Horion Kriss - Nous sommes l'étincelle qui allumera l'espoir

episode i : L'enfance

An 27, Naboo. C'était censé être l'année où je suis né, dans une vieille arrière salle de l'Hyperion, un bordel de Theed. Assez sordide j'en conviens mais je n'ai quasiment aucun souvenir de cette époque. Ma mère y était prostituée mais après de multiples recherches, je n'ai jamais retrouvé sa trace. C'est comme si elle n'avait tout simplement jamais existé. La seule chose qui me lie encore à cette époque c'est une sensation d'unité, d'amour et de chaleur, venant de l'autre partie de mon âme, de mon frère jumeau, Techie. Je l'ai perdu également, il a disparu il y a de cela plus de 15 ans dans les rues de Theed. Pourtant au fond de moi, la force me pousse à croire qu'il n'est pas mort. Il est faible, comme endormi, piégé par quelque chose que je ne comprends pas mais il attend que l'on vienne le chercher.

Mes premiers véritables souvenirs me viennent de la crèche de l'académie Jedi. Nous étions moins d'une dizaine d'enfants, entassés dans un dortoir chaleureux et confortable, choyé par un maître Jedi. Nos premiers pas dans la Force, nos premières leçons de vie. Je me souviendrais toujours de cette période d'insouciance avec tendresse. C'est aussi là que j'y ai rencontré mes premiers amis, Azazel et Remus. Bien que ce dernier a pris un chemin différent dans la Force. Il n'en demeure pas moins que nos rapports étaient puissants. La vie a suivi son chemin et je me suis découvert un véritable talent pour les études. J'étais un enfant vif et curieux, posant toujours de nombreuses questions à mes professeurs. J'avais ce besoin de comprendre l'univers, j'avais soif de connaissances. Et j'aimais déjà bidouiller quelques droïdes à ma portée. Combien nos maîtres étaient désespérés de retrouver des pièces mécaniques éparpillés dans le dortoir. Quand j'y pense j'étais assez désorganisé, cela ferait rire Aziel s'il savait. Les bonnes choses ont toujours une fin cependant et c'est vers l'âge de huit ans que j'ai été transféré dans le cercle des initiés, appelant à devenir un apprenti jedi par la suite si un maître voulait poursuivre pour apprentissage. C'est aussi à cette époque que Remus et moi nous fûmes séparés, lui partant étudier les forces obscures et moi la lumière. Cela n'a pas empêché notre amitié de perdurer, au grand dam de certains surveillants. J'ai également obtenu mon propre dortoir personnel dans lequel j'allais y stocker tous mes petits projets mécaniques. C'était un grand changement de quitter la chaleur de la crèche mais cela signifiait que mon chemin dans la Force avancée. J'étais plus que prêt à révéler les défis qui tomberaient sur ma route.

episode ii : l'adolescence

Le reste de mes années d'initiés ont filé à une vitesse vertigineuse. Notre temps était constamment occupé par les nombreux cours à suivre pour lesquelles j'étais un passionné, mes entraînements au sabre laser et les quelques péripéties insouciante avec Azazel et Remus. Combien les maîtres nous ont forcé à nettoyer la cantine et les espaces communs pour les nombreuses bêtises que nous inventions. C'était une période riches de joie et de bonnes humeurs, de précieux souvenirs qui me gardent dans la Lumiere quand les Ténèbres menacent toujours plus de me prendre chaque jour. C'est aussi le temps où j'ai obtenu mon premier crystal kyber. Quelle aventure que d'aller le chercher dans les terres glacées d'Illum. Cela a été un véritable défi que la Force m'a transmis, me testant et tentant de me perdre dans les profondeurs des visions qu'elle m'envoyait. Je l'ai surmonté avec brio. Et j'étais si fière quand la lame s'est illuminée pour la première fois. Un jaune scintillant, puissant, promesse d'intelligence et de stratégies dont je devrais faire preuves au fil de ma vie. Ce sabre, je l'ai conceptualisé, fabriqué et aimé. Mon premier projet d'ingénierie. Une belle œuvre d'art.

