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Mois 06, année 6, après la bataille de Kashyyyk. Les arbres font de l'ombre au soleil et le doux parfum d'un été qui s'annonce est charié par les fleurs. Les températures sont chaudes et douces et varient entre 20 et 30 degrés.
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Une annonce ébranle l'univers : l'empereur est mort. Le peuple élu un nouvel Empereur ; lors de la cérémonie hommage liée à Darth Taarq, un sombre événement survient. Divers problèmes de malfonctionnement sont vus chez les androïdes depuis quelques semaines. La cause reste encore inconnue, bien que l'on parle de virus dans leur système.

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 this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1)

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- Tadjedine Shaetris -
padawan
Tadjedine Shaetris

    A NEW HOPE

signaux envoyés : 562
monnaie chromium : 1152
identité : mcfly
pronom : elle
doublures : mi chiquita hadassah
faciès et crédits : timothée chalamet; zaja (sign) ; mcfly (crackship & ava)
labeur : s'est déchu de l'avenir sith, s'est glissé, abîmé, dans le devenir rutilant du padawan à la recherche d'un ordre dont il n'a attrapé que le rêve. matriculé marchand interplanétaire d'impervium sous la couverture le jour, chien errant la nuit.
origines : né sur la peau fumante de nevarro, les parents tiennent leurs origines de balmorra.
myocarde : on ne s'incline pas face à ce qui peut changer le monde et dévorer les ardeurs.
this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) Amhi
rps et disponibilité : closed as hell : (raedan); (atlas) ; (zaryna) ; (ran) ; (eon) ; (arte) ; (icarus)
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  THE DARK SIDE

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Message(#) Sujet: this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) EmptyMer 30 Déc - 3:51


beat, happy stars, timing with things below -- @atlas y-33a


C’est au coin du matin qu’ils sortent finalement tous les deux sous l’œil paresseux du ciel, lorsqu’il ne s’agit déjà plus de la nuit et pas encore du jour. Il a dormi d’un œil contre un mur de taule dans la chaleur du Crius, l’oreille bercée par les ronflements de son squelette, le cul à même le sol et les bras croisés par une petite calamité toute personnelle. Rhil s’étant montré implacable quant à sa décision, le gamin fut vite à court d’arguments pour défendre sa place. Il avait dû céder le caprice par la responsabilité, celle qu’il n’avait pas envisagé d’enfiler lorsqu’il avait porté l’androïde hors de ce micro cataclysme de violence. A celui-là, Tadjedine lance un regard à la volée, un regard comme ça, en coin, sous ses cils de poupée. Il toise. L’œil est bas et les traits sont fatigués, le nez froissé, les lèvres un peu pincées, aussi - peut-être essaie-t-il de ravaler sa misère. Peut-être apprivoise-t-il cette situation, le brun ne sait pas, se dit qu’il s’en fout, après tout. Il est intimidant, presque imposant, de constater que rien ne lui évoque les circonvolutions sous la carne, on ne devine pas les quantités de joules, les circuits rc, les accumulateurs électriques et ces autres trésors mécaniques qui se jouent à la seconde. Même la démarche semble lui être propre. Il ne lui adresse pas un mot. Pas encore. L’épopée se fait silencieuse, bien emmitouflée dans ce qui semble être une fuite de toute communication. Pour l’instant, il lui est plus confortable de ne rien dire, de laisser la présence adverse s’infuser dans son ombre. Son matricule il ne le connait pas – pas le temps. Rhil lui avait sûrement communiqué mais Tadjedine est un enfant distrait, a fortiori lorsqu’on lui tord un peu la volonté de dire non. Il a des questions à faire dégringoler de ses lèvres pourtant, il a des demandes curieuses à satisfaire, des appétences à combler malgré sa mauvaise foi et son humeur ampoulée. La nuit passée à se faire ouvrir les entrailles filaires et voilà que l’autre semble de nouveau tout à fait disposé à remplir ses fonctions – quelles qu’elles aient pu être. La première fois qu’il l’avait vu, cependant, il y avait eu un beau bouquet de bric à brac lui dégueulant de la panse. Pas beaucoup de sang puisque sa condition ne lui permet sans doute pas, mais suffisamment pour l’impressionner. L’autre lui avait jeté un regard atone, épuisé par la douleur et sa voix avait crevé au fond de sa gorge. On aurait dit le dernier sursaut du vivant, avant de s’éteindre. Lui se souvient avoir glissé une main, en vain, sous sa nuque pour le soutenir alors qu’il perdait connaissance. Il est brave, le gamin, mais ne supporte pas la mort. Surtout lorsqu’elle prend un visage encore un peu adolescent et qu’elle sort de son placard d’enfant. Le reste fut un grand capharnaüm de tirs dans lequel il ne s’était pas invité, trop occupé à hisser la masse morte par-dessus ses épaules d’oiseau dans un élan qu’il n’explique, aujourd’hui, pas encore. Tout juste s’était-il dit que dans sa dernière œillade s’était apposé un morceau d’innocence, ça lui avait fait drôle. Ca lui avait fait drôle, parce-que l’innocence ne peut mourir la gueule dans la boue. L’ironie fut peu élégante, bien que fomentée d’une précision d’orchestre. Arrivé au cœur de la ruche à la recherche d’une aide bien précise, la pègre s’était retrouvée aux mains de quelques rivaux, le combat arrêté net alors que le gosse s’écroulait au milieu de l’arène. Il avait vu ça, Tadjedine, quelques secondes après que son indic se soit fait coller une balle entre les deux yeux. Lui les avait fermés à ce témoignage – non, le sang n’est vraiment pas sa performance favorite. Les choses s’étaient faites vite. Pour sauver sa peau sans se soustraire à ses obligations de discrétion, il avait fallu la jouer fine, la jouer correctement, reprendre ses réflexes abandonnés au dos de la lune qu’il avait quittée. C’était à ce moment qu’il s’était arrêté. Là, sous l’unique gradin de fortune, accroupi comme un rat, il avait vu les deux androïdes – l’un détruit la gueule en vrac, le plus jeune tentant avec douleur de se soustraire aux tirs des blasters. Pendant un instant, en réalité quelques secondes au mieux, l’apprenti avait hésité et puis, ça y était. Déjà les doigts s’étaient glissés un peu partout à la recherche de dégâts plus importants que d’autres par-dessus les vêtements bousillés, la décision unanime du corps et de l’esprit de l’emporter ailleurs en écrasant les gueules des morts sous ses bottes, sous l’urgence. Pour mourir ou pour vivre, il vaut mieux se décider en dehors d’un champ de carnage. L’entrainer au cœur des faubourgs parmi ceux qui ne regardent pas, l’œil plus attiré par les feux de détresse et les alarmes qui hurlent, essayer de raccorder quelques circuits sur son ventre qui grésillait comme il l’aurait fait pour un transmetteur, utiliser le peu de connaissances disponibles pour maintenir une étincelle. L’ancien apprenti s’était affairé, concerné et soucieux de clouer ce corps à la vie, attentif à tout ce qui ressemblait à un souffle, une brise, n’importe quoi. Ce n’importe quoi ayant marché pour un temps relatif, ce fut au tour de Rhil et ses réflexes de chirurgien de prendre la relève après qu’il l’ait amené, au terme de son souffle, sous la carcasse du vaisseau. Répare le et garde le, je n’en veux pas il avait jeté avec nonchalance avant de se faire gronder. Voici où ils en sont, tous les deux. Après avoir capitulé au regard sévère, Tadjedine avait attendu sans patience de pouvoir repartir, un androïde sous sa responsabilité et tout le tas d’emmerdes qui va avec. Ces machines-là ne mériteraient jamais le sort qui leur est incombé. Esclave ou clown de la vermine, peu importe leurs fonctions, uniques ou plurielles, il trouve à cette arrogance humaine l’indécence commune à tous les salauds.

Les quais n’offrent pas grand-chose. Ils ne sont pas plus beaux quartiers que ceux de la ruche. C’est un tas de merdes entassé sur d’autres malgré les efforts de la ville, ça pue la marée, les services sous le manteau. Rapide, Tadjedine n’a pas à cœur de jouer les guides touristiques des égouts de Theed, se soustrayant plutôt à ceux qui peuvent trop faire tarder leur curiosité sur eux mais le rythme ne peut plus tenir longtemps. Alors, il s’arrête, ramasse légèrement sa cape par-dessus ses épaules et, enfin, se tourne vers le garçon qui lui fait face. Il ne l’a pas regardé depuis qu’ils sont partis. Par frustration et entêtement, le mutisme s’était fait choyer. Ses traits sont particuliers et ne semblent pas lui donner d’âge. C’est un petit tricot juvénile, une moue comme un gamin et, dans ses yeux bruns, les siècles de ceux qui ont vécu des cauchemars. "Are you hungry ?" Il claque un peu sèchement, mais son regard est plus doux. Et puis, il pense, se ravise."… Nevermind. ‘Forgot you probably can’t, anyway." Ses lèvres se tordent. Il inspire longuement pour remplir ses poumons. "What’s ya name ? On va probablement devoir passer du temps ensemble à partir de maintenant, alors oublie tes conneries de maître et de monsieur. Appelle-moi Tadjedine." Un regard un peu plus appuyé.



Dernière édition par Tadjedine Shaetris le Sam 15 Mai - 23:35, édité 1 fois
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- Atlas Y-33A -
androïde
Atlas Y-33A

    A NEW HOPE

signaux envoyés : 132
monnaie chromium : 961
identité : tiph
doublures : aziel osrick, kael kestas, evi tah'han
faciès et crédits : tom holland - manuela, texte dans la sign: lisel mueller
labeur : androïde personnel de Tadjedine Shaetris
origines : Il a été créé durant l'année 2 par Mendeleïev Robotics - androïde de deuxième génération
myocarde : Muscle du cœur assurant, par sa contractilité et son élasticité, la vidange et le remplissage des cavités cardiaques et donc la circulation sanguine.
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Message(#) Sujet: Re: this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) EmptyJeu 31 Déc - 15:27


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Atlas suit son nouveau propriétaire sur les quais - l’ancien a été tué, quelques heures plus tôt. Il ne sait plus trop, il a été inconscient pendant longtemps. Les premières lueurs du jour se révèlent, l’obscurité de la nuit se désépaissit. Atlas reste silencieux. Il observe l’homme devant lui à la dérobée, intrigué. Ce n’est pas un impérial, il est aisé de faire cette conclusion. Il n’en a rien de distinctif et ne se comporte pas comme tel. Il y a de la déception face à la chose. Atlas se languit de la sécurité de l’Empire, du rôle qu’il avait, de cette sensation de se sentir utile, de remplir ses fonctions. Il se demande où est Nyeb. S’il a survécu - cherche-t-il à le retrouver? Il chasse la pensée de son esprit. Il lui faut se concentrer sur l’homme, c’est lui qu’il devra servir, désormais. Il est plus grand que lui. Un peu chétif, aussi, mais avec une lueur farouche et impérieuse dans le regard. Il l’a remarqué un peu plus tôt. Il espère pouvoir répondre à ses besoins. Il n’y a pas que de la déception, qu’il ressent. De la reconnaissance, également. L’homme l’a sauvé. Il l’a sauvé alors que rien ne l’obligeait à le faire. Il semble l’avoir tiré du cauchemar des arènes. Ou peut-être l’a-t-il retapé pour le récupérer et l’y pousser de nouveau? La peur lui donne un peu plus froid, à cette possibilité. Il exécutera tous les ordres qu’il lui donnera; mais la perspective de devoir se battre de nouveau le fait un peu paniquer. La douleur qui accompagne cette occupation le terrorise. Il n’a pas été construit pour ça, il n’est qu’un piètre combattant et la honte est brûlante au constat d’être incapable de faire avec brio ce qu’on lui demandait. Pourtant, l’homme ne semble avoir rien de similaire à Sorken. Alors, Atlas garde un espoir chevillé à son myocarde artificiel.

Il reste silencieux. Il craint parler alors qu’il n’y a pas été invité. Il se souvient les cris - les hurlements aussi, et les tirs des blasters partout autour de lui, et la peur du chaos. Il se souvient cet homme s’approchant de lui, le geste doux, le regard profond, et ses propres circuits ne lui permettant pas la conscience plus longtemps alors que la douleur le paralysait tout entier. Lorsqu’il a rouvert les yeux quelques minutes plus tôt - la douleur avait disparu, et Rhil Trasam était penché au dessus de lui, l’inconnu un peu plus loin dans ce qui semblait être le vaisseau du mécanicien.

Il tourne la tête et observe l’étendue encore bien sombre qui s’étend à perte de vue, l’odeur des embruns et le vent qui se lève. A l’horizon, le ciel s’éclaircit de plus en plus. Atlas est attiré par les infinies. Il désire toutes les comprendre. Soudain, son propriétaire se retourne et le dévisage. Atlas s’arrête alors, et relève la tête vers lui à sa question. Il s’apprête à répondre, quand l’homme reprend dans sa lancée. Il hoche la tête. « Indeed I can’t, Sir. Je n’ai pas été doté un estomac artificiel, cela me permet d’être plus productif. » Il explique aussitôt, un peu fier de montrer qu’il ne sera pas une perte de temps. Il ne souhaite surtout pas l’être. Cela lui paraît un peu saugrenue, cette idée. Les androïdes ne sont pas des humains, ils n’ont pas besoin de manger, c’est inutile. Le reste de ses paroles apportent de la confusion sur son visage. « Mon matricule est Atlas Y-33A, Si- Tadjedine?» Il s’arrête. L’irrespect dont il fait preuve est dérangeante, et lui fait baisser les yeux. « That’s…That’s disrespectful to you. » Il marque une pause. Il ne lui viendrait pas à l’idée d’appeler un humain par son prénom. « but if that’s what you want, then I will call you by your name. » Il explique, encore un peu choqué. « Tadjedine ». Il ne veut pas discuter ses premiers ordres, après tout. « You saved me when you didn’t have to. Thank you. » Il lui paraît impossible de ne pas montrer sa reconnaissance. Dans ses yeux dansent une gratitude bien plus profonde, qu’il est incapable d’exprimer à haute voix; car elle est révélatrice de son soulagement de ne plus être l’androïde de Sorken. La simple pensée est répréhensible et honteuse. « I hope I can be of use for you » Il marque une pause, regarde les environs. Il ne connait pas trop cet endroit de Theed. Il connait si peu. « If you are hungry, Si- Tadjedine, I can go and fetch food for you. I'm just.. not sure where we are.»



