L'EVENT 3 SUJET COMMUN : GROUPE 3

Petite musique:

Notes et résumé:

Résumé:

L'EVENT 3 SUJET COMMUN : GROUPE 3

Il était là, pour la cérémonie, suivant alors de prés et de loin à la fin, la marche, surveillant donc que tout se passe bien. Diplomate de la troupe de Sith, il avait encore une fois, une tenue bien différente de tous. Son sabre sous le manteau long en tissu donc solide pour le protéger des tirs de blaster, les broderies attire l’œil. Il a bien sûr une cape pour la cérémonie, la capuche large cachant sa chevelure blanche des yeux de tous, pour être dans le respect des choses. Mais alors que tout se passe clairement à merveille, qu’il observe alors aussi, les lanternes, son esprit, la force, tout s’agite autour de lui, tout et ce n’est pas de bon augure. Il voit Kazia de loin, mais il reporte alors rapidement son attention sur l’Empereur quand il sent que tout va bientôt prendre bien cher actuellement. Ainsi, par télépathie, il a le réflexe de rapidement lancer un message, d’être sur ses gardes à les stormtroopers et les quelques personnes autour de lui pour ainsi, éviter une surprise, même si certains, seront sûrement surpris de ce qu’il va arriver.

En effet, un tremblement, des hurlements, tout qui s’effondre. Une attaque ? Bien sûr que oui, que c’est une attaque ! Et en tout cas, il se demande par quoi, l’alliance ? Elle oserait s’en prendre à des innocents ? Ce ne sont pas des jedi en tout cas, sinon, il aurait déjà senti leur présence, mais le carnage continue. Au point qu’il manque de se faire écraser par un gros débris, qui lui, écrase une autre personne devant lui. La mort, il vient de la voir passer devant lui, il vient de la voir le frôler de ses doigts glacés. Okdrej n’a pas peur de la mort, mais, là, il en a peur, il a eu peur, il est en panique et son esprit, sa tête, tout s’embrouille. Il en est tombé au sol après que la chose plus grande que lui se soit fracasser devant lui, à peine quelques centimètres devant lui.

S’il n’a pas de blessure, voir la main dépasser de sous le débris, le rend tellement malade, qu’il se lève rapidement pour s’éloigner. Il frotte ses yeux, ayant senti des larmes couler. Il finit par chercher Kazia..il a peur pour elle..le stress, l’embrouille, tout est là.

Résumé:

La sensation est terrible; celle de perdre pied, de sentir tous ses systèmes au bord du trop plein. Trop d’informations à traiter, trop d’émotions à analyser et gérer, trop d’inconnues dans l’équation; la terreur des cadavres; la sang de Tadjedine, les corps, les morts, les cris, la douleur sur la main. Il y a un petit bug, dans le système, qui ne parvient pas pleinement à appliquer les codes du langage commun, les langues se perdent et les mots se perdent et s’entrechoquent. L’androïde panique; jusqu’à ce que, sans qu’il ne comprenne comment ou pourquoi, une force tranquille s’infiltre dans ses circuits et apaise, un peu, cette impression de perdre tous ses moyens; accompagné également par les gestes doux de Tadjedine. Il ne comprend pas d’où ça vient. Il y a jeune femme à leurs côtés, il peut ressentir sa présence. Mais au dessus de lui, son humain est toujours là, et son humain semble aller de mal en pis. « Tadjedine, you’re coughing up blood we need to get help we need to - please we need- » Il capture son regard aussitôt, à sa demande, s’apprête à protester mais il y a tant de sérieux, tant de supplication dans le regard de l’apprenti jedi qu’il ne peut que s’y résoudre; ferme férocement les yeux, la peur encore imprégnée dans tous les circuits.

