I miss you and I wish you'd stay - Bram

Elle s’éveille en sursaut sur la petite couchette de sa cabine. Une sueur froide dégouline le long de sa nuque, sa colonne vertébrale. Sa poitrine se soulève dans d’amples mouvements sur l’effet de sa respiration saccadée et paniquée. Elle a le coeur au bord des lèvres, elle se frotte vigoureusement les mains sur ses draps comme pour essayer de faire partir quelque chose qui entache sa peau. Du sang. Celui qui maculait ses paumes dans son cauchemar. Celui qui collait à ses vêtements et dont l’odeur lui soulevait le coeur. D’un geste rapide, la Jedi repousse la couverture afin de se lever et de passer de l’eau sur son visage, juste pour tenter de s’éveiller, d’effacer les images qui n’ont de cessent de la harceler toutes les nuits depuis la Purge. Depuis qu’elle a tant perdu. Les mains crispées sur le rebord de la vasque, tête baissée, Mara inspire et expire profondément, les paupières fermées pendant un court instant. Elle ne sait pas pourquoi elle s’acharne à dormir, elle est incapable de trouver le repos, seule la méditation lui permet de trouver le calme et un tant soit peu de sérénité. Dans son dos, elle peut entendre la porte de ca cabine qui coulisse pour laisser entrer son petit astromech qui émet des bipements inquiets.

« Ce n’est rien, R2, juste un mauvais rêve. »

Discours du droïde.

« Ils finiront par passer. »

Long bip qui en dit long sur l’opinion du petit être de métal qui s’agit en clignotant avec véhémence. Mara pousse un long soupir, attrape une petite serviette afin d’essuyer son visage et quitte sa cabine sans répondre à son compagnon qui la suit toujours en la disputant. Elle ne réagit pas, elle a l’habitude que le droïde mette son petit grain de sel, qu’il la dispute lorsqu’elle se néglige un peu trop à son goût. Souvent. Si ce n’est tout le temps. Elle ne s’arrête jamais. Court partout. S’épuise dans l’espoir d’être trop à bout pour rêver de quoi que ce soit. En vain. Alors elle fait avec. Elle médite plusieurs heures, cela ne remplace pas une vraie nuit de sommeil mais ça lui suffit amplement. Tout pour ne pas avoir à affronter ces visions d’horreur. Installée en tailleur sur le sol du vaisseau, la Jedi prend une grande et profonde inspiration, paupières maintenant closes. Faire le vide dans son esprit, dans son coeur en mille morceaux, repousser la douleur qui lui colle à la peau. Son rythme cardiaque ralentit, son souffle retrouve une allure normale; le silence est absolu. Même le droïde n’émet plus le moindre bruit, il sait qu’il ne faut pas la déranger lorsque le médecin se plonge dans une méditation; il se met en veille. Plus rien n’existe autour de Mara. L’Empire, la douleur, ses cauchemars, son corps. Rien. Elle ne fait plus qu’un avec la Force dont elle ressent les fluctuations au plus profond de son être. C’est dans ces moments qu’elle trouve un peu de réconfort, quand son esprit cesse de penser à tout ce dont elle a perdu. Eos… Aza… Son ancien Maître… Tous ces novices… Ses sourcils se froncent un peu, non. Elle ne doit pas y penser. Ses poings se serrent, des larmes coulent le long de ses joues pâles. Mara se fait violence. Elle doit se concentrer et lâcher prise. Maintenant.

Elle sursaute lorsque Clumsy se met à biper sans prévenir, l’arrachant à sa méditation. Il « hurle », tourne en rond. Il sait où il est. Mara le regarde avec un air perplexe, quand bien même elle est habituée à l’énergie du petit droïde, cela l’étonne à chaque fois.

« Calme-toi, tu ne fais aucun sens. Reprends depuis le début et calmement, s’il te plaît. » Répond Mara.

Le R2 unit se fige, tourne sa tête vers la blonde et bip avec approbation. Il a reçu une transmission. Des coordonnées. Celles d’Eos. Le coeur de Mara manque un battement, l’information met du temps à faire sens dans son esprit qui s’embrouille. Eos. Son Eos. Ce frère perdu lors de la Purge, celui qu’elle pensait avoir perdu à tout jamais. Elle bondit sur ses pieds, court vers le cockpit pour s’asseoir à son fauteuil.

« Mais qu’attends-tu ?! Rentres ces coordonnées dans le tableau de bord, nous partons de suite. »

Il ne lui faut pas le lui dire deux fois, à Clumsy. Naboo. Elle n’y a pas mis les pieds depuis un moment, elle n’arrête pas de se balader à droite et à gauche, elle fait profil bas pour ne pas être repérée par l’Empire. Le médecin a les mains qui tremblent, ce sera l’astromech qui se chargera de faire partir le vaisseau, il a bien senti le trouble de sa compagne humaine qui ne bouge pas, assise dans son fauteuil. Elle a du mal à y croire. Et si c’était un piège ? Qu’importe, l’espoir est trop grand. Beaucoup trop grand.


R2-F5 a râlé un bon moment lorsque Mara lui a demandé de rester dans le vaisseau. Il aurait préféré l’accompagner, rester près d’elle pour la protéger. Elle refuse, attache son sabre laser à sa ceinture et le camoufle dans les plis de sa robe. La Jedi espère qu’elle n’en aura pas besoin mais on n’est jamais trop prudent. La capuche de sa cape rabattue sur ses boucles argentées, elle marche dans les rues de Theed. Elle connait la capitale par coeur mais elle ne la reconnait plus vraiment, l’emprise de l’Empire est visible, s’en ressent aisément. Le bar est là. Mais lui ? Le sera-t-il ? Son coeur se serre à l’extrême, son estomac est noué sous l’effet du stress qui déferle en elle. Hésitation. Juste quelques secondes. Puis elle entre. L’endroit est vide, il faut dire qu’en journée et en plein milieu de la semaine, personne ne met les pieds dans le bar à part quelques vieux habitués. Ses grands yeux bleus observent l’endroit. Et si il avait changé de visage, comme bien d’autres ? Ne pas croire ce qu’elle voit. Elle doit se fier à la Force.

Perturbation. Une énergie qu’elle reconnait. Cela s’affole dans sa poitrine. Il est là. Elle marche droit devant elle d’un pas décidé. Plus elle se rapproche, plus le flux s’intensifie. Les larmes se sont invitées, dégoulinent sur sa peau. Sa capuche tombe alors qu’elle attrape la main d’un homme pour le faire se retourner. Ce n’est pas le visage qu’elle connait si bien mais qu’importe, cela reste Eos. Elle lui saute spontanément au cou, incapable de refouler les sanglots.

« C’est toi… Par le Créateur, c’est bien toi.. parvient à bredouiller une Mara dans tous ses états. Je croyais que je ne te reverrais plus jamais… »

La Jedi serre l’homme un peu plus, elle ne parvient pas à se détacher de lui tout comme elle ne parvient pas à calmer ses pleurs. C’est un tel poids qui vient de se retirer de sur ses épaules. L’une des personnes qu’elle aime le plus dans cette Galaxie est là, face à elle et elle se demande si elle ne rêve pas…

« Je t’ai cherché… Et tu… Tu es là… Je… Espèce d’idiot… Où étais-tu ? »

Ses mots sont confus. Tout son être tremble sous le coup de l’émotion. Et du soulagement.

