l'event 2, rp commun : urgence chez l'empire et ses sujets

C'est le timbre de la voix, forte et puissante, lourde, qui capte son attention. Ils ne sont pas là pour cela, avec Juno. Un tout autre but les occupe et les pousse à être présent dans le Nord de la ville, si prêt des plantes vertes et, par le même fait, de la crise d'allergie. Le pas de Vee ne cesse d'être pressé, vif.
Le timbre de la voix retente, pourtant ; quelque chose résonne en lui, un appel, un murmure. Un bourdonnement entre ses oreilles, aussi. Et le pas s'arrête, l'iris lorgne sur la foule et se pose sur les soldats de l'Empire. Il en connait les uniformes ; pourrait presque se souvenir de la sensation contre sa peau. La chose esf loue, pourtant, dans ses souvenirs. Beaucoup de choses le sont depuis les trois dernières années. Les mots continuent de se faire entendre et Mavee, loin de l'Empire, loin de son passé, est immobile et les écoute comme autrefois. Il les entend et comprend les paroles. Une part de lui est en colère. Si folle, si furieuse contre l'Empire. Il ne possède que ce besoin d'emmener Jun-0 plus loin et de le libérer d'un potentiel désastre. À quoi bon faire disparaître une des pires erreurs de l'univers pour tout individu si c'est pour la faire subir à autrui ? Les androides ne sont pas humains. Ils sont plus, souvent, qu'humain.
Mavee Waul est mort suite aux stupidités humaines.
Vee Waul a été sauvé par Jun-0. Il a pleuré encore plus que lui. Jun-0 ne peut se servir de l'excuse des allergies.
La parole cesse, devant. Des hommes bougent plus loin, là-bas, dans la foule. Il est aisé de savoir qui sont ceux se faisant intercepter. La rage gronde encore en lui, puissante.
L'iris tourne vers Jun-0, impatient, à ses côtés. Le médic renifle, le nez empli de morve et les yeux rougies par les allergies. Il ne veut que foutre le camp. Il ne veut que rentrer dans leur appartement minable, se prend deux cachets et regarder un hologramme à la con.
Pourtant il dit, à l'instant.
- On te recense maintenant ? Ça sera fait.
Car il s'agit d'un ordre de l'Empire, et Mavee Waul, même mort, ne peut trahir l'empire.

Résumé:

Le Nord de Theed n’a clairement pas ma préférence, à commencer par l’immonde truc que certains osent appeler palais qui se dresse en plein milieu. Une horreur pour la rétine, même artificielle. Il semble y avoir un rassemblement devant, aujourd’hui, et j’imagine que c’est pour annoncer en grandes pompes les conneries qu’ils ont pondues pendant la nuit. Brider les androïdes, comme toujours. Je suis arrivé à un point où je considère ça comme de la jalousie. Les pauvres petits pions asservis de l’Empire qui ne comprennent pas que des machines puissent avoir plus de libre-arbitre qu’eux. On serait humains, ça changerait pas grand-chose. Ils envient juste notre soif de liberté. Ils font pitié, vraiment, à boire les paroles du clown à leur tête. Des rebelles s’inviteraient à leur petite sauterie que ça me dérangerait pas. J’ai jamais pris part à leur guéguerre, ça ne m’intéresse pas plus que ça. Mais ça me réjouirait si ce soi-disant palais était réduit en cendres.
Pour l’instant, je veux juste m’éloigner de cette foule d’imbéciles. On a autre chose à faire, avec Vee, que d’écouter les délires d’un vieux fou et les crétins qui l’acclament. Je presse le pas, encore, exaspéré rien que de devoir traverser la foule trop nombreuse. Jusqu’au moment où je sens que quelque chose cloche. Ou plutôt que Vee n’est plus derrière moi. Je me retourne et le retrouve quelques mètres plus loin, figé. Je soupire et reviens sur mes pas pour attraper son poignet, le tirer, à peine. Détourner son attention du spectacle qui a l’air de le fasciner, tout à coup. J’capte pas pourquoi. Tu fous quoi ? Viens. Il y a de l’agitation, plus loin, là où le discours vient de s’achever. J’ai pas envie de rester là. Je jette un coup d’œil de ce côté, juste pour m’assurer qu’il n’y a pas de soldats autour de nous. On te recense maintenant ? Ça sera fait. Je ramène mes yeux sur Vee, les sourcils froncés. Son visage est ravagé par les allergies, je comprends pas pourquoi il traîne autant. Ça doit pas être plaisant. Très drôle. On peut y aller ? Je tire encore, sur sa manche, pour l’inciter à se bouger.