Dernière édition par Atlas Y-33A le Sam 9 Jan - 21:33, édité 1 fois
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faciès et crédits : timothée chalamet; zaja (sign) ; mcfly (crackship & ava)
labeur : s'est déchu de l'avenir sith, s'est glissé, abîmé, dans le devenir rutilant du padawan à la recherche d'un ordre dont il n'a attrapé que le rêve. matriculé marchand interplanétaire d'impervium sous la couverture le jour, chien errant la nuit.
origines : né sur la peau fumante de nevarro, les parents tiennent leurs origines de balmorra.
myocarde : on ne s'incline pas face à ce qui peut changer le monde et dévorer les ardeurs.
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rps et disponibilité : closed as hell : (raedan); (atlas) ; (zaryna) ; (ran) ; (eon) ; (arte) ; (icarus)
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Message(#) Sujet: Re: this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) EmptyJeu 7 Jan - 23:51


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Il y a des milliers de couleurs artificielles qui s’éteignent au matin. C’est l’heure la plus bruyante de la journée sur les docklands, les vaisseaux marchands sont prêts à décoller quand d’autres débarquent déjà les caisses de produits à livrer. Ceux qui pépient autour d’eux ne leur prêtent pas d’attention, à peine parfois se font ils un peu bousculer par des épaules larges et gronder sous des regards exaspérés. Tadjedine s’est pris dans ses propres bras, il a froid sous le vent et ses boucles dansent en lui piquant les yeux. L’avant-veille il a dormi dehors et aujourd’hui le visage reste barbouillé d’essence et de glaise. Il a une tâche à la terminaison d’une commissure qui ne part pas. Les lippes sont sèches et abîmées sous les dents qui les saisissent, il n’a pas l’allure d’un Jedi ici, plutôt celle d’un chien à la recherche de son os. C’est du ni fait ni à faire, cette tronche de sale besogne sous ses cils de poupée. Sans élégance, il pince son nez avant de l’essuyer d’un mouvement impatient. Son regard s’est perdu un peu partout sinon sur le visage de l’androïde qui lui fait face. Il sent ses yeux sur lui et toute la lourdeur de ses hésitations. Il y aura des questions comme il y aura des maladresses. Pour toutes ces civilités, l’ancien apprenti Sith se sait malhabile. Ce n’est pas qu’il a grandi froid mais se croit fort de son appétence à sortir les crocs à la moindre occasion. C’est inscrit sur la moue et c’est bien enfoncé dans les orbites. Il n’est ni dans le discours ni dans la tendresse, ressort de lui plutôt une rudesse bancale et cajolée par son besoin immédiat d’agir avant de réfléchir. Pour le moment, l’ennui se dessine en la figure de cet Atlas, sur lequel il finit par déposer un regard en biais, la bouche tordue sous la réflexion. Seul, il peut bien se démerder. Il se suffit de peu, l’objectif seul compte et s’encombrer de fioritures lui semble être des cailloux dans les bottes. Avancer, avancer, retrouver ceux à retrouver. Il veut aller plus vite dans cette poursuite parce-qu’il a peur de s’arrêter. Tous les regards, même le plus innocent, semblent à ses yeux inquiets vouloir le trainer au fond des eaux, béqueter dans ses entrailles les tripes qu’il n’avait pas eu pour rester affronter l’Empire à l’aube de son apogée. Alors il faut aller vite, et il faut faire bien pour que les mains joliment gantées ne leur attrapent pas les bras. Mais cette fois il n’y a pas grand-chose à faire. Derechef il l’observe, plus solide, comme une curiosité dont il ne sait pas trop quoi faire encore. Tadjedine a des idioties mais n’a jamais su être cruel. Où aurait-il bien pu le larguer, de toute évidence aucun endroit de Theed ne semble convenable pour une créature comme lui. Les machines on les aime tant que ça marche, mais il ne fallait pas qu’elles ouvrent trop leur gueule. Ici ou au nord, si prompt à se croire endimanchée de civilisation, la place de ce garçon reste la même. L’Empire n’aime la liberté que dans ses ersatz et le gamin le sait bien, un tel pouvoir ne serait jamais rendu dans les urnes. Ceux-là, il faudrait les décoller comme on enfume un nid de guêpes. Il n’a pas de solution à proposer, pas une qui puisse les satisfaire tous les deux – bien qu’il soit encore étranger aux désirs de l’androïde. On l’avalerait à la façon d’un bonbon, avec cet air sur le visage et il n’a pas l’air d’aimer protester beaucoup. Il se dit devoir arrêter de faire semblant de statuer sur son sort, mais reste immobile encore un peu. Les processions marchandes autour d’eux ne cessent pas, au contraire elles se gonflent et c’est dans cette bulle qu’ils forment à deux que Tadjedine se rend compte que l’autre a les bras nus. Les températures sont négatives à cause du vent, alors l’estomac se tord. Juste un peu, sous le nombril. "Productif pour quoi, exactement ? Qu’est-ce qu’on te d’mandait de faire de si important qui nécessitait que tu sois toujours disponible ?" Sa poitrine se gonfle et se bloque contre son souffle. Lui, s’il l’avait trouvé dans le ventre de la pègre, n’est sûrement pas l’une de leur création. Il a les traits trop fins. Il a le regard trop creusé. Même reprogrammé, ou peu importe ce que l’on lui avait fait pour qu’il se retrouve à chanceler comme un idiot dans une arène à molosses, il se demande s’il ne peut pas être retrouvé à cause d’une trace laissé par l’Empire, sur Atlas. "Don’t call me sir. I’m not your master nor your nanny." Il veut être un peu agacé mais l’incompréhension sur le visage adverse lui donne envie de rire, avant de se reprendre. "I’ll forget the numbers. Is it ok if I call you Atlas ?" Il s’agit d’un prénom déjà particulier qui ne nécessite pas de l’excentricité des chiffres.

Au milieu des êtres aux gueules d’alevins qui se bousculent sur les quais, Tadjedine se sent un peu étonné. A Nar Shaddaa il y a des androïdes, surtout celles qui servent l’alcool et qui se collent à des corps chauds si on leur glisse le chromium contre la poitrine. Il n’a jamais pensé à ce manque d’identité, il ne s’est pas questionné sur la dévotion artificielle envers des partis et des particuliers. Alors il se demande si c’est douloureux de n’être habité que par le devoir sans pouvoir s’appuyer sur son propre nom. Lui, qui a tellement foi en son propre patronyme et se béquille à sa seule personne, croit que l’on ne sait naître vraiment qu’au moment où ce petit morceau d’identité est accordé. Un nom, c’est tout un nom. C’est le premier dessin que l’on donne de soi, c’est la première chose à laquelle l’on pense.

"That’s my name. How could it be disrespectful ?" Il dit, alors qu’il penche légèrement la tête. "Yeah, Tadjedine. ‘Sounds good in your mouth." Le gamin hoche le menton, il a un petit sourire qui lui adoucit les traits et se veut un peu plus souple. "Don’t be stupid, you were dying." Ne pas traîner sur les remerciements quand on n’en maîtrise pas les codes. Sa réponse est brève mais le ton a l’air de s’être gonflé de pesanteur. Les lippes s’amaigrissent dans la grimace et de nouveau le regard s’absente, un instant. Les éclats des blasters reviennent raisonner contre ses oreilles et ce moment très court où l’androïde paraît lui crever entre les doigts gifle sous ses tempes. Il n’a pas envie d’y repenser, ils ont autre chose à faire. C’est ce à quoi il se maintient, pour se rassurer. De sa bouche le souffle s’échappe et s’étire comme des fantômes, le froid en a gelé les particules. Même sous le cuir les doigts sont raides et il fait du mieux qu’il peut pour ne pas claquer des dents en relevant son menton étroit.

"No, I’m not. Et tu n’as pas besoin d’aller me chercher à manger, c’est quelque-chose que j’ai appris à faire tout seul." Il répond dans un petit rictus. Le ventre est vide mais calme et il ne ressent pas de lourdeur ni de douleur même en y prêtant attention. Il n’a jamais été gourmand et puis, il ne veut pas traîner dans l’humidité des bords de quais. "Come on. You must be frozen and we can’t stay any longer." D’un geste ample, Tadjedine défait la lourde cape de ses épaules pour envelopper celles d’Atlas. "Sorry it’s not clean." L’apprenti soupire mais, à un regard entendu, il finit par tourner les talons. "Il y a quelqu’un que je dois te présenter." Il fait en reprenant leur échappée. "His name is 4C-T and he must hate me by now." D’un léger coup d’œil, s’assurer qu’Atlas est toujours en son giron.




Dernière édition par Tadjedine Shaetris le Dim 24 Jan - 14:08, édité 1 fois
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origines : Il a été créé durant l'année 2 par Mendeleïev Robotics - androïde de deuxième génération
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Message(#) Sujet: Re: this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) EmptySam 9 Jan - 21:16


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L’androïde est comme un garçon perdu. Grain de sable dans l’univers, grain de sable qui ne devrait même pas être là, invention de l’homme pour ses propres désirs, machine comme anomalie dans le cosmos. C’est ce que pense tant de gens. Que connait-il du monde?  Rien et tant à la fois. Simple humanoïde aux trois ans fragiles d’existence, que peut-il connaître du monde, de son fonctionnement, des gens? Il y a tant de choses qui lui sont inconnues, tant qu’il voudrait découvrir, esprit délicat qui n’a pas encore été beaucoup travaillé. Pourtant Atlas porte bien son nom, nommé comme un trait d’esprit, un trait d’humour discutable sans aucun doute ce jour-là de l’année deux où il a été activé; mais révélateur d’une vérité qui dérange parfois: Atlas est bien plus intelligent que tous ces hommes qui se pressent actuellement autour d’eux sur les Docklands; il a dans la tête des milliers de données sur l’espace qui feraient pâlir bon nombre de scientifiques. Mais cela ne suffit pas; l’innocence reste là, elle est si forte qu’elle dégueule de ses lèvres à chaque fois qu’il parle; et elle danse dans ses yeux au moindre de ses regards. Il y a tout le reste: tous ces domaines encore inconnus qu’on n’a pas jugé bon de lui apprendre; et puis il y a les humains, leurs motivations et leurs fonctionnements, la violence de leurs actes; la société; ce qui est bien, ce qui est mal, une moralité bien soigneusement construite; un androïde formaté à s’écraser face à la supériorité de la race humaine. Un génie dans un esprit candide qu’on a martelé de mensonges encore, et encore, et encore; le paradoxe d’un esprit scientifique et logique incapable d’être critique sur sa propre condition.

« I’ve been created mostly to assist the scientific community. » L’explication est simple; les paroles sous-estiment l’importance de l’androïde dans le rôle qu’il tenait précédemment. « I’m an astrophysicist, Tadjedine » Il est difficile de se rappeler de l’appeler par ce prénom, la chose lui est si étrange. « But really I can also cook, clean, tidy; and can also engage in sexual intercourse. » Le ton est neutre et explicatif, presque fier, à vrai dire, d’énoncer tout ce qu’il peut faire. « I think that was mostly what was asked of me; before I was owned by Master Sorken; then I had to fight in the arena, mostly» Il s’arrête, baisse les yeux. « As you’ve seen… I am really unqualified for this » Il est difficile de reconnaître son incompétence, mais il sait important que son nouveau propriétaire soit au courant de ces choses. Repenser à ses combats est désagréable, et fait dégringoler des frissons de crainte le long de son échine. Il se souvient encore des élans de douleurs qu’il n’avait jamais ressenti auparavant. La surprise se peint sur ses traits, un peu, à sa demande. « You can call me whatever you’d like, Tadjedine. I belong to you now » Tadjedine a un air farouche sur le visage, il est pourtant d’une gentillesse qui le dérange, et le paradoxe est bien étrange. Ne connait-il donc pas sa propre supériorité? « It’s just…You are my superior and the rule is generally for me to call you Sir, or Master. » Il se sent mal à l’aise, face au regard insistant d’un homme qu’il ne connait pas encore. Il est difficile pour lui de le cerner. Il repense à sa question. Il n’a pas faim, mais peut-être est-ce le cas de Tadjedine. Il s’empresse alors de proposer son aide. Il devient évident qu’il lui faut dès à présent montrer son utilité à la personne devant lui avant de le rassurer quant à sa nouvelle propriété. Atlas ne souhaite pas être un poids mort.

Le choc est tel lorsque l’humain passe sa cape autour de ses épaules qu’il faut quelques secondes à Atlas pour assimiler la chose, et ensuite s’empresser de suivre le pas pressé de Tadjedine pour fuir des docks. « I love droïds! » Il annonce brusquement, sans pouvoir s’en empêcher, heureux de savoir qu’il aura un nouveau compagnon. Il se trouve un peu bête, ensuite, de montrer son enthousiasme; et surtout se sent envelopper de honte alors qu’il se souvient ce qu’il lui fallait dire, avant toute chose. Les mains s’agrippent à la cape, à l’intérieur. Le vent est glacial, et il se sent en effet frigorifié, mais le geste de l’homme lui échappe. « Tadjedine, I have to say thank you for your cape, but… I don’t need it. I can feel the cold; but I cannot really be sick; unlike you. I mean, my circuits cannot be damaged except if the temperatures would suddenly drop drastically and there is a very low probability it happens here » Il y a une pause. « And, I… you’re taller than me, I’m afraid it’s going to get dirty » La cape traîne légèrement à terre, désormais.
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- Tadjedine Shaetris -
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Tadjedine Shaetris

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faciès et crédits : timothée chalamet; zaja (sign) ; mcfly (crackship & ava)
labeur : s'est déchu de l'avenir sith, s'est glissé, abîmé, dans le devenir rutilant du padawan à la recherche d'un ordre dont il n'a attrapé que le rêve. matriculé marchand interplanétaire d'impervium sous la couverture le jour, chien errant la nuit.
origines : né sur la peau fumante de nevarro, les parents tiennent leurs origines de balmorra.
myocarde : on ne s'incline pas face à ce qui peut changer le monde et dévorer les ardeurs.
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rps et disponibilité : closed as hell : (raedan); (atlas) ; (zaryna) ; (ran) ; (eon) ; (arte) ; (icarus)
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Message(#) Sujet: Re: this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) EmptyDim 10 Jan - 17:35


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Il y a dans ses airs quelque-chose d’encore mutin, un reste d’innocence qui le freine un peu mais ses yeux sont durs et ses traits inquiets. Il y a des entreprises sauvages dans l’amorce de ses mouvements, des méthodes brutales et souvent hasardeuses parce-qu’il ne sait ni s’apaiser ni réfléchir. C’est un problème qu’il juge de temps en temps mais laisse sous le tapis, l’heure étant à l’agitation plus qu’à l’émoi des introspections et cette idée le soulage. Tadjedine a eu des douleurs, celle de chercher, de s’approprier une violence qui ne fut pas la sienne, de vouloir en connaître les frontières, de s’en vêtir pour mieux s’y fondre, d’en goûter les nuances pour mieux lui échapper une fois le moment venu. Il n’oublia pas la vertu mais avait choisi de la poser autre part, dans un coin de son âme où elle ne serait touchée par rien qui puisse la souiller davantage. De cette façon les deux pieds dans le mazout, il avait laissé le goudron quitter son lit tranquille et l’avaler, le tirer par les chevilles et s’infiltrer partout, les tissus osseux, les membres raides, jusqu’à devenir autre chose que lui-même. Il fut donc l’embryon d’une vermine avec la conscience de l’être, à en tirer les avantages afin de survivre totalement à cette lune qui l’a écrasée. Un grand tribut pour ne pas terminer dans la fosse avec les autres poissons de son espèce. Aujourd’hui il n’est ni l’un ni l’autre, ni totalement Faust ni totalement Tadjedine, il est entre les deux, encore un peu poisseux, encore un peu misérable et dégoûtant mais les efforts pour s’en extirper, bien que lents, ne sont pas vains. Peu à peu, il retrouvera ses couleurs et l’œil s’ouvrira de nouveau. Pour l’instant il a la gueule encore enfarinée par la crasse et il fait si froid qu’il n’ose pas se débarbouiller dans l’eau du port. Les cheveux sales, collés contre ses tempes par la sueur, il n’est pas aussi beau que la promesse de ses traits. Il y a une différence notable entre les deux adverses. Atlas est propre, il a l’épiderme neuf et la lumière commence à faire danser l’ambre de sa crinière. Le nez est un peu cabossé, et il se dit que c’est drôle pour un androïde de ne pas avoir l’os nasal bien droit et bien lisse, bien ennuyeux dans sa perfection. Un moment, il l’observe. Ce n’est pas tant de la curiosité peu à propos que l’envie d’imprimer ses traits parfaitement pour l’assimiler à leur situation. Il est beau, il croit. Autant que peut l’être un homme à ses yeux, du reste. Il a un regard de môme, un regard de celui qui se fait gronder après s’être fait prendre par la peau du cou. C’est sûrement ce qui a plu à celui qui l’avait jeté dans l’arène avec d’autres plus grands, d’autres plus sanguins. C’est jeter un chaton dans la gueule des loups, à dessein cruel, avec le vice au bord des lèvres. Cette bulle éclatée dans le ventre de Theed, il l’avait aussitôt détestée. Cette Pègre gentillette, avec ses bagarreurs et ses forçats, ses petits génies aux potentiels gâchés par l’envie de thune et de gloire poisseuse, n’était ni plus ni moins que la petite sœur de celle dont il venait de signer le divorce. Se taper la cadette, fort peu pour lui. Pour autant, et même si le fait l’angoisse, Tadjedine a une satisfaction d’avoir tiré d’entre ses canines l’oiseau en face de lui. Celui-là n’a rien à faire dans un endroit comme ça. Il n’appartient pas à cette race, il pense. Ça se voit dans ses yeux, la mâchoire a beau être carrée et parfois le regard un peu farouche, Atlas aurait sûrement été retrouvé plus tard, une tête ici et un bras là-bas. On aurait perdu de l’argent mais pas un ami.

