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Mois 06, année 6, après la bataille de Kashyyyk. Les arbres font de l'ombre au soleil et le doux parfum d'un été qui s'annonce est charié par les fleurs. Les températures sont chaudes et douces et varient entre 20 et 30 degrés.
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- Kael Kestas -
chevalier jedi gris
Kael Kestas

    A NEW HOPE

signaux envoyés : 174
monnaie chromium : 794
identité : tiph
faciès et crédits : richard madden by mel<3, text sign: joanna klink
labeur : instructeur & protecteur des âmes perdues et nouvellement arrivées sur la base. surveillance de l'ex-sith kahl, désormais partenaire de missions
origines : la Seelos aux déserts de sel et aux Montagnes escarpées aux gisements de cuivre
myocarde : célibataire. divorcé, la seule relation amoureuse qui ait eu du sens et de l’importance dans sa vie, brisée - kael n'est pas véritablement opposé à vivre autre chose, mais pour le moment, il n'en a jamais éprouvé le besoin ou l'envie. il n'a jamais été avec une autre personne.
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  THE DARK SIDE

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Message(#) Sujet: Re: don't interrupt me when i'm talking about myself. (KK) don't interrupt me when i'm talking about myself. (KK) - Page 2 EmptyDim 15 Nov - 15:00

Les supérieurs de Kael ont beaucoup de questions. Kael est un solitaire. Il n’a jamais fait parti d’aucune équipe, malgré les nombreuses demandes qui ont été faites. Les têtes pensantes de l’Alliance semblant décréter qu’il est un homme à mettre sur le terrain. Kael n’a pas peur des missions, tout comme il n’a pas peur de se battre. Mais il éprouve plus de satisfaction de partager sa connaissance, de former les nouvelles recrues, de pouvoir les protéger, à sa façon, des risques extérieurs et futurs. Et puis, il y a aussi le fait qu’il n’est pas des plus sociables. Sans être misanthrope, Kael n’apprécie pas toujours la compagnie des autres. Il a été plongé dans la solitude trop longtemps, sans doute, et il a un certain seuil de tolérance qu’il ne faut pas dépasser quand il s’agit de se mêler aux autres. Il connaît l’importance du travail d’équipe, et c’est quelque chose qu’il enseigne, aussi - mais quelque part il se sait mieux servi que par lui-même, et préfère travailler seul dans la mesure du possible. Il y a aussi, le sentiment de responsabilité envers les autres qui entre en jeu. Kael n’aime pas avoir une équipe, parce qu’il est préoccupé par leur sécurité. Ses instincts protecteurs sont forts, et avec les années il lui paraît impossible de les ignorer. Il est donc surprenant, en effet, que Kael ait accepté de fonder une escouade - même aux missions ponctuelles - avec comme bras droit Kahl. Surprenant qu’il est mis sa confiance dans cet homme, de tous les hommes présents sur la base, pour être son partenaire de mission, alors même que ses remarques désobligeantes lui donnent envie de l’étrangler quinze fois par jour. quel grand plaisir de découvrir tes talents ménagers, Kael. Il ne saurait vraiment l’expliquer, et ne se pose pas vraiment la question. Les choses sont comme elles sont. "Don't get used to it." Il vaut mieux, parfois, ne pas les questionner, ne pas les défier. Et puis, après tout, ses remarquent lui donnaient également envie de rire bien souvent. Un bien bel équilibre. “On a le temps, mais j’imagine qu’on peut faire ça dans quelques jours oui” Il commente, toujours pragmatique. Un achat pour l’alliance ne se fait pas comme ça, et il va falloir organiser des rendez-vous avec des gens peu recommandables, sans doute. Commençons donc par quitter cette salle si terne. Mes pauvres prunelles n'en peuvent plus, Kael. Un léger rictus se serait dessiné au coin de ses lèvres si ce n’est pour cette main qu’il sent dans son dos, un bref frisson dégringolant le long de son échine. Il met ça sur le compte de la surprise. Il faut dire qu’il y a bien longtemps que personne ne l’a touché de cette façon, dans un autre contexte qu’une poignée de mains ou un combat à mains nues. Surtout, personne ne l’a touché, là, malgré la présence du vêtement, sur une cicatrice qui lui donnait encore des sensations de douleur fantômes parfois. Il ne bronche pas. Ils sortent de la salle d’entraînement pour être accueillis par les regards dédaigneux des jedi, bien plus nombreux à cette heure-ci. Kahl prend le temps de leur sourire poliment, Kael n’en prend pas la peine. N'aies crainte, Kael. L'’ákros connaîtra une fin à la hauteur de sa ...grandeur passée. Kael lève son regard vers son partenaire, un air offensé peint sur son visage. “Il ne va connaître aucune fin, de quoi tu parles? Il reste ici, je l’utiliserai pour des trucs persos” Son vaisseau marche encore, il ne comprend pas cet acharnement qu’on les autres à vouloir qu’il s’en sépare. Quelque part, il y a une grande part de sentiment dans ce geste. C’est un vaisseau qu’il possède depuis son expulsion (même si plus ancien que cela encore), et il marque un peu le début de sa nouvelle vie. Il ne veut pas vraiment s’en séparer. A côté de lui, Kahl est parti dans une envolée lyrique, presque, sur le fait de prendre sa douche, en lui demandant de laver ses orteils. Cet homme est incroyable. “Oui Kahl, je sais me laver au risque de te surprendre.” Il tire un peu la tronche, cependant, au reste de ses paroles. Il ne va vraiment pas le lâcher avec ça. Il sait aussi, que Kahl est très capable de mettre ses menaces à exécution, et il est impensable que ce soit le cas. Il secoue la tête légèrement en observant Kahl le saluer d’une courbette avant de quitter les quartiers jedi.  

Il quitte, lui aussi, cet endroit qu’il apprécie guerre, pour récupérer ses affaires dans la chambre qu’il partage avec un autre rebelle - déjà levé, tant mieux, Kael n’est pas vraiment d’humeur à faire la conversation - pour ensuite aller prendre une douche bien méritée, l’eau chaude détendant ses muscles. Un simple plaisir, mais qu’il apprécie particulièrement. Cette matinée a été une réussite, et beaucoup pourraient s’imaginer que Kael regrette d’avoir accepté une telle proposition de la part de l’ancien Sith, mais ce n’est pas le cas. Il y a quelque chose de grisant, dans tout cela. Une impression, enfin, d’aller quelque part dans sa compréhension et maîtrise de la Force lui qui depuis des années s’entraîne seul, à la manière d’un enfant qui tente d’apprendre par lui-même, avec beaucoup d’intérêt et de passion, mais sans avoir la méthodologie nécessaire. C’est avec cinq minutes d’avance qu’il arrive devant la porte de la chambre minuscule de Kahl - l’alliance n’a pas vraiment cherché à lui offrir quoique ce soit d’autres - et toque à la porte.

Quelques secondes passent - le regard de Kael attiré par des éclats de voix non loin, alors que la porte s’ouvre. “alright, je suis là t’es..content?” Un léger retard, une demi-seconde tout au plus, de pause alors que son regard a quitté le couloir pour se poser sur son ami - ou, plutôt, le torse de nu de son ami qui lui fait face. “Tu sais mettre des fringues pour ouvrir aux gens?” Il ajoute assez vite en râlant, pour cacher quelque chose peut-être? on ne sait pas. “Wait, c’est ton arimite ?” Il hausse un sourcil, la même pierre qu’il porte au doigt, si facilement reconnaissable… sur son nombril. “Y a que toi pour faire ça” Il se demandait, aussi, où se trouvait la pierre de Kahl - car il en avait forcément une.

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Message(#) Sujet: Re: don't interrupt me when i'm talking about myself. (KK) don't interrupt me when i'm talking about myself. (KK) - Page 2 EmptyDim 15 Nov - 22:23

De nombreuses réflexions quant à la proprété des membres de la rebelle sont présentes dans l'esprit de Kahl. Non pas qu'il soit un être inquiet pour le confort d'autrui ; il ne possède pas cet esprit paternel envers des inconnus, après tout. Non ; Kahl est plusieurs dérangé, si souvent, par l'apparence des douches et surtout, par les produits fournis par l'organisation. Il a été difficile, lors des premières semaines, de laisser sa sublime peau se faire torturer par l'abrasif de leur savon. Encore aujourd'hui, il est persuadé que la véritable torture se trouvait dans cet aspest de son emprisonnement et non dans les interrogatoires si peu intéressants. L'odeur est présente, toujours, en les lieux. Le nez finement plissé, Kahl se garde d'user de son odorat plus qu'il ne le faut. Heureusement, ses produits naturels, faits à l'aide des maigres fruits sacrifiés, lui offre une odeur appréciable qui l'empêche brièvement d'être si lourdement agressé par une puanteur maladive. Ainsi, l'odeur venant de sa chair lorsqu'il sort des douches est délicate, fruitée. Il accueille des souffles légers et pleins dans ses poumons, calme la tension de ses muscles face au rappel si dramatique de cette odeur horrible. Peut-être ne possèdent-ils tout simplement pas d'odorat. Certains d'entre eux, après tout, ne possèdent pas de cervelle. La chose ne serait que normale.
Les critiques nagent dans son esprit, bruit de fond continue. Kahl ne saurait dire combien de temps il a passé sous le jet de la douche. Se nettoyer est, après tout, une chose essentielle, et bien qu'il tâche de rester le moins longtemps possible en contact avec l'odeur exécrable de ce savon, il est important de se laver entièrement. Il est respectable, après tout. Certains ne savent pas, à voir certaines personnes, à quelle fréquence il est promordial de se nettoyer. Et aussi, quel endroit se doit une attention particulière. La vue d'appareil génital n'a pas haussé depuis son expérience sur Naboo et pourtant, Kahl a été accueilli à diverses reprises par des odeurs venant de là par des gens portant plusieurs habits aux couleurs aussi dérangeantes que l'odeur. Une mauvaise hygiène n'est pas une arme contre l'Empire, bien qu'elle doit peu acquérir quelques victimes.
Prenant place sur son lit si peu confortable, Kahl prend le temps de protéger ses pieds pour ensuite procéder au pantalon. Le tissu est agréable contre sa chair ; maigres vêtements en sa possession encore, tous sont agréables. Kahl ne demande qu'à quitter cette base pour découvrir de nouveaux quartiers de commerce et acquérir de nouveaux habits, de nouveaux tissus. Il suppose qu'il pourrait demander à Kael de l'accompagner - sa solitude étant si peu acceptée encore par les hauts placés de ces lieux - mais déjà, il entend les commentaires de son partenaire dans son esprit, brisant avec barbarie l'élégance d'une pareille recherche.
La Force se trouve dans toutes choses, même l'ironie. Tandis que le regard est posé sur deux hauts aux motifs discrets, élégants et aux tissus différents, Kael toque à la porte. Le souffle est léger entre ses lèvres, et Kahl abandonne son choix important pour aller ouvrir la porte. alright, je suis là t’es..content? Peu impressionné, il hausse d'un sourcil face à la pause pris par l'ancien Jedi. au comble du bonheur, oui. qu'il répond simplement, amusé par la chose. Un regard s'attarde sur sa peau et Kahl n'en relève rien. Tu sais mettre des fringues pour ouvrir aux gens? Le regard se détache de sa personne tandis qu'un soupir quitte ses lèvres. Kael est-il un être de pudeur ? Quelle caprice enfantin. Ton impatience est plus grande que ma pudeur, mon ami. qu'il répond simplement, commençant à se détourner pour retourner aux habits l'attendant sur le lit. Wait, c’est ton arimite ? que commente Kael derrière lui. Y a que toi pour faire ça Kahl s'arrête, l'observe brièvement. Puis, son iris lorgne contre son propre torse et, brièvement, il y pose sa main, touchant le bijou. Je le portais autrefois sur une chaine. Une décision vite regrettée quand celle-ci s'est cassée lors de mon arrivé. Un tel emplacement ne risque pas de causer pareilles problèmes. Son propre regard se pose aux doigts de Kael. Sur l'un de ceux-ci se trouve sa propre pierre. Les bagues posent un problème quand j'ai mon sabre en main. qu'il commente simplement, inspectant de nouveaux les deux tissus se présentant à lui. Il se garde de poser une question à Kael quant à ses goûts sur la question. Certes, l'homme ne porte pas les couleurs douteuses des rebelles, mais ses goûts restent plus pratiques que chic. et bien, assis toi. dans une minute je serais à toi. qu'il dicte, le regard allant d'un vêtement à l'autre. Se vêtir est une étape importante. Kael, il semble, ne prend pas le temps de bien le faire. Il suffit d'un regard pour constater les froissements sur ses habits, comme les lacets mal attachés. Le regard posé sur lui, un instant, Kahl ne peut que soupirer pour montrer son désarroi face une négligeance pressée.
Secouant la tête délicate, il se concentre sur les tissus et enfin, en choisit dont le tissu est plus en harmonie avec le pantalon choisi. De longues secondes s'écoulent tandis qu'il enfile le vêtement, lissant à plusiers reprises le tissu contre sa peau et, également, repliant le bas pour l'inclure sous sa ceinture, dans son pantalon, détâchant brièvement celui-ci pour se faire. nul besoin de retirer ta bague qu'il commente lorsqu'il finit, sachant que la réflexion effleure peut-être l'esprit de l'ancien-jedi. Kahl n'est pas dérangé par la chose. Lui-même, qu'importe leur relation actuelle, ne désire pas se défaire de la pierre.
Agréablement habillé, en chaussettes encore, Kahl s'éloigne de quelques pas pour aller chercher le contenant renfermant sa crème. La quantité est limitée et certes, il est pointilleux d'en offrir une part à Kael. Mais il reste son partenaire, et Kahl juge que des coéquipiers se doivent de prendre soin l'un de l'autre. Et, à observer Kael, celui-ci semble terriblement négligé son bien-être sur certains aspects. as-tu laver convenablement tes orteils ? qu'il demande donc à l'ancien Jedi tandis qu'il prend place à ses côtés. Un sourcil haussé, les lèvres finement tordues, il tend l'une de ses mains et en agite les doigts, quémandant l'un des siennes. allons. tu ne voudrais pas être en retard devant les recrues pour un caprice d'enfant.   De son autre main, il s'empare d'un brin de pommade. hm. ne devrions-nous pas leur apprendre également qu'il est important de prendre soin de leurs corps ? je m'en occuperais, bien évidemment. le corps est un temple, après tout. un temple offert à chacun d'entre eux et qui, pour certain, dans laquelle la Force a élu domicile. Peut-être est-ce pour cette raison que Kahl porte une attention si particulière à son corps et son apparence. Il s'entretient comme il entretient la Force.
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Message(#) Sujet: Re: don't interrupt me when i'm talking about myself. (KK) don't interrupt me when i'm talking about myself. (KK) - Page 2 EmptyMar 17 Nov - 0:48

Kael s’est toujours demandé où Kahl portait son arimite. Il n’a jamais pu sentir sa Force. Il n’était pas là lors de l’interrogatoire. Il l’a pourtant observé, au début de sa surveillance. Il a vite remarqué qu’il n’avait rien aux mains, et malgré le collier qu’il portait presque toujours, il n’a pas remarqué d’autres bijoux. L’arimite n’était pas présente sur ce qu’il avait autour du cou, aussi Kael s’est interrogé plus d’une fois, sans poser la question. A vrai dire, ce n’était pas ses affaires, où se trouvait la pierre de Kahl. Ce n’est pas comme s’il souhaitait la lui retirer, de toute façon. Il souhaite cela à peu de gens, et uniquement en cas d’extrême nécessité avec les Siths, par exemple, ou des forceux souhaitant rejoindre l’alliance; mais toujours dans des cadres très précis. Il ne souhaite aucun débordements, même s’il n’est pas celui qui décide des règles, ici. Mais il connaît l’inconfort de ne pas avoir de protection contre les attaques mentales extérieures. Il connaît ce sentiment de faiblesse, d’être à la merci de tous les autres, et il ne le souhaite pas aux autres. Pourtant, Kael n’a rien à cacher (du moins, personnellement, en dehors de ses connaissances de la rébellion). C’est plus la crainte de cette sensation de perdre le contrôle, d’avoir quelqu’un qui fouille dans vos pensées les plus profondes, ou bien qui peut contrôler vos faits et gestes. C’est loin d’être rassurant. Et malgré toute l’honnêteté et la franchise du monde, les pensées de l’âme sont sacrées et ne devraient être dérangées qu’avec l’accord de l’individu. Pour Kael, c’est aussi sa seule et unique protection. Il est incapable, lui même, de se protéger des attaques extérieures. Il n’a jamais vraiment pu s’entraîner pour ça, il faut dire que c’est difficile, seul. et bien, assis toi. dans une minute je serais à toi.. Il hausse un sourcil. “Tu peux aussi me passer ta crème et on va direct à la crèche, ça prend pas quinze ans non?” Kahl ne répond pas tout de suite, semblant en grande réflexion entre deux hauts qui sont, franchement, du pareil au même mais passons. Il comprend qu’il n’a pas le choix, pousse un soupir, et s’assoit sur le lit, avec précaution, il ne manquerait plus que Kahl pète un cable parce qu’il a froissé ses draps (quoiqu’il ne les aime toujours pas, il faudrait vraiment qu’il lui achète ses draps en lin pour qu’il arrête de se plaindre). Kael l’observe enfiler son vêtement. Kahl est si lent. Il s’apprête à faire un commentaire quand son partenaire le prend de court. nul besoin de retirer ta bague Kael baisse les yeux sur la bague à son doigt un instant, avec laquelle il joue quelques secondes. Son ami est perspicace. Il se demandait, justement, comment aborder ce sujet. Pas qu’il n’ait honte de vouloir la garder, mais, il ne souhaite pas non plus froisser Kahl. Pour toute la confiance, profonde, qu’il lui porte, il ne se sent pas encore prêt à quitter cette dernière barrière entre eux. “Merci.” Il n’ajoutera rien d’autre. Le mot est clair, le message est passé, il se sent rassuré. Il ne le remercie pas de lui donner l’autorisation de la garder - il l’aurait fait de toute façon - mais de sa compréhension. Il a toujours été honnête et franc. Il l’observe récupérer sa crème ou whatever, et revenir vers lui. As-tu lavé convenablement tes orteils ? Kael ne prend même pas la peine de répondre. Tu me fatigues, est tout ce que son regard lui dira. C’est suffisant. Kahl s’assoit à ses côtés, et tend sa main, comme pour lui demander de lui donner la sienne. Kael hausse un sourcil, avant de rouler des yeux. “kriff, Kahl, je suis capable de me foutre de la crème sur les mains tout seulallons. tu ne voudrais pas être en retard devant les recrues pour un caprice d'enfant. You’re so fragging annoying.” Il grogne, mais lui tend sa main à contrecoeur, le laissant la prendre dans les siennes. Il l’écoute distraitement parler des recrues et des conneries comme quoi le corps est un temple, pendant que Kahl récupère un peu de pommade. “The Force is inside though; why should your body matter anyway? It’s only a shell.” Il marmonne un peu, le regard sur sa main entre celles de Kahl. Il se tait, n’ajoute rien, tenu au silence par les gestes de l’homme à ses côtés. Il a des picotements? vifs? là où ses mains, où ses doigts le touchent. Il y a bien longtemps, que personne ne l’a touché ainsi. Il y a de la douceur dans ces mains. Beaucoup de précautions aussi, et d’assurance, bien sûr, ce qui n’est pas étonnant, venant de Kahl. L’importance du moment habite son inconscient, le laissant un peu troublé. Déstabilisé, et bien silencieux, ne sachant que faire de cette sensation, ou comment l’assimiler, ou la comprendre. Il en fermerait presque les yeux, mais parvient à rester stoïque, du moins, il l’espère. Il sent des pensées se presser dans son esprit et avant qu’elles ne puissent s’imposer dans sa conscience, il rompt le silence. “I’ve always wondered about your tattoos. On the back of your hands just there. You don’t do anything without purpose. That wouldn’t be you if they had no meaning. Care to share that?” Il demande soudainement, un peu sorti de nulle part, avant de lui donner son autre main. Il ne lui a jamais demandé, malgré leurs nombreuses conversations. Il ne sait pas trop pourquoi.

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Message(#) Sujet: Re: don't interrupt me when i'm talking about myself. (KK) don't interrupt me when i'm talking about myself. (KK) - Page 2 EmptyMar 17 Nov - 3:06

Il y a un vide, quelque part. Certes, moindre que les années passent ; toujours présent, malgré tout, face aux temps accordés à sa personne, à son être, son âme. Kahl Lan est loin de Doja'r Kaht. C'est une chose qui reste sous silence, à l'occasion. Non pas que l'ancien Sith possède un inconfort face à son passé, mais plutôt que son oeil est lourdement critique face à la personne qu'il a été et, aussi, la personne qu'il est encore. C'est une recherche ; une quête non seulement pour être en harmonie avec la Force, mais avec lui-même. Kahl n'est pas menteur ; les mensonges ne se glissent pas sur ses lèvres, ni dans son esprit. Il ne ferme pas les yeux, préfère les ouvrir grand sur toutes choses l'entourant et le constituant. Il est plus aisé de s'entourer de mensonges ; la vérité est une construction à diverses facettes, et Kahl en apprend encore les angles et les secrets, jours après jours, comme il apprend à se comprendre, se connaître et surtout, prendre soin de sa personne. Doja'r Kaht n'était pas un homme, pas un être ; il n'était qu'un Sith. Une arme plus violente, plus brusque et juste que le sabre entre ses mains. Un esprit aiguisé et sans hésitation, précis et sans tremblement. Doja'r Kaht était redoutable, telle une lame. Certainement que l'individu le plus atteint par les coups de son indifférence et de ses attaques était Khallan Sallan .Il n'en reste qu'une part, après tout. Qu'une part de l'enfant qui a existé, autre fois. Il n'en reste que Kahl, se cherchant encore à l'occasion, se trouvant certains jours et se perdant un peu plus, le suivant. C'est une danse perpétuelle. Une danse sans fin, éternelle. Une chose similaire, certainement, à la quête face à la Force. N'est-ce pas normal, après tout, qu'il se doit se découvrir les mystères de sa personne pour ensuite comprendre ceux de la Force ? Posséder une connaissance entière de son être et de ses subtilités pour ne serais-ce qu'effleurer une minime compréhension de ce que peut être la Force en sa totalité. Kahl ne saurait dire combien de temps pareille chose peut prendre. Peut-être l'éternité. Il ne rêve pas d'immortalité mais il aimerait, certes, posséder la chose si cela veut dire atteindre l'harmonie tant désirée.
Kael désire-t-il cette harmonie-ci ? Le regard lorgne ses mains, blessées par les années et l'ouvrage. Elles portent des traces du temps passé sur Seelos, il suppose. Kahl n'y est allé qu'une fois. Ses propres mains n'ont pas été tâchées de sang, cette fois là. Mais il n'est pas surprenant, en soi, que Kael néglige le confort de son corps. Il y a des cassures, dans ses phalanges. Des plaies peut-être, sur son corps, comme il en existe sur son lien avec la Force. Ce sont des choses qui peuvent être vues, lorsque l'on regarde attentivement. C'est un détail qui marque l'esprit et qui attire l'attention. Kahl dévisage longuement, souvent. Il est intrigué, curieux, de toutes ces choses qu'il ne connait pas, ne comprend pas, encore. Kael est un étrange mystère. The Force is inside though; why should your body matter anyway? It’s only a shell. Le regard glisse sur ses traits, s'y pose et n'en bouge pas. Cette fois-ci, Kahl n'hausse pas d'un sourcil critiqué, ne tord pas ses lippes dans une grimace amusée. Il observe et comprend, dans le marmonnement et dans le silence qui suit, les questions et les silences.
Délicatement, il tient la main entre les siennes. D'abord, il s'attarde à laisser la crème se glisser contre chaque jointure puis entre chaque fois, montant d'une phalange à l'autre, passant aux doigts suivants. Les gestes sont lents, l'iris détourné du visage de l'ancien Jedi, concentré. Puis, les pouces se rejoignent au centre de paume et se masser lentement, attentifs aux os, aux nerfs et aux muscles. only a shell ? qu'il commente enfin, une question dans la voix, douce. je ne crois pas, kael. pourquoi donc ? et si cette coquille est fragile ? abimée ? négligée ? la Force ne peut que s'en échapper, jamais entière, jamais complète. car à toutes tentatives pour atteindre son zénith, rien n'est assez solide pour la contenir fermement. elle s'évade alors, doucement. n'est-ce pas là ce qu'est la folie ? la lacheté, aussi ? la colère. une perte continuellement de la Force tandis qu'on croit l'atteindre. sith ou jedi, qu'importe. tous ont tenté de mettre une cage autour de la Force, ne crois-tu pas ? mais les barreaux sont moindres, et la Force est entière et multiple, à la fois. il lui faut une demeure stable. il lui faut une âme entière. Il ne cherche ni réponse, ni conversation. Il n'est pas rare, pour Kahl, que ses paroles s'évadent de son esprit et se fassent entendre, tout simplement. Kael est, depuis de nombreux mois, le principal spectateur de ses longs monologues. Kahl apprécie son écoute autant que ses mots. cette main semble acceptable. laisse bien la crème s'incorporer à la main, ne l'essuie pas. la seconde, maintenant ? Le regard s'accroche au sien, brièvement, tandis que Kahl laisse ses doigts glisser contre le dos de sa main. Il la libère, certes, mais ne la délaisse pas entièrement. I’ve always wondered about your tattoos. On the back of your hands just there. You don’t do anything without purpose. That wouldn’t be you if they had no meaning. Care to share that? Il y a un fin sourire, juste là, sur ses lèvres, tandis qu'il s'applique à la seconde main. Kahl reste silencieux, un instant, se contentant s'appliquer la crème. De nombreuses choses n'appartiennent qu'à lui, encore. Elles sont de minuscules découvertes sur son être, de petits trésors qu'il chérit et qu'il affectionne. Il est aisé de juger son affection pour les beaux tissus et les jolis motifs, ou le temps qu'il prend pour chacun de ses gestes, ou les paroles longues et ressenties qu'il prononce. Il est difficile de comprendre pour plusieurs que chacune de ces choses est, pour lui, un joyau, un cadeau qu'il s'est offert et qu'il s'offre encore, jour après jour, depuis son départ des Siths. Ce cercle ? qu'il demande finalement, le regard coulant contre le tatouage ornant le dos de sa main. Sur celle-ci, ses doigts portent également des marques d'encre. Cinq petites marques et un cercle, là, tout au centre. Il y a peu de choses que j'ai conservé lors de mon départ. Il prend une pause, lève le regard vers lui. ma désertation. Kahl rectifie, peu embarrassé par la chose. l'une d'entre elle est un livre venant d'une planète reculée qui a été, lors de mes derniers mois en leur compagnie, réclamée par l'Empire. il serait mentir de dire que je n'ai pas fait parti de la mission en compagnie de mon maître, tout comme d'affirmer que je n'ai pas volé cet ouvrage. il ne m'appartenait pas, tout comme cette planète n'était pas la nôtre. Les gestes restent doux contre la paume, longeant les creuvasses et s'attardent contre la corne au niveau des coussinnets. Il y a des craquelures, juste là, auxquelles Kahl offre une attention particulière. certains habitants de cette planète ont été faits prisonniers. moindres étaient ceux pouvant parler le langage commun, à ma grande surprise. il y a avait pourtant une femme, dans le lot. une oracle, selon ses termes. l'ouvrage était précieux aux siens, et par un heureux hasard, parlait de leur compréhension de la force. car vois-tu, ces gens ne possédaient ni jedis, ni siths. ceux possédant la force se rassemblaient tout bonnement et, ensemble, passaient l'entierté de leur vie à tenter de la comprendre. le livre que j'avais si impitoyablement volé en racontait les découvertes. Lentement, les gestes cessent, au creux de sa main. Kahl s'arrête ; sa mission est complète, les mains ont été crémer. L'une de ses mains se déloge tandis que l'autre, celle armée des symboles, se pose au creux de la sienne. Il offre à Kael la possibilité de l'observer. il serait mentir de dire que cette femme a  - offert une traduction de ces écrits de son plein gré. ou encore, que j'ai pu comprendre la totalité de leur découverte. à peine quelques pages ont trouvé réponses.   Il y a un maigre temps de pause. Le regard posé contre sa peau marquée, les lèvres se pinçant moindrement. Kahl hésite ; il ne le fait que rarement. Il cherche ses mots, puis continue, aussi calme qu'avant. elle s'est éteinte quelques jours plus tard seulement. je ne pourrais te dire si elle s'est enlevée la vie, ou si un autre l'a tué. je ne posais pas de questions. j'acceptais les faits. Doja'r Kaht était ainsi ; il prenait les informations, prenait les ordres, et les exécutait. Le reste ne lui importait pas. Le reste n'existait pas. Elle était vivante, puis morte. Ce n'était qu'une simple information de plus. ce n'est que plusieurs mois plus tard que je me suis souvenue de cet ouvrage et de l'une de ces pages. non pas l'une de celles ayant été traduit par la femme, mais une plus loin, incompréhensble à mes yeux. simplement ce cercle armé de ces multiples petits traits à l'intérieur, et ces symbolies, cinq, l'entourant. ils semblaient important. Il redresse sa main, un brin. La défait de la sienne pour l'approcher de ses yeux, l'observer un peu mieux. je ne saurais te dire leur signification, alors. je l'ignore moi-même. ils me semblaient suffisamment important pour être immortaliser ailleurs que dans un livre certainement détruit, aujourd'hui. des gens liés à la Force ont jugé qu'il signifiait quelque chose, il fut un temps.   Il est triste de penser que, après toutes ces années et pourtant, si peu, il ne saurait nommer la planète en question, ni même le nom de la femme. Les traits de son visage restent portants marqués à son esprit, comme le sang qu'il a pu avoir, sur ses doigts. Il a tué des siens et maintenant, il en porte la marque.
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Kael Kestas

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faciès et crédits : richard madden by mel<3, text sign: joanna klink
labeur : instructeur & protecteur des âmes perdues et nouvellement arrivées sur la base. surveillance de l'ex-sith kahl, désormais partenaire de missions
origines : la Seelos aux déserts de sel et aux Montagnes escarpées aux gisements de cuivre
myocarde : célibataire. divorcé, la seule relation amoureuse qui ait eu du sens et de l’importance dans sa vie, brisée - kael n'est pas véritablement opposé à vivre autre chose, mais pour le moment, il n'en a jamais éprouvé le besoin ou l'envie. il n'a jamais été avec une autre personne.
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Message(#) Sujet: Re: don't interrupt me when i'm talking about myself. (KK) don't interrupt me when i'm talking about myself. (KK) - Page 2 EmptyMar 17 Nov - 22:47

Kael n’a jamais rejeté sa Force, même pendant toutes ces années où il a été dépouillé de son sabre laser, et d’enseignements. Il aurait pu, pourtant, la considérer comme responsable du malheur de son existence et du trou béant dans sa poitrine. Tout n’aurait-il pas été plus simple, s’il n’était pas sensible à la Force? Beaucoup auraient pu se poser la question. Kael ne l’a jamais fait, pas une seule seconde. Il a appris à vivre avec elle d’une autre façon. Il a fait de son mieux, pour entretenir sa relation avec elle, malgré le peu de moyens à sa disposition. Il serait mentir, néanmoins, de dire qu’il a su comment le faire, pendant longtemps. Sur Seelos, il y avait tant à faire. A son arrivée, il s’est perdu dans les déserts de sel. Il s’est perdu dans les montagnes. Il a réfléchi, longtemps. Il s’est perdu puis s’est retrouvé. Il a pleuré. Il a hurlé dans le silence assourdissant. Il s’est battu, et puis il s’est remis en question. Il a regardé les choses en face. Il a tout remis en question, pour mieux choisir son nouveau chemin, hors d’un Code qu’on lui a inculqué pendant si longtemps. Il n’avait pas d’argent sur lui. Il n’avait rien, qu’un vaisseau de fortune et un seul sac contenant ses maigres possessions. Il a fait ce qu’il a pu. Pendant plusieurs mois, ce sont ses capacités de guérison qu’il a mises à profit. Le reste, il l’a oublié pendant quelques instants. Le reste a été mis de côté, alors qu’il s’est concentré sur autrui, sur une communauté qu’il a cherché à protéger de son mieux. Pendant quelques mois, il s’est interrogé. Fallait-il réellement pousser à tout prix le contrôle de la Force? Ne fallait-il pas, plutôt, la laisser se développer à son rythme, ne pas chercher à la façonner, la laisser vivre, l’habiter sans forcer, et continuer à faire le bien autour de lui? Il s’est posé beaucoup de questions. Il s’est concentré sur sa maîtrise des techniques de combat à mains nus, avec Waseem - pour lui, sans doute la personne la plus sage qu’il ait rencontré, alors même qu’il n’était pas sensible à la Force. Mais il semblait, parfois, la comprendre mieux que la majorité des Jedi. Il savait comment défier ses pensées, comment l’aider à ouvrir son esprit davantage, à se poser les bonnes questions. Et puis il est mort, de nombreuses années plus tard. La Force l’a repris, lui aussi, malgré tout. Kael en est certain. Le temps n’était pas clément sur Seelos, il ne l’a jamais été. Les conditions n’ont pas été clémentes avec son corps dont il n’a jamais vraiment pris soin. Le contact physique est quelque chose qu’il connaît peu, dont il est peu habitué, ces dernières années. Il ne comprend pas vraiment, ce concept de prendre soin de son corps pour prendre soin de la Force. Un corps s’use si facilement, ce n’est qu’un outil. La Force est au-dessus de tout cela. La Force c’est l’âme. Le corps paraît si petit, si dérisoire, comparé à la Force. Néanmoins, il ne bronche pas aux propos de Kahl, qui peu à peu dévie légèrement de la question pour partir sur une idée plus générale. Cela ne dérange pas Kael. Il faut dire qu’il est déjà troublé par l’intimité du moment qu’ils partagent, et que ses mots sont une distraction bienvenue. Les discussions avec Kahl sont toujours fructueuses - profondes. Bien sûr, ils peuvent s’embêter et se critiquer, souvent, mais ce n’est que le premier palier de tout cela, de ce qu’ils partagent. Ils peuvent parler des choses qui importent. des choses qui ont eu du sens. Kael ne l'interrompt jamais, quand Kahl parle de la Force.

Pendant quelques instants, Kael se demande s’il l’a froissé, et ce même s’il peut voir un léger sourire sur les lèvres de son ami. Si Kahl ne sait comment lui dire qu’il ne souhaite pas en parler - bien que Kael sache aussi qu’il assumerait la chose. Mais le silence est là. Peut-être est-ce pour cette raison qu’il n’a pas posé la question pendant si longtemps. Peut-être se doutait-il de l’importance de la raison derrière ces motifs - de sa teneur. Il reste silencieux, néanmoins, alors que l’homme à ses côtés continue à appliquer la crème sur sa seconde main, avec la même attention et la même douceur que sur la première. Celle-ci est plus marquée par les événements. Elle est douloureuse, parfois. Il hoche la tête, sans un mot, à la question de Kahl, le laissant aller à son rythme. Il le ressent, l’importance du moment, pleinement. Il y a tant de sérieux, sur le visage de l’ancien-sith - Kael y a égaré son regard. Bien qu’encore très conscient de ses doigts sur sa peau, il lui offre une grande attention. Kahl parle peu de son passé sous les ordres des Sith. Ils parlent beaucoup de la Force, mais peu de ce que Kahl a vécu. Kael n’a pas trop posé de questions à ce sujet. Est-ce par crainte, par envie de le laisser choisir ce qu’il lui partage, ou parce qu’il préfère se concentrer sur la personne qu’il est maintenant, plutôt que celle qu’il a été? Sans doute un peu des trois, pour être honnête, dans tout cela. Kael reste silencieux, toujours, en le laissant raconter son histoire. L’intimité de la situation s’accroît brutalement, car il n’y a plus que le geste physique, il y a une proximité psychologique qui s’ajoute à cela, rendant les choses extrêmement vives. Il y a beaucoup d’informations. Kael tente de les traiter une par une, avec lenteur et patience, avec calme, touché, aussi, profondément, de cette marque de confiance que lui donne Kahl aujourd’hui. Il n’est pas stupide. Il sait que c’est immense. Les mains s’arrêtent, contre la sienne. L’une d’elle quitte sa place. L’autre reste entre sa paume. Kael y dépose son regard. De son pouce, il trace lentement et avec douceur une partie du symbole. Dans sa poitrine, son cœur bat un peu douloureusement, quelque chose l’embête, quelque chose le chagrine, se presse dans son esprit - qu’est ce que- et il y a aussi le reste. Il le sait, que Kahl est un ancien Sith. Il sait les choses dont il a pu, a dû, être capable. Son pouce s’arrête, alors que se dévoile un peu plus le récit. Il est difficile, pour lui, d’imaginer Kahl exécuter une telle chose. Il sent son ventre se tordre, à cette idée. Mais ce n’était pas Kahl. C’était Doja’r Kaht, le responsable. Kahl n’est pas cette personne - il l’a rejeté, cette personne. Le coeur de Kael, néanmoins, est lourd d’une tristesse infinie à cette connaissance, pour cette femme. Quelque chose se presse dans son esprit, encore, il fronce les sourcils - ça s’envole alors que Kahl continue son récit et se concentre sur ce livre, sur ce motif de ce texte sans doute sacré, volé et profané. La main de Kahl quitte la sienne et la relève un peu pour l'observer. Kael relève la tête, également, et laisse ses yeux l’observer un instant. Il cherche à assimiler cette nouvelle. A accepter ce passé difficile qu’il voudrait rejeter, mais qu'il ne fera pas, parce qu'il a trop de respect pour lui. Surtout, il est perturbé, par la familiarité des mots de son ami, alors qu’il les repasse en revue dans son esprit, cherchant la raison pour laquelle cela semble si proche, comme récit.

Ses yeux s’écarquillent, quand le souvenir revient enfin brutalement dans son esprit, le souvenir de cette conversation avec Nocte, il y a des années, dans le froid mordant de Seelos autour d’un feu dans une des habitations du village. Comment Kael l’avait écouté, si profondément intéressé par les traditions de son peuple, par ces oracles et leurs relations à la Force si différentes de celle qu’il connaissait. “Atlan” Il exhale dans un tremblement, sous le choc. “La planète que tu décris, c’est Atlan.” Il déclare d’une voix blanche, le regard terrifié perdu dans le vide. Le cœur cogne brutalement dans sa poitrine comme il cogne à ses tempes. Il pense à Noe. Il pense à Noe, qu’il n’a pas vu depuis des années, il pense à Noe qu’il pense - pensait - occupé sur sa planète, sans doute devenu Roi, Noe qui l’a tant aidé, Noe qui a été un repère pendant deux ans quand il ne savait pas trop où aller dans sa vie, et quel était son chemin - il pense à Noe qui lui manque et qu'il voulait revoir; et il pense à Noe et à sa planète. Sa planète que l’Empire a découverte. Son regard se plante soudainement dans celui de Kahl, avec la supplication au fond des yeux. Certains ont été faits prisonniers. Ce sont ses mots. “Kahl… Ceux qui n’ont pas été faits prisonniers - que leur est-il arrivé?” Il la connaît, la réponse. Il la connaît et la reconnaît à peine les mots ont-ils franchi la barrière de ses lèvres, il n’y a même pas besoin de réponse, il le voit, il le sait. ça le percute de plein fouet. Il se lève brusquement. Il est agité. Il a la peur et la tristesse au fond du cœur, la tête qui se secoue un peu de refus, cette main qui se place sur son visage, un instant. Il ferme les yeux, un instant, sous le poids de ce qu’il apprend. Un génocide… mais Noe, Noe -  “J’ai un ami… mon frère.” Une pause, il peine à trouver ses mots. Il déglutit. “est ce que tu sais ce qui est arrivé à la famille royale?

