L'EVENT 3 SUJET COMMUN : GROUPE 3

L’avènement d’une nouvelle ère brusque les rues de Theed. Cortège où la foule s’engouffre, lampions qui volent désormais. Solitaire est la mante religieuse, guère la recherche d’une proie mais bel et bien par simple curiosité. Donzelle qui sillonne les rues, suivant de près feu l’Empereur; place qu’elle souhaiterait un jour gagner. Fantasme de petite fille qui n’a eu que sa propre hargne pour survivre. Lieutenant d’un quartier malfamé d’où on devine à peine le ciel. Liberté qu’elle s’est forgée mais quête de puissance qui ne sera jamais avorté. Car Marina c’est cela, l’excès dans sa plus grande forme. Ecraser les autres pour mieux se hisser au sommet et si on lui avait demandé de prêter main forte pour tuer celui en chef afin de gagner du gallon et pouvoir se hisser au sommet, elle l'aurait fait sans sourciller. Les vies ne sont que des pions, ce monde qu'un jeu sur lequel elle avance sa partie. Néanmoins, pour l'heure, ce sont des dommages répréhensibles qui ternissent l’horizon puisque le bruit sourd de l’explosion parvient à ses tempes. Mains plaquées contre ses oreilles, elle a juste le temps de s’aventurer vers l’arche pour ne point subir le courroux des débris volants. Panique qui s’installe parmi la catastrophe. Ses yeux clos ne voient mais ses sens sont en alerte. Elle sent l’odeur du sang qui ruisselle contre ses tempes et déjà ses mains sont souillées. Sa tenue n’a rien de pratique du haut de ses bottes aux talons vertigineux pour s’esquiver. La panique et le bruit gagne la foule encore debout et, lorsque ses paupières s’ouvrent, c’est un chaos sans nom qui règne. Les bâtiments ne sont plus, nombreux civils sont au sol et certains quémandent déjà de s’approcher un peu trop près de l’Empereur déjà déchu qui ne peut tomber plus bas. Regard qui scrute les environs et esprit qui se remet en marche. Venue seule, c’est seule qu’elle comptait repartir mais une voix se fait entendre. Une voix qui implore. Une voix qu’elle ne connait. Laisser les autres se débrouiller, c’est un de ses credo préférés. Pourtant, face à l’adversité, elle redevient cette enfant à qui on a tout arraché. Rejeton d’une mère sans fibre, créature à qui on a tendu la main. Stain qui l’a recueillie même si le paternel de fortune ressemble plus au mécréant, il a fait son job. Jurant entre ses dents “Et merde !” Ses pieds refusent d’avancer. Désormais agenouillée auprès d’Anasha, elle détaille le mourant qu’elle détient. “Si je t’aide, tu vas devoir compenser la perte de cette robe, quitte à ce que je te dépouille de tes propres vêtements." Cynisme dont elle fait preuve, grimaçant face au sang qui s’amoncelle contre sa nuque. “T’es consciente déjà toi ?”

Citation :

Résumé :
- Marina est légèrement blessée à la tempe
- Marina répond à l'appel d'Anasha et s'enquiert de son état

L'EVENT 3 SUJET COMMUN : GROUPE 3

Le jedi, camouflé derrière une capuche qui couvrait l’essentiel de son visage et de ses cheveux reconnaissables, déambulait dans la foule, suivant le cortège avec attention et tentant de déceler tout signe de dangers provisoires. Il n’aurait pas dû être ici, il le savait, on lui avait pratiquement interdit de sortir de la base après ses quelques frasques récentes dans un bar et la rencontre avec un certain impérial qu’Horion n’appréciait guère mais l’enfermement l'étouffait après quelques jours en cellule. Il avait besoin de fuir, de liberté et surtout de se noyer dans une foule compacte.

Complètement perdu dans ses pensées et t’entend de se couper un maximum de la Force et de son obscurité qui menaçait de l’envahir, l’ancien espion n’avait pas perçu les avertissements qui lui étaient envoyés. C’était trop, en seulement quelques secondes c’était surtout le chaos général. Les tremblements, les bruits sourds d’une explosion à proximité, la panique et les mouvements de foule, les pierres qui s’effondrent sur des gens innocents. Horion était complètement immobile, se sentant presque sorti de son corps alors que la souffrance ne cessait de s’agrandir autour de lui. La Force devait certainement le maudit pour ne pas lui accorder quelques heures de paix. Nombreux étaient les impériaux qui se compactent autours du corps, pour protéger une dépouille inexistante, déjà partie dans la force alors que bon nombres de gens clamés de l’aide. C’est ce qui le fait bouger, répondre aux cris, c'était son devoir, ce pourquoi il avait donné sa vie quand il était rentré dans l’Ordre.

Il se précipita vers une jeune femme désemparée, ne remarquant pas immédiatement la certaine familiarité de la silhouette alors qu’il s’agenouillait devant un homme gravement blessé. Merde. Kol. Il fallait que ce soit eux, forcément. Pourtant malgré les heures de douleurs infligés, il ne pouvait pas reculer. Se tournant vers Anasha, il lui agrippa le bras, révélant son visage reconnaissable comme le traître.

- Je demande une trêve temporaire. Il y a plus grave ici qu’à régler des querelles impériales. Horion se pencha vers l’homme inconscient, prenant le pouls qui pulsait faiblement entre ses doigts. Les narines semblent également expulser de l’air. Bien, il était vivant et pas sur le point de mourir. Il est vivant. Nous devons le bouger soigneusement pour l’écarter des mouvements de foule. Vous. Il s’adresse à la femme en colère à ses côtés. Aidez-moi à le déplacer délicatement, surtout il faut le garder droit, on ne sait pas ce qui est touché.

Résumé:

Il lui a fallu du temps, pour accepter. Pour commencer le non fut catégorique. Non; il n’y aura pas d’enterrement, qu’est-ce qu’il pouvait bien en avoir à foutre de cette garnison de cons en deuil, du reste ? L’empereur ne vaut pas son temps, ni dans sa vie et encore moins dans sa mort. Il n’a pas la patience de supporter les gueules faussement atterrées par un décès que l’on oubliera le lendemain; lui dire adieu ne l’intéresse pas plus que lui dire bonjour. Alors Tadjedine a dit non, plusieurs fois. Non, Atlas. Non. Dans les yeux de l’androïde, c’est pas de la déception, c’est de la détermination à le faire changer d’avis. Bien sûr, celui là il faut qu’il comprenne, qu’il intègre, qu’il suive les processions pour en saisir les détails et les finesses. Faut toujours qu’il comprenne tout, lui, comme il faut toujours que le Jedi lui cède. Ce sont les lanternes qui ont eu raison de sa patience. C’est pour ce bout d’émerveillement qu’il consent à capituler; ce morceau de lumière qui existe dans les yeux de l’astrophysicien et qu’il tient à garder. Ainsi, dans leur espace à eux, cette chambre qu’ils ont fait commune depuis le début, le brun soupire et finit par dire oui. Il y a eu des sourires; ça lui a suffi et puis, comme d’ordinaire il s’est endormi le nez au chaud dans sa nuque; comme ça. Une habitude sereine. La Force n’a rien dit.