"I’m an astrophysicist, Tadjedine" Il sourit parce-qu’il sent bien que le prénom a du mal à passer les incisives. Pour autant, les lippes reprennent leur jolie forme de cœur pour une moue grave. Il a du mal à saisir l’information et à l’emboîter aux faits. Il sent que l’androïde a beaucoup de bavures à exulter, qu’un astrophysicien ne se retrouve pas par hasard sur le goudron à essayer de jouer du poing et que la Pègre n’est pas sa mère. Aux mots suivants, il en saisit une horreur qui lui fait plisser le nez. Soudain, il a froid dans les os et ses sourcils se froncent lorsque sa bouche se tord. L’abomination est autant dans les aveux que dans la fierté qu’Atlas semble en retirer, comme si servir à toutes les abjections des hommes étaient ce qu’il retirait de mieux de sa personne. "There’s nothing to be proud of." Il claque avec colère. "Those who created you were fucking jerks. I like the scientist, I don’t need the maid nor the rest." Le sentiment n’est pourtant pas dirigé contre la machine. Tadjedine l’observe avec dureté et n’a de dégoût que pour les murènes qui l’avaient créé à de telles fins en dilettantes. Malheureusement, ce n’est pas dur à croire. Il se demande si l’intelligence de l’androïde n’était pas à craindre dans leurs esprits malheureux, et que le piétiner de cette façon fut la seule manière de se grandir et de ne pas perdre l’avantage. Il y a dans l’égo quelque-chose de pathétique, si l’on n’y fait pas attention. Après la pute et la servante, le voilà devenu boxeur du dimanche. Avec précipitation, Tadjedine passe une main dans ses cheveux, les ramasse de son visage et tente d’en flanquer les mèches dans le reste de sa crinière. Sa façon de respirer se fait plus agressive. "You don’t need to worry about it. The other ones were not your masters but your screws. They were small men." C’est ce qu’il croit, alors il le dit mais il y a un peu d’inquiétude dans son regard. Il sait que la liberté est belle mais qu’elle est dure à appréhender. Il est plus facile de se laisser couler dans le choix des autres plutôt que de prendre la responsabilité des siens. A cet égard, le môme sait qu’il ne le laissera pas au bord d’une route. Atlas portera sûrement bien assez tôt son propre monde au-dessus de ses épaules, et l’entreprise sera douloureuse.

"You don’t belong to me." Il dit. Le ton est mesuré même si la voix reste grave. "I’m not your master, nor your superior Atlas, you’re on your own now. You can go or you can stay with me, your freedom is not mine to give. Just take it." Il hoche la tête, comme pour appuyer ses propos. "But to be honest you probably should stay by my side for a while. I’m afraid you won’t make it out there." Ce n’est pas vraiment pour se donner plus de consistance qu’il n’en possède mais les faits n’ont pas à être enjolivés. Dehors c’est la civilisation en verni, mais sous l’épiderme c’est la gale qui mangerait bien un garçon comme ça. Elle l’a déjà fait une fois. Aujourd’hui Tadjedine essaie de lui attraper la manche, pour bien le tenir en dehors de ces pouilleux en disgrâce. C’est dans le même élan qu’il lui a passé la cape autour des épaules avant de presser le pas, ça se veut concilier le sentiment à l’action. A l’enthousiasme d’Atlas, il a envie de rire. "Yeah ? You will get along well then." Il répond avec légèreté. La suite ne le plombe pas davantage. Le froid lui claque la gueule et ça fait des jours que ses mains sont si raides sous les gants qu’il est obligé de les frictionner avant de se saisir de quoique ce soit. Arrivé à cet état, la cape ne change rien sinon de le protéger du vent. "You can feel the cold but cannot eat ? That’s cruel." Et idiot. "Keep it. I don’t mind if it’s dirty." Un soupir tant dis qu’il ralentit un peu le pas pour se mettre à sa hauteur. "So, there’s a great mind in love with stars under this lil’ head of yours, right ?" Parle lui de toi, un peu.

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labeur : androïde personnel de Tadjedine Shaetris
origines : Il a été créé durant l'année 2 par Mendeleïev Robotics - androïde de deuxième génération
myocarde : Muscle du cœur assurant, par sa contractilité et son élasticité, la vidange et le remplissage des cavités cardiaques et donc la circulation sanguine.
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Message(#) Sujet: Re: this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) EmptyMar 12 Jan - 23:19


beat, happy stars, timing with things below -- @tadjedine shaetris


Les Docklands sont un spectacle désolant, alors que les premières lueurs du jours s’esquissent à peine. Le chaos semble y régner en maître. L’endroit est sale, tout comme la populace qui s’y presse. Ce n’est qu’un brouhaha ambiant et lourd dans ses oreilles, une cacophonie insupportable sans ordre ni précision; les gens ne semblent pas regarder où ils vont ou se contentent de les bousculer sans un regard en arrière ou une excuse. Il ne le prend pas à coeur bien sûr, il a l’habitude des humains qui lui manquent de civilités, après tout ils n’ont aucune obligation envers lui. Non, c’est pour son nouveau propriétaire que la chose dérange. Il n’est pas normal qu’il ne reçoive pas d’excuses. Il est vrai qu’il a pu remarquer déjà dans l’Empire une certaine hiérarchie entre les différents rôles et rangs des impériaux, et que les plus bas étaient souvent regardés de haut et pouvaient parfois être ignorés. Mais les choses étaient bien différentes. Il y avait des règles basiques de savoir-vivre que tout le monde possédait. Il n’est pas correct de bousculer quelqu’un et de ne pas présenter ses excuses. De plus, ici, tout le monde est a priori au même rang. Ils semblent tous plus ou moins se comporter de la même façon, néanmoins. Atlas se languit de l’Empire. L’androïde ne supporte pas le chaos, l’imprécision, la saleté. Il en est entouré, depuis qu’il a été récupéré par la pègre. Elle semble ne pas connaître autre chose. Atlas a vécu dans la crasse de quelques mètres carrés dans les sous-sols grouillant de Theed, à deux pas des arènes; vivant jour après jour un supplice qu’il n’aurait jamais pensé être possible. L’expérience a laissé des marques dans son esprit. Elle l’a laissé avec une sensation de soulagement immense: celle du meurtre de son propriétaire Sorken. La pensée est répréhensible. Elle lui fait froid dans le dos. Il ne peut l’assumer, car elle est contraire à tout ce qu’on lui a toujours appris. L’expérience n’a également fait que confirmer l’importance de l’Empire. Il n’y a pas d’ordre, sans lui. Il n’a pas de paix, sans lui. Il n’y a pas de vertu, sans lui. Atlas regrette les conférences des scientifiques et de ses collègues androïdes, le goût du travail bien fait, la propreté des couloirs et de chaque pièce où il a pu mettre les pieds, la précision de chaque acte, la minutie de chaque missive. La pègre est sans foi ni loi. Il parait évident que l’Empire souhaite la contrôler, et en soit souverain.

"There’s nothing to be proud of. » La réponse claque dans l’air nauséabond. Atlas s’écrase, et baisse les yeux aussitôt sous le courroux de l’humain. Toute fierté disparaît de sa personne, soufflée par le dégoût et la rudesse des mots de Tadjedine. Provoquer du mécontentement chez son propriétaire est la dernière chose qu’il souhaite. C’est le bien être de celui-ci qu’il doit rechercher, la satisfaction de ses besoins. Il semblerait qu’il soit bien loin de cet objectif, pour le moment. La chose désole. Les mots font autre chose. Ils déclenchent de la colère. Il voudrait s’offusquer, lui dire que Nyeb Yorga n’était rien de tout ça, qu’il était - qu’il est, il est sans doute encore vivant, Atlas souhaite y croire - un grand scientifique,  que celui pour lequel il avait été créé ne méritait pas de telles insultes proférées à son égard. On lui appris à ne pas discuter les opinions des hommes et à les prendre comme vérité. Mais que se passe-t-il, lorsque ces vérités se contredisent? Il suppose que préférer les vérités de l’Empire est préférable. Il y a une chose qui rassure, malgré tout. Tadjedine apprécie son esprit scientifique; peut-être sera-t-il capable de servir plus aisément ce nouveau propriétaire qu’il ne l’a été pour l’ancien. Sorken n’a pas semblé être satisfait de lui une seule fois. La confusion est claire, sur ses traits, tout comme son tiraillement: celui d’être fidèle à l’Empire et à son ancien premier maître, ou bien d’accepter les dires de l’humain sans broncher. C’est ce qu’il choisit de faire. Son rôle premier est d’obéir et de servir la race humaine et plus particulièrement la personne à laquelle il appartient. Maintenant, c’est Tadjedine - qui pourtant, vient de déclarer qu’Atlas ne lui appartient pas.  « I’m not your master, nor your superior Atlas, you’re on your own now. You can go or you can stay with me, your freedom is not mine to give. Just take it. » L’androïde le dévisage, complètement hébété devant les propos sans queue ni tête de l’humain. Il y a une certaine peur qui se distille dans ses circuits. Fait-il partie de groupuscules extrémistes qui contestent parfois le pouvoir en place? Il y a de quoi se poser la question, avec pareil discours. Atlas l’observe, et doit prendre quelques instants pour assimiler ces paroles. Il ne sait que répondre, devant de telles inepties, tout en se trouvant bien mal à l’aise de penser ceci des propos de l’humain qui lui fait face. La liberté? Comment un androïde pourrait-il être libre, ou pire être l’égal de l’Homme et ne pas avoir de propriétaires? Il ne comprend pas le concept. Il ne comprend pas l’idée. « Tadjedine » Il ne sait que répondre. Comment pourrait-il lui, simple androïde, lui faire comprendre qu’il fait fausse route? Il n’en a pas non plus la prétention. Il est perdu. Il sent ses circuits surchauffer. Il n’ajoute rien, alors. Un instant, la tentation s’installe. Si, selon l’humain, il est libre de faire ce qu’il veut, de quitter l’humain et de retrouver l’Empire, sa sureté et son bon-sens, et peut-être même Nyeb. Cela devrait être simple, non? Il croisera sans doute une patrouille de stormtroopers qui pourront l’aider, il imagine. Pourtant, Atlas ne le fera pas. Malgré tout ce que Tadjedine peut lui dire, il reste dans son esprit son propriétaire. Surtout, il reste la personne qui l’a sauvé. Cela ne fait que doubler ses devoirs envers lui. Atlas ne veut pas être désactivé. Il y a encore tant de choses à découvrir sur l’espace. Il y a encore tant de fleurs à découvrir. Et Atlas a la peur chevillée au coeur de se retrouver de nouveau dans des arènes le jour suivant s’il venait à quitter la compagnie de Tadjedine maintenant. « I have to stay with you. » Ce sont les mots qu’il choisit de prononcer alors, relevant le regard vers l’humain.

L’humain est sale, lui aussi, tout comme sa cape qu’Atlas porte maintenant autour de ses épaules. Il n’en niera pas le confort, néanmoins, alors qu’elle le protège d’un vent glacial. Il est toujours déconcerté du geste. La mention du droïde est une distraction qu’il accueille bien volontiers. Les droïdes sont admirables. Atlas les envie, parfois. Ils ne se posent jamais de question. Ces temps-ci, il suppose que ne pas se poser de questions serait bien agréable. Il reste ensuite silencieux, un instant, alors qu’il observe l’homme auquel il appartient. Tadjedine semble presque sauvage, dans sa façon de se comporter, dans sa façon de parler. Atlas n’a jamais rencontré quelqu’un comme cela. Il n’avait jamais rencontré quelqu’un comme Sorken non plus. Les deux hommes semblent être le parfait opposé de l’un et l’autre, bien qu’ils soient tous les deux loin des règles d’hygiène et de propreté élémentaires. « I really don’t need to eat. » Il offre en réponse, avant de rester songeur un instant. « I imagine I don’t really need to feel the cold to be efficient either » Une pause.  « but I’m sure there’s a perfectly logical explanation for it». Ce qu’il ne comprend pas, est juste hors de sa compréhension. Il le sait.

Quand Tadjedine ralentit, Atlas accélère la cadence. Il ne veut pas freiner l’humain. Il relève le regard vers lui. S’il y a une chose qui pourrait chasser tout l’inconfort et les doutes ressentis jusqu’ici, c’est bien la question qui vient d’être posée, et qui éclaire brusquement le visage de l’androïde et réveille le ravissement dans les pupilles. « with stars and any other celestial objects to be honest. There’s probably nothing more I love more than studying space » La confidence est faite avec un enthousiasme naïf. « I want to understand every one of these celestial objects; a star, a moon, a nebulae, the whole universe really - and what’s the place of the humans and all the other species in it » Il réalise alors qu’il s’emporte et baisse un peu les yeux, embarrassé. « I mean, that’s the gist of it, essentially, I’d say »  Atlas a appris à ne pas partir dans des discours trop poussés et détaillés, qui ont toujours tendance à ennuyer ses interlocuteurs. « Do you come from Naboo or from another planet, Tadjedine? » Il ne sait pas si c’est sa place de demander. Mais il se trouve toujours un peu plus audacieux, quand on lui parle d’espace.
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Message(#) Sujet: Re: this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) EmptySam 23 Jan - 21:14


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Il a un geste très rapide, comme ça, d’aucun dirait protecteur mais pour lui instinctif. Une main sur son épaule et il l’écarte d’un accrochage rude - bien qu’accidentel, avec un Besalisk champion poids lourd. Les doigts cependant ne traînent pas longtemps sur la cape et Tadjedine plante un regard entendu dans celui de l’androïde. Il inspire, ravale dans sa trachée l’agacement injuste de le trouver si fragile et incline légèrement le menton en continuant sa progression parmi le marasme d’espèces puants le fioul et la carcasse. A quoi ressemblent-ils, eux, de l’extérieur ? Deux quidams aux gueules épuisées, l’un la peur bien chevillée aux traits et l’autre qui essaie de l’ombrer en se faisant passer pour ce qu’il n’est pas, des quilles parmi les loubards et les vaisseaux commerciaux dont beaucoup ont la taule en friche. Il y a de tout dans l’astroport et surtout n’importe quoi. On n’y enverrait même pas son droïde, à cette heure il ne s’agit encore que de types qui en ont plein le cul après un voyage éprouvant et des conditions souvent compliquées et il est malheureux de vouloir en tirer quoique-ce soit. Ce sont des affaires de gros coudes et de ceux qui en ont vu d’autres, rompus à la violence d’un quotidien de misère ou l’on ne fait que des allers et retours capitalisés par les industries. Ceux-là n’ont pas la patience des dignitaires et des endimanchés, non, ils ont des roulées à planter dans leurs becs et à consommer vite avant de reprendre la route, ils ont des richesses à se faire, des toutes petites, des pour nourrir les gosses et se faire une place dans la décence. A connaitre cette évidence, Tadjedine préfère ne pas élever la voix et se garder de toute incartade ; ils ont des têtes d’alouettes tous les deux et on les cognerait facilement. De toute façon, cette race de forçats il les connait bien et il y a de la tendresse pour ces profils revêches et maussades. Ce n’est pas le cas d’Atlas. Lui a beau l’air d’avoir soulevé la fonte, l’ancien apprenti remarque bien les œillades atterrées et la bouche pincées sur les inattentions des diverses créatures qui se pressent autour. "Stay close." Il fait, un peu rude. C’est sa cargaison à lui, celui-là. Il ne sait pas ce qu’il doit en faire mais il est là, bien vivant, bien capable et Tadjedine ne sait pas trop si ça se fait pour la conscience de laisser un type avec un air pareil sur la chaussée. Un regard en coin encore, la mesure est prise. Ses œillades furent des mises en garde qu’il avait rabâchées ; l’abandonner, le garder, l’oublier, le défendre. Le poids n’a pas été mesuré, il ne retrouve rien à tirer d’une présence telle que la sienne. Atlas a dans les yeux un truc qui traine, il a dans la façon de l’observer un déterminisme idiot et le gamin sait qu’il y tient, à ses sales souvenirs de l’Empire, à cet attachement débile pour d’autres idiots qui ont sûrement du lui cracher à la gueule en s’attendant qu’il dise merci ; merci pour tout. Il a le dédain au coin des lèvres parce-qu’il le devine sûr de ses droits, espérant sûrement que la providence ne lui tombe dessus pour retrouver le confort d’un carcan bien sympathique offert par un régime totalitaire. L’idée est certes révoltante mais est-elle assez puissante pour qu’il en prenne partie ?  Il n’est pas certain encore de ce qui est bon de faire, s’il ne serait pas plus sage de le jeter dans les bras d’une patrouille de stormtroopers ou de lui indiquer le chemin de l’académie où il trouvera sûrement son ancien propriétaire et ses mœurs dégueulasses. Ce schéma, pourtant très simple, Tadjedine ne s’y résout pas. Il y a quelque-chose de pourri dans le royaume de ceux qui se veulent saints et l’androïde n’y a pas sa place. Lui ne fera pas les révoltes, il ne servira pas avec véhémence, on laissera plutôt la mousse lui pousser aux poumons artificiels, là comme ça, comme un truc oublié dans un coin du jardin, un vieux robot autrefois utilitaire, on le laissera moisir ou rouiller et puis après, quoi ? Aller-retour dans les ordures. De nerfs ou de boulons, pas sûr que la naïveté mérite une telle existence. A le regarder, il ne le pense pas capable de colère fulgurante et il est trop simple de lui faire comprendre que la place que l’on lui donne doit être celle de prise. Il ne sait pas ce qu’ils feront parce-qu’il n’a pas l’idée de sa direction mais, pour le moment, implicitement et silencieusement, l’ancien apprenti garde bien sous sa cape la vie de celui que Rhil lui a confié. Le cœur n’est pas au rejet. Encore moins maintenant qu’Atlas ait demandé à rester auprès de son pouilleux de tutélaire plutôt que de jouir parfaitement de sa liberté retrouvée. Lui, il refusera catégoriquement et pour le reste de ses jours de le considérer comme acquis, alors il se contenta de hocher la tête sobrement avant de se mettre en marche.

