Family love ft. Gen

Les pieds qui remuent sous la couverture, les yeux rivés sur le puits de lumière qui inonde la chambre. Elle doit se rendre à l'évidence qu'elle devrait ranger et ne plus entasser moult inutilités. C'est la moue d'une gamine boudeuse qui déforme la douceur de ses traits quand elle s'imagine encore sa mère venir lui rabâcher les oreilles qu'elle faire le tri. Collectionneuse qui refuse de se séparer de ses biens. Des babioles en tout genre, des objets qui portent le nom de « on ne sait jamais ». Des bibelots qui parcourent les étagères, à se demander comment elles tiennent encore. Fives réparera celle qui tombera la première. Et Andy ramassera tout ce qui est tombé. Elle s'étire doucement avant de se lever, n'aimant pas particulièrement se lever aussi tôt dans la journée. Elle préfère quand il est midi passé, quand il fait chaud dehors et qu'elle peut s'échapper pour vagabonder en ville ou dans les prairies. Flâner entre les banthas qui broutent tranquillement. Il y a tant à faire dans la ferme. Depuis le temps qu'elle vit ici, elle apprécie de pouvoir avoir des moments rien qu'à elle. La générosité de cette famille qui, dans un élan de tendresse sûrement, l'a remise sur pied. Toujours en quête d'amélioration, asticote Fives pour qu'il lui donne toujours plus cette allure humaine. Elle enfile ses vêtements du jour, tend l'oreille quand elle entend le ronronnement significatif de son o'cerry posé sur sa petite boite. Elle sourit doucement, l'observant la fixer en se disant qu'il est la chose la plus adorable au monde. Elle tend la main, le laisse glisser au creux de sa paume quand ses doigts fins s'entremêlent à sa fourrure douce et épaisse. Elle pose la bestiole sur son épaule et quitte sa chambre, gagnant alors la cuisine où personne ne se trouve encore. Gen et Fives doivent encore dormir. Sans attendre, Andromeda se met en action, allumant la cafetière qui ne tarde pas à ronronner et répandre la bonne odeur qui semble attirer Gen comme un aimant. L'art de se glisser dans la contemplation du liquide noir, avide de connaître le goût qu'il peut avoir. La douceur d'une caresse contre sa joue la tire de ses pensées, un sourire qui étire ses charnues avant qu'elle ne mette en route le repas du matin. Une fois que tout est prêt, elle s'installe contre le meuble, attrape la prise et se branche à elle, sachant parfaitement qu'elle n'aura pas besoin de le faire longtemps.

@Gen Vod'ika

Family love Gen ouvre les yeux. Aussitôt Hip-Hop sort de son état de veille et l’accueille de quelques signaux joyeux. La vieille fermière soupire et va pour s’étirer, puis grimace alors que le bas de son dos et sa nuque protestent. L’âge ne lui sied guère. Chaque nuit le lui rappelle. Mais chaque matin en vaut la peine. A quelques centimètres de son visage, le sourire de Fives est plus radieux que le soleil. Une présence familière, devenue aussi certaine et nécessaire pour elle que l’air qu’elle respire. Fives est son atmosphère. Des années plus tôt, cela la gênait d’être ainsi surprise au tomber du lit. Fives ne dormait pas. Leurs droïdes non plus. Elle n’avait pas besoin qu’ils restent ainsi à ses côtés toutes les heures nocturnes. Mais avec le temps, elle avait appris à accepter que eux, oui.
Fives: Tu as fais de beaux rêves ?
Gen: Qu'est-ce qui sent si bon?
Hip-Hop : Beep beedeebeebeep beep beedeebeep. *

Quelques minutes plus tard, la petite famille se retrouvait dans la cuisine de la ferme. Ses murs blancs reflétaient la lumière chaleureuse du soleil, mais pas autant que les cheveux d’argent en bataille de la vieille fermière.
Gen : Merci, ange.
Glissa-t-elle dans l’oreille d’Andy en déposant un baiser fugace sur la joue de l’androïde. Sa main ridée souleva délicatement la tasse de café versée à son attention, puis la fermière sortit sur la terrasse qui donnait sur les pâturages de banthas et leurs quelques champs. L’air matinal était aussi revigorant que le breuvage sombre, et elle s’imbibait de l’un comme de l’autre. Fermant un instant les paupières, elle savourait le calme et la sérénité de la Force en ce lieu et instant. L’unité et les harmonie qui les habitaient tous. Fives et Andy, les jumeaux qui jouaient déjà dans l’atelier sous la surveillance de Late, les banthas au loin qui broutaient au soleil, et Hip-hop, juste derrière elle, qui cherchait un chemin jusqu’à son épaule. Et soudain, une douleur. Persistante, aiguë… nécessaire. Gen ouvrit ses paupières, ses rétines claires habitées par le savoir et la détermination.

De retour dans la cuisine, Gen posa sa tasse vide avec une énergie qui annonçait qu’il était l’heure de se mettre au travail.
Gen : Bushra va mettre bas.
Fives se figea. Aussi bonne qu’était la nouvelle, une délivrance de bantha était un moment à prendre au sérieux. Cela pouvait être un passage dangereux, et assurément éreintant… et salissant. Les regards du couples se dirigèrent vers la jeune androïde.
Gen : Je vais avoir besoin de toutes les mains disponibles...

Droïds translated:

L'esprit qui divague, vagabonde dans les plaines des rêves. L'image parfaite d'une journée relaxante où l'androïde peut faire ce qu'elle veut. Au fond, elle sait qu'elle peut partir, quitter cette ferme, Naboo. Quitter une vie qui la pousse à faire des choix particuliers. Ils ne la retiennent pas ici, ils ne la forcent pas. Pourtant, l'adolescente de fer sait qu'elle ne sera jamais mieux ailleurs qu'ici. Des envies d'aventures qu'elle imagine parfaites, qu'elle imagine en accord avec ses pensées. Ne prend pas conscience des risques, de la violence qui anime le monde. Enfant naïve, insouciante de ce que la vie peut lui offrir, les ténèbres qui entourent le cœur de la plupart des hommes. Du bruit la tire de ses pensées alors qu'elle tourne son visage vers Gen, le sommeil encore ancré dans les traits du visage de celle qu'elle considère comme une mère. Un sourire étire les lèvres de la demoiselle, constatant que le café attire toujours autant les humains.

Elle ferme les yeux au baiser posé contre sa joue. La douceur d'une caresse contre cette peau artificielle. Gen a toujours eu ce côté tendre qui donne envie à Andy de se blottir contre elle, d'observer le paysage en écoutant les battements du cœur de la fermière. L'o'cerry sur son épaule qui ronronne de joie à la vue de la maîtresse de maison, Andy qui glisse son doigt contre la fourrure épaisse du petit animal. « J'espère que le café est bon... » Souffle doucement en observant la femme quitter la pièce pour se mettre sur la terrasse. Andy finit par se débrancher, jugeant qu'elle était pleine. De toute manière, elle n'a pas besoin de le faire tous les jours mais la crainte de tomber en panne la terrorise. Elle range sa prise convenablement quand Gen revient, lui faisant relever ses opales sombres. Le café semble être comme une recharge pour l'humain qui le boit, découvrant alors une Gen soudainement plus énergique qu'à son entrée dans la pièce. Andy fronce légèrement les sourcils puis attrape le bras de la dame pour glisser une tartine dans sa main. « Le café ne suffit pas pour aider Bushra... Je ne veux pas que tu fasses un malaise parce que tu n'as rien mangé... » Bushra peut bien attendre deux ou trois minutes, le temps que Gen se remplisse l'estomac.

Andy a ce côté observateur, un brin protecteur avec Gen. Elle l'aime, terriblement. L’androïde préfère mourir que de la perdre. Le temps que Gen se nourrisse, Andy profite pour préparer les affaires pour aider Bushra à mettre bas. Elle trouve ça fascinant, la capacité des êtres vivants à pouvoir donner la vie de cette manière. Les mammifères qui sont capables de faire grandir une version miniature d'eux même en leur sein. De voir la vie éclore comme une fleur. Une fois que Gen est prête, Andy la suit sans broncher. Elle est à la fois angoissée et excitée de ce moment parfait qui va se dérouler sous ses yeux.