La fête de l'amour

feuille arrachée d'un carnet, déposée sur la table de la cuisine.

reen j'sais jamais quoi te dire. j'pense pas que c'est aujourd'hui que ça va changer. j'me rends compte aussi que ça dure depuis un moment, des années. impossible de comprendre pourquoi t'as voulu t'accrocher alors que j'faisais que grogner? franchement shireen, possède un peu plus de respect pour toi, j'sais pas. enfin, tant mieux tu me diras. tant mieux, oui. ta connerie fait mon bonheur, on dira. ton acharnement aussi. hier comme aujourd'hui. et surement pour des moments que j'me souviens toujours pas, aussi. j'ai encore du mal avec la fonction du temps. les souvenirs reviennent mais la ligne directrice, elle existe pas. t'es un peu trop souvent là, par contre. faudrait penser à consulter, shireen. c'est pas trop sain, vraiment. p'être que j'devrais rompre, j'sais pas. t'en penses quoi ? non mais parce que t'es souvent là, dans les souvenirs. ou alors c'est moi qui je te regardais trop souvent. j'sais pas. j'peux comprendre pourquoi, si c'était le cas. bref, fous pas l'camp, ok ? j'veux dire, tu t'es déjà accroché longtemps, j'imagine que t'es capable de rester encore un moment. mais juste, accroche toi, boucle d'or. ma connerie est plus grande que la tienne, souvent.

@shireen waul

mot collé sur la porte de l'appartement du concerné

eh sherv j'me suis demandé plusieurs fois si je devais t'écrire. dans tous les cas, c'est pas quelque chose qui fait une différence pour toi. j'veux dire, t'as surement fait ton deuil comme tout le monde, non ? mais j'me dis que t'as une gueule de gars a avoir perdu pas mal de gens. pas forcément qu'on est échangé de profondes discussions à ce sujet là, juste une impression. donc j'me suis dit, autant faire disparaître un mort ? j'vais pas signer. tu restes un p'tit con de l'empire, qu'importe si les moments passés ensemble étaient amusants. p'être que t'auras plusieurs noms en tête, j'sais pas. ça a pas vraiment d'importance, non ? prends soin de toi, c'est le plus important.

@Sherveen Hesas

Un petit papier soigneusement plié a été glissé dans la poche avant de la veste d'uniforme de pilotage de Sherveen.

Hey Sherv' J'suis... pas doué pour c'genre d'choses, mais j'tenais à l'faire quand même. Des mots comme ca, j'les dis pas aussi souvent que j'le devrais. Ou plutôt j'les dis pas dutout et c'est un problème. Alors peut-être qu'l'écrire va aider. T'as pris une place importante dans ma vie, l'genre que j'voulais pourtant plus laisser à personne, et j'l'ai réalisé comme un imbécile qu'quand j'ai eu la flippe d'te perdre. J't'ai déjà dit à quel point l'écrasement m'a fait peur, mais... j't'ai pas dit qu'pendant d'longues minutes, j't'ai cru mort. Une fausse info, une phrase mal exprimée et tu... t'étais juste plus là. Dutout. J'ai cru que j't'avais vraiment perdu, qu'c'était fini. Et j'trouve pas les mots pour t'décrire l'vide qu'ca a créé dans ma poitrine et dans ma vie, d'un coup. Ni l'soulagement qui a suivit quand on m'a dit qu'en fait, t'étais à l'hopital. Tu m'croiras surement pas, mais j'ai engueulé l'mec responsable d'la méprise comme j'ai jamais engueulé personne. Mais tout ca pour dire qu'j'ai réalisé à quel point j'tiens à toi. À quel point j'ai pas envie d'une vie dont t'fait pas partie. Et si j'emmerde en voulant prendre soin d'toi, s'tu m'trouve trop lourd à toujours trainer dans tes pattes depuis... au moins là t'comprends pourquoi? T'es mon meilleur ami, t'es une des rares personnes en qui j'fais vraiment confiance et... t'es important. Putain d'important. L'oublie juste pas, s'te plait.

Une page de carnet déchiré a été pliée en quatre puis glissée dans le casier du stormtrooper, se déchirant un peu au passage.