Les systèmes s’emballent de nouveau, quand un liquide poisseux - du sang - est barbouillé sur son visage; et que le petit murmure lui ordonne de ne pas bouger. Ça s’accentue encore davantage; alors qu’il sent l’humain être séparé de lui, appréhendé par des stormtroopers. Il n’est pas idiot, et sait dans quelle situation précaire Tadjedine se trouve alors. Mais comment pourrait-il réfléchir correctement, quand l’humain est blessé, qu’ils ont été séparés, qu’il y a des cadavres tout autour d’eux? Instinctivement, il monte ses doigts à ce foulard qu’il porte constamment autour du cou, ce seul rempart pour son statut d’androïde clandestin. Il espère qu’il ne soit pas trop abimé et cache toujours ce code barre, sur sa nuque - il n'a plus de puce, donc n'apparaîtrait dans aucun registre, seulement dans des registres passés. Il se redresse péniblement, il lui faut faire quelque chose, il lui faut aller l’aider, il faut- soudainement, une femme (Mozer) qui s’accroupit devant lui. Atlas l’observe, un peu hébété, sans trop savoir comment réagir. Il secoue la tête. « ça va aller, merci. » il marmonne, baisse les yeux d’instinct, le regard et le visage se coulant sans cesse vers Tadjedine un peu plus loin au prise de l’empire; alors qu’il ramène sa main blessée vers lui. « je, c’est juste.. » il ne sait pas quoi faire, quoi dire, souhaitant aider son humain sans savoir quoi faire. Il secoue la tête. Les mises en garde de Tadjedine se répétant inlassablement dans son esprit. « c’est rien. » il marmonne un peu plus, sans oser regarder cette personne dans les yeux. « Merci. »


Résumé :

Spoiler:

Résumé (les actions précédé d'un ''*'' sont à l'appréciation d'Atlas vu que cela concerne son personnage):

Tadjedine. Tadj. Tadjedine. Les voix se mêlent entre elles. Les syllabes se détachent autant que se décolle le coeur à l’écoute de ces échos. Tadjedine. Des arpèges tirés à la lumière et des sons qu’il reconnait entre tous les bruissements du chaos. Il voit mal et il a froid ; il lui semble que les genoux tremblent et que le bout de ses doigts se crispent. Aux lèvres fardées de sang, il continue d’en tousser des marées pour ne pas s’en étouffer mais la respiration ne suit pas et parfois s’arrête pour mieux reprendre un octave plus haut. Le trajet est un insupportable vagabondage entre les têtes mortes et les gueules en agonie. Tadjedine. Ca coule entre ses pensées et ça fige l’angoisse qu’il a d’incontrôlable lorsqu’il tente de se retourner. Il panique et laisse la détresse faire des petits trous dans sa contenance. Atlas. Tout ira bien. Il appelle, fait de son mieux. La Force, il la sent se conduire, pousser ce qui le parasite, un instant, une seconde, se frayer un chemin dans sa tête dodelinante pour mieux appeler celui qu’il ne peut pas voir et qu’il devine si soudainement seul. Un appel qui flotte dans l’espace, fragile mais fondamental. Soudain il a les pieds dans l’eau parce-que se dégorge plus loin, éventrée, une citerne dangereusement bancale. Tadjedine n’a pas les capacités nécessaires pour continuer le lien télépathe qu’il maitrise de toute façon si mal. Toutes les forces sont ramassées pour se soustraire au sommeil qui l’enveloppe et marcher droit. C’est dur mais c’est nécessaire. Un pied devant l’autre, pour ne pas se faire avaler. Et cette voix, qu’il reconnait si bien. Encore, résonne.
Un.
Deux.
Trois.
Un compte à rebours qui s’égraine comme une chansonnette avant qu’on ne lui donne raison.
D’abord, ça ne s’adresse pas à lui ; pas quand elle éclate la première fois à l’air. Il sent qu’on l’arrête brusquement, manque de se casser la gueule quand ses bras sont tirés pour le redresser. Ça devrait le faire rire. Ça devrait être un éclat, une franche rigolade, tant c’est drôle et tant c’est con. C’est con, de te retrouver comme ça.

Tadjedine relève son menton, il a les boucles poisseuses collées à ses joues.
Son regard s’accroche, un moment. Il n’a pas besoin de la voir pour comprendre. Il aurait du la sentir dans le marasme. Mais Atlas est seul. Lui hoquète, suspendu à ce moment dont il ne pense qu’à s’extraire. Il voudrait s’arracher à l’étreinte blanche et s’en aller courir pour envelopper le titan entre ses bras, se tirer d’ici parce-que c’est ce qu’il fait de mieux depuis toujours.
Pour le moment, il ne se rend pas compte que les voix se taisent. Il ne pourrait pas dire si ce sont ses tympans qui font l’économie de l’ouïe ou si les cris ont fini par s’éteindre dans les gorges des morts.
Nev-Ora se tient à quelques mètres. Montre moi tes canines, fais moi un beau sourire.
Une grimace se tient entre ses babines.

Ca l’appelle encore mais cette fois c’est différent cette fois. Elle, l’autre fantôme, s’exclame. Il relève le nez. Le coeur est dans sa gorge et toute son attention se redresse comme un clébard en train de crever qui sortira une dernière fois les crocs. Les muscles tendus, Tadjedine se rend compte que sa vision ne distingue presque plus le charnier et que la silhouette qui s’est plantée devant lui est à peine reconnaissable. Elle est toujours si petite. Elle a toujours cette voix d’enfant malgré tous les cadavres dans son ombre. Il ne répond rien, pas pour le moment et se contente de humer l’air doucement, comme il le peut.
L’étreinte autour de ses bras se retire et il n’y a rien pour retenir sa chute. Reste. Ça le fait rire. Pour aller où, Nev ?
Parce-que ses bras on misérablement retenu le corps en chute, Tadjedine se hisse à ses côtés, le sourire en jachère.

Lorsqu’il réouvre les yeux, le geste est soudain. Brusque, presque, alors qu’il s’élance en avant pour mieux saisir Ran dont il vient de sentir la présence contre lui. "Ran" Le nez collé contre son oreille, sa bouche en secret plaquée à sa tempe. Les longs doigts baveux et rouges lui ont saisi la nuque. Elle aura du sang dans les cheveux. "Trouve Atlas. Trouve le." Il peine mais murmure de toutes ses forces. "Pars avec lui. Met le à l’abris je t’en prie..." Discrètement, par dessous sa cape, la main libre et tremblante a glissé le manche de ce qu’il possède de plus précieux entre la paume tiède de la pilote. La demande est discrète, mais il sait bien, lui, qu’elle saura l’utiliser si elle n’a aucun autre choix. "Les laisse pas l’emmener Ran. Dis lui qu’c’est pas sa faute." Puis se détache d’elle, trop fatigué de leur position précaire. Il n’a pas encore fermé les yeux, acquiesce en silence pour seul encouragement.

Lentement, la tête essoufflée se tourne vers celle qu’il a laissé derrière. Cinq ans, pour les faire grandir. "Reste." Il lui répète. Ouvre les yeux.

résumé:

Une main sur le bras de Tadj, elle laisse l’autre glisser vers sa propre cuisse. Elle n’y rencontre que du vide et grommelle dans sa barbe. Évidemment qu’elle avait laissé son arme dans son vaisseau, ordre de Cassiopeia. Avait-elle prévu un tel déboulement des événements ? Est-elle avec les extrémistes ?

L’idée se coince dans sa gorge qui s’assèche. Non. Impossible. La pilote ne porte pas la générale dans son cœur, mais jamais, jamais elle la soupçonnerait d’un tel acte téméraire qui n’apporte rien, absolument rien (sinon le chaos) à la ville.

Ses yeux se posent sur le jeune homme. Puis glisse vers les stormtroopers qui s’éloignent. Puis sur la fille qui vient d’aboyer des ordres. Elle est si petite, sa voix si enfantine, et pourtant elle a une présence aussi glaciale que Hoth. Et elle semble avoir une fixation sur Tadj. Le pire, c’est qu’elle n’est pas la seule. Il y en a un autre qui vient d'arriver, un géant avec des cheveux comme la neige (Okdrej). Et la dernière, mal en point, dont la jambe saigne abondamment (Eon). Hors d’état de nuire, elle. Du moins, c’est ce que Ran pense.

C’est ce qu’elle espère.

Cette étincelle sombre dans leurs yeux, semblable à celle d’un loth-wolf qui fond sur sa proie – elle ne l’a vu nulle part ailleurs. Elle sent un frisson lui remonter la colonne vertébrale. Elle n’a que peu entendu des Sith et surtout n’en a jamais vu un comme ça, d’aussi près. Présences lourdes. Étouffantes. Son meilleur ami est dans de beaux draps.  Pour l’une des premières fois de sa vie, Ran a peur. Peur pour lui, peur pour la situation, peur pour elle-même. Peur d’eux. Dans sa tête, ce n’est plus Atlas ou Mozer et son blaster qui la hantent. Ni même le visage souffrant du Padawan à ses côtés.

Les connaît-il ? Sans aucun doute, parce qu’elles le connaissent. Ou bien ont-elles détecté sa nature ? Merde, merde, merde.

Elle est encore figée lorsqu’elle sent une main poisseuse se poser sur sa nuque et un souffle chaud lui murmurer à l’oreille. Ses cheveux blonds et sa peau pâle sont marqués d’écarlate. T’es fou. T’es blessée, Tadjedine. Je peux pas te laisser avec… eux. Je te laisse pas. Mais elle lit la détresse dans les prunelles du jeune homme. Et elle sent le métal froid contre sa paume. Ça lui prend un moment avant de comprendre de quoi il s’agit. Son pouce vient effleurer la plaque d’activation. Non, elle ne peut pas. Son cœur se serre. Elle se rappelle les blagues qu’ils se sont échangés à ce sujet. L’importance de l’arme. Ce n’est pas juste une arme – c’est l’âme du Jedi. Il est sans défense sans elle.

Elle qui sait à peine l’utiliser. Qui a passé des heures en rigolant avec Tadj sans jamais penser qu’un jour elle aurait les doigts tachés de sang dessus un jour. Oui, elle peut se débrouiller avec. Là n’est pas le problème.

Tadj insiste. Elle sent la détresse dans sa voix. Elle craque. T’es con. Putain t’es con Tadj. Elle ne veut pas le perdre, et lui ne veut pas perdre Atlas. Elle comprend sa douleur, son inquiétude, sa panique. Ok, elle souffle. Mais t’es mieux d’être de retour très, très bientôt.

Elle n’ose pas s’imaginer qu’elle le voit peut-être pour la dernière fois. Elle chasse cette pensée et jette un regard noir – elle ose jeter un regard noir – à la Sith. Qui est visiblement moins ébranlé que les deux autres. Elle défie. Serre les dents. Il a besoin de soins lui aussi. C'est urgent. C’est la phrase la plus articulé qu’elle prononce. Ses mots sont lourds, teintés de l’accent impérial qu’elle pensait avoir perdu depuis des années. Elle veut se mettre à leur égal.

Elle semble trop obnubilée par le Padawan pour lui accorder de l’importance et Ran en profite pour déposer un rapide baiser sur la tempe de Tadjedine en glissant de côté l’une de ses boucles rebelles. Pour le rassurer ? Elle l'a fait sur un coup de tête. Une envie soudaine. C'est même peut-être pour se rassurer elle-même. Elle se redresse et recule, glissant le sabre derrière sa courte cape beige et l'attachant à sa ceinture vide.

L'attention des Sith est à 100% sur Tadj. Ça prend toute la détermination de Ran pour ne pas faire demi-tour et défendre son ami. Mais que pourrait-elle faire, au final ?

Une fois assez éloignée, elle aperçoit l’androïde. Et il n'est pas avec n’importe qui.

Qu’est-ce que tu fous ? Elle grogne après Mozer. Elle sait qu’elle a une arme. Maintenant elle aussi. Encore une fois, doivent-elles faire équipe pour se sortir de ce mauvais pas ? On dirait bien que oui. Surtout lorsque la pilote s’aperçoit qu’elle a donné un coup de main à Atlas.Eh, Atlas ? Ça va ?

Évidemment que ça ne va pas. Bon sang, Ran. Reste ici, elle lui ordonne. Tadj est... occupé. Il ne faut surtout, surtout pas attirer les cerbères de l'Empire par ici. Fais pas de connerie.

Écoute, faut qu’on se casse, d’une manière ou d’une autre. Sinon on est cuit. Elle ne se rappelle plus s’il a une puce ou non…

Mozer, t’es avec nous ? Elle jette un regard en coin à la pirate avant d'évalier la situation vite fait. Elle sent le poids du sabre dans son dos et elle prend une lente inspiration. C'est rassurant, et en même temps elle stresse. Et si on la prend avec un sabre laser sur elle ?

Résumé :

And I am here right beside you
The lights in the sky are waving goodbye
And I am staying right beside you --

La douleur. Elle était habituée à la douleur. Souffrir, c'était vivre, survivre, et c'était le plus important. Elle n'était pas qu'habituée à la douleur, elle l'embrassait, l'accueillait à bras ouvert. Elle était familière, comme une vieille amie qui ne la trahirait jamais. Alors quand la douleur commence à disparaître, elle sait que quelque chose ne va pas. Les sens s'émousses, ses forces la lâche. Eon est comme détachée d'elle-même, de son corps malmené, des forces de la physique. Elle réalise à peine, l'agitation tout autour d'elle. Les sons se font lointains, étouffés, comme si ses oreilles étaient couvertures de coton... Comme si sa tête passait sous l'eau, les sons distendus par la frontière liquide. Ses pensées se mélangent. Elle ne tient qu'à un fil, la conscience, et les pensées sont des échos hantés. Elle ressent plus qu'elle ne réalise l'arrivée de la souris, Kazia, de l'autre femme (Ran) beaucoup trop familière avec leur Tadj. Son Tadj. Le stormtrooper qui la déplace, l'allonge, le médic qui s'approche. Les yeux plissés tiennent à peine ouverts. Elle n'est pas dans son état normal, sinon elle aurait repoussé ceux qui la touchent, çala dégoûte, ils la dégoûte - bas les pattes qu'elle hurle intérieurement, ne me touchez pas - mais son corps ne réagit pas comme il devrait. La perte de sang lui monte à la tête, et tout se déroule comme au ralentit, comme si elle n'était qu'une spectatrice, une victime, et pas une sith meurtrière et dangereuse.

Elle n'a pas conscience du temps qui passe - ou ne passe pas - est non loin de sombrer alors même que le médic fait un garrot qui arrête le sang. Ses yeux se ferment. La colère est oubliée. Eon est juste fatiguée, si fatiguée, peut-être qu'une petite sieste, oui, juste quelques minutes le temps de reprendre ses forces...
... Reste Reste. Reste. Reste. Rester ou ? Ce lieu craint. Tous ces pleurs et ces cris, ça la fatigue. Elle veut juste du silence. Mais le mot reste, il la touche. Reste, qu'elle avait dit à Tadj. Ne pars pas. Reviens moi. Reste. Reste ? Elle doit rester.
Eon ouvre les yeux. Sa voix, elle la reconnaîtrait entre mille. Il est là. Fantôme ensanglanté. Il est blessé. Il est vivant. Il est con, bon sang, qu'il est con.

« Je vais nulle part. » C'est lui, qui n'est pas resté. Eon serre les dents, chasse l'inconscience par la force de sa volonté. Ou peut-être par la Force, tout simplement. Elle lève la main, celle qui ne tient pas son sabre laser, même si ça fait mal, elle a besoin d'avoir mal. Elle laisse une trace ensanglantée sur la joue de Tadjedine alors qu'elle tente, elle ne sait pas, de l'attraper ou de le caresser ou de le frapper.... Ou de vérifier qu'il est réel. Les hallucinations sont possibles dans certains cas, des blessures à la tête par exemple. Mais elle a toute sa tête, Eon. (c'est pas vrai, elle n'a plus toute sa tête, mais ça fait longtemps, des années, elle a appris à vivre avec). Mais il est là, et ça la rassure autant que ça la plonge dans la tourmente.

« Pas de bacta. » Le medic semble prêt à continuer ses soins - plutôt crever, elle n'a besoin de personne - mais le bacta pourrait la tuer. Et ce serait vraiment stupide, comme mort, survivre tout ça pour crever à cause d'un bandage au bacta, entourée par siths et déserteurs, entourée par la souris et l'idiot. Elle a assez de bon sens pour réagir. « Soigne-le. C'est un ordre. » Sa voix reprend lentement, sûrement, de la force. Mais elle n'est pas froide, elle est brûlante. Eon se fou de son état, mais Tadj, sa force vitale tremble, trop faible, il a besoin d'aide. Elle se redresse en position assise, attrape Kazia du regard, et un instant elle se sentirait presque connectée, avec elle. Un lourd secret, qu'elles partagent, qui les tire vers le fond, vers le passé. Tadjedine. Qu'est-ce qu'elles allaient bien pouvoir faire ? Eon ignore son état déplorable. Ignore la télépathie, elle est trop faible pour consciemment l'utiliser. Trop faible pour monter un plan digne de ce nom. Trop faible pour savoir ce qu'elle veut. Tuer les témoins, pour protéger ses arrières ? Pour protéger Tadj, qui n'avait rien à foutre ici ce dégénéré. La colère revient. Contre lui, contre le monde, contre tout. Quel idiot. Peut-être qu'elle le dit à haute voix. Elle ne sait pas. Eon n'aime pas être émotionnelle. Mais elle l'est. Faute à sa blessure, on va dire. « Si les civils meurent parce que vous n'avez pas fait votre job vous allez le payer. » Clair, net, précis. Les paroles sortent difficilement, mais elles sortent. Eon se fou bien des civils, mais pas de celui-là. Elle fixe Kazia, sévèrement, elle la juge, elle l'appelle et la repousse en même temps. « Bande de cons. » Tadj, Kazia, les stormtroopers, elle-même. Ils n'étaient qu'une bande de cons, de gamins grandis trop vite, qui n'avaient rien à faire ensemble, au même endroit. « Reste. » murmure-t-elle cette fois, et elle ne sait pas vraiment à qui elle s'adresse. Eon donne une image étrange, distendue, couverte de poussière et de sang, plus pâle que jamais, mais  pourtant elle se tient comme une guerrière prête à frapper, un tyran prêt à rager, un sith prêt à prendre le contrôle d'une situation qui lui échappe pourtant.

résumé: