L'EVENT 3 SUJET COMMUN : GROUPE 1

Il avait besoin de sortir ; quelque part, l'évènement apporte un bonheur. Un bonheur difficile à avale et amer sur le bout de la langue, mais presque un sourire au bord de ses lippes. L'Empereur est mort ; celui-là même ayant ordonné l'invasion d'Atlan, certainement. Nocte ne peut que deviner que l'homme savait, que l'homme portait sur ses épaules le poids des morts, le massacre de son peuple.
Il voulait voir le corps ; voir sa carcasse et la dévisager longtemps, traversé par de pensées obscures, avant de disparaître dans le vaisseau de Noon de nouveau pour boire pendant de longues heures, juste assez pour trouver le sommeil.
Voir Arcturus dans la foule n'était pas prévu ; les pas ont été précipités, Noon certainement à sa suite, tandis qu'il jouait du coude pour quitter les lieux. Le corps avait été vu, la paix n'avait pas été trouvé.
L'alcool attendu alait certainement aider.
Un mort ne fait pas disparaitre les autres ; la vérité est lourde, douloureuse et opaque.
L'Empereur est mort ; avec lui sont partis ses fautes, ses aveux. Avec lui restent sous silence les horreurs commises. Le mort est vénéré ; les malheurs sont des actes de bonté. Voilà ce que l'on dit, voilà ce qui lui donne le goût de vomir.
Il n'a pas envie de voir Arcturus ; le pas fuit alors, l'événement déjà fini à ses yeux. Nocte s'en va mais ralentit, passé la dernière arche, lorsque l'iris croise quelque chose. C'est au coeur d'une foule bondée et l'espoir un peu trop dans la gorge qu'il voit un garçon similaire à son fils. La chose ne dure qu'une seconde ; elle s'efface aussi rapidement que les visages se confondent. Il y a quelque chose d'étrange, dans la force. Elle laisse un frisson contre sa chair, hérisse les poils de ses jambes.
L'instant suivant, le sol tremble.
L'instant suivant, il cède sous son poids.
Il ne peut rien faire ; outre tomber, encore et encore, et percuter le fond, brusquement. Il y a un élan de douleurs qui le traverse lors de l'impact. Un écho lourd et intrusif au niveau de ses yeux, suivi d'une chaleur liquide, collante. Elle coule le long de sa chair.
Le souffle reste court au bord des lippes; si les prunelles tentent de s'ouvrir, les cils papillonnent un maigre instant avant qu'il ne soit frappé par une douleur aigue. Il y a quelque chose dans ses yeux. Du moins, dans l'un deux.
- frag qu'il gronde, souffle court et douleur au corps, avant d'expirer. noon ? quelque chose dans mon regard. pas tes abdos. qu'il ose dire à la rigolade, incapable d'ouvrir les yeux. Au ton de sa voix, son inconfort est perçu. Le carmin coule encore contre ses traits, abondants. La blessure doit être grave.

résumé:

L'EVENT 3 SUJET COMMUN : GROUPE 1

L’enterrement était un événement auquel Eden se devait d’assister. A vrai dire il n’avait jamais bien prêté attention au haut commandement de l’Empire, tout ce qui comptait, c’était ce qu’ils lui avaient offert : des soins, une maison, un travail et une gratitude éternelle dont il n’était pas prêt de se débarrasser. Mal à l’aise dans une foule si dense, Eden se tenait sur les côtés, cherchant toujours une sortie en cas d’angoisse, il avait besoin de se sentir en sécurité et ici ce n’était clairement pas le cas. De plus, une sensation de danger ne cessait de hurler une alarme retentissante dans ses pensées sans qu’il ne sache vraiment ce qui pouvait arriver. Alors il restait sur ses gardes, suivant le cortège impérial pour rendre un dernier hommage à leur Empereur bien aimé. Il ne savait pas où était Hadassah, ni même si elle y participait ou était occupée mais il aurait apprécié de l’avoir à ses côtés.

Le jeune homme entendit soudainement un bruit sourd, suivi d’un tremblement sous ses pieds. La peur lui prend les tripes, le fixant sur place, comme paralyser par l’angoisse et le danger. C’est alors qu’il se sentit chuter de quelques mètres, s’effondrant dans la poussière sans aucune grâce, une douleur sourde se précipitant sur sa cheville gauche. Merde. Il ne voyait rien, le noir complet et entendait seulement els cris sourds étouffés par les pierres qui leur étaient tombées dessus. Ça allait mal, un attentat sûrement. Eden paniquait à vue d'œil, la foule était dense, immense et le nombre de blessés ne pouvait être que très important. Il pria secrètement la Force qu’Hada soit en sécurité, chez elle, ne pas l’avoir à ses côtés était peut-être une bénédiction finalement. Il se releva avec difficulté, testant le poids sur la cheville blessée et sentait tous ses muscles trembler d’adrénaline. La vue obstruée et les poumons en feu à cause de la poussière qui faisait rage lui donnait un certain vertige. Il se déplace avec difficulté jusqu’à ce qu’une personne allume une lumière. Plissant des yeux, la vue brouillée, il distingua d’autres silhouettes autour de lui, aucune qu’il connaissait. Ils devaient sortir d’ici, maintenant, avant qu’ils ne manquent de ressources.

- Heu...est-ce que tout le monde va bien par ici ?

Résumé:

La cérémonie des lanternes Event 3 - Groupe 1

- luminous beings are we -

Le ciel. Le ciel l'attire, l'obsède. Ainsi lorsque les sons s'étouffent, les voix se taisent et la vue s'assombrit, le ciel est la première chose que cherche Ran. Son repère. Son abri. Sa zone confort. Mais il n'est nulle part en vue. Elle tourne la tête en haut, doucement. Puis, de façon accéléré, presque frénétiquement, c'est à gauche et à droite qu'elle vérifie. L'air est vicié, il sent l'isolé, le renfermé. Elle a l'impression que des particules parasites s'infiltrent dans ses poumons. Elle toussote. La poussière flotte, irrite ses yeux. Elle s'immobilise, la confusion referme sa main sur elle. Des explosions. Il y avait eu des explosions. Puis le sol s'était dérobé sous ses pieds et avant qu'elle n'aie pu comprendre ce qui s'était passé, elle s'était retrouvé dans la noirceur. Un long frisson remonte le long de sa colonne. Ran ne sait pas quoi faire.

Tout ce dont elle se rappelle, c'est le cortège. Le chuchotement doux de Gen à ses côtés. Et puis elle l'avait vu, lui aussi. Arcturus. Elle ne savait pas ce qu'il faisait là mais sa présence lui avait fait grincer des dents. Elle espérait que les explosions l'ait fait disparaître ailleurs. Elle avait préféré l'ignorer et adresser un clin d'œil à Sroddâw avant qu'il ne disparaisse derrière les centaines d'autres têtes. Essaie de pas trop t'attirer des ennuis, lui avait-elle dit espièglement. C'est son nom qu'elle prononce en premier, hésitante. Srodd ? Sroddâw ? Aucun signe de son ami. C'est bien elle qui se fout souvent dans l'embarras au final. Gen ? Elle s'essaie. Elle était à quelques centimètres d'elle il y avait à peine quelques minutes. Une lampe s'allume. Entre ses deux bottes, un crâne poussiéreux l'observe avec ses orbites vides. Elle fige. Puis lui donne un coup de pied ; il disparaît dans l'ombre, mais ne s'efface pas de sa mémoire. Des paroles s'envolent, des paroles qu'elle ne saisit pas. Heu...est-ce que tout le monde va bien par ici ? Elle entrouvre les lèvres mais ne trouve ni les gestes, ni les mots. Elle n'aime pas l'accent citadin presque hautain qu'elle ne reconnaît que trop bien. Surtout pas en ce moment où ses repères s'affolent.

Ran se sent bien qu'avec ses décisions. Or, ce risque était tout à fait imprévu. Il ne lui avait pas effleuré l'esprit. L'environnement combiné à la mauvaise surprise, elle sent quelque chose grignoter ses nerfs.

Une étincelle de cheveux argentés. Elle la suit avidement du regard, cherche la confirmation de son espoir. Gen ? elle répète, cette fois d'un ton plus calme pour ne pas trahir son état d'esprit. Mais elle se doute bien que c'est inutile en présence d'un ex-Jedi. Normalement, cela l'aurait embêté. Mais cette fois-ci, au contraire, elle cherche presque de la compassion, de l'empathie. Le coup du choc.

Résumé :

La cérémonie aux lanternesGen se tient dans la foule, une lanterne entre les mains,silhouette invisible parmi tant d’autres. Toute de noir vêtue, on la méprendrait aisément avec un Sith. Darth Taarq en aurait pouffé de rire avait-il su. Mais il ne saurait jamais. Darth Taarq n’était plus.

D’aucuns ne savaient que Gen et lui avaient le même âge. Ils avaient été initiés ensemble, des décennies plus tôt, et avaient passé l’examen du courage côte à côte, l’un envoyé dans l’aile obscure de l’Académie, l’autre dans l’aile lumineuse.

Alors malgré tout le mal qu’il avait fait, toutes les vies qui avaient été perdues dans sa soif de pouvoir, Gen s’était rendue à la cérémonie des lanternes, méditant silencieusement pour accompagner sa conscience dans la Force cosmique, et prier qu’il y retrouve la paix et la sagesse.

La lanterne quitta ses mains, s’élevant dans le ciel de Theed. Et Gen, elle, s’enfonça subitement dans ses entrailles. Les explosions, la chute, le chaos, rien qu’elle ne puisse y faire. Il n’y avait plus le moindre contrôle de la situation. Alors Gen ferma les yeux, et eu le temps de repenser à l’ancienne devise Jedi « Je ne fais qu’un avec la Force et la Force est avec moi. » avant que son corps ne heurte la surface et que les ténèbres l’engloutissent…

Une voix appelle son nom. Maze ? Kishar? Gen reconnaît enfin la voix de Ran, s’extirpe de la noirceur qui l’entoure.

GEN: Là. , répond-elle à la voix angoissée de la pilote.

Elle avait du perdre conscience quelques secondes. Mais en se redressant, Gen constata que la Force avait été, en effet, avec elle. Rien de cassé, rien de gravement blessé.

GEN: Tu as l’air fébrile, Ran, ça va ? Lui-demande-t-elle une fois debout à ses cotés. Mots pour mots ce que Ran lui avait demandé par radio lors d’une mission passée où Gen, moins bonne pilote que Ran, s’en était sortie de justesse, son vaisseau fumant par plusieurs circuits.

Elle espérait que la boutade, habilement cachée par une néanmoins sincère inquiétude, remettrait les idées de Ran en place. Elle accompagne ses mots par une main rassurante se posant sur le bras de la pilote.

Une des lanternes tombée avec eux est miraculeusement encore allumée. Gen s’en empare et observe la situation d’un rapide coup d’oeil. Elle est paradoxalement rassurée de découvrir tous ces ossements.

GEN: Les catacombes. Précisément là où Darth Taard devait être amené. Si la F... Avec un peu de chance, nous pourrons retrouver notre chemin jusqu’au palais impérial.

Son regard ambré se porte à présent sur ceux qui les accompagnent, les malheureux eux aussi tombés au piège. Et avant même de l’avoir vu, elle le sent. A travers la Force. Elle émane d’un jeune homme en uniforme impérial (Eden)… et irradie pourtant de lumière. Gen est déstabilisée par cette contradiction. Elle se fige, et tout en le fixant du regard, recouvre sa ceinture d’un pan de son kimono noir. Il y a peu de chance pour que quiconque ait vu ses sabres, mais cela importe peu. Elle n’a pas eu le temps de cacher sa présence dans la Force. Aucune chance pour qu’il l’ait manqué...

Résumé:

L’empereur est mort et j’en ai un peu rien à foutre. Ils lui ont dégoté un remplaçant qui fera les mêmes merdes que lui et rien changera. Ça sert à rien de se reposer sur des espoirs à la con ; y’en a pas. Alors les commémorations, j’avais pas spécialement envie de m’y pointer. Pour voir cette ordure vénérée comme un saint personnage, avoir droit à tous les honneurs pour les horreurs commises, non merci. C’est pour Nocte que j’suis là. Nocte dont j’ai pas très bien suivi le raisonnement, mais c’est pas très différent de d’habitude. Quelque chose comme quoi voir le cadavre lui fera du bien. J’suis pas certain que ça marche comme ça, le deuil. Surtout quand on sait qu’y’a des millions de connards qui vont poursuivre la voie de l’Empire et continuer de répandre leur soi-disant progrès à travers la galaxie, en massacrant et asservissant tous ceux qui sont pas d’accord. Mais si Nocte veut se faire une sortie funèbre, j’vais pas aller contre sa volonté. C’est déjà bien qu’il veuille bouger. Moi c’est sa santé qui m’préoccupe. Le crétin se laisse dépérir, comme si j’allais le laisser faire. La promenade dure pas très longtemps. A peine arrivés, le voilà qui repart, après avoir vu je sais pas quoi ni qui. J’me contente de le garder dans mon champ de vision, sans le rattraper, les nerfs à vif d’être à nouveau dans la foule ; il se passe toujours des trucs pourris, aux fiestas de l’Empire. Peut-être que j’devrais pas penser des choses comme ça. La seconde d’après, j’me cogne contre Nocte qui s’est immobilisé, à deux pas de moi. Tu fous quoi, abr– La seconde d’ensuite, des détonations font vriller mes tympans artificiels et le sol se dérobe sous nos pieds.
Défaillance système. Redémarrage imminent. Néant.
Il fait noir, brusquement. J’ai les yeux ouverts, mais il fait noir, complètement noir. Des gravats compressent mes membres. Mes capteurs s’affolent, les dangers sont multiples. Le niveau d’oxygène est bas. La poussière des décombres est nocive. Nocte. Nocte n’est pas près de moi. Je me redresse, mécaniquement. Par miracle, mon corps n’est pas endommagé et ma force de machine me permet de me dégager des décombres sans trop de difficultés. Ce sont mes circuits neuronaux, qui déraillent complètement. Il y a une odeur de sang et la voix de Nocte qui résonne, quelque part. Mes scans ne m’aident pas à le repérer, tout clignote, les alarmes s’enclenchent, dans mon cerveau factice. Mon système plante. Avant que je ne puisse contrôler quoi que ce soit, je me met à hurler. Nocte ?? Nocte, t’es où putain ? Mes jambes me portent à peine, comme le sol, elles se dérobent plusieurs fois, l’équilibre mis à mal par les éboulis instables sous mes pieds. Ce n’est qu’après une énième chute que ma main s’agrippe à un pan de tissu. Je me hisse à hauteur du visage. Il y a du sang, beaucoup de sang. Beaucoup trop de sang. Un débris métallique, dans l’œil. Quelqu’un (Eden) n’a pas demandé si tout le monde allait bien, quelques secondes, minutes plus tôt ? Aide requise – Ramenez-vous ici, mon… mon… – blessure grave. Est-ce toujours moi qui hurle ? C’est ma voix, mais les mots n’ont plus aucun sens. Nocte m’a contaminé. Une autre voix (Gen), plus lointaine, a parlé de rejoindre le palais impérial. Il peut pas bouger, que j’réponds avec un temps de retard, oxygène insuffisant – vous allez tous crever avant d’arriver – danger pour humains. Les alertes s’enchaînent sans cohérence, et mes mains ne font rien. Le regard rivé sur le sang de Nocte, je suis incapable de bouger, incapable de retrouver dans ma mémoire vive comment arrêter le saignement, comment sauver l’humain.

résumé:

Il ne portait pas l'empereur dans son coeur. Il ne connaissait même pas cet homme, il ne se sent pas concerné par le millier de citoyen endeuillé qui ont l'air de vivre cette perte de manière personnelle. Un de perdu dix de retrouvé, ils l'ont déjà remplacé et son successeur a tout juste la gueule de l'emploi. Arcturus s'y est rendu parce ce qu'il est mieux de se faire voir à ce genre d'évènement au vu de la place qu'il occupe. Il aurait pu rester chez lui, d'ailleurs il aurait sans doute dû. Il n'a plus de fan qu'il doit satisfaire, d'attention qu'il cherche a obtenir, d'articles dont il a besoin pour lui dresser un beau portrait. Il n'y a plus rien de tout ça, de toute façon il n'en veut même plus. La seule chose qu'il veut - qu'il a toujours voulu- est perdue. Il ne sait pas si il pourra la retrouver, il peut seulement y croire et se donner toutes les chances pour que leurs routes se croisent. Dans la foule, il reconnait des visages, des dizaines de prénoms. Il est tenté de se rapprocher de Ran une pilote de course, comme lui, il y a quelques années. Elle est accompagnée de Gen et il se demande si elles se connaissent étroitement. Peut-être qu'elle aussi fait partie de ces rebelles. Ce n'est pas la première fois qu'il croise la Jedi. D'ailleurs, à chaque fois, ça sentait mauvais.
Un mauvais signe ?
Lorsqu'il se retourne, le sol se dérobe sur ses pieds. Il entend au loin une explosion et puis l'obscurité l'engloutit. Il se dit brièvement qu'il va mourir ainsi, sans un bruit, sans un au revoir, dans l'anonymat d'une foule effrayée. Brusquement. En l'espace de quelques secondes, il n'y a plus de ciel, plus de terre, il tombe dans le vide. Lorsque la poussière se dissipe et qu'il peut bouger, il s'inquiète ensuite. Vivant. Il n'est pas conscient de la douleur et il a peur de souffrir d'une hémorragie interne. Il n'ose même pas bouger un orteil, tenté d'attendre les secours comme ça, ou la mort. Peu importe.
Arcturus se redresse sur ses avant-bras, réalisant doucement ce qui vient de se passer. Une attaque. L'accident lui semble impossible, il n'est pas stupide. L'Empire n'aurait jamais laissé la moindre interférence faire capoter sa cérémonie. Alors c'est une attaque. Alors c'est grave. Il se remet sur ses jambes et titube. Il est rassuré de voir qu'il n'est pas seul et il en déduit qu'ils sont tombés sous la place. Il va bien, sonné, mais il n'a aucune blessure. Miraculé.  Un jeune homme qu'il ne connait pas s'inquiète des autres. Et puis il y a Noon. Il y a Noon qui parle d'un blessé grave et toutes les barrières s'effondrent. « Quoi ? » Incrédule son regard passe d'Eden à Noon. Il a le souffle court. Si Noon est là, ça veut dire que. Arcturus agrippe l'androïde par les épaules, paniqué. « Il est où ?! » Et puis. Il voit avec Noon. Il voit le sang. Il voit et. Non. Il voit mais il ne voit pas. Il ne veut pas voir. Il s'est agenouillé, mais il ne bouge toujours pas, lui non plus. Il sent la panique dans ses veines. Il voit. Il y a. « Nocte... » Nocte. Blessure grave. « Vous l'avez pas entendu ?! Qu'est-ce que vous attendez pour nous aider !? Kriff ! » Nocte. Nocte il est blessé. Il a entendu la voix de Gen quelque part et. Il se redresse brusquement avec des flammes dans les yeux.  « Fait ton truc magique là ! Sauve le ! Vous servez à rien putain  ! »

Résumé:

Au bord des lippes, le rire finit en toux ; il y a quelque chose dans sa gorge. De la poussière peut-être, du à l'explosion. La chose n'est pas vraiment nouvelle ; Nocte a l'habitude, depuis de nombreuses semaines, à ce goût de cendres sur le bout de sa langue. Il y a des cris autour, qui résonnent et qui claquent, et ses yeux qui ne demandent qu'à fermer. On pourrait croire qu'il s'agit du passé refaisant surface. Le passé d'Atlan lui offrant de tristes scènes survenues pendant sa longue absence. Pourtant, il s'agit de Theed. Il s'agit de l'instant présent.
Il pourrait presque en être content ; comblé. D'être présent, cette fois, pour partager avec le peu de gens qu'il possède encore une douleur subit. Il est en leur compagnie, cette fois, pour saigner et pleurer, pour trembler et être terrifié. Il n'a pas le sentiment de les abandonner. L'esprit déferle vers Arcturus pendant un maigre instant, le corps est tenté de se redresser sur les coudes pour le chercher des yeux mais déjà, Noon arrive à ses côtés et offre des paroles aussi pointues que trouvées. La vision flouée par les larmes de sang, Nocte le cherche des yeux. Un moindre mouvement occulaire éveille une douleur qui, sur le coup, lui donne une nouvelle fois envie de fermer les yeux. Nocte s'efforce de ne pas le faire. Il sait que la douleur sera plus forte, s'il ferme les yeux. Il a conscience de la présence inconnue dans sa prunelle.
Il y a encore des pleurs, autour.
Il a des cris, aussi.
Arcturus et Noon ne se taisent pas, les voix se confondant et s'agressant à d'autres individus (Gen et Eden) tandis que, toujours allongé au sol, l'Atlande a conscience du sang coulant contre sa chair. S'agit-il seulement de sang ? Il ne sait pas ce qui se trouve dans un oeil. Dans tous les cas, il doit bien être vide maintenant. Peu importe ; il ne servait plus à rien depuis un moment.
Il pourrait en rire, brièvement, maintenant que Noon possède une bonne raison d'insister pour un oeil bionique.
Arcturus hurle encore ; plus fort que les pleurs, plus forts que les autres cris. Nocte aimerait le prendre dans ses bras juste pour le calmer, juste pour un moment, mais il sait bien que la chose n'est pas possible, pas pour le moment. Il foutrait du sang partout, forcément.
- moins fort, qu'il fait, à entendre les cris et en sentant les agitations. Nocte a toujours calmé Arcturus au travers les années. juste un oeil. pas les oreilles. je suis pas sourd. qu'il continue, un peu à la blague.
Et puis déjà, la voix rauque, il tousse la poussière. Il y a une brulure dans son oeil, outre que celle de la blessure. Ce sont les larmes, peut-être, qui coulent contre la blessure. Peut-être qu'il aurait du se défaire de cet oeil plus tôt.
- Juste - retirez le. qu'il demande, peu conscient du sang qui coule, de la gravité de la plaie. Certes, l'oeil est fortement atteint, mais une part de l'os autour également. De sa main à laquelle il manque certaines phalanges, il tâte à ses côtés, les doigts se déposant contre les vêtements d'un individu (Eden). Il ne voit pas qui c'est ; peu importe, il dit : ça va aller.

résumé:

Il y a du sang, sur mes mains. Peut-être ont-elles essayé de faire quelque chose, sans en informer ma conscience artificielle. Peut-être se sont-elles posées au mauvais endroit, un instant, pour m’empêcher de vaciller lorsqu’Arcturus m’a attrapé par les épaules. Mes poings se sont serrés, une seconde, mon corps se tendant à ce simple contact, impulsions électriques défaillantes dues au trauma de ma précédente vie. Je ne devrais pas être là. Gabyn et Acil auraient dû m’abandonner dans l’espace, ou me balancer par-dessus bord en captant que j’étais bon pour la casse. C’est pas la première fois ; Nocte a fait pareil, avant eux. Pourquoi ces humains à la con sont pas foutus de balancer leurs merdes à la décharge ? Faut toujours qu’ils gardent tout, qu’ils accumulent les conneries jusqu’à n’avoir plus d’place, et que tout explose. Tout explose, présentement. L’explosion a déjà eu lieu, mais dans ma tête il y en a mille autres. Je suis pas un androïde de terrain. Je suis pas formaté pour les situations d’urgence, pour les soins sur le vif. Une infirmerie aseptisée n’a rien à voir avec un sous-terrain pris dans les décombres où les dangers grouillent de toute part, que ce soit le manque d’oxygène, une conduite d’eau qui a pété, des pans de murs qui menacent de s’effondrer ou des câbles électriques à nu. Je vois, tout ça. Mes capteurs le voient à ma place, pourtant ils me disent pas quoi faire. Et moi, tout c’que j’vois, c’est Nocte et son œil qui n’est plus là. J’sais pas pourquoi ça me met aussi mal. Après tout, c’est celui que j’voulais remplacer, y’a des mois. Maintenant il sera bien obligé de m’écouter.
J’ai envie de rire, aux paroles d’Arcturus. C’est plutôt nous qui servons à rien, là, honnêtement, même bousillé de l’intérieur, j’m’en rends parfaitement compte. J’peux pas rire, ces connexions-là sont perdues. Pas chez Nocte, faut croire. Cet imbécile. Est-ce qu’il prendra un jour sa santé au sérieux ? A son âge, j’suppose que non. Œil irrécupérable. Cerveau non endommagé – pas sûr de ça. Un soupir m’échappe, mes mains tremblent. En vérité, tout mon corps tremble et j’vois pas comment arrêter ça. Ferme-la, Nocte. Si on l’retire, on va foutre de la merde dans la plaie – Risque de septicémie – Tu veux pas ça. J’essuie mes mains sur les vêtements d’Arcturus, il avait qu’à pas être à côté. Désactive-moi, que j’lui demande en même temps, parce qu’y’a pas d’autres issues à ça. J’sers à rien, dans cet état.

résumé:

Il se sont quittés sur une dispute et il ne supporte pas l'idée de le perdre, tout ce temps qui aurait leur être utile, gâche. Il ne le supportera pas une fois de plus. Cette résilience en lui finit par déclencher son état d'urgence. Il lui faut couper les affects où personne ne s'en sortira. Il a raison, il ne doit pas hurler. Nocte dit de parler la moins fort et sa voix se brise presque instantanément. Ses sanglots se font plus silencieux.
Il doit tenir. Il doit tenir. Il doit tenir.
Nocte va perdre son œil et il n'y a plus rien à faire. Il doit tenir.
Il doit trouver une solution. Il doit réfléchir, mais c'est impossible avec la déferlante de sentiments qu'il se prend en pleine figure. Désactive moi. Les mots résonnent dans son crâne, tout ce qu'il est capable de faire c'est le regarder dans les yeux, ébahi et ne pas savoir si il doit vraiment le faire. Noon est là, peut-être aussi désemparé que lui et ça tranche tellement avec l'androïde stoïc rencontré quelques semaines plus tôt. Il ne peut pas le faire. Il ne peut rien faire. Pourtant il doit se ressaisir, il doit agir. Il y a juste cette menace terrible au dessus de lui, cette crainte de perdre la dernière personne qui compte le plus pour lui. La personne qu'il aime. « Je peux pas. » Il bégaye. Spifire tombé de son vaisseau, crashé misérablement et son meilleur ami qui pisse le sang et le meilleur ami de son meilleur ami qui lui demande de le désactiver. « Je peux pas, parce que il faut qu'on sorte d'ici. »

Le rationnel en lui se remet en marche et c'est avec les genoux tremblant qu'il se ressaisit, qu'il essaye de faire quelque chose. « Qu'est-ce qu'on peut faire ? » Il est plus calme. Il inspire, expire, expire la panique du mieux qu'il peut. Il a envie de prendre Nocte dans ses bras et le serrer contre lui, ce remède immémorial. Il pourrait juste faire plus de dégât alors à la place il attrape sa main. « On va trouver une solution. » Il ne va pas le laisser tomber. Pas cette fois. Plus jamais. « Est-ce qu'il est envisageable de le déplacer ? » Il ne peuvent pas rester ici, c'est se condamner. Si ils restent là. Ils meurent. Si il bougent, les blessés pourraient mourir.
Mais pas les survivants.
Le terrible choix qui se présente à lui devrait juste augmenter sa panique, mais au contraire. Il est calme. Parce qu'il a fait son choix. Si ils peuvent le sortir, il fera de son mieux. Si il est condamné Arcturus n'a pas l'intention de le laisser. C'est ensemble, ou rien du tout. Le pilote de course se relève, abandonnant à regret son camarade une seconde. Il appelle les autres « Nous devons nous organiser. Il faut identifier les blessés et ceux qui ont subit le moins de dégat, il va falloir aider. On ne peut pas rester ici. Il faut faire quelque chose où on va tous mourir. »

résumé déso c long:

Résumé:

La cérémonie des lanternes Event 3 - Groupe 1

- luminous beings are we -

Ça va. Gen est là et elle va bien. Ran prend une longue inspiration, puis expire. Une fois, deux fois. Elle offre son fameux sourire effronté à sa supérieure. Évidemment que ça va, c'est pas quelques débris qui vont me réduire en morceaux. Elle n'espère pas, surtout. Si elle meurt en quelque part, ça sera là-haut, sous les coups d'un canon laser et dans le cockpit de son vaisseau. Pas ici, sous terre, alors que l'air... L'air se fait plus épais, plus poussiéreux, plus... rare ?  Une voix presque automatisé répond à ses craintes avant qu'elle ne puisse se mêler du conflit. Oxygène insuffisant – vous allez tous crever avant d’arriver – danger pour humains. Thank you, captain obvious, grommelle Ran. Merde. C'est presque comme dépressurisation d'un cockpit. La sensation est totalement différente sous terre, mais elle est tout aussi inquiétante. Le pilote serre les dents et observe les alentours.

Elle se relève et s'immobilise. Des groupes s'activent autour des blessés qu'elle ne reconnaît pas. Ce qu'elle reconnaît, ce sont plutôt les silhouettes nerveuses qui aboient presque agressivement. Une, en particulier, attire son attention. Vous l'avez pas entendu ?! Qu'est-ce que vous attendez pour nous aider !? Kriff ! Fait ton truc magique là ! Sauve le ! Vous servez à rien putain ! Ran grince des dents. Elle oublie trop souvent que Gen est un Jedi. Eh la star, on va s'calmer. Tu ferais même mieux de pas trop te bouger parce que tu vas griller, sinon. Ouais, elle a vu les fils. Elle les a plus que vu ; elle les suit de la lumière de sa lampe torche pour voir où elle mène sans donner d'attention aux autres paroles d'Arcturus. Guys, bougez pas trop. Y'a des fils nus. Elle parle plus fort pour avertir les gens autour d'elle. Mais c'est Arcturus qui décide de jouer les héros (quelle surprise !). Ran lève les yeux au ciel. Ça fait bizarre de le voir ainsi. Paniqué. Vulnérable. Ça vient la creuser, un tout petit peu.

L'homme semble visiblement préoccupé par un blessé (Nocte) - grave, il y a du sang partout - et sans réfléchir Ran marmonne : Il est pété ton ami. À moins qu'tu t'en encombre - va falloir avancer sans lui. Mais elle voit la douleur dans ses yeux et bizarrement, elle regrette presque ses paroles. Y'a quelqu'un qui peut aider ? D'accord, Ran est entraînée. Mais du haut de son mètre soixante-trois, elle ne peut pas faire grand-chose. Et elle ne connaît pas l'ampleur des blessures de tout le monde. Si Arcturus ne peut pas transporter le blessé, va falloir qu'il trouve quelqu'un d'autre pour le faire, et vite.

Une odeur désagréable assaille ses narines et lui donne un haut-le-cœur. Et lorsqu'elle se retourne, c'est un visage familier qu'elle aperçoit. Un visage familier avec un problème coincé entre les lèvres. T'es folle ? Tu vas bouffer tout l'oxygène ! Elle oublie Arcturus, elle oublie Nocte, elle oublie Noon et Gen ; c'est vers la pirate, Mozer, que son attention se dirige. Elle est visiblement désintéressée par la situation et s'est dirigée vers l'échelle. Merde. Va falloir qu'elle la gère elle aussi ? Elle la connaît bien, elle sait que ça sera pas mince tâche. Lâche ça. C'est dangereux pour les autres. C'est dégueulasse et ça pourrit l'air en plus. Elle s'avance vers elle d'un pas hésitant pour éviter les flaques d'eau et les fils. Mais elle voit l'éclat métallique à sa ceinture et elle fige. Encore plus merde. Écoute, c'pas une partie de plaisir, faut se serrer les coudes si on veut s'en sortir. Elle essaie de l'amadouer. Elle fait appel à tous ces bons souvenirs qu'elles partagent... Elle ne sait pas ce qu'elle fait là et elle s'en fout bien pour l'instant. Sans doute pour du shady business.

Résumé :