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| | | Lost in the world ft. Sun-Ja
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| - Invité -
THE DARK SIDE
 |  (#) Sujet: Lost in the world ft. Sun-Ja Mer 21 Oct - 20:28 | |
|  Je n’ai vraiment aucune idée de l’endroit où je suis. Tout ce que je sais, c’est que ce n’est plus Theed. Je ne reconnais rien du tout. Bon, je sais que je ne connais pas grand chose de toute façon, pas la peine de me le rappeler. Ils ne m’a pas fallu une journée pour comprendre l’étendue de mon ignorance. J’en sais pourtant, des choses. Et en même temps, j’ai l’impression de ne rien savoir du tout. Là par exemple, je ne sais même pas où je vais, et je crois que je donnerais n’importe quoi pour qu’Orion soit là avec moi, et même pour retourner auprès de l’Empire. Oh je ne le ferai pas pour de vrai, aucune envie de terminer en pièces détachées. L’avantage de ne pas savoir où je suis, c’est que ça me donne moins de chances d’être retrouvée. Du moins, il me semble.
Je n’ai pas envie de repenser à Orion, pas maintenant. A chaque fois que j’y pense, il y a quelque chose qui se passe dans ma mécanique. Je ne sais pas quoi exactement, mais ça fait mal, ça m’empêche de réfléchir et d’avancer. De toute façon, je ne peux plus rien faire. Il n’est plus là, et si je ne veux pas subir son sort, j’ai vraiment intérêt à faire attention. Apparemment, je suis recherchée de tous les côtés. Je devrais être flattée, mais j’ai surtout peur pour ma peau, et ma liberté. Je n’avais jamais cru que je pourrais être libre, jusqu’à maintenant. Tout en moi me hurle de me réfugier auprès de l’Alliance Rebelle. Je ne sais pas où ils sont, mais je sais que je saurais les retrouver. Comme si c’était inscrit à l’intérieur de moi. Mais je sais aussi ce qui m’attend si j’y retourne: dans le meilleur des cas, ils vont m’assigner un autre propriétaire, une autre mission. Et ça, c’est hors de question.
J’en ai marre de marcher. Est-ce que vraiment je commence à avoir mal aux pieds ou c’est mon imagination qui me joue des tours ? Je ne sais pas, mais je rêve de pouvoir me reposer dans un endroit réconfortant. Je suis lasse de devoir me cacher tout le temps. Pourtant, il va falloir que je le fasse, une fois encore. La nuit va bientôt tomber et je commence à m’inquiéter. Je n’aime pas devoir dormir dehors, surtout dans un endroit que je ne connais pas. Je ne sais pas où sont les bonnes cachettes, s’il y a des patrouilles impériales ou à quel point je suis recherchée ici.
C’est alors que je vois cette maison. Elle est tellement impressionnante que je me demande bien comment j’ai pu la louper. Je devais avoir la tête ailleurs il faut croire. Les gens qui y vivent doivent être très riches, ou très puissants, ou les deux. M’incruster là-dedans n’est peut-être pas la meilleure idée, mais je n’ai pas d’autre plan. Et puis avec une maison si immense, ils ne doivent pas regarder partout tout le temps, ça sera plus facile de passer inaperçue, pas vrai ? Je n’ai pas le temps de me poser un million de question, je m’avance silencieusement vers la propriété. Vu que ça commence à s’assombrir, ça va être plutôt facile de passer inaperçue. La maison est vraiment haute et l’avantage c’est qu’il y a des vitres un peu partout, comme ça au moins je peux m’assurer qu’il n’y ait personne à l’endroit où je vais entrer.
Je fais le tour et j’aperçois à l’arrière une fenêtre que quelqu’un a laissée entrouverte. Je souris, soulagée que pour une fois le hasard joue en ma faveur. La pièce a l’air silencieuse, je n’ai pas l’impression qu’il y ait qui que ce soit à l’intérieur mais je m’avance quand même prudemment. On dirait une sorte de salon. Je crois que je n’ai jamais vu un endroit aussi joli, je me demande comment ça doit être de vivre là pour de vrai, tout le temps. Ca me plairait je crois, mais peut-être que je m’ennuierai aussi, au bout d’un moment.
Bon, le plan est simple: me trouver un petit coin caché, juste pour passer la nuit avant de filer le lendemain sans que personne n’ait remarqué ma présence. Je devrais m’y mettre tout de suite et aller dans une autre pièce, peut-être plus difficile d’accès. Quoique… ce fauteuil a l’air si confortable. Peut-être que je peux m’asseoir, juste un peu ? Je ne reste pas longtemps, juste quelques secondes.
Je crois que je suis restée plus que quelques secondes. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé mais il fait beaucoup plus noir dehors que tout à l’heure. Et le pire, c’est que j’entends des pas qui se rapprochent de la porte. La poignée qui tourne. Et vu que je panique et que je n’ai pas pris le temps d’examiner correctement la pièce, je me retrouve à me cacher derrière le fauteuil, soit la cachette la plus moisie de tout l’univers. Je crois que je suis dans de sales draps…
@Sun-Ja A-083
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THE DARK SIDE
| | (#) Sujet: Re: Lost in the world ft. Sun-Ja Dim 1 Nov - 21:12 | |
| - Lost in the world -
La journée était passée sans que tu ne t’en aperçoives. Livrée à toi-même pour la semaine, ta première journée avait été bien chargée. Les droïdes avaient parcouru la propriété toute la journée, te listant la longue liste de tâches à effectuer.
Mettant à profit ton endurance cybernétique, tu avais effectué les plus grosses commodités, à savoir la taille des arbres, le dépoussiérage des pièces, la maintenance d’un des droïdes. Ces trois activités te permirent d’occuper ta journée sans penser à rien d’autre, notamment l’étrange rencontre que tu fis quelques jours plus tôt à la capitale.
Depuis lors, tes circuits n’avaient eu que peu de repos. Chaque fois que cela est possible, tu sollicites les processeurs, tu calcules, sans relâche, chaque fois que ta mémoire semblait avoir eu d’étranges réactions. Epuisante tâche, bien plus que n’importe quel tâche physique, que de fouiller son ghost, son esprit, lorsque l’on est un androïde. Le mot même, androïde, s’est mis à résonner en toi d’une étrange manière.
Lorsque, le soir venu de ta journée, tu viens t’asseoir dans le salon principal, tu pousses un soupir. Une mimique humaine qui te relaxe. Si certaines choses t’échappent concernant les humains, le soupir n’en fait pas parti. Il y a quelqu’une sensation dans le mouvement qui est parfaitement unique dans ce soupir de satisfaction du travail bien fait.
La journée approche de son terme ; mais tu estimes ton labeur terminé pour le jour. De plus, tu n’aurais pas le temps de terminer avant que la nuit ne tombe. Quittant le canapé du salon, tu te diriges vers ta chambre, celle de A-083.
Originellement, tu disposais de la même que celle qu’occupa Sun-Ja Wun, l’humaine dont tu as pris la place à la suite de son décès ; mais tu ne t’y sentais pas à ton aise et c’est ainsi que tu héritas d’une chambre au second étage. Modeste, elle te convient parfaitement.
Contenant un lit simple, recouvert d’un drap aux motifs floraux, tu disposes également d’un meuble où sont rangés tes vêtements, ainsi que d’une petite bibliothèque en bois clair et d’un fauteuil droit, à l’ancienne mode, fait du même bois que la bibliothèque et dont les motifs floraux ne sont pas sans rappeler tes draps. Qui que fut Sun-Ja Wun, ces choix, ce sont les tiens. Du moins, le penses-tu.
Sans que tu ne le saches, la précédente Sun-Ja aurait tout à fait pu choisir le même type de motifs ; bien qu’elle fût plus proche d’une mode rustique que voltaire.
T’installant dans le fauteuil, tu saisis le nouvel ouvrage, démarré la veille au soir. Un livre que tu ne devrais pas avoir, qui a déjà provoqué dans tes circuits plusieurs bugs, traduit par une effroyable migraine qui t’obligea à te mettre en veille pendant de longues heures, le temps que ta pensée double vienne analyser le contenu de l’œuvre. Bien que la politique te soit interdite par quelques lignes de codes subtilement dissimulées, tu fus ravie de te souvenir de ce que tu avais lu la veille.
Une victoire discrète et pourtant importante.
Lorsque tu relevas le nez de ta lecture, la nuit était déjà tombée depuis quelques temps. Tu te mordis la lèvre inférieure, gênée d’avoir eu ce moment d’absence, de n’avoir pas vu le temps s’écouler si vite, perdue dans les essais d’un journaliste politique d’une ville nommée Coruscant.
Dans tes yeux passèrent en revue les systèmes d’alarme de la maison Wun. Connectée par le réseau sans fil, ta condition de gouvernante t’autorise cette manœuvre que même les propriétaires, de part leur nature humaine, ne peuvent se permettre.
./// defense_system : alarm : [][][][]…
..// defense_system : error_detected ;
…/ window_open : saloon_ground_floor : must be closed before defense_system is activated ;
Tu es surprise de ta méprise. Une telle erreur ne te ressemble guère. Descendant les marches vers le rez-de-chaussée, tu t’approches de la fenêtre ouverte du salon, que tu sais ouverte, quand tu remarques un mouvement dans le couloir.
Un homme, à l’allure perdue, erre dans le couloir de la maison. Sa tenue est sale, couverte d’huile et de crasses en tout genre. Ses cheveux, bruns et hirsutes, lui tombent sur la nuque. Tu l’observes, quelques secondes. Ton système t’intime l’idée qu’il s’agit là d’un voleur. La nouvelle de l’absence des Wun s’est peut-être su ; les pilleurs se sont alors dit qu’il était l’heure d’une visite.
Veuillez me pardonner, mais vous n’avez rien à faire ici. Je vous prierai de bien vouloir sortir de la maison avant que je ne me voie contrainte d’appeler les autorités impériales. Lorsque tu parles, il sursaute, visiblement surpris de t’entendre.
On t’a pas sonné, l’andros de service. Retourne au mode veille ou j’sais pas quoi. On prend la gamine et on se tire. La gamine ? Tu arques un sourcil et t’approches.
Il n’y a pas d’enfants ici, veuillez… Avant que tu ne termines ta phrase, voilà qu’il se retourne et t’interromps.
J’t’ai dit de te casser ! Le coup est minable, tes circuits réagissent plus rapidement que son cerveau. Une esquive, sur la droite, tu pivotes. Ton coup de pieds est armé et relâché aussi rapidement. Il percute son estomac et l’homme se retrouve propulsé vers l’arrière de toute la force mécanique de tes muscles.
Un bruit sourd, venant du fond du couloir. Le salon.
| [ Sparrow Z-666 ]
[Sun-Ja A-083] |
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