Kahl lui plait. Kahl est d’une franchise implacable, et Kael sait qu’il ne le ménagera pas. C’est ce qu’il veut. Il n’a pas besoin qu’on le ménage, pas à son âge, pas avec son monstre de retard. “je me tape de devenir maître ou seigneur, un rang ne m’intéresse pas. There’s only room for us and the Force, not for stupid rules that ruin everything” Sa personne. Sa vie. Son coeur. “The only thing I want is the Force. The only thing I want is to master it. fully.” Il explique lentement. Il y a bien d’autres choses à travailler, que de pratique le sabre laser, lorsqu’on est sensible à la force. développer ses capacités liées à la Force était une chose, être capable de bloquer son esprit face aux autres forceux en était une autre qu’il était incapable d’exécuter, malgré tous ses efforts - ou bien de dissimuler sa Force. Pour cela, sa bague d’amirite était sa plus proche amie. Si Kahl n’allait pas l’aider pour cela, ce qu’il lui suggérait était tout de même inestimable, pour Kael qui s’était vu rêver d’être le meilleur en techniques de sabre. Il détend ses muscles, et place son sabre à sa taille. “I won’t be your apprentice or your padawan, but I guess I can be your student and you can cut this diamond the way you want to. You have the knowledge and you're not blinded by their tenets.” Il reconnaît puis lui tend sa main et serre la sienne pour sceller un accord sur lequel il ne reviendra pas. Il ne se défile jamais Kael. Après quoi, il fait quelques mouvements, étirant ses muscles tendus et fatigués. “Pour ce qui est d’aujourd’hui, que dis-tu d’une petite séance de combat à mains nues pour terminer cet entraînement? Faudrait pas que tout soit trop simple pour toi.”  Il hausse un sourcil.

Il y a quelque chose de grave, de lourd, dans l'instant. Sur les traits de l'ancien Sith, aucun rictus amusé. Il est calme, serein ; le regard est solide, sérieux. Les paroles ont quitté ses lèvres, ancrées dans le temps, dans l'instant, et elles résonnent encore dans l'air de la pièce froide comme des vagues peuvent le faire. Il n'y a rien de déchainer dans la chose. Pourtant, elles n'en perdent pas moins leur force et leur impact. Il serait sot de remettre en doute la puissance des vagues. La puissance de ses mots. Ils portent, après tout, le poids de son honnêteté et surtout, la confiance entière qu'il possède en Kael et ses compétences. Bon nombre de réfléxion ont été faites à ce sujet. De simples pensées, d'abord, à force d'étudier ses mouvements en compagnie des recrues. De constats simples face à ses mouvements et puis, au fil du temps, des détails récoltés au long des mois. Il est aisé de remarquer au détour des couloirs les regards pouvant couler sur la personne qu'est Kael. Le mépris pour son égard, le jugement posé sur une décision qui n'appartient qu'à lui seul et qui, en soi, ne touche en rien le lien précieux, sacré, qu'il possède avec la force. Il existe une rage, en Kahl. Évidemment qu'il existe une rage chez lui; il n'en reste pas moins un ancien Sith, après tout. Mais cette rage, elle est violente envers les injustices et les jugements posés sur autrui. Elle est vive, virulente envers ce qui est incomplet uniquement pour un caprice appartient à un Conseil, à des Anciens se pensant au dessus de tout, même de la Force elle-même, pour faire un choix. Qui sont-ils donc sauf des hommes sans la Force ? Ils ne sont rien et pourtant, ils osent se donner une force supérieur qui ne devrait pas être. Pour l'heure, la route de Kahl n'a croisé aucun de ces Jedis dans la base. Il faut croire qu'ils sont supérieur à sa personne ; nul besoin de croiser sa route ou encore de céder une seconde de leur temps à un Sith. Combien étaient-ils à s'opposer lorsqu'il était question de sa liberté ? De lui rendre son sabre ? Combien étaient-ils, il y a cinq ans, à être réticent face au retour de Kael dans la force ? Kahl peut les imaginer aisément, assis sur leurs chaises, au dessus d'un monde en flamme, à prendre un temps non nécessaire pour un choix cruel qui n'aurait jamais du avoir lieu si, d'ordinaire, le Jedi n'était pas tombé uniquement par amour.
Peut-être est-ce là, en vérité, où se trouve une grande part de la force de Kael. Dans son coeur. Il est vif, presque à sang pour la moindre pensée, le moindre mouvement. Dans le coeur résident la passion et l'impulsivité, après tout.
Manquent-ils de coeur ? Kael en possède-t-il trop ? Quelle lamentable réflexion. Il n'est jamais question d'avoir trop de coeur. Après tout, l'ancien Sith n'a-t-il pas passé ces cinq dernières années à reprendre contact avec le sien mais surtout, avec les émotions pures, légères, fragiles pouvant s'y trouver ? Il ne peut que posséder de l'admiration pour Kael qui, certes maladroit pour un milliers de subtilité, sait écouter le moindre battement émenant de là. Et il ne fait que le lui prouver, encore et encore, même à l'instant. je me tape de devenir maître ou seigneur, un rang ne m’intéresse pas. There’s only room for us and the Force, not for stupid rules that ruin everything Il y a un mouvement, fin, dans le corps. La tête qui se relève, doucement, le menton prenant de la hauteur. Le regard restant accroché à lui et les lèvres, un brin s'étirant de satisfaction. The only thing I want is the Force. The only thing I want is to master it. fully Combien de conversations ont-ils eu à pareil sujet ? Trop nombreuses, peut-être, et Kahl est désolé lorsque ses souvenirs ne peuvent lui apporter avec précision chaque détail de ces mots échangés. Les pensées de Kael ne sont certes pas aussi précises que les siennes mais elles possèdent un côté brut et véritable. I won’t be your apprentice or your padawan, but I guess I can be your student and you can cut this diamond the way you want to. You have the knowledge and you're not blinded by their tenets. Les lèvres se tordent, un peu plus, tandis que les mots se font entendre. Une main se tend vers lui. Kahl ne dévie pas son regard de celui de l'ancien Jedi. Il le soutient lourdement. not as my student. as my friend. as my partner. qu'il répond avant de s'emparer de ses doigts pour, enfin, lui serrer la main. C'est une promesse qu'il aurait fait sans la symbolique du geste. Qui serait-il si, en sachant pour l'aider à être meilleur, à atteindre un but qu'il désire, ne l'aidait-il pas ? Longtemps, l'ancien Sith a été égoiste. Il juge l'être encore, ne se ment uniquement sur la chose. Et peut-être, en soi, désire-t-il quelque chose de cette échange. Il ne désire que la satisfaction de le voir à son meilleur, de l'aider à l'atteindre, et avant tout, de voir Kael en harmonie avec la Force, comme il se doit de l'être, peu importe les pensées de vieux Jedis aux esprits floués par le besoin hypocrite de pouvoir.
L'inspiration est lente, contrôlée, tandis que ses doigts se défont de ceux de Kael. Kahl prend un pas de recul, enfin, range son sabre à sa taille. Il est difficile de lui trouver un emplacement confortable car, après tous ces mois, voire ces années, l'objet ne possède plus d'endroit précis à sa ceinture. Son poids reste pourtant familier, réconfortant. Pour ce qui est d’aujourd’hui, que dis-tu d’une petite séance de combat à mains nues pour terminer cet entraînement? Faudrait pas que tout soit trop simple pour toi. Les lèvres se tordent à leur tour face à l'offre. Kahl penche la tête, légèrement, d'un côté. oh ? et moi qui pensais que tu commençais à fatiguer. et bien, soit. qu'il répond déjà, s"éloignant de plusieurs pas. Au travers de ses mouvements, l'ancien Sith prend le temps de retirer l'un des haut qu'il porte. Une part de son dos est dénudé, le temps de quelques secondes ; ainsi, divers tatouages et cicatrices sont affichés avant que le second tissu ne retombe à sa place, sur sa chair. Arrêtant son pas près d'un mur, Kahl prend le temps, bien évidemment, de plier son vêtement. Il n'est pas un animal. En faisant la chose, il offre un regard à Kael. et bien ? tu comptes garder ton sabre sur toi ? Le regard y lorgne un court instant avant qu'il ne se penche pour déposer son chandail, d'abord. Il y a un instant de pause, de silence, avant qu'il ne retire son sabre de sa taille et le pose également au sol, sur le tissu. Kahl l'observe, de maigres secondes. Il est difficile et certes, gamin, d'être anxieux face à une séparation si brève, mais l'homme ressent la chose toute de même. Les lèvres pincées un instant, il ferme les yeux et inspire doucement, calme, avant de se redresser. Il ne s'agit que d'un objet. La Force va au délà de cette invention fait par l'Homme. Il y a certains fondements qui sont plus solides que d'autres. Le sabre laser est une de ces choses à laquelle Kahl ne se voit pas renoncer, peu importe si, après de longues réflexions, il ne peut que constater ces maigres liens avec la Force. Et si quelque chose d'autre était destiné à ces cristaux ? Une question éternelle, dans son esprit. Il n'y a que l'Homme pour en faire une arme, après tout. Kahl reste un homme, il n'en voit pas d'autres utilisations, encore.
Kael. qu'il fait, plus calme, tandis que l'autre homme s'est défait de son propre sabre. De fines secondes s'écoulent avant que son regard ne coule vers lui et, dans un mouvement précis, Kahl s'empresse de pivoter sur ses pieds, s'approchant de lui pour, geste fluide, le plaquer contre le sol. Le geste, brusque, laisse un bruit sec s'éveiller dans la pièce. Penché au dessus de l'autre, Kahl l'observe une maigre seconde. Un rire quitte ses lèvres. oh pardon. ce n'était pas commencé ? qu'il fait, malin et espiègle, avant de retirer le poids posé contre sa poitrine et de se redresser. Il offre, en toute courtoisie, une main à son partenaire. Kahl reste un homme poli malgré ses actes sournois. toi comme moi savons très bien que tes lacunes se trouvent plutôt dans la méditation. essaie-tu de trouver les miennes, Kael ? Est-ce ta fierté qui est si lamentablement atteinte et qui, brusquement, cherche à prendre le dessus ? Kahl le juge, longuement, d'un regard. L'iris coulant contre ses muscles d'un air critique. Je suis agile. Tu es plus fort, bien évidemment. Je suis plus fin, après tout. Je ne serais pas surpris que tu puisses obtenir le dessus sur moi si tu possèdes un brin de stratégie, bien évidemment. Je ne demande qu'à voir. Les mois et l'amitié n'ont rien changé à cette compétition entre eux ; ce défi constant posé vers l'autre, pour tout et pour rien. Et à l'instant, toujours debout au dessus de lui, Kahl le dévisage dans les yeux, fier, malin. Impérieux.

Il avait toujours été un peu brut de décoffrage, Kael. Dans sa façon de s’exprimer, de dire les choses. Il n’avait pas vraiment les beaux mots, ou la façon correcte de dire ce qu’il avait à dire. La diplomatie ou les formes, souvent, il ne connaissait pas trop. Il ne voyait pas bien l’intérêt, à vrai dire, et puis cela n’avait jamais vraiment été dans son éducation. Il n’était pas non plus aisé, pour lui, d’exprimer ce qu’il ressentait. Pas dans le sens où il trouvait cela spécialement difficile de se dévoiler, mais plutôt dans les mots choisis. Il ressentait les choses, beaucoup. Il les disait si cela avait du sens ou de l’importance; comme le reste de ses mots, la plupart du temps. Il n’était pas rare qu’on finisse par l’avoir en grippe parce qu’il n’avait mis aucun tact dans ses propos. Ce côté brut, ne s’était pas arrangé avec les années. Il faut dire que dix ans sur une planète désertique et peu accueillante comme Seelos, où il fallait gueuler ou être plus fort pour suvivre et avoir un quelconque poids, n’avaient pas adouci ce trait. Il avait, pourtant, trouvé un sentiment d’appartenance, là-bas. Il avait trouvé une place, auprès de Waseem, auprès des autres. Et puis, il avait dû rentrer sur Naboo. Il avait rejoint l’alliance. Les années avaient passé. Son côté un peu bourru s’était un peu adouci, certes, avec les quelques années avec ses collègues, les recrues, quelques amis. Devoir vivre avec quelqu’un. Et puis, depuis dix mois, les longues conversations avec Kahl. C’était nouveau, ça aussi. De discuter aussi longuement, de choses aussi profondes, avec quelqu’un. C’était quelque chose dont il avait un peu perdu l’habitude, avant l’arrivée de l’ex-sith dans sa vie. Et même si le contraste étrait frappant, entre les mots si bien choisis, le vocabulaire si fourni de Kahl, et son côté un peu brouillon mais vif et instinctif, il faut croire que cela fonctionnait bien, puisqu’ils n’avaient pas cessé ces échanges.

Il y eut, cependant, une certaine solennité qui habitait ses propos, alors qu’il accceptait la proposition de Kahl. La situation le demandait, il faut croire. Cette dernière n’avait rien d’anodine. Elle avait, pour Kael, une importance immense; que ce soit pour sa propre relation avec sa force, que pour celle qu’il avait avec l’autre homme. not as my student. as my friend. as my partner. Les mots lui plaisaient. Et il connaissait leur importance, dans la bouche de Kahl. Kahl ne disait jamais rien qu’il ne pensait pas. Il laissa un sourire se dessiner sur ses lèvres, et serra sa main dans la sienne. “as your partner.” Il choisit de répéter ces mots, comme une confirmation. La preuve qu’il avait le même avis. Cela n’avait pas commencé comme cela, au contraire cela avait commencé avec beaucoup de méfiance de sa part, mais au fil des semaines et des mots cette relation avait changé, elle avait mûri pour devenir ce qu’elle était aujourd’hui. De la confiance, et une amitié authentique que Kael appréciait, et ce, malgré les réguliers commentaires désobligeants de l’ex-sith.

Il est ravi, quand Kahl accepte de continuer leur entraînement au corps à corps. Il se sent d’humeur à continuer à le défier, un peu, malgré la fatigue de ses muscles après cette séance de pratique du sabre. Son regard s’égard un instant sur le corps de l’ex-sith alors que ce dernier retire sa première couche de vêtements, intrigué par les tatouages qu’il peut voir sur son corps. Il y en a quelques uns, il en a déjà aperçu plusieurs sur ses mains et ses poignets, ceux qu’il aperçoit maintenant sont nouveau. et bien ? tu comptes garder ton sabre sur toi ? Il finit par se mettre en mouvement pour le rejoindre sur l’un des côtés de la salle. Son regard est attiré par le geste de Kahl qui va pour se séparer de son sabre. Les quelques secondes d’hésitation n’échappent pas à Kael. Il ne s’en moque pas. Il ne les comprend que trop bien. Cette peur irationnelle qu’il soit arraché des mains de nouveau. “that won’t happen again if I have any say in it.” Il ne laissera personne ici reprendre le sabre de Kahl, injustement gardé pendant trop longtemps. Kael voyait bien les regards qu’on donnait à Kahl dans les couloirs de la base. Trop de méfiance, trop de préjugés, de mépris aussi. Il savait que Kahl s’en fichait, du regard qu’on posait sur lui ou de l’avis qu’on avait sur lui - son amour-propre était clairement suffisant pour palier à ça - mais Kael, cela le foutait en rogne. Peu de personnes avaient cherché à le comprendre, les autres l’avaient directement rangé dans une case sans un regard en arrière. La tolérance, n’existait apparemment pas pour tout le monde, même dans l’alliance rebelle - ce qui était un peu ironique en soi.

Il prend le temps lui aussi de retirer son sabre et de le poser sur sa veste au sol. Puis relève la tête, un peu surpris de la façon dont l’ex-sith l’appelle, un air interrogateur sur le visage, attendant ce qui va suivre. Ce qui va suivre, cependant, il ne s’y attendait pas, et il n’a pas le temps de comprendre quoique ce soit - ou de comprendre, que trop tard, que Kahl a sournoisement profité du moment - qu’il est plaqué au sol avec facilité dans un bruit sec. oh pardon. ce n'était pas commencé ? Il grogne dans sa barbe. “you sneaky little shit” Il l’observe de sa position à terre, son air fier, sa hauteur, la lueur espiègle dans son regard. Kahl l’agace. Il roule des yeux à ses mots. Evidemment, Kahl commence à la connaître avec le temps. Le jugemnt dans son regard l’agace. “Quoi, t’as peur de perdre?” Kahl continue ses explications et Kael se redresse juste un peu, s’appuyant sur un coude, avant de hausser un nouveau sourcil avec provocation. Il semblerait qu’il fasse cela un peu trop souvent avec l’ex-sith. “We’ll see then” Evidemment, Kahl avait une bonne analyse, comme d’habitude, et Kael n’allait pas aller à son encontre. “Less talking, more fighting” Il finit par prendre sa main pour se relever; avant que ne débute leur deuxième danse.

Kael avait dix ans de pratique avec Waseem, entre autres, et faute de sabre, ses techniques de combat au corps à corps étaient excellentes - tout comme sa maitrise des blasters et plusieurs autres types d’armes. Ce n’était pas pour rien qu’il était instructeur dans l’alliance, et considéré comme l’un des meilleurs, sans doute - il pouvait être trop autoritaire, mais les résultats étaient sans appel. Kahl était, cependant, loin d’être en reste. Son agilité et son sens de l’observation étaient de très grands atouts - il avait une grace innée quand il bougeait, Kael l’avait déjà remarqué. Finalement, avec quelques gestes très précis, rapides, ne laissant aucune marge de manoeuvre, il parvint à coincer son bras dans son dos un instant, se penchant derrière lui. “maybe that was pride” Il concède. Il l’admettait. Oui, sa fierté avait été atteinte, elle était sans doute un peu trop importante et il n’était jamais agréable de perdre, il ne l’avait jamais vraiment apprécié des masses, quoique la chose était plus douce, quand il s’agissait de perdre face à quelqu’un comme Kahl - sa prise toujours ferme. “but you have to admit that feels good.” Il ajouta à son oreille. Il était plaisant. De gagner. Quelques secondes plus tard, il l’avait à terre. Cela avait été loin d’être sans efforts, ceci dit, et il était désormais épuisé, la sueur sur sa peau, sur celle de Kahl, aussi, qui semblait ne pas s’être ménagé non plus. Il se redresse. Cette fois, c’est à son tour de l’aider. “Tu es vraiment bon, ceci dit…. je le savais déjà, mais c’est impresionnant. Un redoutable adversaire.”  

Il bouge un peu, tirant sur ses muscles fatigués, s’essuyant le font avec le vêtement qui lui collait à la peau quelques instants, tirant dessus et ce faisant tournant le dos à Kahl pour se diriger vers ses affaires et son sac, toujours sur le côté de la salle. “T’as faim?” Il demande alors, relevant le regard vers lui et “J’ai amené le petit dèj. Et avant que tu ne me fasses une scène, c’est meilleur que ce que tu trouves à la cafet” Il avait, dans son sac, tout un tas de fruits frais et des jus de fruits pressés qu’il avait récupéré la veille sur Naboo. “Histoire de célébrer le retour du sabre à son propriétaire légitime.”

Il y a l'art des mots sur le bout de sa langue ; des paroles longtemps pensées qui n'ont été qu'écho dans sa tête, souvent mises sous silence, dans de nombreuses situations. Un Sith se doit d'être droit, d'écouter, de ne chercher la guerre qu'à ceux dont le sang n'est pas digne. Kahl manie le silence aussi aisément qu'il le fait avec les mots ; chacun glisse en lui avec naturel. Ils sont siens et, en ces lieux, les mots sont ceux qui font plus souvent actes de présence. Longtemps, l'homme s'est contenté d'observer, de dévisager et de juger en silence, sans un bruit, tandis que son esprit était lourd de réflexes. L'ancien Sith est observateur des moindres détails ; ses constatations ont été étouffées, longtemps. Fierté de ne rien dire et d'agir, simplement, lors de ces missions. Menton haussé lors que les résultats étaient efficaces et rapides et que les iris ne pouvaient que porter le poids de l'envie chez ses paires. Il s'en plaisait ; il s'en moquait, d'eux, de les voir essayer de comprendre, de les voir essayer de le rejoindre à leur maigre vitesse alors qu'il se trouvait déjà loin devant eux, toujours. Combien aurait-il été plaisant de laisser couler des commentaires moqueurs à leur égard au cours d'une mission ou encore, juste au détour d'un corridor. Peut-être, il espère, que ses iris brillaient des mots que son esprit hurlait. Il est désolant de savoir que sa protection mentale, face à ses compétences, étaient trop élevées pour qu'ils puissent obtenir une quelconque information sournoise face à ses pensées. Kahl se plait alors, aujourd'hui et les autres jours, à laisser les paroles couler hors de sa gorge et se faire entendre. Il est amusant, oh combien amusant, en ces lieux et ailleurs également, de laisser les commentaires se faire entendre et de voir les regards se tourner vers lui. Il observe les moues et les grimaces, dévisage les regards et entend les insultes et les grognements. On s'indigne du culot qu'il possède. Il se prosterne devant sa propre poéstique avec les paroles. Kahl se plait uniquement à s'entendre, uniquement à former les phrases dans sa tête et, enfin, les laisser s'éveiller au grand jour. C'est un bonheur puéril qu'il affectionne et qu'il cultive à chaque jour, sans cesse, par passion.
Il est plaisant de laisser les pensées prendre forme et de choisir les mots exacts en présence de Kael. De le voir réagir tantôt amusé, un rire coincé au bord des lippes, et l'instant d'après lourdement embêté, un air similaire à celui d'un enfant insulté sur les traits. Kahl s'en amuse, de l'impulsivité de ses expressions. Elles sont pures ; il y a un théâtre, une scène entière se trouvant dans ses expressions. Kahl en est un grand spectateur, constamment. Kahl observe, toise, lorgne sur ses expressions tandis que les mots déferlent. Il s'amuse du froncement de ses sourcils, du feu dans ses yeux. We’ll see then Les lèvres se tordent un peu plus, le mettant au défi, le confrontant. Haussant d'un sourcil, il désigne ses doigts d'un signe de tête, les faisant brièvement danser pour l'occasion. Kael s'en offusque presque. Less talking, more fighting La main, puissante, s'empare de la sienne, et le combat prend forme.
Le narquois du sourire s'efface pour laisser place à la concentration. Les prédictions sont justes, le résultat s'annonce déjà. Kahl ne se lasse pas, pourtant, de le faire danser sur des pas supplémentaires. Certes, Kael possède la puissance mais possède-t-il l'endurance également ? C'est une information qui manque, que Kahl cherche au travers de ses fuites et de son agilité. Kael est surprenant, également. Une chose qui plait, à l'occasion, et qui laisse un air surpris sur les traits de l'ancien Sith. Les découvertes sont toujours les bienvenues après tout, pour lui. C'est sous un coup de surprise qu'il se retrouve alors un bras contre son dos, un souffle manquant dans ses poumons, une brève seconde. ah. qu'il fait dans un soupir, laissant le mot finir dans un rire muet accompagnant les mots qui suivent. maybe that was pride Le rire fait écho doux, tandis que du bras vient une calme douleur. Elle ne l'étouffe pas ; Kahl a connu plus puissant, plus cruel. Il s'est entrainé de longues années, après tout, de manière presque cruelle pour obtenir un niveau lui convenant. Sa peau en possède encore des marques. but you have to admit that feels good Un frisson coule le long de sa nuque, brièvement, tandis qu'il lance un regard vers Kael. Son corps fait pression sur le tien, un moment, contre le sol, avant de se redresser. Kahl gronde et roule sur le dos, toujours allongé. La sueur coule contre son front et il jette un coup d'oeil au travers de la pièce, là où se trouve son haut, dérangé de ne trouver aucune serviette. Kael n'a-t-il donc pas pensé à une pareille chose ? L'ancien Jedi prévoyait certainement un entrainement en l'amenant en ces lieux. L'absence de serviette, comme d'eau, le dérange brièvement. Les lèvres pincées, l'ancien Sith souffle doucement et s'assoit. Tu es vraiment bon, ceci dit…. je le savais déjà, mais c’est impresionnant. Un redoutable adversaire Compliments plaisants et véritables n'effaçant rien à ses pensées dérangeantes. Kahl pince ses lèvres, attend de secondes supplémentaires avant de faire sa demande impériale quand, sous ses yeux, son partenaire profite de ses habits humides pour essuyer son faciès. La grimace glisse sur ses lèvres face au geste si peu concluant. Quelle grace. qu'il commente, le regard brièvement posé sur la peau exposée. T’as faim. Il serait aisé de dire que la vue des dernières secondes ont coupé le peu de faim qu'il possède mais il faudrait mentir, pour cela. Le ventre de Kahl est, en soi, particulièrement vide. Il est difficile, en ces lieux, de se nourrir à sa convenance. Il se peut, oui, que j'ai faim. qu'il répond, pointilleux sur les mots, curieux face au sac qui, bien évidemment, ne comporte aucune serviette. Il espère, tout au moins, qu'il contient des aliments acceptables. J’ai amené le petit dèj. Et avant que tu ne me fasses une scène, c’est meilleur que ce que tu trouves à la cafet Avec l'impulsivité de Kael vient des surprises, multiples, pour Kahl. Histoire de célébrer le retour du sabre à son propriétaire légitime. Kahl est un être découverte, de nouveautés. Il s'est plu, au cours des dernières années, à découvrir une multitude de choses pouvant le capturer et maintenir son attention. Il est plaisant, alors, d'être en compagnie d'une personne qui ne cesse de le surprenant et qui ne revient pas, au bout d'un moment, morne et terne. Certes, il connait de multiples choses au sujet de l'ancien Jedi. De nombreuses conversations les ont mené à pareil résultat. Il n'en reste pas moins que les surprises sont là, encore, et Kahl ne peut qu'avoir des choses à découvrir, encore, pour l'avenir. Mais qu'avons-nous là  ? qu'il demande, une plaisanterie sur le bout de sa langue tandis qu'il se redresse enfin et le rejoigne. Il observe, debout, le sac et son propriétaire, avant de s'emparer de son haut abandonné et d'enfin, procéder à l'abandon de cette sueur collant à sa chair. certes aucune serviette pour accompagner cette séance d'entrainement, mais qu'importe. Un sourcil haussé, un regard posé sur lui, tandis que les mots portent une pause. À petit coup contre ses traits, délicats, Kahl essuie son sublime visage. Allons donc. Montre moi, que je te donne mon verdict si précieux. Il est impatient, un brin, de découvrir les choses se trouvant dans le dit sac, après tout. Le visage enfin impeccable, Kahl dépose son si misérable haut réduit à une tâche ingrate avant de s'emparer su sac. La main s'y aventure, élégante, tandis que le corps se penche en parti vers l'autre, appuyée sur l'autre paume. Kahl sort un premier trésor ; les yeux s'écartillent et l'iris se tourne vers Kael. Un fruit. qu'il commente,  les lèvres se tordant, l'air appréciateur, avant qu'il ne dépose sa trouvaille et qu'il ne s'occupe d'en sortir le reste. Le reste se fait en silence et, lors de certaines découvertes, Kahl ralentit son geste et tourne un regard certain vers Kael, comblé par la présence de l'aliment. Des boissons sont trouvées, réglant brièvement le problème lié à l'absence d'eau, et lors du dernier fruit, Kahl s'arrête, les sourcils brièvement froncés. Il n'est pas dérangé. Agacé, peut-être, mais essentiellement curieux. Qu'est-ce donc que cela ? qu'il demande, tournant brièvement le fruit, le poignet pivotant, tandis qu'il l'observe dans un sens et dans l'autre. Il prend un certain nombre de secondes à l'observer encore avant que son regard ne tourne vers Kael, encore. La tête se penche finement sur le côté. Kael, dis moi. qu'il exige et puis, après un instant, il lui tend l'aliment tant intriguant. Comment s'ouvre-t-il ? Comment se mange-t-il ? Montre moi. Les sourcils se froncent, et d'un geste lent et contrôlé, il ramène l'aliment vers lui, se redresse un brin pour ne plus être appuyé sur sa seconde main. Il tend celle-ci vers Kael, l'index pointé vers l'homme, à maigre distance de ses lèvres. Chut. Ne me dis rien sur son nectar. Je désire le découvrir par moi-même. qu'il met en garde, grandement sérieux puis, satisfait de son regard certainement, il lui tend de nouveau le fruit étranger.