A l’âge de 14 ans, j’ai enfin obtenu le fameux graal pour continuer la suite de ma formation. Une maître Jedi m’a réclamé, Fable, une femme à l’apparence austère et pas des plus bavardes mais qui fut une véritable figure maternelle au fil des années. Sa maîtrise de la Force m’a permis de devenir aujourd’hui le Jedi que je suis. Elle m’a appris l’autodiscipline, la détermination, la volonté d’aller au delà des plus dures épreuves. Je ne l’en remercierais jamais aussi. Sans elle, je ne serais surement pas capable d’effectuer la mission la plus difficile de ma vie. Mon caractère enjoué et profondément tourné vers les autres lui a également appris à laisser passer certaines choses. Il faut vivre dans l’instant présent sans forcément penser à toutes les conséquences. La Force guide nos pas, j’ai appris à lui faire confiance et à écouter son doux murmure permanent, elle ne m’a jamais trahi jusqu’à aujourd’hui.
Mon temps de Padawan m’a mené aux confins de la galaxie, découvrant des cultures dont j’ignorais totalement l'existence. C’est aussi pendant ces temps que j’ai découvert que problèmes avaient tendance à s’accumuler autours de moi. Il y a de ces gens dont le chemin est brillant, grand et déployé, d’autres comme moi qui ont tendance à sortir constamment des sentiers battus. Cela nous a cependant valu de sacrés aventures que je prenais plaisir à partager avec mes amis les plus chers.
Le reste du temps, je le passais à étudier et à exceller dans les études. C’est à cette période que j’ai demandé à suivre en parallèle un circuit en ingénierie auprès de l’université de Naboo. J’y ai obtenu un doctorat en maîtrise et conception des armes, non pas que j’apprécie semer la terreur mais parfois ces technologies permettent d’éviter de véritables bains de sang. J’étais un vrai nerd, cela va s’en dire. Cependant, j’ai aussi eu mon temps de loisirs, il faut dire que traîner avec Azazel et Remus n’est clairement pas une activité de tout repos. Ce dernier nous entraîne toujours dans des péripéties hilarantes et les heures de travaux d’intérêts que j’ai écopé par sa faute en témoigne. Horion le sage ou Horion le fauteur de trouble ? Les deux sont plutôt liés.

episode iii : Chevalier Jedi

Le temps filait et j’étais toujours sous la coupe de mon Maître. J’avais un certain manque de confiance en moi, un peur d’être laisser seul face aux éléments qui se déchainent. La présence de Fable était pour moi une véritable ancre dans la Force, un refuge où se blottit quand la mélancolie du temps qui passe prend le pas sur les responsabilités. Pourtant j’étais plus que prêt ) affronter les épreuves du Conseil. C’est à l’âge de 24 ans que j’ai été recommandé et malgré une totale appréhension, j’étais fier d’être arrivé jusqu’à là. L'échec n’était cependant pas un option dans mon esprit.

La veille de votre jugement, vous êtes laissé seul face à vous même, dans une tour de méditation où ce temps précieux est réservé à la concentration. Aux premières lueurs du soleil, le Conseil vous convoque. Il est l’heure de l’épreuve de perception. Chaque épreuve est préparée en fonction de la personnalité et des capacités du candidat. J’ai du décrire et écouter une discussion qui se déroulait à l’autre bout du Temple. Ma force résidait dans cette capacité à entrevoir le monde et les esprits dans la Force. Bien que cela paraisse compliqué, cette épreuve a été d’une facilité déconcertante. Mon esprit était plus qu’ouvert aux suggestions.

La deuxième épreuve consistait à répondre à une série de questions concernant mes connaissances du Code Jedi. Etant un étudiant habitué à la bibliothèque de l’académie, cherchant plus que ce qui était demandé, se fut également plutôt simple de passé à travers. L’histoire de notre peuple est importante pour comprendre notre rôle dans la galaxie. Elle est censée guider nos actions à travers la Force.

La troisième épreuve s’est révélé beaucoup plus corsée. C’est celle qui juge nos capacités d’autodéfenses. Nous avons généralement une personne à protéger et nous devons comprendre d’où vient le danger. La vitesse d’exécution d’une stratégie est également une des facettes de cette épreuve. Le candidat doit-être capable de discerner les opposants rapidement et d’en sortir une stratégie de défense efficace. Il est courant que le Conseil teste les fragilités du futur Jedi, ainsi que sa retenue et ses limites. Il nous ait formellement interdit d’utiliser le côté Obscur de la Force, cela entraîne directement notre disqualification des épreuves.
La mienne a duré presque trois heures entières, trois heures à se battre contre une simulation de guerre civile avec une jeune politicienne à ma garde que je devais mener d’un point A à un point B. Le chemin dans la ville simulée était semé d'embûches et cela a nécessité des ressources physiques insoupçonnés. Après de nombreuses heures, j’ai finalement réussi, non pas sans blessure apparente.

Ces épreuves testaient également notre sens des priorités, notre jugement personnel qui doit-être en accord avec les valeurs de la République et notre maturité. C’est ainsi que je suis devenu Horion, Chevalier Jedi de la République, au service de la communauté. J’étais si fier et se fut un véritable cadeau que de voir mon maître couper ma tresse.

Le temps a passé, j’ai effectué mes premières missions en solo, pouvant toujours compter sur l’holo communication de mon Maître pour toute question importante. Cependant, les premières années d’un jeune chevalier sont difficiles et elles manquent cruellement de temps. Sans le vouloir, je me suis petit à petit éloigné de mes plus proches amis. La Force ne cessait de murmurer que des temps terribles arrivaient, nous l’avons perçu que bien trop tard malheureusement.

episode iv : La Chute de la République

L’an 0 à profondément marqué Naboo. Nous Jedis nous fûmes chassés de l’académie, contraint à l’anonymat, à la fuite. Il était hors de question que je rejoigne l’empire. J’étais profondément pour la Démocratie, ma vie n’était pas censée être faite pour oppresser les êtres vivants en détresse.
J’ai vu de nombreux proches se faire tuer lâchement par d’anciens camarades sous mes yeux. J’en ai vu d’autres trahir ma confiance, cela a profondément meurtri mon coeur. J’étais seul, perdu et soudainement sans but.
Affamé, épuisé dans les rues de Naboo, j’ai été contraint de rejoindre un groupe de voyou afin de survivre. Le temps n’était plus à la compassion. J’ai pris quelques primes sans peu d’intérêt, me refusant à exécuter des personnes recherchées. De plus, j’étais surement l’une d’entre elle. Faire partir de la pègre aidait à se fondre dans la masse. Mes cheveux ont poussé ainsi que ma barbe, ce qui m’a permis de sombrer dans l’anonymat le plus total. Cependant, je me suis refusé à entreprendre la méthode extreme qui consistait à changer de visage. Je serais moi ou je ne le serais pas.
La vie n’était pas tendre envers les plus pauvres et je fus contraint dans les périodes maigres de vendre mon corps. J’ai particulièrement détesté cette expérience qui a meurtri mon âme. Avant cela, je n’avais jamais été dans une relation physique avec quiconque, j’étais vierge bien que non ignorant des procédures. Mais la brutalité des clients a contribuer à faire de mes premières expériences des souvenirs que j’aimerais oublié. Heureusement, les primes me permettaient d’éviter de devoir me résoudre à faire cela régulièrement. C’est vers la fin de l’an 0 que j’ai rencontré une chasseuse de primes prolifique, douée et qui s'était fait un grand nom dans le milieu. Dradna, par dépit, m’a pris sous son aile pendant quelques semaines. Si je l’avais rencontré dès le départ de mon expérience dans la pègre, peut-être que les choses que j’ai faites ne m’auraient pas autant blessé. Peu de temps après, j’ai de toute façon été approché par l’Alliance Rebelle.

C’est en l’an 1 que j’ai rejoint la Résistance. Enfin la Force me traçait un nouveau chemin, un but, celui de tout faire pour rétablir la démocratie et combattre l’Empire.
Dès les premiers mois, j’ai été jumelé en mission avec un jeune pilote particulièrement attrayant. A vrai dire, avant, je ne m’étais jamais intéressé à la fraternisation avec autrui. Cela était de toute manière interdit par le Code. Mais le Code aujourd’hui, que vaut-il quand la guerre et la misère fait rage ? Aziel a été le phare dans la nuit qui m’a guidé profondément vers la Lumière que je pensais avoir perdu. Bien que nos premiers instants en tant que coéquipiers n’ont pas été de tout repos. Si attrayant qu'il était, Aziel était aussi un grand parleur et il m’arrivait parfois que ses interventions m'exaspèrent. Cependant, je ne pouvais m’empêcher de le regarder avec une certaine tendresse dans le coeur, c’est comme si la Force m’appelait constamment vers son âme. Un lien se formait sans que je ne m’en rende compte. Nos missions ont été ponctué par toutes sortes de péripéties dont j’avais l’habitude, crash de vaisseaux, ennemis non attendu. C’est ainsi que c’est formé les prémices de la Red Squadron, une équipe plus que célèbre pour ses méthodes...spéciales. Ces aventures nous ont rapproché, c’est certain et je nourrissais dans mon coeur des sentiments que je ne m’étais jamais permis de ressentir. Je ne pouvais de toute façon pas lutter contre. Quand nos regards se croisaient, j’avais l’impression que mon coeur allait exploser.

Toutes les bonnes choses ont une fin cependant. En l’an 3, je fus approché par l’Intelligence de l’Alliance dans le cadre d’une formation pour les opérations spéciales. Mon statut de Jedi donnait un avantage certain pour les missions qui me seront proposées. Les mois de formations furent difficiles et je voyais Aziel beaucoup moins que je le souhaiterais. Cependant, sa présence demeurait un soutien sans faille devant les difficultés que les opérations demandaient. L’entraînement à la Résistance à la torture m’a rappelé mes plus mauvais souvenirs de mon année solitaire. C’est lui qui m’a permis de tenir.
Puis avec la fin de la formation, ma première affectation est arrivée. L’empire, j’allais espionner directement au coeur du réacteur. Une mission particulièrement ardue et dangereuse. Cela signifiait aussi abandonner l’homme que j’avais appris à aimer et sur qui je comptais plus que tout. C’est lors de la dernière soirée avant mon départ que nos sentiments ont soudainement éclaté. Si seulement nous avions agis plus tôt, nous aurions eut le temps de profiter davantage l’un de l’autre. Cette nuit fut la plus belle de mon existence, chassant les mauvais souvenirs d’unification et renforçant profondément notre lien la Force. Je n’ai pas eu le courage de lui dire au revoir, et c’est avec une lettre que je l’ai abandonné. Croiser son regard m’aurait empêcher toute action. Mon coeur pleurait alors que mon transport pour la station spatiale de l’empire s’envolait.

episode v : Espionnage dans l’empire

Mes premiers pas dans l’Empire m’ont valu tout un interrogatoire auquel je m’étais plus que préparé. En tant qu’Ancien Jedi, il était de mon devoir de m’expliquer sur mon refus de rejoindre les rangs des Siths. C’est ainsi que j’ai du subir une fouille de mes pensées particulièrement difficiles pour prouver que mes accès à la Force étaient presque nul. Après des jours détenu dans une cellule, épuisé, j’ai finalement été affecté au service d’ingénierie en tant que technicien. Mon travail consistait à assembler les plans des ingénieurs qui nous étaient fournis. C’était aussi un excellent moyen de récolter et d’envoyer des informations codés à l’aide du programme que j’avais installé dans mon datapad. Il était indétectable et nécessitait des mises à jours régulières.
Être au bas de l’échelle est une tâche compliquée, respecter la hiérarchie militaire n’est clairement pas dans mes habitudes malgré mon temps à l'académie. J’ai baissé le regard, je suis rentré dans les rangs et les mois ont finalement payé. Mon travail acharné m’a permis de monter en grade. Je suis devenu le Lieutenant Kriss, ingénieur en conception d’armes et j’avais désormais toute une équipe de technicien sous mes ordres. Mon doctorat m’a enfin servi à quelque chose. Et j’ai même trouvé satisfaisant de travailler sur des prototypes, malgré le fait qu’ils allaient servir contre mes anciens coéquipiers.
Je me suis empêché de penser à Aziel, ce n'était clairement pas le moment de craquer. Mais voir Addler mourir sous mes yeux sans pouvoir intervenir m’a tout de même plongé dans une profonde mélancolie.
Revoir Remus également, nos rapports avaient totalement changé et malgré une entente cordiale, je ne pouvais m’empêcher de me sentir trahi par mon ancien ami. Le soir, dans le fond de ma couchette, je sentais les Ténèbres qui ne cessent de grandir au fond de mon âme. Mon profond désespoir filtrait de plus en plus la Lumière. Est-ce que j’allais survivre à pareille épreuve ? Aziel était-il toujours en sécurité ? Aurais-je la chance de le revoir un jour ? La Force n’avait plus aucune réponse à ses questions permanentes.