Taheer Hey, buddy. J't'écris parce que j'te dois... des explications, j'crois. T'es pas l'seul à éviter l'sujet... d'avant. J'en parle pas non plus, j't'en parle pas. Pourtant... ouais. Y aurait beaucoup à dire. J'ai essayé d'me dire qu'c'était parce que ca fait trop mal, parce qu'on s'donne tous les deux la simple possibilité d'repartir d'zéro, d'laisser ca derrière nous. Et si c'pas faux... la vérité c'est aussi qu'j'ai peur. Mais c'pas juste pour toi. Alors voilà. T'es pas l'même homme qu'j'ai connu y a des années. J'le vois, j'le sais. J'crois qu'c'est important qu'tu l'sache, que j'te l'dise, que j'le reconnaisse vraiment. T'es quelqu'un d'bien, Taheer. Et j'espère pas m'tromper en disant qu'aujourd'hui, t'deviens mon ami. J'dois t'parler d'elle. J'sais qu'tu veux savoir, même si tu dis rien. J'espère qu'tu m'pardonneras d'pas être encore prêt, mais bientôt. Promis.

Le mot est glissé sous la porte du logement qu'occupait Shireen jusqu'à tout récemment, avant sa disparition. Les mots ont été écrits rapidement et le papier est froissé.

Shireen J'y crois pas, en toutes ces rumeurs d'désertion et d'trahison qu'on dit sur toi. J'y crois pas non plus quand on souffle qu't'es mort. J'arrêterais pas d'te chercher. J'voulais seulement qu'tu l'saches, même si tu liras probablement jamais c'mot. Accroche toi, peu importe où t'es. Tu m'manques.

Petit mot glissé dans la poche de l'intéressé après une innocente tape sur l'épaule.

Tadj Tu es important pour moi. Ne l’oublie pas. Quand tu es réapparu dans ma vie, tu avais l’air d’un pouilleux. Ça ne m’a pas empêché d’être heureux de te voir. De savoir que tu étais en vie, que tu allais bien malgré ton allure douteuse. Je ne sais même plus si je t’en ai déjà parlé, mais j’ai deux grands frères, sur Endor. Je ne me rappelle plus vraiment d’eux. En entrant à l’Académie, j’ai perdu tout contact avec ma famille. Je ne voulais plus en entendre parler, je considérais qu’ils m’avaient abandonné, même mes aînés qui n’avaient fait que suivre les volontés de nos parents. Je n’ai aucune idée de ce qu’ils sont devenus, aujourd’hui. Au fond, tu es plus mon frère qu’ils ne le sont. Les liens du sang ne veulent pas dire grand-chose, si on ne grandit pas entouré d’eux. Tu as toujours été là. Même quand je ne parlais à personne, tu étais là. Le souvenir des regards hostiles qu’on s’échangeait à notre table restera à jamais cher à mon cœur, tu peux le croire. Alors, mon frère, merci. Merci d’être là et d’être toi, malgré nos discussions qui ne sont plus aussi simples qu’avant. J’espère qu’un jour on ira mieux.

énième message envoyé sur un holocom qui ne transmet pas, écrit en atlanien

'evi je ne sais pas combien de temps s'est écoulé ; juste que depuis, la poussière est retombée. elle est tombée et partout ailleurs, elle a recouverte ce qui appartient au passé et ce que je ne peux pas rattraper, corriger, effacer. a-t-elle envahie tes poumons ? ta chair, ta peau, ses veines ? j'espère que non. pourtant je ferme les yeux la nuit et je ne vois que les tiens, grands ouverts et vides. les nuits sont courtes depuis mon retour. je suis désolé d'avoir mis temps de temps à revenir. j'espère seulement que le temps ne m'a pas échappé. j'espère seulement être capable de te rattraper, de te retrouver. un homme m'a dit que je le sentirais dans mon coeur, si tu étais mort. il saigne depuis des jours, mon coeur. il saigne et il agonise, et je me déteste pour la souffrance que je vis, si vive, tandis que la tienne et celle de notre peuple est plus forte et plus grande que la mienne. ma souffrance est méritée. la Force possède de manière cruelle pour nous faire payer, parfois. j'ai toujours été sous une bonne étoile ; au final, celle-ci a été aussi bonne que cruelle. je suis en vie grâce à elle et pourtant, j'aimerais la détester pour un pareil sort. j'espère uniquement que tu possèdes aussi une bonne étoile et que je pourrais te trouver rapidement. je t'aime, 'evi. kiddo.

@Evi Tah'han

mot déposé sur une boite de chocolat fait le jour même, santé et plein de noix.

evi j'ai jeté tes chocolats ; ceux-là seront mieux. tes résultats sont revenus  ; ils sont acceptables bien que tu aurais pu mieux faire. toi comme moi le savons. félicitations pour tes efforts. ne les engloutie pas en une journée.

@evi tah'han

Feuille finement pliée et déposée dans le maigre pigeonnier, à la porte de la chambre de Keireann.

cher Keireann Il faut me pardonner pour ne pas faire usage du terme soeur ; certes, il s'agit d'une chose réelle et entière nous liant. Du moins, par le sang. Outre cela, que possédons-nous ? Les souvenirs d'enfance ne sont pas existants ; il est parfaitement inutile de se mentir sur un pareil sujet. Être idiot n'est pas une qualité, loin de là, et être aveugle est un caractère physique, et non mental. L'un ne demande aucune excuse, tandis que l'autre en est une bien ridicule. Il est difficile de poser une véritable raison sur l'existence de cette lettre. Je suppose que certaines choses doivent être dites, qu'une conversation doit avoir lieu. Il semble, aujourd'hui, que nous soyons un peu plus éveillés l'un comme l'autre. Félicitations ? Qu'importe. Me voilà comblé par une pareille chose bien que, en vérité, mes connaissances à ton sujet soient limitées. Par le passé, à aucun moment je n'ai cherché à prendre contact. Je suppose que le sentiment était partagé. Les souvenirs n'existaient pas, après tout, ni même l'émoi que peut ressentir des membres d'une même famille les uns envers les autres. Un lien de sang nous unit, voilà tout. Il serait mentir de dire aujourd'hui que je possède une forte envie de te connaître. Je ne ressens pas de manque, car la chose n'a jamais été mienne. Si je dois associer le terme famille à des individus, tu n'en fais pas parti. Il s'agit d'un simple fait. Ne sois pas blessée par la chose, s'il te plait. Je présume pourtant qu'il est important de garder les yeux ouverts, et le coeur aussi.  Une conversation serait, je suppose, un bon commencement.

@keireann sallan

mot envoyé par holocom

Cher Arcturus Il fut une époque où, affamé par une soif de liberté et de nouveauté, mes mots se posaient sur papier à ton égard tandis que mon corps en faisait de même, dans les draps. Quelle étrange époque. Lorsque mes pensées s'égarent dans de pareils eaux, je ne peux qu'être troublé face au jeune homme que j'étais, alors. Il est difficile de se découvrir lorsque l'on ne connait même pas l'ombre de son nom, n'est-ce pas ? J'ose dire que, même toi, tu te cherchais encore à l'époque. Et pourtant, combien hurlaient le tien si fort, lors de tes courses ? Peu importe; là n'est pas le sujet. Je t'écris pour t'apporter des remerciements. Il est difficile d'imaginer le parcours de cette personne que j'étais, à l'époque, sans l'ombre de ta présence. Il serait exagéré de dire que tu m'as fait tomber amoureux de l'amour, mais peut-être que le sentiment est similaire. Tu m'as fait aimer la vie ; pour ses nuances et ses saveurs, pour ses secrets et ses multiples grandeurs. Maigres ont été les choses que tu m'as montré, si on pense à la grandeur de l'univers, mais il n'en reste pas moins qu'un monde s'est ouvert sous mes yeux en ta présence. J'ai pu nommer, pour la première fois peut-être de ma vie, de multiples choses appréciées et détestées par ma personne. Poser des mots sur les émotions traversant mon coeur et surtout, les vivre entièrement, et à la fin, me choisir une nouvelle fois, encore, en mettant fin à ce que nous possédions. Ce n'était pas grand chose, mais à cet instant là, c'était beaucoup. Merci.

@Arcturus Sahleac

papier bien propre et bien plié, déposé sur un lit refait par les soins de l'écrivain. des chaussettes sales ont été ramassé au passage.

tadjedine Loin de moi de savoir, encore aujourd'hui, quoi faire de notre relation. Il est étrange de posséder autant de responsables et de sentiments à l'égard d'une personne lorsque le concept de famille m'échappe encore. Je ne savais que faire face à toi, à l'époque. Je ne sais toujours pas. Il est étrange de poser les yeux sur ta personne et d'être envahi d'un immense sentiment de protection. Il est difficile de savoir où poser une certaine retenue sur la chose. Je ne suis pas légitime d'un pareil émoi. Il ne m'appartient pas de poser des paroles ou des conseils sur ta vie alors que, pendant si fort longtemps, je n'ai fait qu'en détourner les yeux et ignorer la mienne, aussi. Lorsque, par la suite, je me suis choisi et t'ai laissé dans la crasse et la boue. Je suppose que chaque chose possède son temps, son moment. Je ne peux malgré tout qu'être hautement dérangé par le temps nécessaire pour parvenir à un tel instant et surtout, être incapable d'agir entièrement, encore aujourd'hui, par les malaises ressentis et l'incapacité de me sentir en droit de le faire. Il n'en reste pas moins que le sentiment est présent, et que tu possèdes une place importante dans mon coeur. Le concept de famille est une chose, encore aujourd'hui, que je peine à comprendre et m'approprier. Je suppose pourtant que le coeur bat de lui-même, et qu'il vit ses émois sans demander son reste, qu'importe ce qui se passe dans la tête. Il a décidé il y a bien longtemps déjà de l'importance que tu possédais. Ne l'oublie pas, malgré mes erreurs. Je tâche de faire de même, jour après jour, depuis nos retrouvailles, tandis que j'apprends encore comment être à la hauteur du titre donné par ta personne.

@Tadjedine Shaetris

papier déposé parmi tant d'autres derrière une pierre d'un temple, en l'attente d'un lecteur qui n'arrive jamais.

le rat on dit qu'les rats sont des merdes présentes partout, super persistants et résistants à tout. c'est un peu l'image que j'ai tout d'toi, dans les premiers temps, et qui a jamais disparu. t'étais p'être tout vêtu de blanc comme un saint envoyé de la force, mais ça changeait rien au fait qu'au fond, t'étais qu'un sale p'tit rat sournois. c'est encore le cas aujourd'hui  ; tu restes un rat, peu importe où que tu sois. t'es toujours là ; j'te vois pas, pourtant, mais j'entends les échos d'ta voix et j'vois les traces que tu laisses sur ton passage partout que j'dépose le regard, trop souvent. même après six ans. six ans, bon sang. t'es qu'un rat, san ; trop minuscule pour être attrapé et pourtant, tu laisses des immenses dégâts derrière toi. incapable de prendre le blâme pour les merdes que tu fais, en plus. j'me coltine encore les cinq monstres que t'as voulu adopter, tu sauras. ils sont insupportables, mais parfois j'me dis que ce sont des rats aussi, et ça va. on dira. ils sont plus sales que blancs mais on dira que pour le coup, ils tiennent de moi. tu vois ? fallait pas foutre le camp aussi longtemps. ils prennent mes mauvaises manières. reviens juste, idiot. j'en ai marre de voir ton ombre, d'entendre ta voix et des échos sans pouvoir te serrer dans mes bras. tu restes un rat, insupportable et dérangeant, mais ça n'empêche pas que t'es l'mien, de rat. j'sais que tu voulais travailler sur ma patience mais pour le coup, j'pense qu'on a fait le tour. ramène toi à la maison, maintenant.

papier bien plié, déposé discrètement au coin d'une cantina du quartier sud

vee Je ne sais pas si tu pourrais t’en rappeler mais on a toujours été très ivres rien qu’à deux. Nos sobriétés étaient réservées à l’académie et puis, après, aux cantinas, avec des gens autour et tes yeux partout parce-que tu avais faim la plupart du temps, t’attaquais l’eau de vie de jogan comme si tu mourrais de soif. Je t’ai détesté pour ça, de temps en temps. Toi puis ceux que tu allais voir et puis, finalement, puisque tu revenais tout le temps, j’ai pris le parti d’en être plus amusée que contrariée. Mavee tu étais beau autant que tu étais con et je ne comprends pas pourquoi tu t’es évertué à ne pas te laisser faire parfois par des gens qui auraient pu t’aimer sincèrement. Tu disais que l’amour ça durait pas et j’aimerais maintenant que tu m’expliques alors pourquoi je ne guéris pas de ta mort. J’aimerais que tu partes de mon cœur et de ma tête, j’aimerais que tu arrêtes parfois de faire semblant d’être vivant, j’aimerais que tu laisses ma jambe tranquille et mon sommeil en paix. J’aimerais arrêter de te chercher dans des bouteilles pour te dire que si, connard, ça dure l’amour parce-que ça dure le deuil. Je sais que t’as pas fait ça. Je sais que tu n’es pas parti, que tu n’as rien trahi, et je sais aussi que même si tu l’avais fait et même si tout ce qu’ils disent est vrai ça ne serait pas grave. Ça ne changerait rien. Ils ne t’ont même pas donné de tombe, il n’y a pas un petit caillou avec ton nom dessus, tu comprends ce que cela fait ?  C’est voir le monde tourner sans toi et s’en contenter parfaitement, c’est comme dire que tu étais une tâche qu’ils ont effacée pour que ça fasse plus propre ; mais en ce qui me concerne, je n’ai pas encore trouvé la porte qu’ils ont prise pour faire semblant que tu n’as jamais existé. Je suis coincée avec ton fantôme tous les jours, et quand tes traits s’effacent avec le temps, je préfère les redessiner. Ça n’est pas que je t’aime davantage maintenant que tu es mort, c’est que je t’aime sans fioriture. Je voudrais que tu reviennes, si possible aujourd’hui, je voudrais que tu retrouves la dignité dont j’ai participé à te priver. Je voudrais te dire que je suis désolée de ne pas t’avoir assez cru, ou d’avoir eu trop peur que tu partes vraiment, de ne pas t’avoir fait assez confiance. Ce n’est pas le pardon que je demande, ce n’est pas ce qui est important. Je voudrais simplement que tu sois quelque-part, n’importe où je m’en fiche, et que ton sourire ne demeure pas qu’en photo. Tu me manques.

l'enveloppe a été glissée dans la poche du manteau du concerné.

eden Tu es bruyant, pénible, irritant, stressant, tu n’arrêtes pas de parler et surtout pour ne rien dire et je ne comprends pas comment tu te débrouilles pour sans cesse te retrouver dans mes pattes. Tu m’exaspères et c’est formidable de voir que cette information te faire rire ; j’entends par là que tu es un crétin Eden. Pour cette fête de l’amour je voudrais te rappeler d’arrêter de mettre cette épice étrange dans les gâteaux que tu essaies de me faire ; de cesser d’arracher des fleurs pour me les offrir (il y a des gens qui en vendent, sais-tu ?) et, simplement, d’arrêter de me donner une excuse à chaque fois pour t’en coller une derrière ta tête d’idiot. J’ai toujours cru être une personne plutôt douée pour la patience mais celle-ci ne fait pas le poids contre toi. Je ne vais pas trop te féliciter pour cet exploit. J’ai parfois du mal à comprendre ce que tu cherches autant, j’ai du mal à saisir, aussi, que tu n’abandonnes pas alors que je t’en donne toutes les raisons. Je ne sais pas ce qui te donne autant de courage et même si tu m’agaces, je te remercie pour ça. Merci d’être là, et merci d’essayer de me faire rire. Merci d’être une épaule et de ne rien me demander. Merci pour tes gâteaux dégoûtants et tes fleurs flânées. J’espère qu’un jour, je serai capable de te rendre simplement le quart de ce que tu me donnes.

papier qui a essayé d'être bien plié mais s'est corné à l'exercice, déposé sur le bureau du concerné.

kael Je t’ai pas dit que j’étais désolé. Je t’ai pas toujours très bien regardé au début et tout, j’ai pas rendu les choses faciles parce-que je trouvais un peu pénible que tu t’accapares de toute l’attention de Kahl, je savais pas qui t'étais ça m'énervait. Je sais que je t’ai beaucoup ignoré et que j’ai fait semblant que t’existais pas pendant un moment, et que je t’ai sans doute un peu mordu la main aussi quand tu as voulu me la tendre. J’ai pas toujours été très sympa durant nos conversations (celles que je voulais bien te laisser avoir) et je n’avais pas envie de comprendre ni ton rôle ni ton importance, et que ce que t’avais à vivre me regardait pas. Je sais pas comment t’as fait pour supporter ça sans jamais rien faire d’autre que des regards un peu noirs ni comment tu as eu la patience de me laisser cette millième chance de te prouver que je pouvais être chose que médiocre à ton égard. Tu fais parti de ces changements qui ont toute leur importance et je suis reconnaissant de tout ce que tu m’as donné déjà et me donnera encore. Je te promets plus de sourires maintenant; si t’es pas déjà lassé de ton gamin. PS : s’il vous plaît n’en prenez pas d’autre, j’ai déjà trop de concurrence avec les petits et je suis jaloux. PS2 : je suis sérieux

@Kael Kestas