Résumé:

Shireen avait espéré qu'après le fiasco de la course, les choses finiraient par se tasser, que le silence serait la réponse privilégiée. Si il avait dirigé l'empire, c'est ce qu'il aurait fait. Le silence aurait parlé plus que ses lois et des discours qui ne font que mettre le feu aux poudres. C'était un espoir futile, il le savait, mais il n'avait pas imaginé qu'elles prendraient une telle proportion. Le seul sentiment que l'habite à l'instant est la honte. Une honte pure, la sensation que tous les regards sont tournés vers lui. L'impression sur la foule entière d'androïde le dévisage et attend qu'il fasse quelque chose, n'importe quoi pour mettre fin à cette folie. Intérieurement, il a déjà quitté l'empire, renié leurs principes, physiquement il se tient dans son uniforme et son armure, fier petit soldat Kirk. Lui même ne sait pas quoi en penser. Ses supérieurs disent qu'ils ne sont que des machines, lui sait qu'elles sont bien plus complexes que ça. Il a prit le temps de parler avec certains d'entre eux, admirer leurs différences, leurs facultés. Des créations qui échappent au contrôle de leurs maîtres, ce n'est jamais bon. A trop les frustrer, il sait ce qui arrive quand on a plus peur de rien, quand elles n'auront plus peur pour leurs vies car on leur aura déjà tout dépouillé. Elles se rebelleront, et cette fois il y aura des morts. Beaucoup de morts. Aucun des deux camp n'est prêt à faire des concessions.
Cette situation lui rappelle la sienne, tandis qu'il se rapproche d'un pas assuré vers son point de rupture.
Son rôle ici n'est pas de participer activement au recensement. Il se tient comme un pilier, donne à ses hommes appelés en renfort les ordres. Il regarde la scène, impuissant. A quoi mène ce recensement ? L'empire doit avoir une idée derrière la tête. Laquelle ? Il n'est pas certain de vouloir la découvrir. Ils ne peuvent pas se débarasser de tous les androïdes, mais ils peuvent les contrôler. Il balaye la foule du regard, la peur au ventre d'y croiser un visage familier. Il a envie de voir Vee, mais pas dans ces circonstances. Il croit à une hallucination dans un premier temps. Il désire tellement se trouver à ses cotés et oublier ce qui se passe, qu'il le voit maintenant partout où il va, jusque dans ses rêves et ses cauchemars. Mais sa vision ne comprendrait pas Jun-O - Noon plutôt. Un mauvais pressentiment le pousse à se rapprocher. Il est en colère. Qu'est-ce qu'il fait là ? Est-ce qu'il est tombé sur la tête pendant la nuit et ne peut pas se soigner tout seul ? Si il se fait repérer, les conséquences pourraient être grave. Vee est la dernière personne qui doit avoir des ennuis avec l'empire. Il ne doit pas s'en approcher, c'est mieux comme ça. Le sujet est épineux, il l'a bien vu la dernière fois. Shireen arrive à leur niveau. « Hé, vous deux. » Quand il entend sa voix légèrement modulée, il pense à retirer son casque. « Putain Vee, mais qu'est-ce que tu fous ici ? Tu ne dois pas être là ! » Il lance un regard désespéré à son camarade androïde, un appel à l'aide, qu'il traîne Vee par la peau des fesses si il le faut. Ils ne vont pas se recenser, quand même ? Non. Il ne doit pas. Il ne faut pas. Il y a des endroits dans lesquels Reen ne pourra s'infiltrer si le médic est capturé.