Il était rare que Kael ne s’entraîne pas de la journée. A vrai dire, il ne se souvenait pas la dernière fois qu’il ne l’avait pas fait. Avec le temps, c’était devenu quelque chose dont il ne pouvait se passer. S’il ne se dépensait pas, il devenait encore plus irascible que d’habitude, et il avait du mal à dormir - même si, son sommeil n’avait jamais été très profond ou très long ces dernières années. Il y avait un sentiment de contentement immense, à ressentir de l’épuisement à la fin d’une journée bien remplie, au moment de s’écrouler sur son lit. Forcément, les endorphines libérées par l’effort étaient la bienvenue ce matin-là, et la perspective de passer d’autres matins comme celui-là avec Kahl ne laissait pas Kael indifférent, loin de là. Il allait pouvoir progresser beaucoup plus rapidement avec son aide, il le savait, et il comptait bien trouver un moyen de le remercier comme il se doit. Les mots n’étaient pas toujours nécessaires. Pour l’heure, oui, il était exalté. Par leur entraînement, par sa dernière victoire (il n’allait pas le nier), par leur discussion et ce qui en était ressorti, par le soulagement de Kahl après avoir récupéré son sabre; et par le plaisir d’avoir su le surprendre ce matin. Néanmoins, les lèvres pincées de l’ex-sith alors que ce dernier se redressait en position assise furent remarquées par Kael qui manqua de rouler des yeux mais attendit patiemment que Kahl daigne partager la raison de son mécontentement - oh parce que cela allait arriver, il n’en doutait pas - tout en prenant néanmoins le temps de le complimenter pour leur combat. Encore un peu essoufflé, il prit le temps de s’essuyer le visage avec le bas de son vêtement, reposant son regard sur Kahl après son commentaire. “What? C’est sale de toute façon” Il était incroyable, parfois. ça allait partir au lavage, de toute façon. Parfois, il ne le comprenait pas. Il eut un sourire au coin alors que l’ex-sith s’emparait lui aussi de son vêtement pour s’essuyer le visage. “pardon mon bon seigneur j’y penserai la prochaine fois” Il le raillait, un peu, amusé de la façon trop précieuse et délicate avec laquelle il utilisait le vêtement avant de le reposer à terre. Il y avait, néanmoins, une certaine vérité dans ses propos. Peut-être qu’il penserait à amener des serviettes la prochaine fois (ou bien non, juste pour le voir soupirer).

Assis l’un en face de l’autre, Kael le laissait volontiers partir à la découverte du sac de lui-même. Il restait en retrait, l’observant déballer le contenu du sac, un fantôme de sourire sur ses lèvres en constatant les réactions de l’autre homme, ses yeux qui s’écarquillaient, les sourires appréciateurs sur ses lèvres de temps à autre, la lueur de curiosité dans son regard, cette lueur qui se fit plus vive, impérieuse, alors que Kahl fronçait les sourcils et observait le dernier fruit qu’il avait entre les mains sur toutes les coutures. Et les questions qui déferlaient. Il était intéressant, de voir l’ex-sith dans cette situation d’ignorance, et brûlant de curiosité. Kael n’y avait assisté que quelques fois jusqu’alors, et il se félicitait d’avoir pu la déclencher de nouveau chez son vis-à-vis. Il décocha un petit sourire, un brin amusé, mais non moqueur, alors que Kahl reprenait ses grands mots pour exiger d’en savoir plus sur le fruit en refusant d’en savoir plus sur son goût. “That, my dear Kahl, is a k’ishtyr” Il expliquait à la manière d'un professeur. Il prit le fruit de la main de son ami, et l’observa un instant. La forme était surprenante, à moitié arrondie mais toute cabossée, aussi, cela n’avait pas l’air d’une forme naturelle, comme si elle venait d’autre chose que de la nature. Ce fruit n’aurait pas été bien beau, si ce n’était pour la coque du fruit - elle était dure, immangeable, mais d’une étrange couleur bleue nuit profonde et intense, complètement uniforme, miroitant. “Je suis surpris d’en avoir trouvé hier. C’est assez rare, ça vient de Seelos. Ce sont des fruits qu’on trouve dans nos montagnes, dans des endroits assez escarpés. J’en mangeais souvent le matin à l’époque.” Il continuait ses explications. Le fruit ramenait beaucoup de souvenirs. Il se demanda, un bref instant, ce que son village devenait. Il y avait quelques temps qu’il n’avait pas eu de nouvelles, et cela ne lui plaisait pas des masses, malgré les précautions qu’il avait prises avant de partir. Peut-être devrait-il s’éclipser quelques jours, pour s’assurer que tout allait bien. Il releva le regard vers Kahl. “Ils sont assez difficiles d’accès et parviennent à pousser là où rien d’autre ne pousse vraiment… and look” Il prend la main de Kahl un instant pour la placer à un endroit particulier du fruit. “feel that? the little curve and just then the asperity?” Il lâcha sa main pour fouiller dans son sac et en sortir son couteau qui y traînait toujours. ‘You have to cut it through that exact spot to remove the shell, otherwise you’ll struggle really” D’un geste rapide, il s’exécute dans le même temps, pour dévoiler l’intérieur du fruit, d’un orange très clair - et le lui tend. “Come on, taste it. tastes like a little miracle to me.” Il reposait une de ses mains au sol, se penchant légèrement en arrière en observant Kahl gouter le dit-fruit. "I usually keep them to myself, you're lucky"

Il y a une curiosité enfantine en lui ; quelque chose qui n'a pas été atteint lors du moment adéquat à l'âge propice, une maigre voix qui murmure si bas, tout doucement. Kahl prend le temps, pourtant, s'arrête et écoute chaque murmure délicat qui quémande les nouveautés qu'il croise. Longtemps, il n'a pas arrêté son pas. Longtemps, il a continué sa route en observant droit devant lui, s'empêchant parfaitement de porter son attention, même brièvement, à ces choses pouvant entièrement le captiver. Il est désolant aujourd'hui de penser qu'un enfant puisse être privé de sa curiosité et grandir dans un univers si ferme, si solide tandis que son esprit encore jeune ne quémande qu'une liberté profonde. Kahl ne peut que ressentir la colère en lui en pensant à ces enfants, encore aujourd'hui, qui sont forcés d'être Sith peu importe le penchant de leur coeur. Et qu'est-ce que le penchement d'un coeur, en soi ? Tout n'est pas blanc ou noir. Les nuances sont infinies, complètes, et ne cessent de changer au fils des années. Chaque événement laisse une trace, un ton de gris. Chaque moment marque l'esprit et le façonne autrement. Il est simple de constater qu'il est ce qu'il est grâce aux Siths et leur ordre. Que chaque règle, chaque sanction, chaque désir d'enfant étouffé a donné naissance à l'homme qui se trouve en cet instant dans cette base en présence d'un ancien Jedi. Toutes barrières posées au travers de son enfance si strict en fond de lui un être qui, pour un simple fruit et à l'âge de trente-quatre ans se questionne à la manière d'un enfant devant un trésor. Kahl est un prince, après tout. Et le monde, à ses yeux, est empli de multiples joyaux qu'il ne demande qu'à découvrir. Sur le bout de ses lippes, on dépose des trésors qu'il ne désire pas, des envies de richesse et de pouvoir, de pierres précieuses et d'habits coûteux. Les désirs sont plus simples bien qu'il ne se cache pas posséder quelques caprices à son coeur. Il est plaisant d'être enlacé dans des draps confortables, par exemple, ou d'apprécier le tissu nous habitant plutôt qu'être outrageusement aveuglé par sa laideur. Les plaisirs véritables, ceux qui llui plaisent le plus et qui laissent contre ses lippes un sourire honnête, simple, sont comme ceux-ci. Un simple fruit dont il ne connait ni le nom, ni le goût, ni la couleur. Une texture nouvelle entre ses doigts et une découverte qui ne nécessite aucune richesse, juste un simple produit venant de la terre, de la nature.
Kael est amusé par son acte, ses gestes ? Qu'importe. Kahl demande, exige. Il s'agit d'un trésor entre ses doigts. Une nouveauté plus intéressante que bon nombre de joyaux. Un trésor dont il ne désire qu'en découvrir les saveurs. That, my dear Kahl, is a k’ishtyr Le ton est exagéré et Kahl hausse d'un sourcil pour dévoiler son jugement sur la chose. Le fruit quitte ses doigts et il le suit des yeux entre les mains de l'autre. k'ishtyr qu'il teste sur le bout de sa langue, une fois puis deux, tenant fermement à se souvenir de ce nom. Pour l'heure, Kahl est persuadé de connaître encore le nom de tous fruits ayant touchés sa langue, même ceux dont la saveur était médiocre. Je suis surpris d’en avoir trouvé hier. C’est assez rare, ça vient de Seelos. Ce sont des fruits qu’on trouve dans nos montagnes, dans des endroits assez escarpés. J’en mangeais souvent le matin à l’époque. Le regard se pose sur son visage, observe ses traits et ses expressions. Il est plaisant d'entendre l'ancien Jedi parler de la planète d'où il vient. Il est plaisant de savoir que, malgré sa douleur, malgré le fait qu'il ait été exclu, il ait pu passer du temps proche de ses racines, proche des siens. Kahl ne s'est jamais vu retourner sur Coruscant, même une fois libre. Il connait le nom de ses parents, ceux de ses frères et soeurs. Il sait, bien évidemment, qui ils sont, mais ne ressent aucun besoin de retourner en ces lieux. Ces souvenirs d'eux et de Coruscant sont absents. Il n'en possède pas en tant qu'enfant. Il en possède en tant que Sith et ils contiennent du sang. Trop de sang.
Ils sont assez difficiles d’accès et parviennent à pousser là où rien d’autre ne pousse vraiment… and look Une main s'empare de la sienne. Les doigts de Kael sont rêches là où celles de Kahl peuvent encore être douces, parfois. Il se demande si l'hiver, les températures et son sabre y créent des plaies, parfois. Kahl possède des crèmes, pour cela, toutes naturelles. Du bout des doigts, il effleure l'endroit indiqué. feel that? the little curve and just then the asperity? Il hume du bout des lèvres, le doigt restant là. Le regard, brièvement, suit les gestes de Kael, s'attarde sur le couteau. La lame est aiguisée. Kahl ne s'inquiète pas, pourtant. Il y a bien longtemps que les inquiétudes sont devenues moindres en présence de Kael. C'est une chose qui reste dans les nons-dits, qui n'a pas été encore avoué de vive voix. La pleine confiance qu'il possède en l'autre. Il s'agit d'une arme, après tout, qu'il pourrait mettre entre ses mains. Un peu comme cette lame. You have to cut it through that exact spot to remove the shell, otherwise you’ll struggle really La couleur du fruit se dévoile et d'un geste lent, controlé, Kahl s'approche un peu plus, s'appuie sur sa main et dévisage l'intérieur du fruit. Il est familier à certains qu'il a pu goûter. Brièvement, il se penche pour en sortir l'odeur sucrée. Come on, taste it. tastes like a little miracle to me. L'iris lorgne vers l'homme de nouveau, agacé. Quel impatience. Ne peut-il pas le laisser savourer l'instant ? Il ne sait pas, après tout, quand sera la prochaine découverte. Le prochain trésor. Avec élégance, Kahl s'empare enfin du fruit. I usually keep them to myself, you're lucky Il hausse d'un sourcil, le fruit maintenu par ses mains liées. Est-ce là une mise en garde, Kael ? Quelle générosité de ta part. Devrais-je te faire part de mes plus beaux sentiments ? Il hausse des sourcils, un peu plus, en prenant une part de pause. Il est aisé de voir à quel point je suis ravi face à cette offrande. Ne cherche pas plus de reconnaissance de ma part. Elle est, après tout, déjà grande. La plaisanterie est présente dans le ton de sa voix et puis, déjà, il se désintéresse de lui pour se tourner vers le fruit. Le orange est, à lui seul, porteur de mauvais rêves. Il est désolant de voir les membres de l'Alliance Rebelle porter une couleur aussi dérangeante que cela. Il ne peut qu'espérer que le fruit est plus intéressant que les habits. Se défaisant du mauvais sentiment associé à la couleur, il approche le fruit de ses lèvres et simplement, le temps de quelques secondes, y pose ses lèvres. C'est un geste lent, calculé. Kahl profite de la découverte qui lui est offerte. La sensation est plaisante contre ses lèvres et, après quelques secondes, il y pose le goût de sa langue uniquement, un simple coup, avant de briser le contact. hm qu'il commente, passant sa langue contre ses lèvres furtivement. Le goût est doux, léger, mais sucré. Il est discret certes, mais agréable. Le regard se pose sur l'Ancien Jedi une infine seconde puis enfin, il en prend une bouchée. Elle reste dans sa bouche un moment tandis qu'il mastique et profite des saveurs, les paupières fermées, étrangement concentré à la tâche. Quand les iris s'ouvrent, les pupilles brillent. C'est délicieux. qu'il fait simplement, un fin sourire sur les lèvres. Je peux parfaitement comprendre pour quelle raison tu t'en régalais dés les premières lueurs du jour. Entre, la langue passe contre les lèvres pour en essuyer le fruit présent. Il serait désolant et grostesque, après tout, d'essuyer le nectar à l'aide du vêtement abandonné. Kahl ne désire nullement en perdre la saveur, aussi moindrement que cela. Pourtant, il ne se passe qu'un bref moment avant qu'il ne lui offre la seconde moitié du fruit, encore intacte. et bien ? qu'il fait, un sourcil haussé, le menton haut. je te l'offre, ne te fais pas attendre. ma générosité possède ses limites, tu sauras. Il reste pourtant bras tendu vers lui et dépose la moitié du fruit entre ses doigts. tu devrais faire quelque chose pour tes mains. ne craquent-elles pas avec l'entrainement ? tu as une plaie, juste là, qui semble douloureuse. le simple fait d'y avoir du jus venant du fruti doit être douloureux. Il commente et critique, les lèvres brièvement pincées. Kahl secoue la tête, plein de jugements, déconcerté par la pause. Le voilà qui dicte, ordonne : je possède mes propres crèmes. après ce repas, tu arrêteras à ma chambre. je t'en donnerais une part pour t'éviter de finir en sang. Il a été, certes, difficile de créer ses crèmes. Plusieurs aliments venaient de la cuisine et, malheureusement, lui plaisant autant dans son estomac que pour ses crèmes. Certains sacrifices ont été faits et plusieurs repas ont été réduits pour créer ses pommades. Kahl ne regrette pas la chose. Il apprécie la douceur de sa peau, comme se plaindre. La compagnie de Kael lors des repas lui donnent après tout accès à plus d'aliments.