"There’s not always a perfectly logical explanation for everything. You should have the right to know what it is." Il répond, songeur quoiqu’un peu féroce en reprenant les mots du garçon. Après tout, manger, plus que le chromium et les richesses de la fierté, est le nerf de la guerre. C’est un instinct d’ogre grossier, avaler avaler avaler et presque annihiler, mais cette destruction il sait, est inhérente à la vie. "I’m sorry Atlas. I’ve got you in a shitty situation but I’ll try to fix it as soon as possible, alright ?" Un choix quel qu’il soit ne peut pas être pris à demi. On prend une décision ou on ne la prend pas, il n’y a pas de demi-mesure comme il n’y a pas de concession. Un esprit plein comme le sien ne sait pas trouver de sérénité dans l’économie et le degré et il pense déjà à la nuit qu’ils passeront certainement à la chaleur d’un moteur à hydrogène. Après le faste, Tadjedine connut la pauvreté et ne s’est attendu à rien en revenant sur Naboo. S’il commence à fatiguer de sa condition physique ce n’est rien comparé à l’amertume qui vient de germer dans son estomac alors qu’il songe à ce type  à côté qui devra bouffer ses inconséquences. 4C-T a la gueule d’un droïde et l’humain se fout un peu s’il dort dehors ou dans une piaule mais pour l’autre, c’est différent, c’est pas pareil. L’autre a des yeux, il a un nez – si tordu – des froncements de sourcils, une figure humaine très tracée, très précise avec de beaux angles et même un sourire. C’est ce qu’il vient de voir, ça vient de fleurir dans les pupilles noires à la mention des étoiles et c’est fou comme ça lui change complètement le visage. Le silence du brun n’est ni lassé ni sentencieux, l’enthousiasme a quelque-chose de réconfortant et ses traits se défont un peu de leur crispation. Les étoiles il les a vues. Des dizaines, peut-être, il a même regardé certains de leurs cadavres et les ossements de leurs systèmes. Il a vu les couleurs, les nuages de poussière comme éclats des dieux mais a observé ça comme l’on regarde un couloir d’hôpital, blanc de plaisir et sans humeur particulière. "You’re right." Il commence sans freiner leurs pas. "Peut-être qu’il y a une philosophie à retirer de leur étude." Lui, c’est pas qu’il est bête mais l’instinct a toujours eu primauté sur la réflexion. Les étoiles et leur poésie n’ont jamais trouvé leur place dans ce qu’il fait de son existence et c’est étrange d’y être confronté. "Did you ever see a real nebula ? There’s great one, I remember, near the system I come from, close to Gamorr." Il se souvient du regard de môme qu’il a posé dessus en quittant la planète mère. De ce que ça avait été de voir ça, avec sa sœur endormie contre son ventre, lui qui ne pensait alors qu’à la vie qui l’attendait avec ce grand bonhomme, Darth machin, une merde qu’il finira par haïr peut-être plus que ses clowns de parents. Ses doigts et son égo se rappellent des torgnoles. Il se souvient qu’elle était belle, silencieuse, paresseuse après avoir fait festin de toutes les planètes gravitants autour d’elle. Une étoile c’est beau jusqu’à ce que ça pète un plomb. Après, il ne reste rien, juste un tableau merveilleux. "I was born on Nevarro." Il jette, comme ça. "It’s a shitty planet. You wouldn’t like it." Il n’est pas question de s’étendre sur elle. Il n’y a rien à dire, il n’y a pas lieu d’y penser. Elle n’est plus dans aucun coin de sa tête, la colère l’a avalée et il ne s’étend pas  Devant eux, il y a un vaisseau, plus gros que les autres, qui nécessite depuis plusieurs jours une revue complète parce-que le sous-ensemble thermique a sauté. Pas moyen de passer l’atmosphère et les livraisons sont en retard. Il le sait parce-que c’est avec lui qu’il est arrivé à Theed. Le STS Excursionist cloué au sol, Tadjedine peut encore solliciter son capitaine pour quelques services mais le garçon ne préfère ne pas en avoir recours ; il sait l’équipage entier prêt à vendre leurs mères pour un bout de viande sous les molaires. "If someone talk to you, don’t answer. They would eat you alive if they discover what you are." La mise en garde n’a pas vocation d’être effrayante. Il ne souhaite pas non plus contrôler ce qui peut ou ne peut pas être dit, mais la réalité à ça de cruelle qu’on ne se parera pas de vertus pour un androïde. Il sait parfaitement qu’on le revendrait, ici ou ailleurs, et que ses pièces vaudraient assez de thune pour qu’il soit complètement démantelé quelque-part. Derechef, Tadjedine glisse sa main contre l’épaule, cette fois pour guider les pas d’Atlas jusqu’à l’escalier qui les fera descendre jusqu’au lieu où il avait demandé à 4C-T de l’attendre depuis deux jours. Il sait parfaitement que le droïde sera d’une humeur peu plaisante, une humeur de robot contrariée par un retard peu convenable mais lui c’est le soulagement qui le fait soupirer en voyant le morceau de taule parfaitement rond s’agiter à quelques mètres. Comme prévu, il se fait engueuler en langage codé mais lui ça lui fait hausser les épaules et sourire, un peu. "Eh bien, qu’est-ce que tu veux que je te dise ?" Il rit. "At least, you should say hello. Atlas is the reason why I’ve missed our appointment, you idiot, and he was very excited to see you. Look at you now, all grumpy and rude." Les bras se croisent contre sa poitrine lorsqu’il tourne son visage vers le plus jeune. Pour la première fois, il y a un sourire aux commissures. "Excuse-le pour son comportement, il est -" Mais sa voix se fane, puisque le petit droïde vient de rouler son corps en cylindre jusqu’aux pieds d’Atlas. En silence, il a l’air de le regarder. Ce qu’il y a sur le visage du presque-Jedi devient autre. C’est de la tendresse, devant le tableau curieux.


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- Atlas Y-33A -
androïde
Atlas Y-33A

    A NEW HOPE

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identité : tiph
doublures : aziel osrick, kael kestas, evi tah'han
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labeur : androïde personnel de Tadjedine Shaetris
origines : Il a été créé durant l'année 2 par Mendeleïev Robotics - androïde de deuxième génération
myocarde : Muscle du cœur assurant, par sa contractilité et son élasticité, la vidange et le remplissage des cavités cardiaques et donc la circulation sanguine.
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Message(#) Sujet: Re: this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) EmptyMar 26 Jan - 23:28


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L’androïde n’a jamais été livré à lui-même pendant ses quelques années d’existence. Du moins, réellement livré à lui-même: être libre de faire ce qu’il souhaitait. Bien sûr, on l’avait déjà laissé vaquer à ses occupations pendant quelques heures, quand il servait encore l’Empire; mais il n’avait jamais été véritablement libre de faire ce qu’il voulait; bien qu’il ait toujours pensé le contraire. Sans doute que pour l’humanoïde, avoir le droit de porter des lunettes sans en avoir besoin, avoir récupéré un petit carnet et un crayon de papier pour y noter des observations sur les fleurs qu’il rencontre; et être gratifié de quelques heures dans le secret des nuits humaines pour lire des ouvrages scientifiques; c’était suffisant pour être libre. De toute façon, il n’y a rien de plus important que son devoir, et l’oisiveté n’est pas respectable, en plus de ne pas être recommandée pour ses circuits, si cela ne suffisait pas. A vrai dire, Atlas ne comprend toujours pas ce que cela signifie, être libre. Il en connait la définition, pense en saisir toutes les subtilités, mais bien sûr ce n’est pas le cas. Il y a trop d’ignorance, dans la tête pensante: il ne sait pas ce que cela implique, car la chose ne lui a jamais été accordée: il n’a jamais cherché à la recevoir. L’esprit pourtant vif a été soigneusement façonné par le totalitarisme et la propagande; tant et si bien qu’il ne fut pas difficile de le convaincre de louer les bons soins du l’entité monstrueuse devant une holocaméra; des images ensuite diffusées à des milliers d’êtres pour les persuader du bien fondé du gouvernement et ses agissements. C’était la chose à faire. C’était être au service de la vérité - de celle, dégueulasse, qu’on lui a fait avaler. Atlas a trop d’innocence au bord des lèvres; et trop de jugements faussés dans l’esprit. A l’instant, il les a dans la caboche, devant la saleté et les incivilités des gros bras de l’astroport aux premières lueurs du jour. Les pensées lourdes, il sursaute au geste brusque de Tadjedine qui le tire sur le côté, pour, il le remarque aisément, éviter de percuter un Besalisk qui lui lance un regard qui lui fait froid dans le dos en passant à leurs côtés. « I’m sorry Tadjedine » Atlas se confond en excuse aussitôt. Il s’excuse bien trop Atlas, souvent pour tout et n’importe quoi, il faut dire qu’il est si maladroit et qu’on lui a souvent fait comprendre qu’il dérangeait, ou bien qu’il avait fait exactement ce qu’il ne fallait pas. Cela commence mal. Tadjedine ne peut pas passer son temps à le surveiller. L’androïde se réprimande intérieurement en se promettant de faire plus attention à l’avenir. « Stay close » L’humain exige et Atlas hoche la tête aussitôt. « I will Tadjedine » Le prénom roule sur la langue à chacune ou presque de ses interventions, il y a quelque chose de trop étrange, encore, de ne rien rajouter à la fin de ses phrases. Il se rapproche alors, tentant de son mieux de ne plus être sur le chemin de qui que ce soit. « That is not my place to know why or why not I have been given a specific ability » Il répète, sagement, ce qui est entendu, ce qui n’a jamais demandé de protestation ou d’argument; mais lentement, aussi, comme s’il craignait que Tadjedine ne soit pas satisfait de sa réponse. Déjà, Atlas ne trouve pas les mots de l’humain corrects et il lui est difficile de les faire correspondre aux vérités de l’Empire. Il sait bien, lui, qu’il y a toujours une explication logique à tout - non? Il ne peut en être autrement. Les pas sont rapides, sur l’astroport. Atlas se pose beaucoup de questions. Surtout, il se demande où ils vont, comme ça. Il se demande le métier du jeune humain. Il se demande s’il travaille sur Naboo, dans Theed, ou bien carrément sur une autre planète? Il se pose beaucoup trop de questions, sur l’humain, et son esprit est en ébullition. Chaque chose en son temps, cherche-t-il à se convaincre pour calmer sa curiosité grandissante. Depuis qu’il a été activé il a toujours été trop curieux, souhaitant comprendre tout et n’importe quoi (sauf les ordres, sauf les vérités absolues qu’il est interdit de questionner, et pourtant qui sont celles qui ont le moins de sens). Le regard est plus intrigué, encore, devant l’excuse présentée à lui. Les sourcils se froncent, d’incompréhension. Il n’aime pas ne pas comprendre. Il met quelques secondes, avant de trouver quoi répondre, précautionneux dans le choix de ses mots. « I am unsure as to what you are referencing, Tadjedine, but I assure you there is no reason to be sorry for me » La pensée est étrange - il y a trop d’étrangeté, dans toute cette situation, dans leur conversation, dans chacune des pensées qui sort de la bouche de l’homme à ses côtés. « I am perfectly fine. » Il croit bon d’ajouter, après une petite réflexion.

L’espace et tout ce qui le compose est suffisant pour le tirer de ses pensées songeuses; il y a tant de clarté sur ses traits, lorsqu’il parle des étoiles, des galaxies, des astéroïdes et des trous noirs. Il y a la lueur dans le regard et la chaleur dans la voix. Il a un petit sourire discret à sa réponse. Ce n’est pas une philosophie, ce sont des faits scientifiques qui ne peuvent être contestés - ou plutôt, ils peuvent l’être, uniquement si on peut prouver que ce qui a été avancé précédemment est faux. Il y a quelque chose de grisant à la chose. Dans ses rêves, ou plutôt dans ses pensées -Atlas ne rêve pas vraiment- les plus folles, l’androïde se prend à imaginer faire des découvertes sur l’univers inconnues jusqu’alors. « Really? How was it? What did it look like from that close? » Etait-ce aussi magnifique que vu de si loin, l’oeil rivé sur un écran? Son enthousiasme ne connait pas de frontière, il se sent rougir d’embrassement, un peu, en réalisant qu’il pose trop de questions. « I am sorry, Tadjedine. No, I have not. I have never left the Empire Space Station, or Theed. » La chose est sans doute saugrenue, pour un astrophysicien, mais on n’a jamais pensé qu’il était nécessaire qu’il parcourt la galaxie. Il pose ses yeux, encore un peu plus, sur l’humain à ses côtés qui lui parle d’une planète qui lui est presque inconnue. « Someone once told me there was sadness in Nevarro. I am not sure what they meant.» Il pense tout haut. Il ne rajoute rien. Il lui semble que le sujet ne soit pas vraiment bien accueilli par Tadjedine qui a pressé le pas, une nouvelle fois et Atlas le suit aussitôt, rangeant toutes ses nouvelles informations sur son disque dur. Ils arrivent, finalement, devant un vaisseau conséquent, mais qui semble bien endommagé, et il y a quelque chose d’effrayant, à la mise en garde de l’humain, à laquelle Atlas s’empresse d’acquiescer. Il serait dommage que Rhil l’ait retapé pour qu’on le démantèle aussitôt. Surtout, il serait dommage pour Tadjedine que sa nouvelle acquisition soit perdue aussi rapidement. Et accessoirement, il n’a toujours pas envie d’être désactivé. Il se laisse guider sans broncher dans les couloirs du vaisseau, jusqu’à une trappe qu’ils empruntent pour accéder au niveau inférieur et, enfin, retrouver le droïde qu’Atlas a si hâte de rencontrer, depuis qu’il connaît son existence.
Il est d’abord surprise par tant de familiarité envers Tadjedine et d’un comportement qui semble des plus insolents et loin d’être respectueux de la qualité d’humain de leur propriétaire, mais, pour être très honnête, Atlas est sans doute plus habitué aux droïdes récalcitrants qu’aux androïdes difficiles. Mais le petit droïde astromécano se déplace jusqu’à ses pieds, et semble le considérer avec gravité, mais Atlas y voit aussi de la curiosité, et, autre chose, aussi, bien qu’il ne sache pas exactement quoi. Il s’accroupit, aussitôt, pour être à la hauteur de la petite unit rose gold et blanche. « Hello 4C-T, I am Atlas Y-33A, but Tadjedine calls me Atlas. I am very glad to meet you. » Il a un petit sourire, et tire un peu sur sa manche. « Do you mind? » Il attend, puis se met à frotter le tissu contre le corps de métal du petit droïde, pour effacer au moins un peu une vilaine tâche de gras. « I shall clean you up nicely and you will be shiny and functional as a new chromium » Avec d’autres androïdes il serait beaucoup plus sévères devant un tel irrespect pour l’espèce humaine. Mais Atlas a un faible pour les droïdes - et il semblerait que l’humain y soit attaché. Il ne voudrait pas faire un faux pas. Il lève la tête vers Tadjedine. « I can also clean up here as well, Tadjedine. I will be happy to » Il n’est pas long, avant qu’il ne cherche de nouveau ce qu’il peut faire pour se rendre utile.
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- Tadjedine Shaetris -
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Tadjedine Shaetris

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pronom : elle
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faciès et crédits : timothée chalamet; zaja (sign) ; mcfly (crackship & ava)
labeur : s'est déchu de l'avenir sith, s'est glissé, abîmé, dans le devenir rutilant du padawan à la recherche d'un ordre dont il n'a attrapé que le rêve. matriculé marchand interplanétaire d'impervium sous la couverture le jour, chien errant la nuit.
origines : né sur la peau fumante de nevarro, les parents tiennent leurs origines de balmorra.
myocarde : on ne s'incline pas face à ce qui peut changer le monde et dévorer les ardeurs.
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rps et disponibilité : closed as hell : (raedan); (atlas) ; (zaryna) ; (ran) ; (eon) ; (arte) ; (icarus)
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Message(#) Sujet: Re: this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) EmptyMer 17 Fév - 1:00


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Il y a plusieurs manières d’être vivant, Tadjedine le sait. Il en a conscience parce-qu’il en a tiré quelques leçons, reçues en plein dans l’aile parfois. Toutes n’ont pas été évidentes à avaler puisqu’il s’est grandi si plein d’orgueil mais après tout il n’avait jamais eu son mot à dire sur ces façons là. L’ancien apprenti n’aime pas être ici, au milieu des navires spatiaux aux pieds plein d’algues et de cris gutturaux pour faire comprendre qu’il ne faudra pas traîner son cul sur le port. Ça sent la marée et l’hydrogène en combustible, puis ça pue la crasse et les aisselles aussi. Il n’aime pas et pourtant s’y sent comme chez lui, à l’aise de naviguer parmi les alvins et les requins plus gros, il parle leur langage, il voit ce que traîne dans les regards et sous la courbe des sourires. Il sait quand saisir sa chance de roublard et quand déguerpir, a appris la loi pour faire la sienne, c’est comme ça qu’on survit en dehors des clous et c’est comme ça qu’il a passé l’âge adulte même avec sa tête d’enfant terrible. On s’habitue facilement à ça, jusque’à en devenir un ordre naturel - le vol, les falsifications, à Nar Shaddaa on ne dérange rien et on ne détruit rien en commettant des larcins. A force, c’est vrai que l’on finit par y ressembler, même, ça s’apprivoise très bien. Les docks et le sud de Theed sont des microcosmes de ce qu’il vient de quitter, ça semble lui coller aux semelles comme de la merde de benthas, il reste du fumet un peu partout autour de lui et même sur ses mains. Il n’aime toujours pas mais s’y accommode bien, protégé des rues aseptisées et riches de la capitale qu’il avait dominées dans ses bottes bien cirées et ses habits bien repassées, le menton tout haut et les yeux plissés pour essayer d’imiter ceux que l’on admirait.

Tadjedine observe partout en silence. Il s’est ajusté à la démarche d’Atlas pour ne pas le faire trop galoper derrière et, de temps en temps, lui accorde un regard bref. En regroupant les données, il est facile de comprendre que celui-là est un produit de l’Empire. Il serait trop travaillé pour la Pègre et puis elle n’irait pas s’emmerder avec un astrophysicien champion tête de chiot. Il se souvient, quand il était gosse encore, vraiment tout petit, nanny s’occupait de la cadette avec beaucoup d’amour, celui que ne trouvaient pas les parents même dans leurs fissures. On lui a dit c’est programmé t’y attache pas mais de toutes c’est celle-ci, cette façon d’exister, qu’il avait préféré. Aux regards blancs il s’était tourné vers ceux plein de couleurs de cette femme qui avait les mains chaudes. Puis sa génération s’est cassée la gueule, on l’a donné à manger à la benne et pas remplacée. Nanny n’a pas de tombe, peut-être que ses circuits trainent encore quelque part sur Nevarro. Est-ce que ce garçon là est développé pour autre chose que les étoiles, la fidélité et le ménage ? Lui ne sait rien de ce qui se balade dans ses circuits, s’il est capable de mordre sa main et de le vendre à l’Empire pour mieux retrouver les coquetteries bien cautérisées sous l’emprise d’un propriétaire aux allures de porc. Non il n’a pas idée de ce qui peut se tisser dans une caboche pareille, après tout être reconnaissant est une chose noble mais ne garantit pas grand état de sa sécurité. Il se ronge un peu la bouche pour bouffer le doute. Atlas Y-33A, est-ce que tu ferais une chose comme ça ? C’est à savoir où ira la traîtrise, l’un dans l’autre il y aura forcément un perdant. Lui et le totalitarisme attendent le verdict. "Stop saying my name at the end of each sentences." Il marmonne. "It’s weird." Il y a un rire dans la dernière syllabe pourtant. Une moquerie légère, alors qu’il secoue la tête. "Tu essaies de te faire à mon prénom ? Does it sound odd or something ?" En l’ayant fait se rapprocher davantage de sa personne, il peut planter un regard franc dans les yeux noirs et fatigués encore. Ils ne se séparent pas trop maintenant, c’est mieux comme ça. L’ancien apprenti se doute que si on le tire un peu sur le bras, il s’envolera comme un pissenlit.

La réponse est entendue mais il ne rebondit pas encore dessus, fait juste non de la tête comme ça avant de craquer une phalange contre une autre. La fin de l’esclavage ? A d’autres, messieurs dames. Lui, avec son nez tordu et ses Tadjedine à tout bout de champs, il est probablement le visage de ce qui fait de l’Empire l’organe même du mensonge et de l’indécence, c’est le coeur, c’est le foie malade de la lie et d’un monde qui ne peut que s’écrouler. Il suffira de trouver les racines et d’en extraire le pus pour voir l’arbre pourrir, et maintenant que Tadjedine semble avoir trouvé l’un de ses fruits, il voudra l’emporter loin de son créateur. La liberté ça n’est sûrement pas la délivrance, celle-ci viendra du coeur plutôt que des verrous sautés. Peut-être que l’androïde sera un jour capable de s’y extraire.
"Which is funny because everyone want to know why they’re alive. You could be curious too, couldn’t you ? " Il s’essuie le nez avec nonchalance avant de fermer les yeux.
"I’ve all the reasons to be sorry for you Atlas."  Il râle. "I’m talking about where we will both sleep for probably days. Je ne sais même pas où te trouver de quoi te recharger." Défait, il hausse un peu les épaules. Ils verront bien. 
Le reste se fait en silence. Il pense. Ce n’est pas qu’il y a beaucoup à faire, c’est qu’il y a un chantier à monter quand ils n’ont que des petits cailloux dans les poches. A la recherche d’on ne sait plus trop qui dans la gueule même du loup, le môme n’a plus un chromium en poche ni de quoi revendre sous le manteau. Il essaie de ne pas faire figure du froid qui lui frappe les joues et les os, se pince les lèvres bleues en coeur. Il faut penser pour ne pas marcher trop vite et garder une allure calme, tenter de dévier quand des corps blancs et armés se dessinent, même de loin. Sous les masques il y a des visages et faudrait pas que l’un d’eux le reconnaisse. Il a toujours été gentil bonhomme - fier, oui et orgueilleux certainement, mais jamais d’injustice, jamais de mots gratuits; pourtant aujourd’hui, bien engoncé dans ses laines et ses odeurs de sueur, il est devenu un tas de nerfs, une dynamite, un tic tac infernal prêt à vous sauter à la gueule. Tadjedine veut éviter les détours, les chemins qui vont pas tout droit au but, s’agace quand il faut rallonger, repenser, retravailler.

Pour le tenir loin de ses tensions, il a observé cette minuscule seconde, ce petit mot qui a transformé le visage d’Atlas en quelque-chose de mon contrarié. Il a vu un sourire alors lui offre le sien. "I’m sorry I’ll disappoint you" il fait. "I must say I didn’t pay attention at the time. It was pretty and gigantic, that’s all I can remember. But my sister said it looked like a candy with sparkling sugar." Il se souvient des dessins faits, après, du voyage. La nébuleuse sous le crayon de la gamine, il avait dit que ça ressemblait à rien, l’autre ça l’avait fait pleurer. "Don’t be sorry ?" Il s’étonne, pas certain de comprendre de quoi il devrait l’excuser à son tour. "Well maybe you will one day. Je veux dire, si t’es toujours en train de traîner dans mes pattes. We won’t stay here for sure." Une fois l’essentiel trouvé sur Naboo, Tadjedine espère y foutre une croix définitive.
Le gosse aimerait bien s’émouvoir un peu mais les souvenirs sont trop loins pour repenser à cette planète à l’autre bout de son univers. De la poussière, de la misère, c’est tout ce qu’il y a trouvé, et peut-être qu’elle est triste simplement parce-qu’elle est morte. "Où il y a de la pauvreté il y a de la tristesse. But I’ve nothing to complain about, my family was rich back then." Sa main se porte à l’épaule d’Atlas et la gratifie un peu avant de retourner au fond de sa poche.

Le reste se fait derechef en silence puisqu’il en a marre de trainer leurs quilles dehors et il aime bien cette façon discrète qu’à Atlas de ne pas avoir besoin de combler les trous de conversations.  Bientôt, la carcasse du STS Polaris se découpe dans la brume et il ne leur faut pas longtemps pour entrer dans le ventre du vaisseau. Il sent encore l’huile qui pisse de ses entrailles et l’équipage pépient tout autour comme des fourmis. Évidement, 4C-T n’attend pas pour l’engueuler mais ce qui suit est un spectacle d’un tout autre genre que Tadjedine n’interrompt pas, silencieux pour leur laisser toute la place de se rencontrer de la façon dont ils le désirent. Dans la cave humide et sombre, la petite unité semble s’accommoder parfaitement à la présence d’Atlas que l’ancien apprenti observe à son tour, en silence. C’est un moment drôle n’appartenant qu’à eux, avant que l’androïde ne se baisse à la hauteur de l’astromécano. Il ne bronche pas à la caresse sur sa cuirasse de métal, ronronne même plutôt dans son langage, clignote un peu aussi. "What’s up with him, dude ? Do you think we can trust him ?" Il coupe alors, s’accroupissant à son tour pour compléter la trinité. Il a un sourire devant les rondeurs roses qui babillent et puis, doucement, tourne son visage vers celui du plus nouveau d’entre eux. "If Four likes you then I’ll help you." Il fait, comme ça, le regard droit. "He never reacted this way before." Le ton est plus bas, presque pour lui-même. Un instant songeur, le brun roule des yeux et prend appui sur ses cuisses pour mieux se redresser. "And then what Atlas ? You’re not my maid, stop it." Il souffle en se saisissant de son sac duquel il sort un sachet de poudre odorante qu’il verse dans un contenant rempli de liquide. Le truc ne tarde pas à gonfler lorsqu’il s’adosse à la taule de toute sa nonchalance. "Don’t worry you’re not missing anything, it tastes like shit." Mais au moins ça bourre l’estomac et lui se fout bien des goûts si les fonctions sont remplies. "Don’t clean this room, I’m serious." Il gronde un peu en reposant le morceau de ration. "Come."

Lentement, le jeune homme se défait de sa place pour lui en faire à lui. En silence, il dénoue le foulard noir qu’il avait flanqué dans sa ceinture pour espérer mieux dissimuler son sabre et le noue, tranquillement, autour de la gorge blanche. "It won’t help you against the troopers." Il dit à voix basse. "Mais ce sera au moins ça contre les autres. Don't let them know you're an android. Not yet." Le sourire est doux mais Tadjedine finit par baisser les yeux. "Atlas I'll need your help on something else. Don't be afraid." Un murmure. Puis, il s’échappe de leur bulle.

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labeur : androïde personnel de Tadjedine Shaetris
origines : Il a été créé durant l'année 2 par Mendeleïev Robotics - androïde de deuxième génération
myocarde : Muscle du cœur assurant, par sa contractilité et son élasticité, la vidange et le remplissage des cavités cardiaques et donc la circulation sanguine.
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Message(#) Sujet: Re: this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) EmptySam 6 Mar - 16:20


beat, happy stars, timing with things below -- @tadjedine shaetris


L’androïde n’a jamais vraiment donné d’attention aux prénoms et patronymes. Ils n’ont pas la même importance pour lui qu’ils l’ont pour les humains et autres espèces de la galaxie. A vrai dire, Atlas n’y a jamais vraiment réfléchi. Son prénom, son matricule, en réalité, est juste un moyen comme un autre pour ses propriétaires et l’Empire de pouvoir plus facilement le désigner, et classifier les informations qui le concernent. Il n’y est pas vraiment attaché. Aux propos de Tadjedine, il se demande si les humains ressentent de la fierté, quant à leur nom ou leur prénom. Est ce que ces derniers ont une quelconque importance à leurs yeux? « OK, I will, Ta- I will. » il se rattrape, sur le point de prononcer les quelques syllabes formant le prénom de l’humain à ses côtés, encore une fois. « No, it’s not that » encore une fois, il se rattrape au dernier moment. « It’s just that I am trying to not call you Sir, as is your wish, and it looks like my system is trying to fill the void by using your name » Il explique le plus clairement possible. « it does not sound odd. I have no opinion on names, though I am sure yours is very precious and honorable. » Il ajoute, après une petite réflexion. Il faut chercher à rendre l’humain satisfait de lui. Il n’a pas franchement envie qu’il l’abandonne sur le côté dans un tel endroit nauséabond et propice à la violence et au chaos, si loin des choses bien rangées de l’Empire. Tadjedine semble un peu surpris qu’il ne se pose pas plus de questions sur son existence. « I am really passionate about trying to understand why humans, and other species, exist in this galaxy. But, technically… » Par habitude, l’androïde s’apprête à remonter un peu les lunettes sur son nez par nervosité, comme à chaque fois qu’il explique quelque chose, mais se ravise quand il se souvient qu’il ne les a plus. Nyeb disait toujours qu’il était sacrément étourdi, pour un androïde. Il n’arrêtait pas de s’en plaindre, et Atlas n’a jamais vraiment compris pourquoi il ne l’avait pas envoyé en révision ou même en déprogrammation. « … I am not alive. I am only a machine. So the reason why I am here is easy to find, it is just the will of men. » Le reste des propos de l’humain piquent sa curiosité, et les motivations de Tadjedine lui deviennent encore plus floues. L’humain vit-il dans la rue? Et auquel cas, pour quelle raison saugrenue a-t-il perdu son temps à le sauver pour être ensuite encombré d’un androïde loin d’être utile dans ce genre de situations? Lui n’a pas vraiment besoin de dormir, mais il est vrai qu’il sent bien que la perspective de rester dans la crasse d’un endroit similaire ne l’enchante pas vraiment. « That is alright » Il répond néanmoins. « I don’t mind. I don’t really need to sleep, actually, and for my battery, it should last at least a week, so it’s not really urgent either. »

Peu de fois, Atlas s’est vraiment posé la question de savoir s’il voulait quelque chose ou non, et si les choses lui plaisent ou non. Mais quand Tadjedine lui parle de nébuleuses, le visage s’éclaire aisément. Il est facile de voir que cela fascine l’androïde, qui s’enquérait aussitôt de la beauté de la chose, de son apparence. « A candy with sparkling sugar… I like the image. » La métaphore est répétée, et il y a un sourire doux sur les lippes. « I wish I could see that with my own eyes » Il dit, plus dans un commentaire un ton en dessous, pour lui même, qu’autre chose. « Will I meet your sister too, Tadjedine, in addition to 4C-T? » Il s’enquiert, soucieux de se préparer convenablement, s’il doit rencontrer un autre humain, qui a un lien de parenté qui plus est avec celui qui a sa charge. « I will follow you everywhere you want to, or not. » Il ajoute avec respect, souhaitant secrètement le suivre, s’il quitte cette planète et que cela signifie découvrir les mystères de l’univers qui a tant de merveilles à offrir aux yeux et d’inconnues à déchiffrer.

4C-T est un droïde un peu sale mais avec tant de charme, et Atlas sent qu’il s’attache instinctivement au petit robot, heureux aussi que ce dernier semble accepter sa présence avec facilité; il sera ainsi plus facile pour l’humain de ne pas craindre qu’il puisse être un mauvais androïde (même si, clairement, Atlas ne sait toujours pas à quoi il va bien pouvoir lui servir). Le mystère s’épaissit, alors que Tadjedine refuse tout net qu’il nettoie cette partie du vaisseau. « Oh, hm, okay. But I don’t mind, you know. I like cleaning. » Il annonce tout fièrement. Ce n’était a priori pas vraiment la chose à dire, quand quelques secondes plus tard, l’humain réitère son objection quant à l’idée du nettoyage de l’endroit par ses soins. Atlas n’ira pas protester; docile, mais il est loin de comprendre le raisonnement de l’humain. Il a désormais un androïde, l’endroit est sale, pourquoi ne pas rendre les choses propres? Il a également compris que l’humain n’apprécie qu’il lui appartienne, mais en sachant en plus que l’activité ne lui déplait pas, Atlas peine à saisir pourquoi Tadjedine semble si enclin à refuser une telle chose. « Alright » il concède finalement, notant néanmoins qu’il a uniquement parlé de « cette pièce » et non des vêtements, de 4C-T, ou bien du reste du vaisseau. L’information est enregistrée dans un coin de son disque dur.

A sa demande, il s’approche aussitôt, et l’observe dénouer un foulard noir de sa ceinture pour le nouer autour de sa gorge. Le geste a une douceur qu’il n’a jamais connu et qui le désarçonne quelques instants. Il reste silencieux, alors, écoutant ses explications. Ces dernières lui refroidissent radicalement les circuits, devant ce que cela sous-entend, pour lui. Il le regarde, un peu hébété par la demande, qui est contraire à tous ses principes, toutes ses obligations et le simple bon sens qui lui a été instruit depuis qu’il a été activé. Il déglutit. « You are asking me to pretend I am not an android. » Il répète, perturbé; alors que toute sa programmation lui envoie des alertes persistantes pour ne pas suivre cette demande. « That is against the law. » Ce n’est pas réellement un jugement envers Tadjedine, davantage une constatation. Il y a de la peur, dans le fond des yeux: la panique de ne pas obéir à l’Empire et ce qu’on attend de lui. Il se souvient de son rôle et de son devoir premier. « I will do what you ask » Il répète alors, en ignorant les alertes. La chose le bouleverse, mais il ne veut pas décevoir cet homme qui l’a sauvé, non seulement d’une destruction, mais aussi des crocs et griffes de Sorken. Et il se raccroche aussitôt aux mots qui suivent. « Of course. I will do anything to help. What do you need me for? » Il demande, intrigué de savoir enfin, peut être, pour quelle raison l’humain a fait ce choix de le secourir et de le récupérer. « I will do my best. » il ajoute, consciencieux et soucieux de bien faire.
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origines : né sur la peau fumante de nevarro, les parents tiennent leurs origines de balmorra.
myocarde : on ne s'incline pas face à ce qui peut changer le monde et dévorer les ardeurs.
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Message(#) Sujet: Re: this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) EmptyMar 9 Mar - 1:26


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Le soleil s’est levé mais le ciel reste vaporeux et la lumière est blanche. La révolution de la planète, autour de son étoile, est lente et précieuse. Il lui faudra du temps pour revenir chercher la chaleur des photons; quelques semaines encore. Les nuages sont bas ; tous avalés par l’horizon, Tadjedine ne distingue plus ce qui existe entre l’océan et ce qui fait l’azur. La ligne de fuite disparaît un peu plus loin et si la mer est calme, les docks se sont animées sous les moteurs et les beuglements. Lui ne sent plus rien de ce qui entre et sort du port, de ce qui fait son atmosphère même. Bien sûr il sait que ça pue mais n’y reconnait plus de particularité, les odeurs des moteurs à hydrogène, la sueur qui colle, la poiscaille visqueuse entassée dans les caisses qui serviront aux soupes des cantinas populaires, l’haleine des égouts qui se jettent des pontons, toute cette huile rance qui fait des tâches sur le goudron et colle aux bottes; non les odeurs c’est comme le reste, ça finit par se diluer dans les habitudes et puis, on parait ne plus s’en souvenir. C’était comme ça là bas aussi. D’autres miasmes pour une autre routine. A la longue l’esprit se fait à la plupart des choses ; même les plus dégueulasses. D’un regard un coin - il a pris l’habitude de l’observer à la dérobée - le gosse s’inquiète un peu de ce que lui rapporte Atlas. Il ne comprend pas tout ce qui fait un androïde - non, même, il n’y comprend rien ; mais il y a quelque-chose chez lui qui dénote de ce qu’il a pu voir ; ici ou ailleurs dans la galaxie. Une programmation bien nette, bien alignée, un môme qui dit oui à tout en restant bien sage quand on le lui demande, qui ne pleurerait qu’à l’intérieur si on lui foutait un coup de bâton sur les doigts en lui disant qu’il l’a bien mérité. Et puis, pourtant, y a comme un vague moment où il le sent vouloir protester ; c’est un oui avec une courtoisie de majordome ; celui que l’on ne remettra pas en question mais dont la signification ne semble jamais être celle que l’on croit. Un moment, Tadjedine ne répond pas; se demande s’il ne devrait pas plutôt le laisser faire comme il l’entend au lieu de le rabrouer à chaque fois que quelque-chose lui fait lever les yeux au ciel. Après tout, s’il décide de le garder à ses côtés, autant ne pas être constamment en train de lui chercher des poux. "No it’s fine, ‘kay." Il finit par grommeler. "You can cherish my name this way if you want to." La suite le fait sourire. "But it’s not precious nor honorable, it’s just a name. Tu peux en penser ce que tu veux." Il fait en ralentissant le pas derechef pour être davantage à sa mesure. Il ne se rend pas compte qu’il marche peut-être un peu vite. L’ancien apprenti regarde bien droit devant lui mais il lui semble que les mots d’Atlas le heurtent.

Qu’est-ce que l’on y trouverait dans cette tête, si l’on la dépeçait ? Est-ce que l’on y croiserait de beaux bouquets de rêves épinglés aux murs, est-ce que l’on rencontrerait le souvenir d’un rire, des angoisses futures, est-ce que l’on y lirait de la colère, est-ce que l’on plongerait ses doigts dans une mémoire pleine de choses qui n’ont rien de particulièrement logiques ? Est-ce que les programmations sont si cruelles qu’elles ne leur donnent que l’illusion de ressembler à la vie, d’en effleurer seulement les contours sans jamais pouvoir la pénétrer ? Est-ce qu’ils se regardent, tous les deux, au travers d’une grande vitre qu’ils ne dépasseront jamais ? Tadjedine se dit que si ce n’est pas la vie, alors c’est simplement la mort. Il n’y a pas de demi-mesure; on n’est ni à moitié vivant ni à moitié mort si l’on est pas déjà en train de crever.
"I think you’re wrong." Il dit "It doesn’t matter the way you’re technically alive. If you touch a particular part of my brain I’ll forget how to speak; how to eat, how to walk. If you pinch one another maybe I won’t be able to recognize the ones I love the most anymore, would I be less human ? We’re all the will or the accident of someone." Il respire un peu plus fort, avant de soupirer. "You said thank you because I saved your life, didn’t you ? Well maybe you should just think about what it means, to be thankful because you’re alive." Pour la première fois, le sourire est doux et précieux. Il ne passe pas simplement sur ses lèvres, s’épingle plutôt à son visage avant que la route ne continue, un moment, dans un silence à eux. Bien sûr il ne dit rien au regard qui s’éclaire devant la mention des étoiles, y a juste un reste sur ses commissures qui ne se déplissent pas et les yeux un peu vagues. La chose est évidente, Tadjedine laisse pourtant l’androïde dans cette certitude qu’il ne voit peut-être pas, il l’a déjà trop brusqué sans doute.
La question est un peu étrange à ses oreilles, pourtant si inoffensive qu’il n’en relève pas le petit pincement. "No you won’t. We don’t know each other anymore." Il répond simplement, sans animosité ni tristesse. Sarsav’ah est sous l’un de ces casques blancs, ici ou ailleurs, en train de confire sûrement dans sa rancoeur. Il a fini par accepter que s’ils devaient se retrouver un jour, les choses ne seraient pas aussi simple qu’elles l’avaient été pour eux.
Le reste le fait rire un peu, moqueur mais espiègle alors qu’il fait l’étonné. "Ok wow, Atlas. Demande moi un véritable date avant de me dire que tu me suivras n’importe où. On se connait pas encore, lil head." Il ricane, lui balance un clin d’oeil comme ça à ses yeux rêveurs. Bien sûr qu’il plaisante. Et puis dans un coin de sa tête, Tadjedine se dit que ce serait bien, peut-être, d’exhausser un souhait si innocent.
Il a soupiré, devant les petites insolences du droïde. Celui là, avec son allure de paquet de bonbon, ça faisait un moment qu’ils se connaissaient et le Jedi s’était toujours demandé qui lui avait appris à jurer autant. You shouldn’t say things like that before our guest qu’il l’a grondé un peu, l’autre ça lui a rien fait mais la façon dont il s’était tu devant Atlas avait changé l’atmosphère un peu burlesque de la rencontrer. Il avait respecté cette intimité. "Well, we won’t stay here forever anyway. You may clean Four tho, ‘would be nice for him."
L’état du vaisseau n’est ni fait ni à faire. Il sait qu’il y a dormi sans trop s’inquiéter du fait que ni le capitaine, ni l’équipage, ne se semblaient trop s’intéresser aux principes d’hygiène et, du reste, peut-être que le fait qu’il soit cloué au sol était la conséquences de longues années sans entretien. Lui s’était escamoté à toute proposition de réparation durant le voyage; il a de toute façon déjà bien de la peine à proprement cirer ses chaussures.

Si les gestes autour de sa gorge son doux, Tadjedine note un sursaut dans le regard d’Atlas et s’arrête, un instant, les doigts sur le noeud du foulard. Les regards s’interceptent. Un instant, le Jedi scrute, essaie de comprendre ce qui peut tant contrarier l’androïde sans se douter que sa situation n’est toujours pas claire, à ses yeux plein de peines. Ce gamin était sorti des pattes de l’Empire pour atterrir le cul dans la boue de la pègre, le voilà maintenant camarade d’un Jedi en devenir. La belle affaire. "I am not the law." Il répond et les épaules se haussent pour se délester de la question. "I told you. You’re on your own now, Atlas. Tu n’as plus de puce. Et tu n’as plus de maître. You’ll have to beat this world by yourself; if they find you it will be over." Pour ce qu’il a de parole, l’ancien Sith ne le laissera pas choir tout seul face à cette gorge de loup qui l'attend. "Don’t worry. You’ll see your stars." Le sourire est une grimace et puisqu’ils sont proches, le gosse louche un peu pour le regarder dans les yeux. Il finit par secouer la tête, un peu perdu alors qu’il comprend l’ampleur du travail qui les attend. Il a cru pouvoir se débarrasser des anciennes habitudes de l’androïde à grand coup de fais pas ci; fais pas ça. Force est de constater qu’un apprentissage sera davantage nécessaire et que les sermons ne seront pas forcément efficaces.
"Do it because it’s necessary, not because I ask you." Il grogne un peu, avant de s’agiter. "Wait. Four, c’mon boy, take the chip !" Il lance à voix basse au petit astromécano. Les pépiements en binaire le font rire doucement; c’est de l’excitation qui lui prend à la gorge alors qu’il se saisit du bras d’Atlas pour l’approcher du droïde. La puce avalée; 4C-T projette autour d’eux, dans l’intimité du ventre du Polaris, cette petite cave qui n’est pour l’instant qu’à eux, l’hologramme silencieux d’un énorme vaisseau. L’engin semble tourner, lentement mais résolument autour de leur crâne. "Look." Il murmure, alors que sa bouche est presque à son oreille et son nez à moitié dans les boucles d’ambre pour lui dire un secret. "This is why I’m here." Et les syllabes sont avalées par l’entrain. "I stole it to a mercenary when I was on Nar Shaddaa." C’est un gosse qui a trouvé un trésor, c’est dans les yeux qui parcourent cette vaste carcasse de métal imaginaire et, du reste, la vérité n’est pas si loin de l’ambition. "This is the Cassiopeia’s station, Atlas. Help me to find it."

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Message(#) Sujet: Re: this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) EmptyJeu 18 Mar - 22:53


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Les propos de l’humain font réfléchir. Atlas l’écoute attentivement. Il convient de donner son attention la plus complète à celui auquel il appartient désormais. Tadjedine dit peut être le contraire, mais le petit androïde a besoin de temps, pour pouvoir concevoir une telle chose. Etre libre n’est pas naturel, et être libre lui fait peur, aussi, quelque part. On ne se défait pas aussi rapidement de ce qu’on vous assène depuis votre création - même lorsque l’on est brillant comme Atlas.   Pourtant les contradictions sont déjà si nombreuses. Il a l’impression d’avoir des réponses que l’humain ne connait pas, ce qui est stupide, puisqu’il doit en savoir davantage que lui. Atlas a déjà compris ça, ces derniers mois. Tous les humains ne pensent pas tous de la même façon, hors de l’Empire. Il est donc difficile, alors, de prendre en compte la règle qui dit que les humains en savent plus que les androïdes - comment faire quand ils se contredisent? Il est facile de rejeter d’une seule pensée préfabriquée de l’Empire les discours des gros bras de la pègre sans conversations, ces brutes qui cherchent la violence et la détresse - s’ils sont des humains, ce sont d’eux dont l’Empire doit parler quand elle mentionne des ennemis du régime, de l’ordre et de la paix. Il est beaucoup plus difficile, par contre, de rejeter les mots de Tadjedine, qui malgré toute sa saleté détonne clairement du chaos ambiant, qui a choisi de le sauver, et qui n’est pas attiré par ses larmes ou sa douleur. Un humain, aussi, qui lui annonce qu’il est libre. La source et la raison de cette déclaration lui sont encore bien trop opaques. Et Tadjedine le met face à ses propres contradictions. Réfléchir à la raison pour laquelle il se sent si soulagé de n’avoir pas été déprogrammé… tué, quand il assure ne pas être vivant. La chose mérite réflexion. Tout comme cette information sur la soeur de l’humain. Atlas la note soigneusement dans sa base de données. Sa conception de la famille est assez floue, à dire vrai. Il en connait les définitions classiques bien sûr, mais les choses semblent être différentes, dans l’Empire. Il a vu beaucoup de personnes seules, il a croisé des individus pour lesquels l’Empire équivalait à une famille; le côté affectif de la famille est encore un aspect qu’il ne saisit pas tout à fait. Il a vu, parfois, des élans d’affection, des élans d’amour, aussi, il croit, mais il ne sait pas trop quoi en faire, ou ce que cela veut dire. L’esprit et le coeur humain sont fascinants, et aussi un vrai casse-tête à comprendre. Atlas ne fera pas de commentaires, à ces quelques réponses, préférant les assimiler pleinement avant de savoir comment répondre un peu plus tard. Tadjedine, de toute manière, ne semble pas attendre de réponse. Il a l’air si pressé.
Il y a un rire, soudain, et Atlas a le regard profond, si concentré, un peu interdit, pour comprendre ce qui fait rire l’humain de ses propos. Il ne comprend pas sa répartie, ni son clin d’oeil. « Are you talking about the appointments humans give each other when they’re courting? » Il demande, sérieusement, surpris d’un tel blasphème. « Is this…. A joke? » Ce n’est pas une question réthorique, l’interrogation est réelle, il semble que ce soit le cas mais il n’est pas certain de la chose. « Because if it’s not we can’t date, that’s strictly forbidden. We could have sex, though, but from what I understood, this is really not something you want; so I assume you made a joke. » Il sourit, un peu, un peu fier de comprendre un peu plus facilement l’humain, avant même qu’il ne lui ait confirmé la chose.

Dans le vaisseau, pourtant, et au fil des conversations, le sourire se perd pour laisser place à l’effroi, un certain deuil, aussi. « I lost the chip from the Empire?! » La demande est paniquée. Il se demande, si Nyeb pourra un jour le retrouver, maintenant qu’il ne pourra plus du tout le localiser. Si Nyeb est toujours en vie. Il ne rajoute rien directement - il ne veut pas croire que l’Empire se débarrasserait de lui, s’il le trouvait. Sans doute pourrait-il leur expliquer ce qu’il s’est passé? Il l’écouterait, sans doute… du moins il l’espère. Mais quoiqu’il en soit, la question n’a pas à être posée. Il est avec Tadjedine, désormais. Il baisse les yeux. Ne répond rien, encore. Il ne pense pas que ce soit nécessaire. Il est plus facile de le faire parce que c’est le souhait de l’humain. Obéir à des demandes est plus simple que réfléchir à ce qu’il devrait faire, s'il est vraiment libre, aux yeux de Tadjedine. Il se concentre, très sérieusement, sur la demande de l’humain; observant le petit droïde rouler au centre de la pièce pour projeter quelque chose. Distraitement, le petit androïde glisse ses doigts sur le foulard autour du coup, qu’il déplace, légèrement. Il est doux. Il en aime la texture. Il pense que c’est précieux. Il se focalise de nouveau sur l’hologramme. C’est un vaisseau qu’il ne connait pas. Enorme. Il cherche aussitôt à analyser la construction, pour pouvoir récupérer des informations, mais force est de constater qu’il ne reconnait rien, aux premiers abords. La voix est chaleureuse, enthousiaste, à son oreille. Atlas garde les yeux rivés sur le vaisseau qui les surplombe. Il ne dit rien, d’abord. Il n’est pas tant surpris que l’humain soit un voleur. Après tout, il lui demande déjà de faire des choses illégales. La chose dérange, bien sûr, mais il est intrigué, aussi, par le mystère, par cet hologramme qui semble avoir tant d’importance pour Tadjedine. Et puis, il tourne la tête vers lui. La question n’est donc pas quoi, mais où, pour l’homme à ses côtés. « Cassiopeia’s station? » Il demande, incrédule. « I’ve never heard that name, except for the constellation. What is it? » Il s’approche au milieu de la pièce, lève le nez pour inspecter plus en détails. « I can try, though there isn’t much to base myself from, to research » Il pense tout haut. Ça dure quelques minutes. Il essaie d’observer les quelques étoiles autour, leur éclat, la vitesse qu’il semble avoir, s’il peut voir des lunes ou d’autres planètes, sans trop apercevoir grand chose. « I don’t know Nar Shaddaa… » Il demande, soudain. Il y a une pause, comme s’il hésitait, avant de poursuivre. « Can you tell me more about it? » Tadjedine semble enclin à discuter, ou, du moins, à accepter qu’il pose des questions. Et Atlas a de la curiosité à revendre.  
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Tadjedine Shaetris

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signaux envoyés : 562
monnaie chromium : 1152
identité : mcfly
pronom : elle
doublures : mi chiquita hadassah
faciès et crédits : timothée chalamet; zaja (sign) ; mcfly (crackship & ava)
labeur : s'est déchu de l'avenir sith, s'est glissé, abîmé, dans le devenir rutilant du padawan à la recherche d'un ordre dont il n'a attrapé que le rêve. matriculé marchand interplanétaire d'impervium sous la couverture le jour, chien errant la nuit.
origines : né sur la peau fumante de nevarro, les parents tiennent leurs origines de balmorra.
myocarde : on ne s'incline pas face à ce qui peut changer le monde et dévorer les ardeurs.
this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) Amhi
rps et disponibilité : closed as hell : (raedan); (atlas) ; (zaryna) ; (ran) ; (eon) ; (arte) ; (icarus)
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  THE DARK SIDE

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Message(#) Sujet: Re: this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) EmptyDim 21 Mar - 22:03


beat, happy stars, timing with things below -- @atlas y-33a


Maintenant ça lui revient et ça le frappe comme un coup de pelle dans la gueule. Des visages innocents il en a vu beaucoup pendant la guerre et au delà, des visages qui prônent avec gratitude les bienfaits de la révolution, du patriotisme et, sous-jacent, du totalitarisme. Des visages qui n’ont rien de convulsé par la guerre et qui sourient tous azimut. Il portait des lunettes. Il disait des trucs sur l’Empire. Il était endimanché dans un uniforme tout blanc et tout propre, les cheveux bien coiffés, bien ordonnés et le menton tout haut, le contraire de l’image triste d’aujourd’hui et des boucles humides collées à son front. Il ne sait pas combien de temps cela fait ; parce-que la vidéo de propagande fut passée dans une cantina insalubre de New Vertica. On s’était foutu de la gueule de l’androïde à coup de pintes et de cigares et puis l’image holographique s’était arrêtée, Tadjedine l’avait oublié aussitôt le nez retourné à ses affaires. A cette époque l’institution n’avait plus aucune sorte d’importance et ses sujets pouvaient continuer de mourir comme des mouches qu’il n’aurait pas levé un petit doigt.
Mais ça lui revient, à ce moment. C’est le même nez et les mêmes yeux tristes. C’est quelque-chose dans le regard qui ne change pas et qui se dérobe ailleurs, en lui. Le gamin se garde bien de dire quoique ce soit. Atlas est d’une honnêteté trop à vif et trop urgente, il connait déjà la réponse à sa question et n’éprouve ni l’envie ni le besoin de l’accabler davantage. Qu’est-ce que l’on lui a appris de l’Empire à lui, avant qu’il ne voit la guerre et les gens de rien se faire sacrifier pour une idée médiocre mais plus grande ? Avant celui-là prospérait un autre état, avec d’autres privilégiés qui jouissaient du droit d’être inutile sur le dos des travailleurs affamés. Une tyrannie pour une autre plus polissée. C’est une révolution pour laquelle des gens honnêtes se sont battus, sûrement qu’il y ont cru. A qui peut-on en vouloir de désirer un ordre meilleur pour chacun ? Atlas a été façonné dans un moule qui ne répondait qu’aux désirs impériaux, dans les mêmes idées et les mêmes absolus. Tadjedine a tord de vouloir croire que l’on peut l’en extirper simplement en imaginant que ses paroles sont d’or. C’est un travail qui ne lui incombe pas et qui demande du temps. Il lui faut le souvenir de son visage à lunettes pour en comprendre les circonvolutions.
Il ne connait pas les androïdes, ce que l’on leur demande, ce que comprend la finesse de leurs programmations, ce qui se passe dans toutes ces caboches bien remplies. Se souvenir du regard et des larmes d’Atlas lorsqu’il était penché par dessus lui la veille pour essayer de le tirer de l’enfer de la Pègre lui suffit à comprendre qu’ils valent la peine, autant que les autres.
Il n’attend pas de réponse particulière parce-que le moment est mal choisi pour s’attarder sur une philosophie de comptoir quelconque. Sûrement qu’ils auront le temps plus tard en essayant de ne pas briller dans des platitudes. Le chantier est immense mais en vaut la peine. Quelque-part, sans doute dans une petite ventricule, le sait-il.

Il n’a jamais juré fidélité et n’a pas plus promis quoique ce soit à qui que ce soit. Des femmes qui ont trainé il y en a eu et des mensonges sur l’oreiller aussi. Oui oui on se reverra et puis finalement non parce-que c’était chiant d’augurer des choses que l’on pouvait recommencer ailleurs avec d’autres qui n’attendaient rien. Il a aimé la tendresse, les intentions charnelles, les doigts sur son ventre, les baisers amoureux, il a détesté les déclarations et les engagements débiles. Les envolées romantiques à l’autre bout de l’espace ce n’est pas quelque-chose à laquelle il est habitué, alors la réflexion de l’androïde lui prête à rire. Il y a de quoi. C’est tellement innocent que ça casserait la chaise d’un prêtre. "Yes. What else ? A diner, some flowers, lovely cheesy words and some kisses." Il ronronne en secouant sa carcasse d’un ricanement adolescent. L’ancien apprenti est attentif au processus de réflexion et il n’interrompt pas le garçon dans sa diatribe, affiche simplement un air amusé à ses lippes déjà rieuses.
"Ok got it Mr. Protocol." Il finit par répondre. Le ton est si bas qu’il est presque doux. "I was only joking, you guessed it right. And I’m really sorry but I only sleep with consenting people who desire to have sex with me. I’m not a rapist. You’re not my type anyway." C’est grondé parce-que c’est sérieux. Des violences de cet ordre c’est monnaie commune quand on a dans la tête que tout appartient à la thune et que toutes les décences s’achètent si l’on sait persuader. Sur la lune Hutt il en a vu des femmes et des hommes coincés dans l’idée qu’ils et elles n’avaient pas d'autre choix que de céder à la pression des plus hauts. C’est un plaisir de faible que d'abuser de son statut. C’est une satisfaction basse qui le dégoûte. Tadjedine a un coup d’oeil entendu à l’autre gamin et il hoche la tête comme ça, tranquillement. Atlas peut le craindre, ça lui appartient. C’est à l’ancien apprenti de faire ses preuves en lui faisant comprendre que la confiance peut être partagée.

Le visage du plus grand s’étonne. "Of course you did." Il répond en haussant un sourcil. "Ils l’ont sûrement enlevé pour que l’Empire ne te retrouve pas. Rhil removed the mob one. You’re as free as me." Les propos sont lancés comme l’on parle du temps alors qu’il s’affaire à autre chose. Ça l’agace, de le voir toujours en proie à la panique et de ne pas savoir comment lui faire comprendre que sa vérité mérite moins de son intention. Du reste, l’ancien Sith n’est personne. Il n’a aucun droit et aucun devoir sur ce que peut être ou a envie d’être Atlas. La situation l’ennuie malgré tout. "You’re really too kind." Qu’il marmonne sûrement plus à son égard que pour le reste. C’est presque cruel. Est-ce que l’Empire a réellement crée cet androïde avec autant de bienveillance ou est-ce un trait de caractère qui est apparu de lui-même, intrinsèque à sa propre nature ? Il est un peu vague pour son esprit de conceptualiser ce qui est de l’ordre du libre arbitre et ce qui a été programmé à vocation. A quoi cela a t’il bien pu leur servir, qu’il puisse être à ce point affable ? Tadjedine grimace un peu avant de se redresser complètement et d’observer l’androïde se concentrer sur la projection holographique. Elle est immense et le vaisseau de dessine sous toutes ses coutures. Un moment, il reste silencieux pour respecter l’étude que l’adversaire en fait mais n’attend pas tellement de réponse. Une autre perspective, tout au mieux.
La question l’ébranle autant qu’elle le soulage. Si la station est si peu connue, même pour un ancien sujet impérial, alors qui viendrait l’y chercher ? Le Palawan se tourne tranquillement vers Atlas. L’excitation est en suspens dans son crâne. Il sourit; c’est presque carnassier. "It's the rebel alliance’s ship, Atlas." C’est dit avec naturel et il n’hésite pas. L’information est capitale et, en soi, celui avec lequel il la partage pourrait bien en faire ce qu’il voudrait. Lorsqu’il file au milieu de la pièce, l’autre croise les bras sur sa poitrine, surveille l’entrée d’un regard mauvais pour s’assurer qu’on ne les épie pas, avant de s’approcher à son tour. Du bout des doigts, il fait un focus sur une constellation particulière qu’il agrandit en soupirant. "There. It’s the Ophiucus’ constellation isn’t it ? And there…" L’hologramme se tourne à la mesure que lui donnent les phalanges de l’homme. Il y pianote comme sur un instrument. "I think we see Onoam and Veruna; the Naboo’s moons." Les poumons se remplissent de son soupir concentré. Il parle à voix haute, le temps de reconnecter ses informations. Ça lui a pris des semaines pour faire concorder ce qu’il observait. "I don’t understand. J’ai vérifié les positions stellaires depuis Otoh Gunga et je suis sûr qu’elle est ici. Je ne comprends pas pourquoi je n’arrive pas à localiser son orbite, ni comment l’Empire ne la soupçonne pas."

Les minutes s’étirent à la recherche d’indices qu’il n’aurait pas vu dans le secret de son ancien appartement mais la page est aussi blanche qu’alors. C’est la question qui le réveille. Doucement et sans un mot, Tadjedine fait peser son intention sur le plus jeune d’entre eux. Un moment il ne répond rien, les sourcils seulement froncés par ce qu’il aurait souhaité ne pas évoquer. Il y a si peu de malice pourtant, chez l’autre. Ses paupières vacillent un instant, il se perd. "Narsh is the largest moon of Nal Hutta." Il commence simplement. "It’s just… dominated by decaying urban landscapes. It’s like a city itself, a congested, polluted city." Machinal, il fait signe au droïde de terminer la projection. "If you want a criminal career, here you can start." Un sourire qui n’a rien d’heureux à l’encontre d’Atlas. "T’es pas un voleur, là bas. Tu déranges rien si tu flingues quelqu’un, c’est un ordre et une politique en soi. Tu seras pas un criminel parmi des gens biens. Juste un hors la loi comme les autres."
Il renifle un peu, avant de passer sur son visage un linge sec pour en essuyer la crasse. "What about you Atlas ? Comment quelqu’un comme toi peut terminer à la Pègre ? Qu’est-ce que t’as fait, pour mériter ça ?" Tadjedine n’a pas à vocation d’être insolent ou désobligeant. La question est, somme toute, sincère face à une situation qui le déroute. Comment un astrophysicien peut se retrouver à pleurer sur un ring sous les rires gras ? Le coeur en est déjà désolé.
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- Atlas Y-33A -
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doublures : aziel osrick, kael kestas, evi tah'han
faciès et crédits : tom holland - manuela, texte dans la sign: lisel mueller
labeur : androïde personnel de Tadjedine Shaetris
origines : Il a été créé durant l'année 2 par Mendeleïev Robotics - androïde de deuxième génération
myocarde : Muscle du cœur assurant, par sa contractilité et son élasticité, la vidange et le remplissage des cavités cardiaques et donc la circulation sanguine.
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Message(#) Sujet: Re: this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) EmptySam 10 Avr - 22:45


beat, happy stars, timing with things below -- @tadjedine shaetris


La plaisanterie lancée de l’humain avait provoqué une conversation sérieuse, à laquelle le jeune androïde lui avait laissé le dernier mot. Il y a des choses qui lui ont échappé, dans les derniers propos prononcés de cet homme qu’il suivait depuis un moment maintenant sur les quais nauséabonds du port en effervescence. Il n’en a pas eu la pleine compréhension. Atlas ne connait pas vraiment le refus. Chez les autres, l’Empire, il y a déjà assisté (quoique rarement) mais pas chez lui. Jamais, chez lui. Pour quoi faire? Ce n’est pas dans ce qu’on lui a appris, c’est quelque chose d’étranger pour lui; une question qui ne s’est jamais posée, qui n’avait pas lieu d’être, et ce serait, à vrai dire, bien contraire à son rôle premier qui est d’obéir à tout ce qu’on exige de lui, de servir son propriétaire et de répondre au moindre de ses besoins. Ses droits, il ne les connaît pas, il n’en a jamais eu, n’a jamais simplement pu concevoir en avoir. Les mots de Tadjedine ont raisonné dans tous les circuits et dérangent; ils ont mis en lumière une vérité dégueulasse qui ne sera pas encore traitée par son système d’exploitation, car il faut d’abord pouvoir en saisir tous les détails et toutes les implications. Quelque part, l’androïde a compris qu’il y a quelque chose qu’il ne saisit pas tout à fait, et plutôt que d’assouvir sa curiosité, a aussi compris que cela va prendre du temps, et qu’il n’est pas certain de vouloir s’aventurer dans cette voie-là. Peut être, finalement, a-t-il eu sa première prise de conscience de façon instinctive. Le temps en sera témoin. En attendant, il s’était tu et ils sont enfin arrivés à ce vieux vaisseau tout cabossé dans lequel ils passeraient a priori la nuit; et Atlas a eu le loisir de rencontrer 4C-T, le petit droïde insolent.

Le retrait d’une quelconque puce de contrôle devrait sans doute le soulager. La réalité est toute autre. Sans elle, Atlas se sent perdu. Sans elle, il est effrayé, comme si avoir une puce de l’Empire état un gage de sécurité, et que rien de grave ne pourrait lui arriver. Ce qui est bien stupide, au vu de ce qui lui est déjà arrivé. Il n’a pas été difficile pour la pègre de la lui retirer pour la remplacer par une des leurs, et ce sans être inquiété par l’armée impériale. Ce qu’Atlas comprend bien. Il n’a aucune valeur pour l’Empire, après tout. Il peut être remplacé facilement. Il lui a resté l’espoir de voir Nyeb le récupérer. Mais peut être Nyeb a-t-il perdu la vie depuis bien longtemps. Et même si ce n’est pas le cas, pourquoi prendrait-il la peine de rechercher un androïde souillé par les bas fonds de Naboo? Il fronce les sourcils, Atlas, quand Tadjedine lui dit qu’il est trop gentil. Il ne comprend pas, non plus, pourquoi il dit ça. Il y a, en tout cas, un soulagement. Celui de ne plus avoir en lui une puce appartenant à la pègre. Il n’aime pas se savoir sans puce, mais il lui semble que c’est mieux de ne pas en avoir qu’en avoir une appartenant à ceux qui lui ont fait tant de mal et aux mains desquelles il a failli être détruit. Ce que cela fait de lui, il ne sait pas trop et il n’a pas vraiment envie de le savoir.

L’étude de la projection holographique tombe à pic, elle est la bienvenue pour lui éviter de penser à des sujets qui fâchent. Son esprit est en ébullition par l’inconnu, cette base immense qu’il ne connaissait pas, cette énigme qui lui est posée. Il ne voit pas grand chose, aux premiers abords, et il se trouve à poser des questions au jeune homme; voulant savoir ce dont il parle, ce qu’il a, en fait, sous les yeux. Le regard se pose brusquement sur le sauveur. « the rebel alliance? » Les mots sont répétés sous forme d’une question, parce qu’il ne les comprend pas. Il ne les a jamais entendu, dans l’Empire, ils ne sont pas connus. Il fronce les sourcils. La peur s’instille avec lenteur. Il ne dit rien d’autre. Il a un mauvais pressentiment. Le nom semble se passer d’explications. Existerait-il réellement une organisation révolutionnaire contre le régime en place? Et Tadjedine en est intéressé? La chose est terrifiante. Atlas sait bien qu’il existe quelques hors la loi marginaux, mais il était loin d’imaginer qu’il pouvait exister toute une faction dissidente du régime. Il est loin d’être rassuré. Il écoute l’humain parler, lui faire part de ses découvertes et il ne peut pas empêcher son regard curieux de voler sur chacun des détails auquel Tadjedine fait allusion. Ce qu’il entend ne le rassure pas. « They are. » Maintenant que l’homme a zoomé sur les deux lunes, Atlas peut facilement les reconnaitre, elles et leurs caractéristiques particulières, couplé avec la place des étoiles, et l’étude de Tadjedine, il semble évident qu’il ne se trompe pas. C’est encore moins rassurant. « They must have access to serious technology to be able to stay undetected… » C’est plus un commentaire fait à lui même qu’une réponse, il est sous le choc qu’on puisse être ainsi sous le radar de la puissance la plus importante de la galaxie. C’est inquiétant. Car s’ils sont capables d’une telle chose, qui sait à quoi d’autre ils ont également accès… Et il sait quel type de technologie doit être en leur possession. Il n’y a que peu de choses que l’Empire est incapable de détecter. « Why do you want to find it? » Il demande alors. « Do you want to join these people? » Il est évident de noter le dédain et la peur, aussi, dans la voix du petit androïde, malgré son effort pour rester neutre.

Nar Shaddaa n’est pas une planète qu’il a vraiment envie de visiter, désormais, il décide, à l’écoute des mots de l’homme. Un endroit sans foi ni loi, quelque part, ce n’est pas quelque chose qui l’étonne, au vue de l’apparence de l’humain. Mais il y a autre chose dans son regard. Atlas ne sait pas ce qu’il fait là. Il n’arrive toujours pas à le cerner. Une violence certaine, mais il y a autre chose de fragile. De sensé, aussi, et de l’empathie, du moins, il imagine, parce qu’il n’arrive toujours pas à comprendre pour quelle raison logique il l’aurait sauvé. Plus le temps passe, plus il semblerait que Tadjedine l’a uniquement sauvé parce qu’il ne voulait pas qu’il finisse complètement détruit et déprogrammé. La projection holographique s’est terminée sous le contrôle du petit droïde. Et Atlas ne sait pas quoi faire de lui même. Sous la question aux lourdes implications, le regard se baisse. Il est difficile de repenser au jour où tout a basculé. « I didn’t do anything » Il explique, hausse les épaules. « My owner -  » il commence, puis se corrige lui même. « I mean, my past owner, brought me to Naboo as we used to sometimes. We were on the way to his favorite love center when bounty hunters got him, probably because of his knowledge of Empire’s secrets. Nyeb Yorga’s important. » il y a une certaine fierté, dans la voix. « We got separated…the underworld’s got me. I got sold to Sorken, and they changed some of my abilities » Il explique lentement. « That’s how I had to fight in the arena. I still don’t understand why they wanted me to do that when I have no strength whatsoever so I couldn’t be efficient. Instead, they just gave me the ability to cry and to feel pain as a higher level… »
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Tadjedine Shaetris

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Message(#) Sujet: Re: this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) this is a story about seeing. this is a story about being seen. (talas part.1) EmptySam 17 Avr - 3:52


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Il n’y a guère plus accueillant que le ventre d’un engin qui vous a porté pendant des mois, au fond de sa taule aux odeurs d’huile et de métal humide. Ce n’est pas une chambre bardée de dorures et de fresques aux figures déifiées finement taillées pour un sacré bon moment dans la pierre, mais le minois bien fait de Tadjedine se prête à la rudesse des lieux comme à ses moisissures. Il ne dénote pas du reste, fade et pâle dans ses draperies et, somme toute, s’est accommodé de ce quotidien à l’ombre après s’être fardé toutes les sommités de l’Empire et les vermines de Nar Shadaa. Ici il a mis la main dans le fioul et les tuyaux, ravaudé ce qui merdait de temps en temps,  calfeutré sous des machines en dessous desquelles il fut le seul à pouvoir se glisser de son profil de crevette, profité du silence parfois pour se presser contre l’une des vitre, fenêtre sur le vide avec toutes ces étoiles et ces corps célestes flanqués un peu partout. Sur la lune Hutt l’enfant au passé trouble s’est découvert escarbille sur le vif, furieux, hanté et trépignant de toutes ses impulsivités communes aux révolutionnaires et aux petits penseurs. Ce fut une impulsion de vie, cette rage qui dentela ses entreprises et tira le rideau de ses regrets. Il ne saurait pas la rejeter, encore moins aujourd’hui. Pourtant cette piaule, ce vaisseau misérable à bord duquel il s’est carapaté, encore, lui a offert un espace pour le silence, un travail justement récompensé avec des types et des gonzesses qui ne firent que le nécessaire pour le bon fonctionnement de cette machination sociale, ce petit groupe de mercenaires et de marchands aux poches vides. Il a bouffé et logé sans que l’on ne lui pose de question, parmi des riens qui ne le regardèrent pas, sans que l’on ne le lui réclame quoique ce soit sinon sa part d’entretien. Aujourd’hui encore, le capitaine ne prend pas la peine de lever un sourcil curieux face à la mauvaise troupe. Peu importe ses murs sommaires, ceux qui en sont le coeur les garderont, un temps, en sécurité.

Tadjedine a observé le trogne d’Atlas se déconfire face à la nouvelle et ça l’amuse qu’il ne daigne pas prendre un air bravache pour faire bonne figure. Il ne sait pas de quoi il est fait, mais l’androïde ne semble pas, sous ses airs de pas y toucher, être le genre de profil à polir quoique ce soit pour rendre les faits plus digestes. Ce qu’en a fait l’Empire, à quel point l’a t’il façonné, le Jedi aura le temps d’en disséquer les circonvolutions plus tard parce-que le sujet ne se prête pas aux conclusions hâtives et hasardeuses qui fausseraient son jugement. Toujours est-il qu’exister en l’absence d’une puce d’appartenance semble lui être une information plus compliquée à recevoir qu’il ne l’aurait cru et il n’y a rien qu’il puisse faire ou dire pour soulager le tracas de ses circuits. Alors, serein, il laisse le silence et la distance s’étendre, s’affaire à ranger machinal ce qui peut l’être, flâne d’affaire en affaire en lui jetant des regards de côté. L’éclairage de l’unique néon vacillant jette sur sa gueule prostrée une gigue d’ombres bizarres et infernales que Tadjedine scrute avec attention lorsqu’il termine de remettre en place son sac maintenant vide de ses larcins. Gracieuses, ses jambes se croisent, ses fesses se posent au chassis alors qu’il lui fait face un instant avant le grand spectacle de l’hologramme qui se projette partout.
Enhardi par les perspectives, le jeune ne prend plus de précaution et s’en va rejoindre l’androïde pour mieux lui confier ses observations, espérant une mise en perspective, un deus ex bienvenu après autant d’échecs consécutifs et éreintants. Mais une chute et des déceptions sont plus facilement oubliées à deux que maronnées dans sa solitude et la présence d’Atlas l’emmaillote d’une petite fébrilité aux airs légers et aux accents nouveaux. Il sourit, dans la semi pénombre. La réponse reste vacante, il ne répond pas à la demande, elle ne demande pas grand chose de plus lorsqu’il est tout à fait certain qu’Atlas dispose déjà d’assez d’éléments de réponses pour en faire son propre puzzle. C’est qu’il s’enorgueillit aussi de son effet de surprise, peu certain des informations dont dispose l’Empire sur les affaires dissidentes à son régime politique. Que la base lui rit au nez et à la barbe est une satisfaction qu’il ne tient pas à dissimuler et si Tadjedine ne prend pas la peine des mots, un clin d’oeil léger s’adresse à son nouvel associé. Tous les muscles de synthèse, quelque-part, il les sent se tendre, s’hérisser d’appréhension sous le changement qui s’annonce, cet espèce de grand écart qui n’a de sens ni pour l’un ni pour l’autre. Mais la volonté de Tadjedine est plus forte que ses doutes alors ça se balaie dans un coin de sa tête qu’il ne visitera pas et dont il oubliera le tiroir.
A l’affirmation un peu contrite, le sourire ne fait que s’épanouir et s’étendre malgré la frustration d’en être toujours au même point. Il hume doucement, attentif aux positions célestes, à tout ce que cette reproduction monochrome peut lui livrer comme indices qu’il n’a pas déjà trouvés.
"I know."  il dit d’une voix blanche, lève l’arête de son nez. "I thought the same. At the beginning I was wondering if it was a matter of speed but it doesn’t make any sense. How they do, I have no idea."  A son tour, le Jedi semble affirmer des choses à sa propre personne et passe une main dans sa chevelure grasse. C’est un petit élan qui lui fait baisser les yeux et considérer avec un peu plus d’attention l’impact de la situation sur Atlas. La peur s’est logée dans un coin de son regard et lui tord un peu la bouche en une grimace qui ne se rencontre qu’à la commissure de ses lèvres, un truc plein de fiel qu’il ne masque que par décence. Une main tranquille se glisse à son épaule et presse avec douceur les étoffes gorgées de sueur et d’humidité. Un instant ils se lorgnent avant qu’il ne partage l’un de ses secrets, opine sans hâte et presque lourd. "I want. I will."  Il en est assuré. "And you should come with me. If there’s a place for the both of us, it’s nowhere else but there."  Atlas est un orphelin, recraché par la pègre et sans Empire à servir, sans reconnaissance, tout juste bon à être oublié, peut-être aussitôt remplacé pour faire tourner cette immense machine et servir des desseins plus intimes et dégueulasses. Quand on a un regard comme le sien, un regard qui fossoie, qui demande, qui larmoie, émulsionné de curiosité  des petits et des grands secrets, on n’appartient pas au stupre, on ne mérite pas de finir désarticulé sous une ramure à l’ombre des intérêts, rongé par le lichen qui finirait par tout recouvrir. "Viens avec moi."  Il moufle comme ça en lui prenant le poignet pour appuyer son propos. Lui a écopé du fardeau des traitres, il ne sera en paix nulle part tant que le régime reste en place et que sa gueule est placardée aux avis de recherches parmi toute la diaspora Jedi.
Le temps est laissé à la réflexion cependant, car Cassiopeia pour l’instant ne fait que se dérober et ne reste qu’un objectif qu’il n’a pas les moyens d’atteindre.

La voix d’Atlas s’enroule d’un ton de calme, elle énumère les ramifications de sa présence à ses côtés d’une quiétude triste et à peine feinte, alors Tadjedine lui prête toute son attention, derechef s’affale contre le pourtour de la porte condamnée. Il ne dit rien, ne le coupe pas mais sur ses traits s’écrase une fureur aux dents serrées. Ce ne devrait pas valoir de crédit et ça ne mériterait pas qu’il s’y arrête mais la colère semble lui secouer la charpente et (dé)raisonner jusqu’à sa lucidité. Impatient, l’ancien apprenti s’appuie davantage au mur, s’ancre pour s’apprivoiser. Et le nom tombe comme une sentence, un effroi se fraie une place chaude dans sa mémoire aux souvenirs confus. Nyeb, Nyeb, et puis son père, et puis les sourires de façade et ces deux hyènes qui rient de concert. "Nyeb Yorga is dead ?"  Il se rengorge dans une espèce de joie cruelle, savoure le goût de cette annonce. "Ah yes he was, important. His death is for the best, specially for you."  C’est tout, ce sont des propos qu’il ne daigne pas négocier. Ses bras se sont croisés contre sa poitrine à l’écoute du reste de son histoire, différente et pas moins cruelle que ses débuts. Alors venu au monde, c’est le dessein que l’on lui avait prévu. Son coeur s’emballe davantage et il voudrait secouer ce corps aux milliards de circuits, lui demander de réveiller le bon sens qui doit sommeiller quelque-part dans ses programmations plus fine que la plupart des esprits mais non, non, il reste hagard, étranglé par des mains fauves. Sous sa caboche c’est la colère encore et le dégoût surtout. "Atlas."  Qu’il arrive à faire dans un calme précipité par l’urgence des émotions. "I know you’re not ready to understand for now, I get it."  Derechef les mains patriciennes trouvent leur place sur chacune des épaules du garçon. Elles remontent un peu et serrent cet espèce d’oiseau qui tremble. "But I promise you, I promise, all of this nightmare is over now. No more fight. No more cruelty, any kind of it. You can’t stay here alone."  
Son regard darde le sien, sévère et sans joie. "Let me help you."
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