Spoiler:

Le pied ne bouge pas, Vee reste figé à sa place, qu'importe la demande de Jun-0. L'iris lorgne vers la scène, vers les gens face à lui, la foule. Il y a quelque chose à faire ; l'Empire demande un recensement. Il est logique, dans un sens, de ne pas envoyer l'Empire se faire foutre avec ses demandes. Un recensement est simple ; Vee est capable de faire des choses simples, comme cela, avec son cerveau à moitié brisé. De toute manière, un mal de tête se pointe ; il n'a pas envie de se prendre la tête, de se casser l'esprit avec une chose aussi simple que cela. Il ne comprend pas pourquoi l'androide désire aller dans une autre direction. c'est la loi qu'il commente, les sourcils froncés, avant de tourner sa tête direction du soldat s'approchant. La voix est familière et l'empêche de faire un commentaire. La migraine s'accentue à la vue du visage de Shireen ainsi dévoilé, mais aussi à ses demandes. de quoi tu parles reen ? farg. vous êtes chiants. vous avez pas entendu les lois ou quoi ? Il se fait impatient, il se fait agité. La tête lui tourne, la logique lui échappe. Les allergies, au travers de tout cela, n'aident pas. j'vais aller recenser ma jambe en même temps qu'il ose même rigoler, pour calmer l'atmosphère. Autour, certains androides semblent protester, et des stormtroopers semblent faire preuve d'autorité. Quelque chose ne va pas, dans son coeur et dans sa tête. Vee pince ses lèvres et pourtant, le corps refuse de se déloger de la situation. où est le problème ? qu'il demande, incapable de le formuler lui-même.

résumé:

La tension est palpable, autour de nous, des murmures parcourent la foule tandis qu’une file se forme pour le recensement. Il n’est pas question qu’on fasse pareil que tous ces abrutis, même si Vee semble bloqué sur la chose, à présent. La loi ? Depuis quand s’intéresse-t-il à la loi ? Arrête tes conneries. Ma main reste solidement accrochée à son poignet, le doute m’envahit peu à peu. J’ai peur qu’il s’éloigne, qu’il y aille, si je le lâche. Vee a l’air sérieux. J’comprends pas pourquoi, mais il a l’air sérieux. S’il était pas sérieux, j’vois pas pourquoi il commencerait à plaisanter là-dessus dans l’état où il est. La seule chose dont il doit avoir envie, c’est se casser de ce quartier pour se débarrasser de ses allergies.
Mes capteurs s’affolent, lorsqu’un soldat s’approche de nous. Repérés, on pourra jamais échapper au recensement. En tout cas pas en vie ou sans s’être inscrits dans ce foutu registre. Je plisse les yeux, en me retournant vers lui, sur la défensive. Jusqu’à c’qu’il retire son casque. Soupir Peut-être qu’on a une chance de s’en sortir. Shireen me lance un regard désespéré comme si j’avais la solution à l’univers et je me contente de lui rendre un regard exaspéré, quand Vee se remet à parler. Il plaisante, ça y est, mais pas de la manière dont j’espérais. Le problème, c’est que tu délires. Et voilà que ça hurle, au milieu de la foule. Un androïde qui clame son droit à la liberté. Ouais, Vee, écoute-le-lui, plutôt, que j’marmonne discrètement. J’ai beau être d'accord avec le discours, j’compte pas me faire démanteler dans l’immédiat en faisant part de mon approbation. Pas tant que Vee sera pas en lieu sûr.

Résumé:

Jun-O ne l'aide pas plus que ça, à croire que l'androïde ne sait pas non plus ce qu'il lui prend et n'a pas les réponses miracles, dommage. Il en aurait bien besoin, là tout de suite, d'une réponse miracle. Shireen essaye de comprendre pourquoi Vee s'obstine à vouloir recenser l'androïde. Il est clair que si il ne le fait pas, il y aura des risques, mais ils ne peuvent pas se permettre de se présenter à visage découvert et il ne fait pas confiance à cette campagne. Il y a quelque chose de louche. N'importe qui pourrait le reconnaitre, là, se souvenir du visage du médic et sonner l'alerte. Ce n'est pas parce que ses souvenirs se sont fait la malle que ceux des autres sont moins présents. Mais Vee ne semble pas le réaliser ou sans fiche. Il a encore au fond de lui cette stupide loyauté à l'empire, ces stupides phrases qu'il répète en boucle ; comme quoi il ne faut respecter la loi maintenant. Et comme si ça ne suffisait pas, il semble y avoir un mouvement de révolte qui nait dans la file d'attendre. Un des androïdes fait du grabuge, il a peur que cela tire comme pendant la course des vaisseaux, qu'il y ait à nouveau des arrestations. « tous les deux, fichez le camp, c'est le moment ils ne regardent pas dans votre direction. » Il ne veut pas avoir à lui forcer la main, la main agrippée sur son blaster. Il le lâche et les prends par l'épaule, tous les deux, doucement. « viens vee je vais m'occuper moi même de ton enregistrement. » Il ment et jette un regard entendu à Jun-O. Enregistrement de rien du tout.