“I’m not looking for anything else. I’m happy to give it to you”. Sa réponse est claire et directe. Il ne fait pas semblant. S’il avait voulu garder ça pour lui, il l’aurait fait, assurément. Mais il y a quelque chose d’intéressant, à partager cela avec Kahl. “Une offrande non mais… c’est juste un fruit” Il commente en levant les yeux au ciel mais intérieurement, il est quelque part ravi que Kahl soit aussi satisfait de la chose. Il y a une certaine fierté, aussi, à lui présenter quelque chose qui vient de Seelos. Seelos dont personne ne parle vraiment. La planète n’a pas le vent en poupe, n’intéresse pas vraiment les gens. Il faut dire qu’avec les températures extrêmes, et puis la criminalité prospère et les gouvernements quasi inexistants, cela ne donne pas forcément envie, aux premiers abords. Mais Seelos est beaucoup plus que cela. Seelos et ses grandes étendues désertiques, la pureté de ses couleurs - tout comme ses montagnes imposantes. Il se dit que Kahl apprécierait, sans doute, des paysages d’une telle majesté. Il apprécierait beaucoup moins, Kael en est certain, la taverne qu’il a dirigé pendant plusieurs années. A cette pensée, il a un sourire privé, alors qu’il imagine toutes les critiques que l’ancien sith lui donnerait, dans une telle situation.

Il ne sait pas trop dans quel état le met le spectacle qui se joue devant lui. La lenteur avec laquelle Kahl découvre le fruit, et le goûte. Il n’y a que Kahl, pour prendre quinze ans pour tester quelque chose. Kael le regarde faire quelques instants, silencieux. Kael roule un peu des yeux et penche légèrement la tête en arrière, cet homme, n’est vraiment pas possible. “I can't believe you’re this slow” Peu après leur rencontre, Kael pensait vraiment que Kahl le faisait exprès. A prendre autant de temps pour certaines choses et à parler avec ses manières princières. Sans doute pour le rendre (ainsi que le reste de l’alliance) dingue. Et puis, avec le temps, Kael a compris que l’ancien sith est comme ça naturellement et a, pour la plus grande partie, arrêté de s’en étonner, excepté dans certaines situations, comme celle qui se déroulant à cet instant. Il faut dire, néanmoins, qu’il était toujours intéressant de l’observer dans ces découvertes. Kael n’a pas assisté à nombreuses d’entre elles, alors il en profite, ce jour-là. Et il est ravi, quand Kahl finit enfin par prendre une bouchée du fruit et à donner son avis - plus que positif. Il est ravi de voir briller ses pupilles un instant; et du petit effet que ce simple fruit a eu.

Une seconde passe, avant que son regard ne se baisse sur la main tendue, et Kahl qui s’impatiente. je te l'offre, ne te fais pas attendre. ma générosité possède ses limites, tu sauras. “C’est moi qui me fait attendre maintenant” Il secoue la tête mais tend la main et reçoit le fruit avec plaisir, fruit qu’il, lui, n’attend pas du tout avant de manger, le terminant rapidement avec un plaisir non feint alors que son vis à vis est en train de parler de ses mains. Il pose son regard sur celles-ci un instant. Elles sont un peu calleuses, pas bien belles mais ce sont des mains qui ont vécu. De toute façon, elles n’ont pas besoin d’être douces. Bien que Kahl n’ait pas tort - comme d’habitude - ce n’est pas bien agréable, en effet, avec le jus du fruit. Il s’en fiche un peu. “Tu sais j’ai passé presque dix ans sur Seelos, et là-bas il n’y a pas vraiment le luxe de quoique ce soit.” Ce n’était pas une plainte - Kael ne se plaint pas - mais une constatation. “They’re fine, ça va partir avec le temps” ou bien, avant qu’elle ne soit remplacée par une autre. Il hausse les épaules, prêt à passer directement à autre chose, mais ce n’est pas a priori ce que Kahl a décidé, Kahl aux lèvres pincées qui ordonne, et quand Kahl est comme ça, il est souvent bien inutile de résister. Kael s’en fiche un peu d’avoir les mains douces et il a pas que ça à foutre d’utiliser de la crème. Kael cède, pourtant. “Fine.” Si ça peut éviter que Kahl ne le considère gravement et ne cesse de lui rappeler qu’il a pris la mauvaise décision, il préfère encore dire oui.

Sur ce, il se penche pour attraper quelques fruits, et rassasier son estomac plaintif depuis de longues minutes, appréciant le moment pour ce qu’il est, conscient du temps qui passe - ils devront bientôt quitter l’endroit pour avoir le temps de prendre une douche avant de visiter la crèche de l’alliance, et, un peu après, rejoindre les recrues pour une nouvelle journée d’exercices impitoyables. Ils n’ont pas besoin de toujours parler. Le silence est précieux. Kael l’apprécie en temps normal, lui donne une place de choix dans sa vie. Il l’apprécie aussi avec Kahl. C’est en rassemblant les détritus de leur petit déjeuner dans une poubelle de fortune qu’il rompt ce silence appréciable. “Au fait. on est officiellement la golden squad. lls ne veulent pas qu’on garde l’ákros pour les missions” Il explique avec humeur, touché dans son orgueil qu’on ne lui laisse pas son vaisseau. “Soit disant qu’il y a trop de risques de dysfonctionnements” Il fait un signe de la main agacé. Il était peut être tout cabossé, et pas forcément super fiable, mais il l’avait toujours mené là où il le voulait. Il avait vécu. Comme lui. "Quoi qu'il en soit, il va falloir qu’on trouve un nouveau vaisseau, tous les deux.”

Longtemps, l'ancien Sith a obéi aux ordres. Ceux quittant ses lippes n'étaient qu'un écho venant de son propre maître. Doja'r Kaht n'était qu'une part d'un ensemble, une extension parfaite de son maître, une part de son être. Il n'existait pas. Pas entièrement, dans tous les cas. Perdu dans les apprentissages des Siths et dans les paroles de son maître, parfait Sith jusqu'au bout des doigts, jusqu'à la profondeur de son âme, il dictait les mots qui lui avaient été un millier de fois. Il y avait un manque de vie, dans sa voix. Le regard était froid, violent. Les paroles étaient calmes, douces et pourtant un frisson ne pouvait que glisser contre l'échine des gens le cotoyant. Une arme de guerre ; ce n'était pas le sabre double à ses mains qui pouvaient causer le plus de dommages mais bien l'homme, le Sith, le tenant. Il y avait des promesses, des peurs pour l'avenir. Un grand avenir tracé pour un homme qui n'était que la noirceur de la Force, qui n'était qu'une bête bien docile face à toutes choses, se livrant aux missions et laissant le sang se poser sur ses vêtements tandis qu'il prenait des vies sans en entendre le dernier souffle, sans en perdre un seul entre ses lèvres. Calme, toujours. Doja'r Kaht possédait un coeur mais ne l'écoutait pas ; l'homme avait compris, après tout, que l'écouter pouvait le détourner de sa voie. Il ne le désirait pas. Il était pris d'une crainte, celle de se détourner des ordres, des indications, et de découvrir son propre chemin.
Kahl n'exigeait rien, sauf une chose ; celle de se mentir. Et puis, il a cessé. L'homme s'est libéré.
Kahl ne cesse d'exiger, maintenant. Il demande, propose, fixe et attend, les jambes croisées et quelque chose dans l'iris, impérieux, qu'on éxécute ses demandes. C'est un plaisir simple qu'il s'est offert au fil des années. Celui de quémander des choses simples, d'abord. Un bijou ou un objet, un simple geste venant d'un autre. Sa maigre relation, triste relation, si décevante sur Naboo, lui a apporté de multiples satisfactions par rapport à son désir infini de quémander de multiples choses et de les voir s'exécuter. Kahl ne peut cacher avoir apprécié quelques moments au cours de cette relation.
Il est plaisant d'être prince, roi, et non exécuteur sans esprit, vide de toute conscience.
Il ne cesse de l'être, alors. Avec aisance, il observe et évalue les choses qui le dérangent. Il constate terriblement, un opinion cruel sur toutes choses pouvant tirer une moue sur ses lèvres, et ose et parle. Là où il s'est tu si souvent, l'ancien Sith s'exprime et laisse sa parole être forte, droite et calme, entendue. Il dévisage alors longuement Kael, souvent, tandis qu'il exige quelque chose. Certains offrent de regards perdus et restent tristement silencieux, sans grand interet, si peu présent dans leur propre corps pour le divertir. Kael, toujours, porte sur ses lèvres des commentaires insultés et des plaintes intéressantes, et un opinion contraire et une ouverture à la discussion quand il le faut. Kahl ne cesse de demander, alors, pour de multiples choses. De simples choses, souvent, sans se tourner vers un caprice. Il exige, comme à l'instant, que son partenaire face une chose. Pour son bien, pour le leur. Kahl a cette pensée supérieur, après tout. Il est confiant en ses connaissances de l'autre. Il le connait non pas entièrement, mais suffisamment pour savoir ce dont il a de besoin. La crème en fait partie, sans le moindre doute. Fine L'affirmation est marmonnée, un peu bourrue, mais acceptée. Les lèvres de Kahl se tordent et il l'observe, fier et satisfait. une bien sage décision que voilà. qu'il répond avant, d'à son tour, s'attarder sur le repas offert. Kael manque un brin de classe ; il faut savoir lui pardonner, certainement, après les nombreuses années passées en compagnie de brutes. Kahl, quant à lui, s'est toujours nourri avec lenteur. D'abord face à des repas fades qui ne lui plaisaient pas et qui étaient nutritifs mais ensuite pour profiter pleinement de chaque saveur découverte et appréciée. L'heure du repas est, pour Kahl, une chose sacrée. Il lui reste donc encore de maigres fruits à déguster lorsque l'ancien Jedi s'élève déjà et commence à nettoyer autour d'eux. Kahl l'observe d'un oeil empli d'un certain jugement, continue de déguster les petits fruits se trouvant dans la paume de sa main. quel grand plaisir de découvrir tes talents ménagers, Kael. qu'il commente entre deux bouchées, ne l'aidant uniquement. Non pas que son aide n'est pas nécessaire. Kahl juge, après tout, que son aide est toujours essentiel. Mais plutôt car il n'a pas fini de manger et qu'il est impoli, après tout, de quiter la table au milieu d'un repas. Au fait. on est officiellement la golden squad. lls ne veulent pas qu’on garde l’ákros pour les missions Un fruit au bord des lèvres, il suspend son geste et observe son camarade. La nouvelle ne peut que le surprendre, après tout. Outre la mission faite ensemble, Kahl n'a pas quitté la base depuis son arrivé. Est-ce la liberté qui lui ait offerte ? Soit disant qu’il y a trop de risques de dysfonctionnements Il hume doucement. Une véritable perte. Il possède après tout, suite à leur mission, quelques douleurs lombaires lui venant des sièges de ce pitoyable vaisseau. Il se garde de faire une énième plainte, bien évidemment. Kael a déjà goûté à ses remarques face à pareil sujet. Le vaisseau ne mérite pas un peu d'amour ; il mérite une fin noble et digne, et Kael ne cesse de l'en éloigner en s'acharnant tristement. Quoi qu'il en soit, il va falloir qu’on trouve un nouveau vaisseau, tous les deux. Il reste silencieux à l'observer, prenan le temps d'engloutir les derniers fruits se trouvant entre ses doigts. Puis, l'homme se lève avec élégance et le rejoint de quelques pas. Serais-tu en train de m'annoncer que je vais pouvoir quitter ces lieux une seconde fois en si peu de temps ? Il hausse d'un sourcil, pour accompagner ses mots. Commençons donc par quitter cette salle si terne. Mes pauvres prunelles n'en peuvent plus, Kael. Il pose, un court instant, une main contre le dos de Kael pour le guider vers la porte. Kahl fait mine d'être maître des lieux, déjà, alors qu'il s'y trouve pour la première fois. Les portes s'ouvrent sur leur passage et des Jedis se trouvent dans le couloir. Il leur offre, bien évidemment, un sourire empli de politesse. Ce sont ceux qui en manquent, car ils n'y répondent pas. N'aies crainte, Kael. qu'il continue pour son ami, les ignorant déjà complètement. L'’ákros connaitra une fin à la hauteur de sa ...grandeur passée. Il promet avec une pointe de moquerie. L'ancien Sith, au travers de ses paroles si sérieuses, lui offre un clin d'oeil presque impossible à voir. Et bien, il me tarde de me laver. Qu'en penses-tu ? Ah, je crois que tu es assez grand pour t'occuper de ta personne seule, n'est-ce pas ? N'oublies pas de laver tes orteils, bien évidemment. Et je demande à te voir à ma porte dans trente minutes pour cette crème, hm ? Ne penses pas que j'ai oublié. Il serait dommage que je sois forcé de te l'appliquer devant les recrues, plus tard. Que penseraient-ils donc ? Les paroles sont accompagnées par une expression exagérée, une main posée faiblement contre son torse. Puis, Kahl le salue d'une faible courbette et, tel un roi, quitte le secteur des Jedis pour se rendre à sa chambre.