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Message(#) Sujet: Re: don't interrupt me when i'm talking about myself. (KK) don't interrupt me when i'm talking about myself. (KK) - Page 2 EmptyMer 18 Nov - 1:45

Il serait aisé de dire que Kahl ne possède aucune peur. Qu'il est maître, constant, de sa personne, et que peu de choses peuvent avoir un effet bouleversant de sa personne. Il serait aisé, oui, de croire que l'homme est hors des mots et du temps, si loin des sentiments. Le coeur est de glace et les mains sont de sang ; voilà ce qui était dit, autrefois, en rapport à Doja'r Kaht. Force est de croire que pareil homme ne peut changer totalement et que, malgré l'humanité qu'il ose posséder en ce jour, Kahl ne reste pas moins qu'un tueur au coeur effacé. La peur est une chose qu'il crée et non qu'il connait. Ses doigts ne possèdent aucun tremblement, son souffle reste régulier, constamment. Doja'r Kaht était destiné à éveiller de multiples cauchemars dans le coeur des gens avant de les saigner à blanc, simplement. Un tel personnage peut-il être habitué par la peur ?
Il est aisé, oui, de se dire que Kahl Lan ne connait pas la peur. Pourtant, pareille réfléxion serait un mensonge. L'ancien Sith apprivoise le sentiment comme il en apprend des centaines d'autres, depuis cinq ans. Il laisse le coeur ouvert, faiblement, et en découvre les subtilités avec une patience délicate, hésitante.
Il y a un calme alors, dans le timbre de sa voix. Un contrôle parfait de ses mots et de son ton tandis qu'il offre ce souvenir encore frais à sa mémoire. Certes, il en oublie les détails par faiblesse, par honte peut-être, mais Kahl se souvient de l'odeur du sang séché comme des cris étouffants. Il est difficile de se défaire de la mort. Certes, peut-être prend-t-elle brièvement la vie, cesse toutes choses pour les gens la touchant, mais elle laisse également une lourde marque sur ceux y assistant. Kahl mentirait, après tout, s'il osait dire que la Mort n'a pas laissé une marque permanente contre sa chair et son être. Doja'r Kaht osait peut-être croire qu'il était insensible, si loin de pareilles futilités, mais Kahl Lan sait. L'ancien Sith ne possédait pas un coeur de glace. Il l'ignorait tout simplement.
Le geste est lent, délicat, tandis qu'il laisse sa main retomber contre ses cuisses. Kahl ne bouge pas de son lit et Kael fait de même. Il n'y a pas de réponses immédiates à ses paroles, et il l'accepte. Certes, le coeur est un peu peu déchainé dans sa poitrine et certes, ses doigts sont habités par un faible tremblement, mais Kahl reste calme. Il reste calme dans la peur, elle si douce à l'intérieur de lui, solide et présente. Elle n'est pas un ennemi. Du moins, il aime le croire. Elle est familière, si rarement passagère. Elle lui prouve à sa manière qu'il est humain, et l ne peut qu'être fier de cette chose après avoir passer tant d'années si loin d'être tout simplement, et bien, un être humain. Atlan Le mot tombe et aussitôt, il reveint à son esprit. Kahl ne bouge pas, ne cille pas, observe son ami simplement. Le regard est calme, le coeur un peu plus excessif à l'intérieur de lui. Atlan, oui. La planète se nommait ainsi. Il ne saurait dire si l'Empire lui a offert un nouveau nom, maintenant. Il n'en serait pas surpris. La planète que tu décris, c’est Atlan. Il pourrait être surpris que Kael connaisse pareille chose. Peut-être l'est-il un peu. Mais Kahl apprend, avec le temps, à ne pas sous-estimer son parteaire. Il possédait, après tout, une opinion de lui qui était fausse dès le premier regard. Il apprend de ses erreurs, lentement. Kael est un être de surprises. Voilà pourquoi il ne l'est pas totalement, surpris, d'apprendre que l'ancien Jedi connait cette planète. Mais une pareille surprise ne peut qu'accentuer la stupeur en lui. Il y a un vide, éternel, après tout. Une distance faite avec Doja'r Kaht et ses actions qu'il doit apprivoiser et s'approprier. Kahl a conscience de la chose ; de ce mur qui existe toujours entre les actes du Sith qu'il a été et de l'homme qu'il est, aujourd'hui. Il sait, bien évidemment, qu'il lui faudrait accepter les erreurs, toutes, de son passé, pour s'accepter entièrement.
Le regard de Kael au creux du sien lui donne envie de le faire, comme de fuir et d'oublier les événements. il ne regrette pas, pourtant, les paroles qui ont quittés ses lèvres. Il est important d'affronter le passé, de partager les noirceurs qui l'habitent et le construisent encore. Qu'importe la peur. Kahl… Ceux qui n’ont pas été faits prisonniers - que leur est-il arrivé? Les lèvres s'ouvrent. La réponse est simple et connue. Kahl n'a qu'à prononcer les mots. Pourtant, il est traversé par un instant d'hésitation, de fragilité tanguante. Kael ... qu'il offre d'une voix basse, et l'autre se redresse brièvement. Kahl se tait, alors, un court instant. Ce fut rapide. Qu'il lui souffle après quelques instants. Que peut-il dire d'autres que cela ? Combien de jours ce massacre a duré ? Comment certains ont tentés de se cacher, voire même de fuir vers l'espace, uniquement pour être éliminé également ? Kahl suppose que certains ont survécu. L'Empire dirait le contraire, mais l'empire est fière, trop fière. Et Kahl possède un espoir trop grand, aussi, peut-être. J’ai un ami… mon frère. Le regard est vif ; vif et honnête, dénudé. Il s'accroche au dos de l'autre, de son ami, et n'espère que de croiser son propre regard. Une part de lui est soulagée d'être sauf de son poids, pour l'instant. est ce que tu sais ce qui est arrivé à la famille royale? Il y a un temps d'arrêt. Un silence mais aussi, un questionnement. La chose se passe rapidement, pourtant. Kahl est moindre dans ses hésitations ; il essaie de l'être, du moins, en pensant continuellement à ce qui est juste de faire, et surtout, ce qui doit être fait ou encore, dit. Les mains se posent alors sur ses cuisses où elles prennent appuies tandis qu'il se redresse et, par de pas légers, délicats, il rejoint Kael au milieu de la pièce. Il serait plus appréciable de te dire que je n'étais pas prêsent. Ce serait un mensonge. qu'il commence, et une brève seconde, l'homme pince ses lèvres, hésitant et indécis. Mais il continue, car la chose ne le concerne pas. C'est une vérité qui doit être dite pour Kael, à cet instant. L'empire était présente pour des négociations. La royauté ne s'attendait pas à une attaque. Elle pensait avoir l'avantage. Être en sécurité. La reine est morte d'abord. Il marque une pause, contrôle son souffle, son coeur, et continue. Puis le conseiller, et ensuite le roi. Et enfin, les autres. Ceux qui n'ont pas tentés de fuir. Ceux qui n'ont pas couru pour leur vie, au travers de cris et de larmes. Le regard longe son dos, s'attarde sur la main qui, quelques minutes plus tôt, était fermement tenue par les siennes. Les doigts de Kahl ne s'y posent pas. Une part de lui n'est pas certaine que pareil geste soit approprié, compte tenu de la discussion. Le prince n'était pas là. Ou du moins, c'est ce que j'en sais. Je suis désolé de ne pas pouvoir te dire plus de choses à ce sujet. Il avait été appelé ailleurs, après tout. Les Oracles l'attendaient. La bouche s'ouvre, et les mots y restent. Kahl hésite. Il n'aime pas hésiter. Il n'aime pas tendre les doigts, délicatement, vers le bras de Kael pour ensuite ne pas le toucher, se disant une nouvelle fois que pareil geste n'a pas sa place. Je suis désolé pour ton ami. Il fait attention au choix de mot. Non pas pour Kael, mais pour lui-même. Il est difficile de s'avouer la chose. De se dire que, peut-être, il a tué le frère de Kael. Les détails de cette histoire sont inconnus à ses yeux, mais Kahl ne peut que supposé que si Kael le dit son frère, c'est qu'il l'est, pour lui.
L'iris s'attarde à sa main, encore, avant que Kahl ne s'éloigne d'un pas. Il lui accorde une distance loin de lui, ainsi que son intimité. Peut-être lui offre-t-il la chance de partir également. Le souffle quitte ses lèvres, soupir contenu, lourd de tremblements qu'il étouffe brièvement. Mon passé est empli de nombreuses choses, Kael. La plupart d'entre elles ne font pas ma fierté. Loin de là. Elles sont lourdes à porter. Elles ne demandent pas à être pardonné. L'ancien Jedi possède tous droit d'être en colère contre lui, de détester ses gestes. Kahl comprend qu'un pareil sentiment puisse exister. Il est en perpétuel quête pour l'apprivoiser. Je porte ces marques comme je porte ma culpabilité. Pour ne pas oublier. Pour ne plus jamais me laisser dériver. Il se tait. Il est rare, pour Kahl, de se taire. Il pourrait, après tout, offrir de nombreuses paroles sur pareil sujet. Kahl est hanté par de nombreuses réfléxions liées à la chose et certes, peut-être a-t-il partagé multiples conversations avec Kael, mais elles n'ont qu'effleurer les torts commis dans son passé. Il est étrange de plonger si brusquement dans la chose. Il hésite, une brève seconde, et offre une dernière parole. Si ta confiance est ébranlée, je peux te rendre mon sabre. Il est troublant de savoir qu'il ne dit que la vérité. Mais il ne serait pas aisé de dire que Kahl ne possède aucune peur.
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Message(#) Sujet: Re: don't interrupt me when i'm talking about myself. (KK) don't interrupt me when i'm talking about myself. (KK) - Page 2 EmptyMer 18 Nov - 23:21

Ce fut rapide. Ce sont les mots qu’il a prononcés. Comment un génocide peut-il être rapide? Combien ont péri après avoir essayé de fuir, combien ont péri après avoir essayé de se défendre, de défendre leur maison, leur famille?  Kael ne devrait pas être surpris d’entendre ça. Il aurait dû s’y attendre, s’y préparer. Cela n’importe pas aux Siths de prendre la vie. Rien ne leur importe si ce n’est le pouvoir, la haine, la colère, la cupidité. Ils sont conditionnés pour cela. C’est ce qu’on leur inculque depuis le jeune âge. C’est ce qu’on a inculqué à un petit Kahl, il y a des années de ça. Le bien et le mal. Le côté lumineux et le côté obscur de la Force. Sa vie, et celle de Kahl. Sur beaucoup de points, leurs histoires se ressemblent. Sur beaucoup d’autres, elles divergent, pour néanmoins se retrouver au centre de cette histoire, là, dans cette chambre, dans laquelle Kael se retrouve confronté aux actes passés d’une personne qu’il a appris à apprécier, une personne qui a su faire tomber ses résistances une par une pour s’imposer comme amie. Il n’est pas toujours facile d’accepter de voir les mauvais côtés des personnes qui vous sont chères. Les choses sont plus compliquées, et plus simples aussi, paradoxalement ici. Kael n’est pas stupide, il aurait dû s’y préparer oui - mais est-il possible de réellement savoir comment recevoir une telle nouvelle? Doja’r Kaht était un sith sans pitié, et cette personne a beau avoir disparu au profit de Kahl, elle a existé, et elle a existé dans une vie passée de Kahl. Et Kael doit l’accepter. Il doit l’accepter pour toute sa personne, pour tout ce qu’il a été et tout ce qu’il a fait, car s’il ne le faisait pas, s’il choisissait de voir que ce qu’il souhaite, en quoi cette amitié serait-elle correcte? authentique?

Comment, néanmoins, accepter de tels actes quand ces derniers sont peut-être responsables de la mort d’un ami - la mort d’un frère? Kael n’a pas la réponse. A vrai dire, il ne se pose même pas la question, incapable de penser à autre chose, d’abord, qu’au visage rieur de Noe dans son esprit - puis au massacre relaté par Kahl - et à Noe, encore, sans vie. Noe gisant à terre, Noe les yeux ouverts sur sa dernière aventure qu’il n’a pas eu le temps de vivre encore, et derrière lui, une désolation indescriptible et les corps qui tombent les uns après les autres. Il prend sur lui, tâche de faire taire son imagination beaucoup trop débordante, à cet instant. Il n’arrive pas à se retourner, alors que le cœur bat douloureusement. Il faut se concentrer. Il faut rester calme. Poser les bonnes questions, peut être vaines, mais qui se doivent d’être posées. Il ne peut pas dire autre chose, ou penser à autre chose. Il ne dit rien d’autre. Le silence s’est installé, pendant quelques secondes. Il ne peut pas se retourner. Il craint trop ce qu’il pourrait lire dans le regard de Kahl. L'empire était présente pour des négociations. La royauté ne s'attendait pas à une attaque. Elle pensait avoir l'avantage. Être en sécurité. La reine est morte d'abord. Il ferme les yeux. La mère de Noe. Puis le conseiller, et ensuite le roi. Et enfin, les autres. Les paupières qui se soulèvent brutalement, et le souffle qui se coupe - comme s’il était plié en deux sous la douleur d’avoir reçu un coup de poing dans l’abdomen. Il n’a pas bougé davantage. Les autres, quels autres? Le reste de la famille royale - N Le prince n'était pas là. Ou du moins, c'est ce que j'en sais. Je suis désolé de ne pas pouvoir te dire plus de choses à ce sujet. Il prend une brusque et profonde inspiration tremblante, l’espoir le submergeant de nouveau avec force, remplissant douloureusement ses poumons. Le prince n’était pas là, Noe n’était pas là? Peut-être était-il encore en vadrouille, quelque part, peut-être recherche-t-il encore des trésors sur une planète ou bien une autre, quelque part? est-il au courant de ce qui est arrivé à sa planète, à son peuple? a-t-il fui? A-t-il été rattrapé plus tard? A-t-il payé sa fuite, sa simple appartenance à cette planète, de sa vie? Est-il encore en vie? Où est-il? Kahl n’est même pas sûr, et Kael semble incapable de réfléchir, la question se répétant inlassablement comme un hurlement dans son esprit, qui surchauffe, qui ne sait pas comment prendre les informations l’une après l’autre, qui ne sait pas quelle est la meilleure marche à suivre pour assimiler cette nouvelle. Je suis désolé pour ton ami. Et si Noe est encore en vie, comment va-t-il? Comment peut-on aller, lorsque tout votre peuple a été décimé? La main de Kael remonte devant ses yeux, qui se ferment. Il a la tête qui tourne, et les mains qui tremblent. Cet homme qu’il considère comme son frère. Celui qu’il n’a jamais eu.

Il est bien difficile, pour lui, d’écouter les mots de Kahl, qui a repris la parole. Il les entend, ses mots, mais il ne les écoute pas vraiment, ne les enregistre pas vraiment. Ce n’est pas qu’il ne le souhaite pas. Il voudrait, vraiment, les assimiler, les comprendre, pouvoir répondre à l’homme derrière lui. Mais il n’a jamais vraiment été un homme de mots, et quand l’émotion survient il est encore moins aisé de les trouver, ces mots. Si ta confiance est ébranlée, je peux te rendre mon sabre. Ce sont ces mots qui le font réagir. Il se retourne soudainement, et se rapproche de quelques pas. “Of course not!.” La brûlure des larmes qui se pressent derrière ses pupilles, alors qu’il accroche son regard. Malgré tout, il n’y a eu aucune hésitation dans ses mots. “You won’t ever hurt me. I know that. Or anyone here - other than their feelings.” Sa plaisanterie s’étrangle un peu dans sa gorge, alors qu’il dévie rapidement le regard. Il baisse les yeux, ravale sa peine suffocante. Le silence s’installe de nouveau. Il prend sur lui, pour calmer la panique de son cœur. Il ne sait pas trop quoi dire. La vérité est hideuse. “I don’t know what to say.” Il ajoute alors, dans un effort d’honnêteté. “I-” Il s’arrête. Il inspire longuement, parvient à s'apaiser, un minimum, ou tout du moins, d’extérieur. Son pouce écrase une larme orpheline. “Le prince. Noe. C’est lui, mon frère.” Il ne peut pas parler au passé. Il se le refuse, malgré la terrible probabilité qu’il l’ait déjà perdu depuis des années sans même le savoir. Il reste silencieux, un peu plus. Il respire, lentement. Il est difficile pour lui d’assimiler l’énormité de cette nouvelle, avec ce qu’il voudrait dire à Kahl. Où se trouve sa loyauté? Envers un frère qu’il a peut - être perdu à jamais - ou envers cet homme qu’il a appris à connaître cette dernière année, son ami, dont il se sent si proche? Les deux sont-ils incompatibles? Un homme ne devrait-il pas payer pour ses crimes? Kahl ne le fait-il pas déjà? N’est ce pas ce qu’il fait depuis son départ, n’est ce pas ce qu’il a fait, avec ce tatouage, avec ces derniers mots? Se sacrifier comme paiement, se sacrifier comme punition. Il n’a pas les réponses. Le pardon est-il une solution de facilité? Le pardon est-il la chose à faire? Est-ce, de toute façon, à lui de lui pardonner? Probablement pas. Il cherche ce qui est juste. Il ne sait pas, et son esprit tourne à plein régime. “Merci.” Il finit par prononcer lentement. “de m’avoir dit la vérité”. Il voudrait pourtant, être capable d’avoir un esprit plus critique sur la chose. Il n’y parvient pas. Il y a Kahl, devant lui, et il ne peut le considérer comme un homme qu’il n’est plus. Peut-être est-ce une faiblesse. Il ancre, de nouveau, son regard dans le sien. “I still trust you. I don’t think I could stop, even if I wanted to, anyway.” La tristesse, cependant, n’a pas quitté ses traits.

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Message(#) Sujet: Re: don't interrupt me when i'm talking about myself. (KK) don't interrupt me when i'm talking about myself. (KK) - Page 2 EmptyJeu 19 Nov - 1:55

Est-il honnête dans ses paroles ? Certes, Kahl l'est. Désire-t-il faire une pareille chose ? Loin de là. Il est difficile de se voir, de s'imaginer tendre son sabre et l'offrir de nouveau à une personne, qu'importe s'il s'agit de Kael, uniquement pour que son ami se sente en sécurité. C'est une pensée étrange. Une chose qui, dans les temps avenir, demandera plus de réflexion. Les paroles ont quitté ses lèvres avec aisance ; sans la moindre hésitation, comme un simple fait, une vérité avouée. Kahl ne se questionne pas sur la chose ; il est rare après tout, pour lui, de remettre en doute ses propres souhaits. C'est pour cette exacte raison qu'il a mis autant de temps, autrefois, à tout remettre son univers en question. Pour cette raison que, éternellement, depuis quatre ans maintenant, il tâche de prendre un moment à l'occasion et de se question non pas uniquement sur les choses l'entourant, mais aussi sur lui-même. Sur ses choix, ses gestes et ses mots. Ses certitudes sont fortes et sans tremblement. Elles pourraient être fausses, également, et Kahl prend le temps de s'avouer la chose, de l'envisager et d'y réfléchir, par moment. C'est un processus qui ne lui plait que peu souvent, mais une chose essentielle. Il désire, après tout, être meilleur. Les traits de son visage ont été changé par les doigts habiles de Dia, mais l'intérieur reste le même. Doja'r Kaht se cache dans les ombres de sa personne. Kahl peut en sentir les échos, à l'occasion. Des pensées le frappant dans la plus grande des délicatesses, pourtant habité par la même violence venant du passé ; il se surprend, à l'occasion, à passer plus de temps dans les douches, lavant sa chair comme s'il pouvait laver son passé et en effacer les traces obscures qui ne cessent de refaire surface. Lors de ces instants, les lèvres sont plus scellées à l'ordinaire et les remarques sanglantes se font absentes. Il prend un pas de recul, Kahl, lors de pareils instant. Il s'éloigne de Kael et des autres gens de la base, prêtant être las de cette base et s'enferme dans sa chambre, seul avec lui-même, confrontant sa noirceur. S'il en sort le lendemain, plus acide et espiègle que la dernière fois, ce n'est qu'un pansement sur ses plaies.
Il la sent, alors, à l'instant. Cette douce et délicate noirceur qu'il portait autrefois et qu'il porte encore aujourd'hui. Celle-là même qui restera toujours. Kahl ne se ferme pas les yeux, ne joue pas les aveugles. Il est simple de constater qu'il est Kahlum Sallan, Doja'r Kaht et Kahl Lan. Il efface le premier nom depuis si longtemps. Il n'a pas la force d'en effacer le second également. C'est une chose impossible ; un aveu qu'il doit se faire, s'avouer, et vivre avec.
Il est difficile, en cet instant, de l'avouer également de vivre voix. D'offrir les cruelles vérités du passé à Kael après tant de mois. Certains sujets ont été ignorés. Kahl possède un don, après tout, avec les mots. Il garde ceux qui ne doivent pas être au creux de son coeur et les étouffent. Et pourtant les voilà en dehors de ses lèvres pour la première fois. Un aveu qui se doit d'être dit. Non pas seulement pour lui, mais pour Kael également. Il n'est pas question d'être égoiste. Il l'a été trop longtemps, déjà, au cours de sa vie. Alors son sabre, le rendre ? Certes, l'idée ne lui plait pas. Elle éveille en lui une peur froide. Il le fera tout de même si la chose parait nécessaire pour l'ancien Jedi. S'il doit le rendre de nouveau, il préfère le donner à Kael qu'à un autre. Lui et personne d'autre.
Kael se tourne pour lui faire face. Le geste est vif, brusque, impulsif. Il lui ressemble. Il est agréable dans un moment si fragile de percevoir quelque chose de terriblement familier. D'apaisant. Of course not! Il est étrange d'entendre une voix si forte, affirmée, tandis que les iris de l'ancien Jedi se noient dans les larmes. Kahl ne cille pas, ne bouge pas. Il avale lentement. You won’t ever hurt me. I know that. Or anyone here - other than their feelings. Elle est là, une fine seconde. Un firmament. La fragilité dansante dans ses iris, le tremblement de son souffle au bord de ses lippes. Kael ne remarque rien de cela, pris dans sa propre détresse, son propre chagrin. Kahl ne peut que prendre sur lui, bouleversé par les paroles entendues qui sont non seulement dit par la voix affirmée de Kael mais également par son coeur. Il ne bouge toujours pas. I don’t know what to say. I - Et qui est-il pour lui dire quoique ce soit ? Le nombre de paroles lui venant à l'esprit est si maigre. La subtilité de ses mots n'a pas raison d'être.
Il ne trouve pas de raison d'être, simplement. Les larmes coulent et Kahl reste immobile face à la peine de Kael. Il l'aperçoit pour la première fois, peut-être, tant dénudé. C'est une vision choquante. Plus dérangeante que bien des choses qu'il a pu voir dans sa vie. Il ne désire pas l'accepter, sa responsabilité face à ses sanglots, mais Kahl ne peut que le faire. Accepter ses torts. Accepter ses fautes. Le prince. Noe. C’est lui, mon frère Les lèvres se pincent, un léger instant, avant qu'il ne s'inspire doucement. Le souffle est tremblant, mais il n'est pas question de cela. Ce n'est qu'un détail. Je ne saurais t'en dire plus à son sujet. La famille royale n'était pas ma mission première. Les oracles l'étaient. Son maître possèdaient une obsession envers leur mode de vie. Il les insultait autant qu'il les admirait. Merci - de m’avoir dit la vérité Il est étrange que ces paroles blessent bien plus que tant de choses. Pourquoi le remercie-t-il donc ? Pour les larmes, la douleur ? Pour les pleurs et les chagrins ? Des cris auraient été préférables, peut-être. Kahl sait comment réagir à la colère. Il ne sait pas quoi faire la peine.
Et elle est toujours là, intacte et visible, dans les iris de Kael. Ses yeux si vifs, si colorés, qu'il pose au creux des siens. I still trust you. I don’t think I could stop, even if I wanted to, anyway. C'est une chose qui est non seulement dites avec ses mots, mais aussi ses yeux. Une chose qui l'atteint, brusquement, et qui le blesse d'une manière étrangère, lourde et sans étouffante. Kahl en sent le poids dans ses trippes comme dans son coeur. Il avale encore, doucement, toujours un peu tremblant. Comment peux-tu dire une pareille chose ? Il n'y a que toi pour penser cela. Pour me faire confiance ainsi. Les mots sont propres et justes. La voix ne l'est pas. Kahl inspire et détourne le regard, un bref instant. Puis un rire. Un petit rire, juste là, entre ses lèvres, qui finit dans un souffle. Tu ne cesse de me surprendre, Kael Kestas. La voix est douce, comme les gestes qui suivent. Kahl s'éloigne d'un pas, puis deux, atteint un meuble et en sort des tissus. Le pas un peu plus lent tandis qu'il revient vers l'ancien Jedi. Son regard cherche le sien et le trouve, et Kahl prend sur lui pour ne pas détourner les yeux. Il possède une honte, lourde et fragile, face au passé. Le poids des larmes n'aide pas. Tes mains sont encore pleines de crème. Ne te frotte pas les yeux ainsi. qu'il dicte faiblement, un index allant chasser les larmes sur les traits de l'homme à l'aide du tissu. La chose se fait avec lenteur, sans bruit, sans un mot. Il fait disparaître les pleurs à défaut de pouvoir éteindre la douleur. Ta confiance est une chose précieuse à mes yeux, Kael, mais ton coeur est trop bon. Le regard s'accroche au sein tandis qu'il effleure ses doigts, enfin, simplement pour lui offrir le tissu. Je tacherais de rester à la hauteur de cette confiance pour que tu ne la regrettes pas. Il s'empare de sa main, la seconde en dessous pour maintenir leurs mains liés, le tissu entre les doigts de Kael. Le geste est lent ; Kahl ferme sa main au dessus la sienne. Garde le. Tes larmes doivent couler plus souvent que les miennes. À défaut de l'empêcher de pleurer, il séchera les larmes.


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- Kael Kestas -
chevalier jedi gris
Kael Kestas

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signaux envoyés : 174
monnaie chromium : 794
identité : tiph
faciès et crédits : richard madden by mel<3, text sign: joanna klink
labeur : instructeur & protecteur des âmes perdues et nouvellement arrivées sur la base. surveillance de l'ex-sith kahl, désormais partenaire de missions
origines : la Seelos aux déserts de sel et aux Montagnes escarpées aux gisements de cuivre
myocarde : célibataire. divorcé, la seule relation amoureuse qui ait eu du sens et de l’importance dans sa vie, brisée - kael n'est pas véritablement opposé à vivre autre chose, mais pour le moment, il n'en a jamais éprouvé le besoin ou l'envie. il n'a jamais été avec une autre personne.
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Message(#) Sujet: Re: don't interrupt me when i'm talking about myself. (KK) don't interrupt me when i'm talking about myself. (KK) - Page 2 EmptyJeu 19 Nov - 23:21

Peut-on dire que Kael est trop naïf? Donne-t-il sa confiance trop facilement? S’attache-t-il trop facilement aux gens? On pourrait le croire, mais ce n’est pourtant pas le cas. Sans être nécessairement extrêmement méfiant, les personnes qui lui sont chères sont peu nombreuses. Il faut dire qu’il ne parle pas beaucoup. Son côté un peu bourru et sa franchise un peu trop directe ainsi que son manque de tact font fuir beaucoup de gens, qui ne cherchent pas à voir plus loin que le bout de leur nez. Cela ne le dérange pas. Il aime aussi sa solitude. Il trouve ça épuisant, aussi, de s’attacher. S’attacher signifie de l’inquiétude, et une sensation de responsabilité qu’il n'apprécie pas toujours sans chercher à s’en débarrasser. C’est ce qu’il est, après tout. Parfois, il se demande si sa distance et son côté bourru sont des résidus de son éducation de Jedi, lui inculquant spécifiquement de ne pas s’attacher. Est-ce pour cela qu’il ne cherche pas nécessairement à construire des relations durables avec les gens? Peut-être… Pour autant, il ne rejette jamais un attachement, quand il se crée, de manière organique. En fait, il ne cherche jamais à forcer les choses. Il pense que les choses arrivent pour une raison. Il chérit, en fait, les relations qu’il a avec les quelques personnes qui lui sont proches. Il n’y en a peu, comme dit précédemment. Il pourrait les compter sur les doigts de sa main. Kael ne vous donnera pas sa confiance comme cela, surtout en ces temps incertains. Mais il ne contrôle pas non plus s’il vous la donne. Il laisse son coeur le guider, toujours. C’est sans doute pour cette raison que, même s’il n’est pas forcément aisé pour lui de faire confiance aux gens  - il ne peut pas s’empêcher, quelque part, à voir le bon côté des personnes qu’il rencontre. Surtout, il croit que chaque humain a la capacité d’être bon, et il préfère croire en cela, qu’au reste - tout en ayant conscience que la noirceur est dans toute personne. Peut-être est-ce en cela qu'il est naïf. Mais, Kahl, devant lui, n’est-il pas la preuve vivante de cela? Dans une autre vie, peut-être a-t-il tué des innocents par dizaines. Dans celle-ci, il fait rire les enfants de la crèche presque tous les matins. L’attachement qu’il a pour lui, il ne peut le rejeter, ni cette confiance inexplicable qu’il lui voue, même après avoir appris une des pires nouvelles qui lui ait été donnée d’entendre dans sa vie, sans doute. Il y a des choses qui ne s’expliquent pas. Et Kael n’ignorera jamais ce qu’il ressent.

Comment peux-tu dire une pareille chose ? Il n'y a que toi pour penser cela. Pour me faire confiance ainsi. Il est étrange pour Kael, de voir son ami dans cet état. Il est beaucoup plus subtil que le sien, mais Kael, malgré toute sa peine, voit les signes. Il voit les légers tremblements, le regard qui dévie, quelques instants, et comment il déglutit un instant. Et puis, ce petit rire. Kael ne se souvient pas l’avoir déjà entendu rire. Du moins, un rire comme celui-ci. C’est étrange, car Kahl est toujours tant en contrôle de ses moindres faits et gestes, de ses moindres mots qu’il manie avec grand art. Tu ne cesses de me surprendre, Kael Kestas. Je ne sais pas comment.” Il répond avec honnêteté. Il ne sait pas non, comment il est possible pour lui de lui faire confiance, après l’horreur de ce qu’il a entendu et malgré la peine immense dans son coeur, quand il pense à Noe. “C’est ce que je ressens.” Ce n’est pas vraiment une explication, mais c’est la seule qu’il a à lui donner. A vrai dire, il est encore difficile de penser à autre chose, de s’exprimer clairement. Sa peur est toujours aussi tempétueuse, dans ses entrailles. Il a mal au ventre. Tes mains sont encore pleines de crème. Ne te frotte pas les yeux ainsi. Il exhale, un peu tremblant, et ne cherche pas à protester alors que l’ex sith essuie ses larmes avec douceur du mouchoir en tissu qu’il a dans la main. Le geste a quelque chose de rassurant, qui lui fait du bien, paradoxalement. Peut-être devrait-il se sentir concerné de s’être dévoilé d’une telle façon, face à cet homme. Il n’y pense pas, à cet instant. Il laisse son regard dans le sien. Il ne sait pas ce qu’il y cherche, mais il y trouve, en tout cas, quelque chose qui le stabilise, malgré sa fragilité, et malgré la fragilité de Kahl. Ta confiance est une chose précieuse à mes yeux, Kael, mais ton cœur est trop bon. Je tacherais de rester à la hauteur de cette confiance pour que tu ne la regrettes pas. Ce n’est pas la première fois qu’on lui dit que son cœur est trop bon. Waseem avait l’habitude de le lui dire, souvent. Il lui demandait de ne jamais s’éloigner de son chemin. Il lui demandait de faire attention, aussi. Il lui demandait de le préserver. Son cœur est si lourd, encore, alors qu’il le baisse sur sa main entre celles de Kahl, et ce mouchoir qu’il peut sentir entre ses doigts. Il s’est calmé, un peu, du moins, son agitation. L’orage gronde au loin, néanmoins, frémissant, dans ses tripes. Garde le. Tes larmes doivent couler plus souvent que les miennes. Kael retire sa main lentement.

C’est un lourd soupir, encore un peu tremblant. qui s’échappe d’entre ses lèvres alors qu’il finit par relâcher la main de son ami. Son esprit et son cœur sont lourds. Son cœur se baisse un instant, sur ses chaussures. Il pense à Noe. Il veut croire qu’il est là, quelque part, sauf de ce massacre. Mais comment chercher? Par où commencer? Le peut-il, seulement, avec tout ce qu’il y a à faire, ici? Est-ce la chose à faire? Est-ce simplement beaucoup trop naïf de seulement croire en une possible survie? “Mes bottes, elles viennent de Noe. C’est la première chose que j’ai acheté sur Seelos qui soit pour mon propre usage, et pas de la nourriture. Noe était fatigué de mes chaussures qui prenaient la terre, le sel et les cailloux, le froid et la chaleur.” Il marque une pause. “Il est arrivé quelques mois seulement après mon arrivée. Il est resté deux ans avec moi. Sans lui, je n’aurais jamais pu faire tout ce que j’ai fait là-bas. Il a dépensé sans compter. Pour tout le monde, pour le village. Je n’aurais pas pu les protéger convenablement, sans lui.” Il ne sait pas pourquoi il lui raconte ça. Peut être qu’il a besoin de se raccrocher à un souvenir de son frère, de se rappeler son visage, ses mots, ses gestes et son regard. “Ah. A quoi bon me perdre dans des souvenirs?” Ce n’est pas ce qui le fera revenir, ce n’est pas ce qui fera qu’il le retrouve, si ce mince espoir est toujours intact, ce n’est pas ce qui le fera avancer. Il relève son regard vers Kahl, et glisse sa main libre dans la sienne, encore. Lentement, il tourne leurs mains pour placer celle de Kahl au-dessus. Celle qui porte cette marque. Ce rappel. De son pouce, il trace le cercle, cette fois-ci, en entier, avec révérence. Le poids s’alourdit un peu plus, dans sa poitrine. “We will find the meaning of this, you and I. And we will honor it.” Il déclare lentement, ancrant son regard dans le sien. Il ne dit jamais rien à la légère. Il finit par le lâcher. Le moment est lourd, lourd de tant d’informations, de tant de choses. Il s’éloigne. S’apprête à quitter sa présence, et se retourne vers lui, au dernier moment. Il est conscient de l’heure. “Je te retrouverai tout à l’heure, avec les recrues.” Il ajoute, après réflexion. Il a quelques heures devant lui. Normalement, ils l’utilisent pour visiter les enfants à la crèche. Mais Kael ne veut pas les confronter à ce qu’il a dans le cœur, à cet instant. Les enfants savent ces choses-là. Et Kael a besoin de silence - Kael a besoin d’apprivoiser sa peine, avant de pouvoir se remettre en marche.

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Message(#) Sujet: Re: don't interrupt me when i'm talking about myself. (KK) don't interrupt me when i'm talking about myself. (KK) - Page 2 EmptyVen 20 Nov - 1:17

Il y a une histoire derrière ce maigre bout de tissu. Quelque chose qui n'est pas dite ; une histoire qui reste si silence et qui ne saura pas prononcée ni aujourd'hui, ni le jour suivant. Il ne s'agit pas d'un détail important à ses yeux. Peut-être y a-t-il un symbole dans le geste, dans la chose, mais Kahl ne s'attarde pas sur ces subtilités. Le tissu lui appartenait et ce n'est plus le cas, maintenant ; entre les mains de Kael, il a trouvé un nouveau propriétaire. Une personne qui l'utilisera plus souvent que Kahl l'a fait, dans les dernières années. Une personne lui qui donnera une utilité et non un symbole étrange auquel se raccrocher. Kahl n'a plus besoin de ce symbole, aujourd'hui. Il n'a plus besoin du souvenir doux lié à la chose, ni même du point d'ancrage que pouvait être le tissu. Et Kael, de son côté, peut bien se passer de l'histoire liée à l'objet. Ce n'est qu'un mouchoir en tissu. Depuis toujours, ça n'a été qu'un bout de tissu. Un conte délicat dans son esprit, un sentiment quelconque qui n'est plus essentiel, maintenant. Il n'a pas quitté l'armoire depuis des mois, maintenant. Kahl n'en a plus besoin. Les paroles prononcées sont lourdement véritables ; entre les mains de Kael, il sera plus pratique. Il serait aisé de l'insulter pour les larmes contre ses joues, l'émotion dans son coeur. Un Kahl arrogant se permettrait de la chose ; Doja'r Kaht ne pourrait que se moquer faiblement d'une tristesse si enfantine. Kahl respecte son chagrin comme il était le sien. Il laisse après tout un lourd poids dans sa poitrine qui ne peut être ignorée totalement. Certes, il est mis sous silence car l'instant n'est pas adéquat. Plus tard, Kahl se permettra de porter un peu plus attention à sa peine.
Les doigts quittent les siens et, par le fait même, le tissu n'est plus sien. Kahl l'observe entre les doigts de Kael, un court instant. C'est une part de son histoire qui prend fin. La nouvelle a commencé depuis un moment déjà. Il serait idiot de fermer les yeux et de nier la chose. Certes, sa présence en ces lieux a été un grand malheur pour son talent ainsi sa carrière. Triste sont les gens dans les rues à ne plus voir ses spectacles éblouissants. Mais la Force a choisi une route pour lui, et Kahl ne peut s'en détourner. Il suppose que sa place est ici, en ces lieux, et que la présence constante de Kael est voulue. Du moins, elle est appréciée. Les allures de prison ne font que diminuler, s'effacer. Bien évidemment, les remarques ne peuvent qu'être présentes au bord de ses lippes. La perfection n'existe pas et Kahl est là pour ne cesser de le rappeler. Rien ne lui plait entièrement. À commencer par ces bottes que Kahl dévisagent si lourdement, comme si son coeur se trouvait au sol, en morceau, en dessous de celles-ci. Mes bottes, elles viennent de Noe. C’est la première chose que j’ai acheté sur Seelos qui soit pour mon propre usage, et pas de la nourriture. Noe était fatigué de mes chaussures qui prenaient la terre, le sel et les cailloux, le froid et la chaleur. Faible grimace sur les lippes pour la pensée ayant traversée son esprit. Kahl détourne les yeux brièvement, le menton haut, reste fier malgré la maigre honte qui l'effleure. Doit-il faire plus attention à ses remarques liées à ces bottes ? Il n'en possède pas l'envie. Le laid reste laid, qu'importe les souvenirs. Mais si l'autre est mort ... Il est arrivé quelques mois seulement après mon arrivée. Il est resté deux ans avec moi. Sans lui, je n’aurais jamais pu faire tout ce que j’ai fait là-bas. Il a dépensé sans compter. Pour tout le monde, pour le village. Je n’aurais pas pu les protéger convenablement, sans lui. Il est étrange de compatir pour un homme dont le sang se trouve peut-être sur ses mains. Kahl n'apprécie pas le sentiment. Il est étranger à ces choses qui se contredisent si lourdement, en lui. Les lèvres pincées, un brin, il reste calme et maître de lui-même tout de même. Il serait tragique d'être encore plus ébranlé pour cette histoire. Ses torts ne changeront pas, comme ses fautes. Des larmes ne changeront rien à la chose, et les derniers pleurs qui ont eu raison de lui étaient sur une scène, pour un rôle, et non pour la vraie vie. Ah. A quoi bon me perdre dans des souvenirs? Il est désolant, terriblement, que cette chambre ne possède aucun hublot. Kahl ne peut y perdre son regard et les murs, si gris, ne peuvent que retenir son attention que de courts instants. Alors, l'iris lorgne vers Kael de nouveau. Ils semblent être de bons souvenirs. Tu peux bien t'y perdre aussi souvent que tu le désires. qu'il commente simplement, incapable sa savoir ce qu'il peut dire d'autres à pareil sujet. Oh certes, son esprit est habité par un millier de réfléxion, mais aucune ne semble approprié lorsque ses mains semblent si rouges de carmin, soudain.
Les iris s'affrontent et se croisent et de nouveau, les doigts s'enlacent. Kahl y baisse les yeux, laisse Kael observer et toucher les symboles ornant sa main. Une part de lui désire les cacher, peut-être, comme si leur absence allait effacer la peine ressentie. La main reste là, pourtant ; Kahl affirme les erreurs de son passé. Ne s'est-il pas marqué pareil symbole sur la chair pour ne pas oublier?  We will find the meaning of this, you and I. And we will honor it Kahl ne détourne pas son regard du sien. Bien évidemment. qu'il répond, aussi ferme que lui, avant que les mains ne se quittent. Son dos s'offre à lui, puis Kael se tourne, un court instant. Kahl n'a pas bougé. Je te retrouverai tout à l’heure, avec les recrues. Il hoche de la tête, une nouvelle fois. Tandis que l'autre s'éloigne de nouveau, la porte s'ouvrant, il lui dit : Je tacherais de t'apporter des produits pour nettoyer ces bottes. Il est important de les conserver le plus longtemps possible, n'est-ce pas ? Il n'attend pas de réponses. Kael ne lui en offre pas. La porte ferme et, pendant de longues minutes, Kahl s'attarde au ménage de sa maigre chambre tandis que celle-ci est déjà lourdement impeccable. Il n'envisage pas d'oublier la crèche. Les enfants ont besoin de sa sublime présence, après tout, pour être porter par les rires et les sourires. Ou alors peut-être est-ce lui qui a besoin d'eux pour effacer les cris et les souvenirs, juste un peu.
Il n'oublie pas les produits pour Kael, quelques heures plus tard, pour ces hideuses bottes.
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