Kishar Kal'ndra Ϟ La vie est un voyage au milieu de la nuit.

episode i : Yggdrasil

          Son regard fixait les moniteurs du vaisseau, vérifions une dernière fois si les coordonnées stellaires correspondaient bien à ce qui s’affichaient sous la forme de code à travers l’écran du moniteur. En face d’elle, une planète parcourue d’éclairs et de nuages sombre semblait comme former un mur de tempête impénétrable. La togruta se retourna vers la tablette de pierre, une relique archaïque qui ne révélait pourtant ses secrets qu’à l’aide de la force. C’était ici qu’elle avait conduit Kal’ndra, là, vers les coffins des régions inconnues de cette galaxie. Elle était incapable de le comprendre, mais en elle grandissait une forme d’excitation. Être ici, après des années de fouille, c’était un grand moment. Elle inspira avant de se relever, son ventre semblait la tirailler d’une sensation de vide intérieur, se redressant sans détacher son regard bleuté de l’immense globe. Derrière elle, son équipage silencieux et soucieux de connaître son verdict, l’un d'eux avait les ongles de ses doigts entre ses dents qu’il n’hésitait pas à mordiller fortement.  
        « Bon, alors ? » Finit-il d’ailleurs par demander à la Togruta qui, comme à son habitude, était incapable de lire l’ambiance générale. Et le suspens leur semblait si palpable qu’il en devenait désagréable. Kal’ndra se retourna donc vers son camarade, les yeux ronds. « Alors quoi ? » Demanda-t-elle avant de sourire immédiatement sous la réaction de l’homme qui semblait comme sur le point de se jeter du haut d’un canyon imaginaire. « Voilà, la preuve que kal sait désormais plaisanter, Faora, tu vois ? » Ajouta Jade qui avait trouvé la situation assez drôle venant de celle qui avait toujours paru aussi expressive et aussi émotive qu’une machine aux yeux de ses camarades. La Togruta s‘était retournée de nouveau pour fixer la planète, son expression était à nouveau marbrée de sérieux. Son regard était pétillant, mais elle ne souriait plus, et sa concentration semblait vouloir la couper du monde et de ses camarades.

          « Les constellations correspondent bien à celles que la tablette nous a révélés. » Finit-elle par déclarer, laissant jaillir l’enthousiasme parmi ses camarades. La découverte d’une route interstellaire, sans doute anciennement commerciale, vieille de plusieurs milliers d‘années, là, dans ses régions inconnues, c’était une formidable découverte. Il était évident que chacun comprenait désormais ce que signifiait cette planète sur laquelle ils posaient le regard. Elle était au centre d’un gigantesque réseau qu’empruntaient les vaisseaux d’une civilisation antique, sans doute disparu aujourd’hui. La question qui se posait tout naturellement, était quel genre de ruines ils allaient trouver sur ce monde et surtout, quelle histoire elles allaient leur conter.
         « Ne perdons pas de temps, commençons les procédures pour pénétrer l’atmosphère. » Ordonna Kishar, l’une des pilotes, Faora s’activa immédiatement. Elle était assez douée pour faire atterrir un vaisseau n’importe où et peu importait la situation. Tout l’équipage avait pleinement confiance en elle, Faora ne montrait d’ailleurs aucune inquiétude à l’idée de traverser la barrière naturelle que formaient les nuages, sans aucun doute nid de vents, de pluies et d’éclairs. Et dès lors qu’elle était rentrée dans l’atmosphère, elle avait fait danser le vaisseau comme jamais personne ne l‘avait fait auparavant, évitant les jets d’éclairs sans aucun doute, aidée par la force. Le groupe avait à peine franchi la première couche de nuage, que la pilote du refaire décoller le vaisseau en toute urgence pour éviter le sommet épineux de ce qui ne pouvait être qu’une montagne. Mais comment était-ce possible, le vaisseau était encore à plus de 50 milles mètre d’altitude depuis la surface potentielle de la planète, information qui venait aussi de la tablette.

            La raison de ce chiffre hallucinant venait principalement de la taille même de la planète, bien plus grande que la plupart des mondes connus. « Une montagne ? Est-ce que c’était une montagne ? Aussi grande ? » Avait alors demandé Edris entre un mélange d’affolement et d’excitation. Ses questions avaient d’ailleurs été suivies d’un “Wow” bien enthousiaste, presque chantonné avec ardeur. Mais la Togruta qui avait de bons yeux et surtout, qui n’avait eu de cesse de regarder le monde avec l’aide de la force ajouta presque froidement. « Ce n’est pas une montagne. » Le silence regagna le cockpit, avant que chacun à présent décide d’observer plus attentivement ce qu’était l’objet dans lequel ils avaient failli se cracher quand, à nouveau, Faora amorça la descente. Qu’est-ce que ça pouvait être si ce n’était pas une montagne ? C’était bien la seule chose qui paraissait le plus logique à imaginer, en dépit de l’altitude.    
           Faora tressaillit cette fois quand elle prit à son tour conscience de ce qu’était l’objet à l’aide de la force. Ce qui avait tendance à frustrer Idris qui n’était que sensible et ne percevait pas ce qui ébranlait autant Faora. Il était tenté d’ouvrir la bouche pour la énième fois afin de leur faire cracher le morceau aux deux Jedi, mais bientôt, le vaisseau quitta à nouveau la couche de nuage et lui, ainsi que Kalae et Jade qui étaient restés discret s’approchèrent du Hublot du cockpit pour mieux voir l’immensité de la silhouette qui se dressait devant eux. « Nom d’un Bantha ! » S'écria Jade et c’étaient des mots bien choisis ! C’était déjà compliqué à concevoir qu’il s’agisse du sommet d’une montagne, mais voir de leurs propres yeux ce qu’il en était réellement. Idris en avait perdu la voix lui qui était connu pour avoir une grande gueule qui faisait d’ailleurs sa fierté. Kalae, leur expert en science naturelle, avait soudainement été possédé par une joie discrète dont il avait le secret, Tapotant immédiatement des notes dans sa tablette électronique.
 
          Ce qui n’avait pas échapper à la Togruta qui se retourna vers lui et lui demanda par souci de sécurité. « Est-ce qu’il y a un risque qu'on en croise d’autres ? » Kalae releva son visage et se contenta de fixer la silhouette qui plus en s’éloignait d’elle, plus elle semblait révéler davantage son immensité. « J’ignore s’il est naturel, mais un arbre de cette taille doit se nourrir des ressources directes de la planète... S’il y en avait plusieurs de cette taille, je doute qu’ils survivraient en partageant ces mêmes ressources. Tout comme je doute que la planète elle-même survivrait... Mais évidemment, je préconise la prudence. »


episode II : L'appel de la Force.

         Faora avait entamé la descente tout en longeant l’arbre-monde dans le but d’éviter d’autre potentiel arbre de cette dimension, mais surtout, car nous étions curieux de découvrir ce qu’il y avait à son pied. Kalae avait suggéré qu’il était peu probable qu’à son pied, nous trouvions quoique ce soit d'autre qu’une Terre aride. Ce n’était qu’une supposition, mais un arbre aussi grand, devait forcément se nourrir en quantité de ressource que d’autre végétaux de cette planète avaient sans doute aussi besoin. Cependant, passé la dernière couche de nuage et malgré que les rayons de l’étoile de ce système peinaient à passer le mur de nuage au-dessus de nos têtes, nous pûmes distinguer l’étendue verte qui s’étendait entre et autour des immenses racines de l’arbre-monde, et ce, à perte de vue. Cette étendue verte donnait l’impression d’être une pelouse aux pieds d’un arbre, mais plus en approchait de celle-ci, plus cette pelouse se révélait être une forêt.
       Kalae en fut d’ailleurs surpris, il se contenta de prendre à nouveau des notes avant de s’exprimer. « Au vu de la densité de la forêt, ainsi que de cette météo dans laquelle elle doit souvent se développer, nous avons sans doute sous nos pieds une Jungle. » Ce qui était réconfortant, car qui disait forêt tropicale, annonçait aussi le beau temps par moment. Toutefois, cela voulait aussi dire que cette jungle abritait un écosystème dont on ne savait rien. Et j’étais curieuse de savoir quels genres d’espèce, cette forêt pouvait abriter. « Je commence à comprendre pourquoi cette planète était au centre d'une route commercial, il y a plusieurs millénaires. » Estima Jade, alors que Kalae acquiesça de la tête. « Cette planète est une ressource en elle-même... Les gars, le vaisseau détecte un taux d’oxygène très élevé dans l’atmosphère. » Annonce le physicien alors qu’il a le regard rivé sur les moniteurs du vaisseau. « Si des espèces animales se sont développées ici, il y a de fortes chances qu’elles soient aussi d’une taille considérable. »

       Mon attention se reporta sur Faora, posant une main sur son épaule alors que le vaisseau approchait de la forêt. « Un endroit où nous pouvons atterrir ? » Elle soupira un moment, son regard s’attardait devant les écrans qui indiquait l’altitude du vaisseau, ainsi que la représentation graphique de la forêt. « La forêt est beaucoup trop dense, s’il y avait un genre de Spatioport à l’époque, il a longtemps disparu sous la verdure. La seule solution, c’est de se poser sur l’une des racines de l’arbre-monde. » Expliqua-t-elle... Et c’était bien naturellement un dilemme pour nous. Les racines, au plus proche de l’arbre, restaient hautes de quatre mille mètres, ce serait comme tenté de descendre une montagne. L’on pouvait tenter de se poser aux endroits où les racines s’enfonçaient dans la terre, mais de l’endroit où nous étions, l’on pouvait encore voir ces dernières s’étendre jusqu’à l’horizon. Que pouvions-nous faire ?      
         « Nous n’avons pas le choix, posons-nous sur l’une des racines. » Faora redirigea alors le vaisseau dans la direction appropriée. Je m’étais retournée vers le reste de l’équipe, avant de me prononcer. « Kalae, je veux en savoir un peu plus sur cet arbre, tu seras chargé de l’analyser. Idris et Jade, vous allez l’aider à sortir et installer les équipements, ainsi que le dôme pour filtrer le surplus d’oxygène et vous protéger des péripéties météorologiques. » Idris acquiesça avant de demander. « Faora et toi, qu’allez-vous faire ? » Je ne répondis rien, posant mon regard sur Faora. J’étais persuadée qu’elle avait compris ce que je voulais faire, elle avait sans doute remarqué cette sensation dans la force qui venait du pied de l’arbre-monde, dans les profondeurs de la forêt tropical. « Nous tenterons de rejoindre la surface à pied, la présence est faible dans la force... Mais je suis persuadée qu’elle appartient à un holocron, il doit donc y avoir un temple plus bas. »  

          C’était ce qu’avait répondu Faora, mon regard se reporta sur Idris, alors qu’au même moment, le vaisseau se posa sur le sol. « Bien, mettez vos combinaisons, elle vous protégera légèrement de la gravité terrestre, ainsi que vos masques pour filtrer le surplus d’oxygène. On se rejoint dans une demi-heure dans le sas. C’est partie. » M’étais-je exprimée avant de m’équiper de la combinaison et du masque, même si Kalae me fit remarquer que ma résistance naturelle me permettait d’éviter la crise d’hyperoxie. C’était ironique que Kalae en savait bien plus que moi sur la physiologie des Togrutas que moi-même. Toujours est-il que nous ne savions pas encore quel genre de bactéries nocives ou bénignes se baladaient dans l’atmosphère, mieux valait ne prendre aucun risque sur une planète qu’on découvrait pour la première fois depuis des milliers d’années. Une fois dans le Sas, j’avais souhaité à chacun bonne chance.


episode III : Les sabres antiques.

       Nous savions que cette expédition vers la surface allait nous prendre plusieurs jours et plusieurs nuits. Depuis le sommet de la racine où nous avions atterri, nous étions encore bien au-delà de la forêt qui s’étendait à perte de vue. Nous avions alors pris les provisions pour tenir avec la promesse que si on venait à risquer d’en manquer avant de trouver ce pourquoi nous descendions, nous rebrousserions immédiatement chemin. La descente était plus simple que ce à quoi, l'on s'était imaginée et elle ne se compliquait qu’en de rares moments où nous étions obligées de faire l’usage de nos équipements d’escalade. Toutefois, la plupart du temps, de sinueux chemins s’enfonçant dans ce qui semblait être l’écorce de l’arbre-monde, nous permettaient de descendre la racine sans craindre une potentielle chute. On traversait même quelquefois des cavités, tant parfois ces chemins s’engouffraient un peu plus dans la racine. C’était d’ailleurs dans ces cavités que l’on décidait de nous reposer à la tombée de la nuit.    
        Nous remarquâmes qu’à chaque fois que nous nous trouvions dans l’une d’elle, il y faisait agréablement chaud. C’est au cours du troisième jour que nous atteignîmes la forêt, l’odeur des végétaux et de l’humidité tropicale y étaient abondantes, presque nauséabondes. Mais nous pouvions sentir à l’aide de la force que la vie y avait fleurie. Des sons divers provenant des cris animaliers de toutes sortes se faisant entendre comme des échos à travers les feuillages aux formes qu’on n’avait jamais vues auparavant. Quelquefois, nous nous arrêtâmes pour déterminer à quel genre de créature pouvait appartenir l’un des cris que l’on entendait, ou bien pour contempler ce qui semblait être des fruits, mais à taille humaine. Faora avait prélevé quelques échantillons des espèces différentes que l’on croisait dans notre descente continue afin de les analyser plus tard pour savoir s’ils étaient comestibles.

        Ce fut durant cette troisième nuit que nous vîmes avec stupeur, au loin, une immense statue représentant un humanoïde. Elle était recouverte de verdures et de lianes, mais elle nous rappelait à Faora et moi-même celles qui se trouvaient en partie englouties dans les marais de la planète Naboo. Nous y étions, le temple n’était plus très loin... Mais que signifiait cette ressemblance avec les ruines de Naboo ? Est-ce que la civilisation antique qui vivaient autrefois sur Naboo, dont on ne savait encore rien, avait un lien avec ce monde ? Ou était-ce une simple coïncidence ? Tant de questions, mais si peu de réponses. Quatrième jour, il avait cessé de pleuvoir enfin, du moins, nous n’étions plus gênés par la pluie grâce à la forêt dont la densité était pour nous bienfaitrice. Mais le fait qu’il faisait encore clair alors que nous arrivions enfin à la surface, nous laissait à penser que la tempête avait fini par cesser pour laisser place à la clarté de l’étoile du système, qu’on avait appelé “Lumos”.  
        Le temple était devant nous qu’on nous arrivâmes à terre après une descente de presque une semaine. Nous méditions pour nous passer le plus possible de nos repas, ce qui nous avait laissé assez des provisions pour le chemin retour. D’après ce que nous constations, il s’agissait bien d’un temple, mais qui différait dans sa conception de celle trouver sur Tython. Ce n’était donc probablement pas d’origine Jedi, pourtant la force qui émanait de ses lieux appartenait bien à celle d’un Holocron. La subtilité spirituelle qui se dégageait de cette relique, nous semblait désormais facilement reconnaissable. Une fois dans le temple, Faora se dirigea vers l’endroit où se trouvait la relique et je l’avais suivi tout en contempler les hiéroglyphes et runes gravés dans les murs, ainsi qu’au plafond. Je trouvais dommage que nous ne puissions pas rester ici plus longtemps, je voulais tellement tenter de déchiffrer ce que je voyais. Mais nous devions rentrer sur Tython afin d’apporter la bonne nouvelle et surtout, de revenir avec plus de vaisseaux et plus d’équipements pour étudier ce monde.

          Je m’arrêtais alors devant les escaliers qui s’enfonçaient sous la terre et surtout, sous l’arbre-monde dont le temple se trouvait déjà à son pied. Il faisait une chaleur insupportable dans le couloir où les escaliers nous avaient menées. Au bout, se trouvait une pièce unique et posé en évidence sur un piédestal, se trouvait l’holocron. « Ah bah... Moi qui pensais qu’il fallait le déterrer quelque part dans le coin. Peut-être que des flèches nous tomberont dessus si on le retire de son piédestal. » Faora se retourna vers moi, l’air choqué avant de s’exprimer. « Jade a raison, ton sens de l’humour commence réellement progressé, Kal ! » Je fis les yeux ronds, en me demandant pourquoi elle pensait que je faisais preuve d’humour, alors qu’elle prit l’holocron sans que rien ne se passe. « Même pas piégé, je suis déçue. Voilà pourquoi je veux découvrir des ruines Sith, je suis sûr qu’ils piègent leurs artefacts, eux au moins. » Faora pouffa avant de rajouter... « Okey, okey, l’aventurière intrépide. En attendant, il faut repartir sur Tython pour revenir ici avec plus d’équipement pour étudier ce site et surtout, la faune et la flore. »
      Mais je ne répondis rien, mon attention déjà happée par une chose qui vibrait aussi dans la force. Faora avait fini par le sentir à son tour quand elle chercha à savoir ce qui m’avait soudainement rendu silencieuse. Il y avait une crevasse dans le mur que je franchis sans mal, elle donnait sur une plus petite pièce qui semblait encore plus vieille que celle où se trouvait l’holocron. Faora me rejoignit et posa immédiatement son regard sur le coffre recouvert des mêmes hiéroglyphes inscrits sur les murs du temple. En l’ouvrant, nous trouvâmes à l’intérieur deux sabres lasers jumeaux et en actionnant l’une d’elle, nous découvrîmes sa lame d’un blanc immaculé.


episode IV : Horizon Zero Dawn

            C’était sous un ciel bleu que nous avions regagné les sommets de la racine de l’arbre-monde, bien plus grand encore que ce que nous pensions maintenant qu’il n’y avait aucun nuage pour en dissimuler les sommets vertigineux. Il faisait si clair que nous pouvions voir que vers le nord, il y avait une chaîne de montagne qu’on ne pouvait voir que depuis la racine, tandis que vers le sud, il semblait y avoir un vaste étendu d’eau, peut-être un océan. Kalae nous avait fait part de ses découvertes alors que nous rangeâmes ses équipements à l’intérieur du vaisseau. Les racines semblent contenir des veines par lesquelles circulent de la lave en fusion. Il nous expliqua que c’était ce dont se nourrissait l’arbre-monde. Ses racines devaient selon lui, s’enfoncer à des kilomètres sous la croûte terrestre, sans doute atteignons l’asthénosphère de la planète. Il a fallu utiliser toutes les ressources en puissance qu'il disposait pour percer un trou dans la racine, son écorce semblait bien plus résistante que le Beskar et indifférente aux températures extrêmes.
          Cela dit, les matériaux que l’on pouvait extraire des entrailles de l’arbre-monde était aussi nombreux et de diverses valeurs. Pour appuyer ses propres, il déposa une couche de magma refroidit qu’il eût remonté d’une des veines, l’objet contenait désormais divers joyaux, dont quelques diamants. Un arbre qui se nourrissait de lave, c'est fou. Nous avions quitté la planète, mais avec l’idée d’y revenir au plus vite. Nous prîmes quelques jours pour atteindre le système de Tython, et ce, en voyageant en hyperespace. C’est dire à quel point la planète était éloignée de tout ce que nous connaissions dans ces régions inconnues. Quand nous arrivâmes sur Tython, la planète était devenue une terre d’accueil pour des Jedis blessés et en fuite. J’appris alors qu’un an plutôt, durant le début de mes expéditions, une guerre a eu lieu entre les Wookies et les sith... Une victoire Sith qui aurait bouleversé l’équilibre de la force dans l’univers.  

          La paix tacite qui existait entre Jedi et Sith s’était alors évanouie, comme si elle n’avait été rien de plus qu’un simple rêve. Il fallait former ce qui pouvait encore l’être, mais je n’étais sans doute pas la plus enthousiaste à l’idée de prendre un padawan, malgré notre situation soudainement précaire. J’avais déjà bien du mal comprendre mes propres camarades de voyage, je ne me voyais pas expliquer à un Padawan pourquoi les émotions étaient néfastes, alors que je ne les avais moi-même jamais réellement cernées. Pas de retour possible sur la planète baptisée Yggdrasil, pas de nouvelle expédition. Toutes nos ressources étaient réservées désormais pour soigner les blessés et former les jeunes et futurs padawans, afin de préparer notre retour sur Naboo après plus d'une vingtaine d’années. Depuis que j’avais récupéré les sabres lasers jumeaux, j’avais abandonné temporairement le Djem So, afin de parfaire ma maîtrise de la Forme Jar’kai. Le moment venu, je rentrerais sur Naboo avec les autres et je serais prête.