Dans l’aile bondée du quartier nord, il fait presque chaud tant ils sont nombreux. Le Padawan s’est emmitouflé dans un manteau en popeline et a demandé la même chose au gosse à ses côtés, faudrait pas qu’ils tombent sur quelqu’un qui puisse le reconnaître et Tadjedine aime autant ne pas prendre le risque que l’on découvre qu’Atlas n’a ni maître ni puce. Alors, il le garde bien contre lui. Parfois il voudrait lui tendre la main, juste pour s’assurer de sa présence, mais celle-ci s’est rangée dans sa poche et ne compte pas en sortir. Il a devant les yeux tous les dos droits et bien rangés de ceux dont il a un jour fait parti et respecte le silence dû au défunt. Même belle, la traversée est longue et l’ennuie alors il porte son regard là où sont les yeux d’Atlas, sous le ciel qui se couvre de nuit et les lanternes qui s’envolent aux derniers rayons du soleil. Pourtant, il a au bout des doigts comme un sentiment qui mord, d’abord, avant de lui envenimer le sang. Il y a des milliers de morceaux de papiers qui teintent un ciel sans nuage, c’est beau mais ça ne suffit pas. "Atlas; tu ne veux pas partir ?" Il demande alors en se tournant vers le concerné. "Maintenant. S’il-te-plaît." L’impératif gronde dans sa voix en même temps qu’il cède à une panique intime ; c’est un mal de ventre désormais. En se saisissant avec dureté du bras de l’androïde pour l’emmener hors de la foule, ce qui fut une impression devient une nausée qu’il garde en bord de lèvres, sans se rendre que, peut-être, la prise sur le bras d’Atlas est trop forte. Dans leur échappée, il aperçoit vaguement un visage qu’il croit reconnaître; des cheveux presque blancs pour un visage d’enfant. Tout lui rappelle Tehanu mais Tadjedine ne s’arrête pas, serrant maintenant contre lui le corps d’Atlas en bousculant les corps qui pressent pour mieux avancer; ça les emporte c’est comme une marée contre laquelle ils essaient de nager. Plus vite. Plus vite. Il faudrait courir mais la masse est trop dense et la pression sur le bras adverse s’exerce davantage. Plus vite. Dans sa panique, le Jedi s’étouffe; s’énerve; et c’est au moment où il croit apercevoir l’autre côté de la file que détonne l’explosion, c’est la seule qu’il pensera entendre. Ca raisonne partout, dans les première secondes; mais c’est dans son squelette que le bruit semble s’écraser le plus. Et puis les cris dans le coeur du piège qui se referme; les visages partout; les pierres qui s’écrasent; la foule qui semble emporter Atlas loin de lui alors qu’il le retient par sa main moite "ATLAS !" Pas sûr qu’on l’entende; c’est un hurlement parmi les hurlements; il court pourtant dans son sens, trébuche sur des pieds, des mains; des visages; sur des corps écrasés par des milliers de talons; pour ne pas que le masse avale l’androïde. Les doigts se tiennent encore de quelques centimètres. De l’autre côté, l’immeuble s’affaisse. L’information n’est pas intégrée; Tadjedine ne sait pas comment il réussit à retrouver Atlas contre son corps, s’il l’a tiré assez fort, si on l’a poussé dans ses bras alors qu’il frappe à la gueule un homme qui s’est emparé du manteau de l’astrophysicien. Il croit qu’il beugle de dégager, il croit qu’il cogne assez fort pour que la prise s’arrache; avant qu’il ne fonde contre son ami pour le précipiter au sol. La clameur est partout quand de son corps le Jedi couvre entièrement celui d’Atlas, les yeux clos, les fronts collés. "Ne regarde pas, ne regarde pas." L’adrénaline couvre la douleur comme le reste et Tadjedine ne comprend pas tout de suite que certaines côtes se sont brisées sous l’impact d’une chute de pierre. C’est à peine si le nez saigne et si la bouche crache, quand sa main se glisse sur la joue adverse. "Regarde pas" Il fait "Regarde moi".
Il n’entend pas les cris de la femme (Anasha) un peu plus loin; ni ne se rend compte des deux silhouettes (Marina et Horion) venues lui prêter secours. Le Jedi se concentre uniquement sur le visage contre le sien; attentif seulement à ce qu'il n'ait rien. Il y a un cadavre qui les observe, à quelques centimètres.


Résumé :

Spoiler:

Le jeune androïde a levé les yeux vers le firmament, appréciant le spectacle des lanternes qui s’envolent. Il fait presque nuit, maintenant, et ce qu’il voit est si joli. Le moment a une résonance toute particulière. Il lui était important d’être là, aujourd’hui. Et ce n’est pas parce qu’il se sent triste du décès d’un homme dont il a maintenant pleinement pris conscience de la cruauté; mais plutôt qu’il a ressenti le besoin d’y assister pour réfléchir à tout le chemin qu’il a parcouru depuis sa rencontre avec Tadjedine, il y a environ deux mois de cela. Il apprend encore, tous les jours. Il y a des réflexes qui sont bien tenaces, qui sont encore incrustés dans le fin fond de son système, et il est parfois difficile de les déloger complètement. Mais il avance, doucement. Il a appris à dire non (ça n’arrive pas souvent). Il a appris à insister, quand on lui dit non, quand Tadjedine n’est pas d’accord avec lui. Il a appris qu’il ne risquait rien, de le faire, et surtout qu’il n’y avait rien de mal, à avoir un avis différent, à essayer de le convaincre de quelque chose. Ça arrive encore rarement, cependant (mais c’est pour cette raison qu’ils sont ici). Il est étrange de voir tous ces gens s’agglutiner pour célébrer l’Empereur décédé, et de ne plus avoir cette sensation d’en faire partie. Atlas s’interroge. Il se demande si Nyeb est quelque part, dans la foule, lui ou les autres scientifiques qu’il a pu aider quand il était encore au service de son ancien propriétaire. D’ailleurs, c’est encore quelque chose à laquelle il a du mal à se faire: la liberté, la sienne. Il ne sait pas quoi faire avec. Il se pose trop de question. C’est comme si toute son identité, ou presque, s’était effacée, du moins celle qu'on a façonné pour lui. Et que maintenant, il doit se faire la sienne, de lui-même, avec les restes inoffensifs de l’ancienne. C’est beaucoup de travail. Il aimerait peut être être une lanterne, il y aurait bien moins à réfléchir. « "Atlas; tu ne veux pas partir ? Maintenant. S’il-te-plaît." Tadjedine le prend par le bras, et le tire dans son sillon avec urgence. « Ok j’imagine que- » Il ne dit rien d’autre, suit l’humain du mieux qu’il le peut dans la marée de spectateurs; il fait de son mieux pour suivre la cadence mais il va si vite « Tadjedine, attend un peu » La prise se raffermit, ça lui fait presque mal mais il ne bronche pas, il peut sentir toute l’angoisse de l’humain et s’apprête à rajouter quelque chose pour tenter de le calmer.

C’est l’explosion. Le mouvement de foule est terrible, l’androïde sous le choc se laisse submergé par l’instant, Tadjedine a lâché son bras mais attrapé sa main, et Atlas s’y raccroche avec toute la force qu’il peut trouver; mais il y a des cris et des hurlements et du bruit partout, et tout le monde le pousse, et il n’aime pas le monde et la foule Atlas, il n’a jamais aimé ça, même de son temps sous l’Empire. « Tadjedine!!! » Il s’égosille, l’angoisse courant dans tous ses circuits alors qu’il sent qu’ils sont sur le point d’être séparés. Tout va si vite. Le choc et la peur l’empêchent d’analyser tout ce qui se passe en l’espace de quelque secondes. Il y a cet homme qui l’a cogné, puis tiré sur son manteau, et Tadjedine qui l’a rattrapé, et puis quelques secondes plus tard ils chutent à terre, Atlas ignore la douleur qui transperce sa main, un peu son bras. Il y a trop de bruit, trop de chaos, il y a des hurlements et des pleurs partout et des gens qui se sont marchés dessus et il y a Tadjedine, juste au dessus de lui. L’androïde n’a pas besoin d’oxygène, pourtant il semble qu’il lui manque, il y a tous ses circuits en surchauffe, et il y a les mains qui tremblent et la douleur du verre ou d’un autre métal, il ne sait pas, il y a le sang artificiel de son arcade, un peu, il s’en fiche ce n’est rien; il y a Tadjedine au dessus de lui qui presse son front contre le sien, qui l’a protégé d’il ne sait quoi. Hébété, affolé, Atlas a le regard qui se perd partout. "Regarde pas. Regarde moi » Il y a les larmes partout sur ses joues. Tadjedine saigne du nez. Le chaos lui vrille les tympans, il y a trop d’informations et trop de choc pour son système, il s’agite, le visage se secoue, il tourne la tête, il y a un cadavre, juste devant lui. Elle le regarde de ses yeux vides. Atlas hurle de terreur en essayant de s’éloigner alors que les larmes coulent, celles qu’il a tant détesté qu’on lui donne. « Elle est morte! Elle est morte ! Eelleestmorrteeelelestmorte » il se rappelle de ce qu’il a vu, brusquement, revient sur Tadjedine « t’esblessé-blesséblesssé, t’es blessé » les mots butent, se perdent, se répètent, le langage commun se mêle à d’autres langues et dialectes dont l’androïde est doté. La main doit s’y reprendre à trois fois pour récupérer un paquet de mouchoirs dans sa poche, il veut en sortir un, le donner à Tadjedine, pour son nez, mais il n’y arrive pas, la main droite est douloureuse et un peu sanglante sous les éclats d’il ne sait quoi, et l’autre semble avoir perdu de sa coordination, il n’y arrive pas. « prends-le, prendsle, lemouchoir, TadjedinetAdjedine, TADJ »


Résumé :

Spoiler:

Résumé:

Le ciel s’effondre. Il n’a jamais semblé être aussi bas pour celui qui l’a troué de toutes ses errances et de toutes ses odyssées. Il n’entend rien sinon quelque-chose de sourd, un sifflement qui joue au sonneur de cloches entre ses tempes alors que les bâtiments s’écrasent lourdement autour, en face, par dessus et que leurs restes s’amassent en une brume de poussière épaisse. L’allée entière semble avoir pris une profonde inspiration pour vider son ventre en un seul cri agrégé, c’est comme s’il ne s’essoufflait pas et ne prenait de fin. Alors en jouant de ses coudes, il meut son corps raide et grotesque, parvient à glisser ses mains froides contre les oreilles d’Atlas qu’il ne cède pas du regard. Les yeux se troublent mais Tadjedine garde un cap tout relatif, si concentré sur le visage du garçon que la terreur déforme. Les larmes ont creusé des berges sur sa peau synthétique et le Jedi n’a pas assez de force pour l’empêcher de se rendre compte du cloaque qui les avale. Le sang s’épanche et pour l’instant il ne le voit pas, trop occupé à coudre son intérêt et ses inquiétudes à la perte de langage et de repère de l’androïde qui s’affole à la vue des morts. Le grognement est lourd entre ses dents dentelées d’un pourpre épais tandis que le poids de son corps s’échiner à l’empêcher de trop s’agiter sous lui. Mais de sa nature Atlas est plus fort, ce n’est pas le corps d’oiseau de Tadjedine qui le retiendrait de l’emporter, même de quelques centimètres. Brusquement, il tend sa main avec maladresse pour tourner du bout des doigts le visage mort, l’invite à observer autre chose de ses yeux en bouton, pour les préserver de sa sentence moribonde. D’un coup d’oeil, il voit que la morte tient dans ses bras, tout contre sa poitrine, un petit paquet chaud bien enveloppé dans une écharpe. Il n’a pas besoin de vérifier pour comprendre que l’enfant ne pleurera plus et n’observe pas plus, prie simplement pour qu’Atlas n’ait rien vu du tableau. Il est trop à l’écoute des autres, lui, trop emphatique. Il ne supporterait pas et ne mérite pas d’en être hanté. Les gestes de l’apprenti son doux sans aller chercher le mouchoir. De ses pouces, il caresse les paupières, les tempes, le bout de ses doigts enfoncés dans la chevelure en poussière. "Calme toi. Regarde moi, Atlas, regarde moi !" Le bout de ses lèvres murmure. D’ordinaire il s’endort sous ses gestes brodés par une tendresse bizarre, c’est comme ça qu’ils savent se rassurer. Mais même dans cette position qu’il essaie de garder sereine, les sens le portent, la Force gronde dans son ventre. Craché par le cauchemar de la situation, Tadjedine relève la tête, les lèvres pincées sur une expression féroce. Tout le corps s’est tendu et se ramasse par dessus Atlas, protège encore dans ce qui lui reste de conscience. Il hume, fauve, et s’apprête à se saisir avec violence de cette main tendue qui se dépose sur le visage de l’androïde. Le nez se redresse et le regard devient fauve, il voudra gronder, vociférer, repousser cette intrusion mais sa procession farouche s’immobilise net alors qu’il flanque un regard hagard à la femme essoufflée. Lentement, Tadjedine s’affaisse pour laisser les choses se faire, les mains encore flanquées contre les joues du garçon. Les tremblements s’apaisent entre ses serres. "Tehanu…" Il dit à voix haute comme l'on s'adresse à un fantôme, et le son s’étrangle quand il crache le sang.
Dans sa poitrine quelque-chose ne va pas mais ça n’est pas encore le moment d’y prêter attention, quand bien même la respiration siffle dans ses bronches encombrées. A la sortie du palais, il y a cette garnison de Stormtroopers, eux bien tenus dans leurs bottes. Les vivants sont vérifiés et la panique le gagne, une dernière fois.
"Atlas écoute moi." La voix s’adoucit. "Il faut que tu me fasses confiance, d’accord ? Tu dois fermer les yeux, avec moi." L’esprit s’embrume lorsqu’il relève l’arrête de son nez valloné. "Toi aussi. S'ils t'attrapent tu es foutue." C’est une belle grappe que ces trois là. Lentement, dans toutes les précautions que demande son corps à mal, Tadjedine se fossoie dans les bras de l’androïde, garde dans sa gorge la douleur du poumon percé par une cote broyée. Il ferme les yeux. Les bottes claquent et avec elles se charrie la frayeur.

De sa main, rapide et discrète, il a eu le temps de barbouiller le visage adverse d'une hémoglobine poisseuse, parce-que dans son ventre s'est retourné un pressentiment lourd. Ne bouge pas c'est dit tout bas en secret lorsque deux mains gantées le redressent avec une précaution sommaire, suffisante pour le faire cracher des caillots aux sucs ferreux.
Ton nom et ton ID ça fait comme ça dans une voix synthétisée. Tadjedine lève un regard torve, appuyé par le dédain et la douleur alors qu'il fouille son manteau à la recherche de la petite puce aux allures officielles que le Jedi a pris grand soin de rapporter avec lui de la capitale Hutt.
Faust Camarva, marchand d'impérium, né sur Anaxes au milieu des montagnes. Sans connaitre la mesure des précautions de l'ennemi, le gosse se laisse emporter plus loin, la démarche chancelante et les genoux fragiles.

Dés :

succès la garnison n'a rien vu et le croyant mort il n'est pas contrôlé
échec les stormtroopers l'ont remarqué et il se fait appréhender  

Résumé

Spoiler:

And I am here right beside you
The lights in the sky are waving goodbye
And I am staying right beside you --

La semaine de commémorations touchait à sa fin. Pas trop tôt. Qui aurait pu deviner, que sous les atours de loyal sith, l'indifférence règne en celle qui ferme la marche du dangereux cortège constitué de quelques manieurs de sabres lasers, mains croisées derrière son dos. Créature menue tout de noir vêtu, moins par respect que par habitude, sexe indéfinissable, sous le masque et la large cape. Une semaine, déjà, interminable. Perdre son temps à payer ses respects, au lieu de travailler activement pour l'Empire. Une semaine, à redouter le futur, à s'inquiéter des choix de ses supérieurs. Cette cérémonie, c'était l'occasion idéale, pour mettre un coup au symbole de leur pouvoir. Ils sont trop nombreux, et si la sécurité est évidemment haute... Eon s'inquiète. Paranoïa grandissante en son sein, au fil des trahisons personnelles, d'un mécanisme de défense trop faible. Elle n'aime pas ça, Eon, mais elle ne fuie pas le danger, elle se tient en plein milieu, alerte et ennuyée.

Tandis que les lanternes s'envolent... Elle garde un œil sur terre. Car soudain, elle le sent. Inattendu, surprenant, la présence qu'elle avait pourtant pris soin de repousser tout au fond de son esprit, derrière d'impénétrables barrières. Il est là, non loin. Elle balaie la foule du regard, le cœur affolé, les pensées confuses. Tadjedine. Plus présent qu'un fantôme de force. Elle quitte le cortège, s'approche de la foule amassée sur les côtés. Erreur fatale, car lorsque l'affolant sentiment de pur DANGER retentit dans la Force, vague puissante qui déferle et la prévient... Elle ne réagit pas, pas à temps. Déconcentration d'un instant qui coûte cher. Les explosions retentissent, le sol tremble, les premiers hurle-

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Elle s'éveille comme une noyée qui prend son premier souffle. Explosion de douleur, le corps est un nerf à vif. Elle halète, tente de retrouver un semblant de compréhension. Ou est-elle ? Ecrasée par un poids, sans doute un débris, oui, c'est vrai, il y avait eu une explosion... Plusieurs...? Elle pousse sur ses muscles, mâchoires serrées pour ne pas crier lorsque cela semble tirer sur des blessures dont elle n'avait pas encore entièrement conscience. Quand les muscles ne suffisent pas, elle puise dans la Force, réussi, la lumière... Le débris n'en est pas un. Haletante, Eon au masque fissuré plonge ses yeux dans ceux vides du cadavre de l'homme qui avait pris le gros de l'impact, pense-t-elle. Autour d'elle, corps, blessés, gémissements. Elle a l'impression qu'un troupeau de bantha lui est passé dessus mais, plus réalistement, ça doit être la foule paniquée qui l'a prise pour un tapis quand elle a été assommée par le souffle de l'explosion. Elle tente de se reprendre, elle a sans doute des côtes cassées ou fissurées, peut-être une clavicule ? Elle a du mal à lever son bras gauche. Les pensées d'Eon s'éclaircissent lentement, l'entraînement prend le dessus. Elle se redresse en position assise, remarque seulement la barre en métal qui traverse sa cuisse, l'empale dans le sol. Oh. Les dents entaillent la lèvre, elle brûle, est-ce la colère, est-ce la douleur, tout se mélange.

« STORMTROOPERS ! » Premier son, ordre aboyé avec autorité glaciale lorsqu'un groupe de ces soldats d'élite à l'armure noire couverte de poussière passe non loin, avec un civil plus traîné qu'autre chose derrière eux. Eon tousse, ils ne s'arrêtent pas, inadmissible. STORMTROOPERS. HALTE. Elle réitère sa demande télépathiquement cette fois. Ils se tournent vers elle, presque comme un seul homme. Son cœur rate un battement. La gueule trop pâle taillée au sabre, les lèvres purpurines, il est une épave du passé, un fantôme du présent. Bleu contre noir, les pupilles se trouvent, . « S'il meurt avant d'être contrôlé, vous en répondrez devant moi, soldat. Posez-le. » Elle parle avec une assurance qu'elle ne ressent pas. C'était comme si la terre continuait de trembler sous ses pieds. Un bout du masque tombe, deux, le bas du visage doucement révélé. Eon serre les poings, tente de retirer sa ceinture avec difficulté, sans le lâcher des yeux. Les mains tremblent, mais elle préfère crever que demander de l'aide ou extérioriser sa faiblesse.

« Faites-le approcher. » Ordre contraire, soudain, sursaut de colère, l'envie de retrouver un semblant de pouvoir, de contrôle. Deux hommes traînent Tadjedine jusqu'à elle. Et il souffre, et elle jubile, si seulement c'était tout ce qu'elle ressentait. Les sabres font un bruit sourd lorsqu'ils tombent sur le sol après qu'elle ait réussi à détacher sa ceinture en cuir.

« Deux hommes suffisent, vous autres, continuez vos contrôles, je m'occupe de celui-là. » « Nous avons ordre de contrôler toutes les identités. Sans exception. » « Poche avant droite, mon ID. » Le soldat semble hésiter, mais fini par se pencher vers elle. Il n'a le temps de rien, soudain, vif comme l'éclair, la pointe d'un sabre laser violet menace sa gorge inutilement couverte. Les animaux blessés sont dangereux, ils mordent les mains tendues. « Vous discutez les ordres d'un sith ? » Apprentie, en vérité, mais ils n'ont pas besoin de le savoir. Et même s'ils le savaient, quoi ? Elle peut aussi bien leur faire payer leur impertinence. Et à cet instant, les subtilités comptent peu. Eon est blessée, dans une position bien trop vulnérable à son goût, face à face avec un être qui remue en son cœur une faiblesse qu'elle avait bien du mal à contenir, et des soldats qui mettent en doute son autorité. Eon est furieuse est autrement plus imprévisible. Elle retient pourtant son coup, de justesse. « La prochaine fois, dit adieu à la tête. » susurre-t-elle dangereusement dans l'esprit de la femme soldat qu'elle relâche en refermant son arme.

« N'essaie pas de t'enfuir. » Son petit show de force terminé, Eon peut à nouveau porter son attention de l'ancien apprenti, pas à haute voix évidemment, elle envoie son message dans l'intimité de leurs esprits sans que les soldats sachent. Elle abandonne le sabre pour attraper d'une main faussement ferme la barre métallique. Serre la mâchoire à se la briser. « Reste. » Dernière pensée cohérente avant qu'elle ne se mette à tirer, cris étouffés, lèvre arrachée, alors que la -douce souffle une voix, terrible réfute l'autre- agonie plonge sa vision dans un filtre écarlate. Mais elle n'arrête pas, par la force, par la volonté, cette foutue barre va sortir et la libérer de ce ridicule immobilisme !!

Victoire. Elle n'a pas lâché Tadj des yeux, pas un instant. Mais la victoire est de courte durée. Elle lâche l'insultante barre et pousse un juron en huttese alors qu'une flaque de sang se met à croître à une vitesse inquiétante. Comme si elle avait mis toutes ses forces dans sa dernière action, Eon à la tête qui tourne et, soudain, utiliser sa ceinture pour faire un garrot ou son sabre pour cautériser la plaie semble mission impossible. La sith à du mal à garder les yeux ouverts et sa tête dodeline.

Dés 1 :
succès la garnison obéit à l'ordre sans discuter, seuls deux storptroopers restent sur place
échec les stormtroopers hésitent, veulent d'abord contrôler son identité

Dés 2 :
succès mitigé la barre en métal arrive à être extraite difficilement, mais une artère à du être touchée et elle se met à saigner abondamment
échec elle n'y arrive pas toute seule, malgré ses efforts, la barre bouge à peine

résumé:

cérémonie des lanternes groupe 3

- luminous beings are we -

Kazia ne fait pas partie des pleureurs. Elle surveille le déroulement de la cérémonie à une distance respectueuse – à la fin du parcours, juste à l’entrée des catacombes qui allait bientôt engloutir le corps du défunt empereur. On comptait sur sa discrétion. Elle reste aussi immobile qu’une statue et ce, même si des présences familières dans la Force la font tilter intérieurement. Elle cherche imperceptiblement Eon du regard, sans succès. L’auditoire est trop compact. Trop de possibilités.

Il y a comme un cillement dans ses oreilles et l’apprentie Sith sent l’intensité de son malaise augmenter. Elle a fait un signe à un petit peloton de stormtrooper se trouvant à quelques mètres à sa droite, mais avant qu’ils puissent s’approcher, les explosions retentissent.

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« Trois-cent-vingt-quatre victimes, » compte le soldat qui marche d’un pas raide à ses côtés. Il n’y a pas une note d’inquiétude dans sa voix. « Des centaines de blessés. » Alors qu’ils passent devant les groupes des survivants, des regards se posent sur eux. Certains sont plein d’espoir. D’autres méfiants. La méfiance l’emporte sur l’espoir. Des corps sont glissés sur les pavés à côté de membres de famille qui fondent en larmes. Les funérailles ont pris une tournure beaucoup plus personnelle et l’apprentie Sith se hâte en suivant la signature de Force qu’elle ne reconnaît que si bien. Elle s’arrête brusquement en considérant l’étendue des dégâts. Eon est soutenue par un stormtrooper. Du sang abondant coule de sa jambe et elle a son sabre laser en main. Elle entend l'un des soldats s'agiter et appeler un medic. Une forme tout aussi familière qu’elle n’aurait jamais cru revoir les suit.

Tadj ?

Tadj. Sa voix résonne en télépathie. Elle ne peut pas l'empêcher.

Soudainement l’état lamentable de sa camarade n’est plus que l’ombre de ses soucis. Elle accourt presque à ses côtés et ses yeux le sondent fébrilement. Impossible. Eon est-elle au courant ? « Elle souhaite le contrôler personnellement, » un stormtrooper indique à son supérieur en faisant un signe vers l’apprentie Sith. La réponse est claire. « Elle n’est pas en état de le faire seule, » indique Kazia en s’approchant des soldats. « Déposez-la juste ici. » On lui obéit non sans un regard nerveux vers l'épée en beskar trônant fièrement à sa ceinture. Un homme en uniforme - sans doute un infirmier - s'approche nerveusement d'Eon. Une inconnue (Ran) arrive à toute vitesse - elle a visiblement échappé à l'attention des stormtroopers - et s’accroupit à côté du jeune homme visiblement à moitié inconscient. « Woah gamin, t’étais passé où ? J’pensais qu’ils t’avaient… » Elle se tait en se rendant compte de l’ambiance tendue. « Il est où son copain ? » Kazia se rend compte qu’elle s’adresse maintenant à elle ; elle l’observe, les sourcils froncés. Elle est à peine plus grande que Kazia et fait bien une tête de moins que Tadjedine. Pas de blessure particulière. D'où sort-elle ? Elle n'est visiblement pas sensible à la Force. La princesse ne sait pas quoi répondre. Ses prunelles alternent entre Tadjedine, Eon, la nouvelle venue, un androïde qui est transporté pas loin (Atlas) et...

C’est bien Zaalaa, un peu plus loin ?

Eh merde.

Pour la première fois depuis longtemps, une boule de nerf naît en Kazia.

Résumé :