Une nuit sans étoile s'esquisse au-dessus de la ville. Nuit dont Bram a oublié la couleur, perdu au fin fond de son atelier. Accoudé au balcon d’un bâtiment délabré, il porte une cigarette à ses lèvres. Lui-même né sur Tatooine, une des planètes les plus chaudes de la galaxie, le froid automnal pénètre sa chair. Il fait claquer ses os de sa morsure glacée et Sulu réajuste sa veste. Le visage est différent de celui qu’il arborait autrefois. Changé. L’homme, lui, est libre. Enfin. Une liberté attendue au cours de son existence. Désirée plus que tout au monde. Enfant, déjà, il se sentait en cage. Son soi juvénile rêvait d’une vie meilleure, loin de ses paires Jedi et de leur Code, abîme de son âme lacérée. Souvent en retrait, le padawan qu’il était se faisait désireux d’une existence dont il serait pleinement maître. Il a fallu la chute de Kashyyyk pour le libérer de ses chaînes. Un événement qui, paradoxalement, l’a enlisé dans d’autres sables. Poussant un soupir lourd de signification, il abandonne son mégot dans l’éther. Se préparant à partir, l’inventeur fait signe à son androïde et s’échappe des lieux. Pressant le pas, il s’empresse de rejoindre une vieille amie et plus encore. Mara. Il lui aura fallu des mois pour retrouver sa trace, elle qu’il pensait aussi perdue dans les affres de la guerre. Un miracle qui n’a de cesse de l’époustoufler, lui dont le myocarde n’est pas sans attache.

La silhouette du technopathe apparaît dans l’entrée de l'établissement. Ponctuel comme toujours. Une de ses rares qualités. Le technicien balaye la pièce du regard et aperçoit la sylphide, assise dans un coin du bar. Le visage s’illumine tandis qu’il se rapproche d’elle, observant les traits nouveaux d’un minois deviné. S’il peine à en croire ses yeux, Mara est belle et bien devenue une femme. Il l’admire silencieusement et ne peut s’empêcher de réaliser les années derrière eux. Le regard contemplatif, il ne peut s’empêcher de penser à tout ce qu’elle a dû traverser sans lui, quand bien même il s'était promis de la protéger. Maladroit, il partage avec elle une étreinte attendue depuis trop longtemps pour ne pas être savourée. Se détachant d’elle pour mieux la regarder, le brun lui adresse un sourire. Caressant sa joue de ses phalanges, il y dépose un baiser fraternel avant de prendre place à ses côtés. Cette fois, il n'a plus de sabre laser en poche. Seulement quelques pièces de monnaie chromium et un passeport falsifié.

Quelques minutes plus tard, il porte un verre à sa bouche tout en l’écoutant parler, attentif au moindre de ses mots. Il avait presque oublié à quel point il aime le son cristallin de sa voix et les insultes qui en émanent. Affichant un regard lointain, ses lippes se meuvent enfin. “C’est donc bien toi, petite-soeur.” Grommelle-t-il. “Tu peux m’appeler Bram à présent. Pum l'a choisi. Idiot convient toujours, ceci dit.” Souffle-t-il en la taquinant. Il joue avec ses boucles blondes et laisse s’instaurer un silence apaisant entre eux. Puis, saisissant sa main dans la sienne, il ajoute, rieur : “C’est impressionnant. Tu es presque jolie, comme ça.” Cessant de la narguer du regard, il plonge ses agates dans l’opale de ses yeux et murmure enfin : “Heureuse d'être enfin libre ?”

Ses bras l’entourent et le coeur de Mara est au bord de l’explosion. Il est là. Une douce joie l’a envahi au moment même où ses yeux se sont posés sur ce nouveau visage. Il a beau avoir un visage différent, un nom différent, la Force qui émane de lui est toujours la même. Son âme est connectée à celle de Mara depuis le jour où elle a mis un pied dans l’Académie Jedi du haut de ses trois ans. Une gamine perdue au visage ravagé par les larmes d’avoir perdu tous ses repères. Mais il était là, ce grand gamin, pour la prendre sous son aile et la protéger comme le fait un aîné. La blonde ignore si sans lui et Azazel, elle aurait pu aller aussi loin, si elle ne se serait pas sentie trop seule auprès des Jedi. Même si dans le fond, seule, elle l’est toujours. Ils s’écartent légèrement, Mara pose ses deux mains sur les joues du grand brun afin de pouvoir le regarder d’un peu plus près, maintenant que ses yeux ne sont plus embués de larmes. Elle aurait pu faire comme lui, partir loin de l’Ordre Jedi, changer de visage pour pouvoir vivre une vie nouvelle et à l’abri des menaces. Elle ne l’a pas voulu et assume ses choix; elle est un maître Jedi, le sera toujours, c’est sa destiné.
Un sourire étire ses lèvres lorsqu’Eos se penche sur elle pour déposer un baiser empli d’amour fraternel sur sa joue. Il lui a manqué. Bien plus qu’elle ne le pensait maintenant qu’elle se retrouve assise à ses côtés, une tasse de thé entre ses mains. Elle regarde distraitement les volutes de vapeur d’eau qui s’échappent du breuvage brûlant, approche lentement la tasse de terre cuite pour souffler sur le dessus de sa boisson avant de prendre précautionneusement une gorgée. Tout ça en écoutant à son tour Eos. Ou Bram.

« Peu importe ton prénom, tu resteras toujours mon idiot préféré. Rétorque Mara avec un petit sourire en coin. Bram… C’est joli, cela va bien avec ton nouveau visage. »

La blonde continue de siroter son thé tandis que le grand dadais près d’elle vient déranger ses boucles argentées. Ah, elle avait presque oublié cette habitude qu’il a parfois de ne pas pouvoir laisser ses cheveux en paix. Cela lui arrache un petit rire tendre, ça lui rappelle cette fois où âgé de huit ans, il avait essayé de tresser ses longs cheveux d’argent et que tout ce qu’il est parvenu à faire, ce sont des paquets de noeuds. Le silence retombe, tous deux profitent de la présence l’un de l’autre. Ils n’ont pas besoin de parler pour se comprendre, juste savoir l’autre à proximité, surtout après tout ce temps, est amplement suffisant. Elle fronce les sourcils, plisse son nez avec un regard légèrement surpris.

« Presque jolie ? Tu dois te tromper de personne, Bram. La dernière fois que je me suis regardée dans un miroir, je n’y ai vu que fatigue et lassitude. »

Mara bouge un peu sur son siège, inconfortable après les mots de son frère. Elle ne s’est jamais réellement trouvée jolie; plus jeune elle admirait plutôt la beauté volcanique d’Azazel, ses longs cheveux d’ébènes et ses yeux sombres. Il la fixe du regard et elle, elle préfère baisser les yeux pour se remettre à regarder la tasse entre ses mains. Il est préférable qu’il passe à un autre sujet. Autre sujet qui la crispe un peu plus. Il ne le sait pas, comment le saurait-il ? Mara n’est pas sans ignorer que son destin de Jedi ne lui a jamais convenu, que ce n’était pas ce qu’il voulait. A l’inverse, Mara se plait à être un Maître Jedi, elle n’approuve juste pas le Conseil et l’Ordre.

« Libre… murmure-t-elle plus pour elle que pour lui. Bram… Je fais toujours partie de l’Ordre, je n’ai pas abandonné mon rang après la Purge. Je ne l’ai jamais voulu et tu sais très bien que je ne le ferai jamais… »

Un soupir s’échappe d’entre ses lèvres entrouvertes.

« Je continue de faire ce pour quoi je suis venue au monde, protéger et soigner les autres. Sauf que je dois le faire en toute discrétion, avec la peur au ventre non pas d’être prise, mais de causer du tort à un être que j’aime. »

Son coeur se serre douloureusement dans sa poitrine. Mara ne devrait probablement pas être là, dans ce bar, avec Bram. Et si par sa faute, il lui arrivait quelque chose ? Elle ne se le pardonnerait jamais, elle devrait vivre avec ce nouveau poids sur ses épaules jusqu’à la fin de son existence. Ses grands yeux bleus se voilent de tristesse et quelques larmes coulent le long de ses joues pâles; la simple pensée de le perdre lui ou un autre lui brise le coeur.