Résumé:

C'est un écho similaire à la dernière fois. Le même appel, le même murmure qui résonne dans son esprit, lourd et trompeur, tentant. Mavee ne sait que faire ; il ne sait que faire, outre lui répondre, outre exiger la même chose qui est dite dans ses pensées. Les paroles tournent en boucle et lui donnent le tournis. Il s'égare et se perd au milieu de ses sens. Une seule chose semble précise et logique ; le recensement exigé. Il s'agit d'un ordre venant de l'Empire et la voix ne cesse de lui dire qu'il ne doit pas la trahir, l'Empire. Qu'il s'agit de la dernière chose à faire. Il ne saurait dire qui est cette femme, encore, qui lui parle, mais il sait qu'elle n'est plus en sa compagnie et qu'il commet des fautes, déjà.
Où se trouve-t-elle ? Peut-être attend-t-elle au recensement.
Le regard se tourne vers l'avant, là où des androïdes attendent encore leur tour, tandis que l'un d'eux hurle à l'injuste. Une part de Vee comprend. Son coeur comprend. Sa tête est si brisée et fracassée qu'il ne sait enligner une pensée entière. Il observe et ne découvre qu'une lourde migraine. Ne sent que Noon qui l'appelle, puis Shireen, les deux tentant de le tirer dans une direction opposée, loin de l'Empire. Mais il ne doit pas quitter, trahir l'Empire. Et Shireen le fait rire, avec ce qu'il dit.
- M'enregistrer où ? Dans un buisson ? qu'il demande, encore. Le regard est moqueur. L'esprit est en folie. C'est pas comme ça que j'vais oublier. J'ai pas oublié après la dernière fois, hein. Il manque de coeur, dans les paroles.
Il manque de coeur, parfois, quand la tête est brisée par millier. Les morceaux sont tous là, pourtant. Ils se cognent les uns contre les autres et se blessent, se cassent encore plus.
Il se tourne vers Noon.
- Tu penses comme lui, Jun-0 ? Tu veux pas d'puce mais tu passes ta vie dans mon placard. C'est pas logique ton truc. Elle est sélective ta liberté, mon gars.
D'un mouvement d'épaule, il se dégage de la poigne de Shireen. Avec le geste, il lui offre un regard.
- Ça va j'sais marché. J'suis pas un enfant.
Et pourtant il y a une cassure dans sa démarche, à chaque pas, car la jambe d'acier est plus petite que celle en chair.

résumé:

La main de Shireen m’arrache un tressaillement et je me dégage d’un mouvement d’épaule, un peu brusque, pur réflexe. Je sais qu’il essaye d’aider, mais c’est pas moi qui déraille, là, pas besoin de me toucher. Je tente quand même de pas lui lancer un regard trop noir, en me rappelant qu’on a le même but : sortir Vee de là. Mais Vee n’est pas dupe, et il n’a toujours pas l’air de vouloir entendre raison. C’est comme si quelqu’un d’autre lui parlait, en même temps, comme si nos voix lui parvenaient à peine. Je me demande s’il vaudrait pas mieux l’assommer, en fin de compte. Le seul problème, c’est qu’au milieu de cette foule, ça passerait difficilement inaperçu. Mais je dirais pas non à lui faire ravaler son rire, cette fois. Plus on reste ici, plus on a de chances de se faire repérer ou d’être pris dans la cohue. Ça n’a rien d’une bonne idée, pour aucun de nous trois.
Mes sourcils se froncent, quand Vee se tourne vers moi, pour balancer des mots qui n’ont pas vraiment de sens, autres que d’être prononcés pour blesser. Y’a pas que moi, qui suis plein de bugs, honnêtement. Mon placard t’emmerde, j’étais là avant toi, crétin. Peu importe, on s’éloigne, c’est tout ce que je demande. Du coin de l’œil, je le surveille, prêt à le choper si jamais il lui prend l’envie d’y retourner. T’es bien placé pour causer logique, aujourd’hui, que je marmonne, sans le quitter du regard. Je suis conçu pour te protéger, et te protéger implique de pas s’approcher de l’Empire. Et Shireen, bah… Je lance un regard dubitatif à l’intéressé. C’est Shireen. Tu peux pas lui reprocher de vouloir te garder en vie.

Résumé: