Can't remember to forget you ~ San

nom et prénom : Le prénom ne tient qu’en trois lettres, une concision qui règne en maître depuis plusieurs générations. Pour une famille humble et respectable, les prénoms se doivent d’être pratiques, sans fioriture, ni même de sens profond. San signifie trois en vieil endorien, pour une raison fort simple : il y a eu deux autres fils, avant lui. Deux frères aînés qu’il n’a jamais revus depuis l’enfance, sans doute morts dans les rangs de l’Alliance, pour ce qu’il en sait. Chur’hee est un nom sans prétention, lignée de robustes ébénistes, établie sur Endor depuis plus d’un siècle. Parmi les ancêtres néanmoins, le moine-guerrier Kin Chur’hee, dont la dépouille était révérée dans un temple de Naboo, a apporté un peu de prestige (et de vantardise) dans les veines de ses descendants. San en a longtemps voulu à cet arrière-grand-oncle qui l’a arraché à sa forêt natale, ses parents espérant le voir poursuivre son illustre destinée. trigger warnings : mort & cheesiness. âge : Il est loin, l’enfant sauvage, la terreur de ses parents, celui qui passait ses nuits dans les arbres et ses journées à saboter les pièges du village contre les ewoks. Forcé de grandir plus vite que ses frères aînés, quitter la famille à cinq ans, apprendre à se battre à sept, affronter ses peurs à dix ans à peine et se retrouver à devoir être un homme sans pour autant être adulte. Vingt-trois hivers se sont écoulés et la maturité a fait son nid, enfance dévorée par le temps, il oublie parfois que discipline et travail acharné ne sont pas les refuges idéaux. planète d'origine : Endor et ses forêts, un village à la lisière de l’une d’elles l’a vu naître. Il aurait aimé ne jamais le quitter. Theed manquera toujours de verdure, à ses yeux. lieu de vie : il s’est longtemps abrité derrière les murs de l’Académie, rempart aux faiblesses qui l’attendaient dehors. Mais le jour où il en est sorti, il a été chaque fois un peu plus éprouvant d’y revenir, y préférant une masure à l’ombre du temple où étaient vénérées les reliques de son ancêtre, dans les back lands de Naboo. Ou plutôt, y préférant l’occupant des lieux. La masure est enfouie sous les décombres du temple à présent, son refuge sur Endor est en ruines, et il n’a plus que la base rebelle Cassiopeia pour l’accueillir. statut marital : une bague ne quitte jamais son index, sculptée dans un bois précieux et gravée d’une inscription dans la langue antique d’Endor. Il s’est marié il y a de cela six années dans le plus grand des secrets, contre les règles de l’Ordre, au milieu des forêts de sa planète d’origine. Un mariage de courte durée avec l’avènement de l’Empire, il a perdu l’être aimé, se croit veuf et pleure avec lui cinq petits ewoks qui leur menaient la vie dure. Aujourd’hui, il est père d’une orpheline de six ans croisée dans sa fuite, prénommée Saida en l’honneur de son défunt époux. profession ou rang au sein de l'ordre jedi ? Padawan sans maître depuis bientôt quatre ans, il n’a plus grande confiance en l’Ordre jedi, sans pour autant renier le côté lumineux de la Force. Dans les rangs de l’Alliance, il officie comme assistant instructeur, initiant les jeunes recrues au teräs käsi, art martial sans armes qu’il avait appris auprès de son mari. caractère : il est fragile, depuis toujours, aisément heurté par les mots, par les actes de son entourage, il a toujours été bien plus sensible qu’il ne le laisse paraître et se retranche facilement dans des bouderies silencieuses. Derrière son apparence froide et méthodique, l’air perpétuellement concentré sur des problèmes plus importants que ce qui l’entoure, il ne peut pas s’empêcher de se soucier des autres. Il n’est dur qu’envers lui-même et sa tolérance pour les défauts d’autrui dépasse l’entendement ; son mari qui ne l’a jamais vu faire preuve d’une autorité quelconque envers leurs enfants adoptifs ne peut que le confirmer. Soif de justice et trop grande empathie n’ont pas toujours fait bon ménage chez lui. Il n’a pas une once d’esprit vengeur, mais sait que les combats sont inévitables. Travailleur assidu et calme, il peut donner une illusion de maturité qui s’étiole vite lorsque l’on gratte un peu la surface. Il lui reste de nombreuses traces de cette défiance farouche et sauvage qui le caractérisait si bien enfant, dans les questions qu’il pose et les provocations qu’il lance à ceux qui ont sa confiance. Pourtant, il est aussi très attaché à une certaine idée de normalité et est terriblement anxieux de ne pas y correspondre. S’il a dévié des préceptes jedis en se mariant, l’absence prolongée de Saidatin lui a fait perdre toute foi en ses choix et il se laisse de plus en plus souvent gagner par une mélancolie nocive. groupe : res publica (l'alliance rebelle). palier de la force, début et lieu de l'enseignement : il a cinq ans lorsque ses parents contactent une connaissance jedi après avoir remarqué chez leur enfant certaines étrangetés et testé son sang, trop fiers d’avoir un descendant pour faire honneur à leur ancêtre. San est déraciné de sa forêt natale pour entrer à la crèche de l’Académie en l’an -14, où il n’en fait qu’à sa tête, cessant tout bonnement de parler pendant deux ans. Malgré cela, aucun enseignement ne semble lui poser de difficultés, et il devient un des meilleurs initiés de l’aile jedi, attirant rapidement l’attention de maître Karaal. A tout juste dix-sept ans, il s’apprête à passer les épreuves pour devenir chevalier, proche d’atteindre le palier quatre et la maîtrise de son don, quand sa concentration est mise à mal par un individu douteux ; son maître préfère reporter les épreuves, le jugeant dissipé ; l'avènement de l'Empire les obligeant à fuir, il n'a jamais pu les passer. quel don et comment se traduit-il ? son don de guérison s’est manifesté très tôt dans son apprentissage, mais il lui a fallu des années de méditation et d’entraînement obstinés pour le développer à son niveau actuel. Capable de guérir tout type de blessures, il en reste néanmoins considérablement affaibli par la suite lorsqu’elles sont graves, le contraignant parfois à se reposer pendant plusieurs jours, comme la personne soignée.  sabre laser : dix ans et la mine renfrognée devant le cristal kyber pour lequel il a fourni tant d’efforts, une lueur rosée s’échappant d’entre ses doigts crispés. Les chuchotis ne tardent pas à se faire entendre parmi les autres apprentis, San Chur’hee et son sabre rose, une couleur étrange qui témoignerait de son empathie et de sa bonté, et surtout d’une pointe d’anticonformisme ; une erreur à n’en pas douter. San a longtemps regretté le sabre bleu qu’il avait en tant qu’initié, embarrassé par sa lame personnelle, au point d’avoir parfois clamé haut et fort que ce n’était pas le sien. Pourtant, il n’y a pas meilleur reflet de son âme, San est incapable de mauvais sentiments ; même en perdant son unique amour, le cœur n’a pas cédé au côté obscur, et il s’en veut pour cela. perception des androïdes : San ne comprend que peu de choses aux technologies nouvelles, et il a toujours observé avec un air fasciné les inventions de son époux. Son regard est identique concernant les androïdes, Saidatin a beau lui avoir expliqué les rudiments de leur fonctionnement, il y voit toujours une forme de magie. Reconnaissant de leur aide précieuse, il les traite avec beaucoup de respect et n’hésite pas à défendre leurs droits. que cherche-t-il plus que tout ? il fut un temps où la réponse à cette question était évidente ; il cherchait la perfection, souhaitait devenir un des meilleurs jedis de son temps, être le digne héritier de Kin Chur’hee. Il n’y avait que cela qui importait alors, parce que cela aurait justifié la souffrance ressentie à s’être vu pour toujours arraché à sa forêt d’origine et à sa famille, tant humaine qu’ewok. Il a grandi à présent et ne croit plus que la perfection puisse être l’aboutissement de son existence, ni même qu’elle soit une cause louable. Il désire se battre pour que chacun puisse vivre libre et selon ses propres choix, y compris lui-même. Si son mari avait encore été en vie, il aurait aimé ne plus avoir à cacher leur union.