« Et toi, Bram ? Comment te sens-tu maintenant que tu n’as plus à être un Jedi ? J’espère que tu ne fais rien qui te mette en danger, mmmh ? »

Regard en coin, elle l’interroge du regard en buvant son thé. Si il pouvait au moins la rassurer, cela la soulagerait grandement.

Retrouvailles inespérées. Bram pose ses bronzes sur la blonde comme il l’a fait durant son enfance, son adolescence et une grande partie de sa vie adulte. Leurs visages creusés par le temps, leur connivence demeure inchangée. Il a partagé des moments charnière de son existence d’homme auprès d'elle. Des instants forts. Fraternité à toute épreuve, il porte leur amitié en fief. Elle est une famille de fortune qu’il chérit encore plus que tout. Il le sait, sans elle, il ne serait jamais parvenu à maîtriser la Force. Lui, ce gamin qui bougonnait impatiemment à chaque épreuve présentée par leurs précepteurs. Entre les murs froids de l’institut, main dans la main, ils ont connu leurs premiers chagrins. Leurs premières joies, aussi. Celle de ne pas se savoir seul. De pouvoir évoluer comme ils l’ont fait, tels deux bêtes de foire, comme Bram le soulignait déjà, au temps où ils n'étaient pas plus hauts que trois pommes. Leur condition n’a pas véritablement changé, là-bas, et puis il y a eu la montée de l’empire. La fin d’un monde. La camaraderie égarée dans l’espace, le gaillard égoïste peine à faire le bilan. La page à tourner est bien trop douloureuse. Identité avalée par Taarq et ses sbires. Loin d'être sage, l'ancien Jedi a remué ciel et terre pour revoir le minois de sa soeur.

C'est ici, dans le chaos de Theed, qu'ils reprennent enfin contact. L'étreinte partagée lui arrache un sourire en demie lune qu’il peine à contenir. C’est cette même chaleur qui lui a manqué plus d’un an. La voix cristalline de la jeune femme. Sa présence rassurante et l’affection fraternelle, ose-t-il l’avouer du haut de son mètre quatre-vingt-sept, qui déborde d’un coeur vers l’autre. “Comment dois-je t’appeler ?” l’interroge-t-il en tenant son échine d’une pogne avec une douceur toute masculine. Il laisse échapper un rire de son labre. “Nous pouvons enfin porter le même nom.” plaisante-t-il. La badinerie trouve un écho odieusement sec en l'autre. Le regard de Mara se fait las et l'inquiétude l'envahit. Eos sait que les derniers mois ont été pour le moins traumatiques, mais il ignore encore ce qu’elle a traversé. “Parle-moi de toi. Que s’est-il passé ?” La question est simple. Posée juste avant qu’il ne récupère la tasse de thé posée face à lui. Elle s’exprime et soudain ses traits se durcissent. Tirade crucifiante pour lui qui est taraudé par l’Ordre Jedi depuis bien trop longtemps. Il secoue la tête en protestation. “T-tu y es encore ?” Balbutie-t-il nerveusement. “C’est à cause des Jedi et de leurs stupides préceptes que nous en sommes arrivés là.” Il pousse un soupire. “Tu as toujours été généreuse avec les autres. Quand est-ce que tu vas penser un peu à toi ?” Il marque une pause avant d’ajouter: “Vivre. Je suis sur que ca te réussirait.” C’est à son tour a elle de le questionner. La commissure de ses lèvres s'étire discrètement quand bien même il joue avec sa paume… Comme lorsqu’ils étaient enfants. “Je vais bien, ne t’en fais pas.” Il ajoute avec une fierté sincère. “Je m’occupe enfin de machines, Mara. Comme je l’ai toujours voulu.” Comme un humain, songe-t-il sans pour autant le dire. Il a couru toute sa vie après cette humanité qu’il embrasse enfin auprès de la pègre. Une cage dorée infiniment moins confortable que l’Académie l’était, mais qui a le chic de comporter le plus précieux des cadeaux : La présence enjôleuse de Pum à ses côtés.