Takes guts to be kind | Horion & Rhil

Horion était aujourd’hui en mission sur Theed. Enfin, mission, il était constamment en mission depuis un an maintenant, pour l’Alliance, mais ça, personne n’était censé le savoir à part lui et l’Intelligence qui l’avait placé là. Le travail était intéressant, intense mais Horion apprend vite et se place de plus en plus dans la hiérarchie. C’est pour cela qu’il acceptait de faire du zèle afin d’aider un officier plus haut gradé dans les tâches qu’il ne voulait pas accomplir. C’est pour cela qu’il revenait d’un laboratoire, duquel il avait été réparer un oscillateur thermique défectueux. Tu parles d’un truc intéressant mais c’était urgent d’après l’officier qui l’avait mandaté alors pourquoi refuser ? Cela ferait toujours une note positive de plus dans son dossier mais également un moyen de prendre l’air. On lui avait donné le reste de sa soirée, autant en profiter. Horion se dirigeait donc vers les cantinas sordides, pour aller y boire un verre en toute discrétion. Enfin, si on pouvait appeler ça discret de porter un uniforme de l’Empire mais cela au moins le sauvegarder de toute agression. Oui, même la pègre avait pour ordre de ne pas s’attaquer à l’empire. Alors il allait tranquillement entrer dans cette cantina, se prendre un verre de l’alcool le plus fort, peut-être même la bouteille et se perdre dans l’ivresse. Voilà le plan de sa soirée de repos, peut-être qu’il pourrait même finir dans le lit d’un autre client ? Non ça il ne pouvait pas, Aziel était toujours dans sa tête mais ce n’était clairement pas l'envie qui lui manquait. Un soulagement du stress. Horion avait peut-être très peu d’expérience mais il savait ce que le sexe pouvait faire à son moral, un petit shoot gratuit de sérotonine, de quoi calmer sa gueule de bois. C’était presque parfait.

Seulement, les ennuis semblaient le suivre comme une ombre. Rien de ce qu’il prévoit ne se passe jamais comme prévu. Il était évident qu’il aurait dû s'y attendre. Alors qu’il marchait rapidement vers sa destination, il s’arrêta au beau milieu d’une ruelle, parce qu’un corps lui bloquait le chemin. Il semblait mort au premier regard mais l’homme à terre releva le menton dans sa direction, avant de sombrer dans l’inconscience. Évidemment, il aurait très bien pu le laisser ici, sûrement serait-il mort après avoir été dépouillé dans la nuit, si ce n’était pas déjà fait. Mais non, Horion était incapable de laisser une personne dans le besoin, surtout une personne blessée et à terre. Alors il s’approcha rapidement.

- Monsieur, monsieur, vous m’entendez ? Monsieur, si vous m’entendez serrez moi les mains, s’il vous plaît. Horion prit les mains de l’homme, son corps semblait lâche et souple, comme une personne inconsciente. Aucune réponse. Et merde !

Horion fouilla dans sa poche et en sortit son datapad, regardant le GPS qui aurait dû le ramener à la chambre d’hôtel miteuse qu’il avait pris dans le coin. Heureusement c’était à quelques mètres. Sa chance, ou presque. Horion observa l’homme, tâtant son corps pour repérer des blessures graves. Mis à part quelques côtes cassées, dont il espérait qu’elles n’avaient pas perforées ses poumons, l’homme semblait surtout souffrir d’un passage à tabac. Bien, heureusement qu’il était inconscient car le porter jusqu’à sa chambre allait être un défi et surtout une entreprise douloureuse. Horion se pencha et attrapa l’homme par les avant bras, le hissant sur son épaule avec difficulté. Il se concentra légèrement et fit appel à la Force pour l’aider à déplacer l 'homme en toute sécurité. Généralement, il ne se servait pas de ses dons, de peur de se faire repérer par les inquisiteurs mais c’était un cas d’urgence et les pouvoirs utilisés étaient faibles. Ce n’était certainement pas ça qui allait le faire prendre non ? En tout cas, il l’espérait très fort. L’homme était lourd mais après de multiples minutes et un regard étrange de l'hôtesse d’accueil, il réussit à s'effondrer sur son matelas, laissant tomber le corps inconscient.

Bien...maintenant, que faire ? Oui prendre son kit de premier soin, il devait certainement y avoir quelques patchs bacta ainsi que du gel. Seulement, il se retrouve face à l’homme et il se demande s’il ne valait pas mieux attendre qu’il se réveille plutôt que de le déshabiller sans son consentement. Qui sait ce que l’homme pourrait lui faire. D’ailleurs, Horion se rendit compte qu’il n’avait pas fouiller ses poches dans sa hâte de le transporter en sécurité. Et si l’homme avait une arme ? Horion se précipita soudainement à la recherche de toutes armes mais il ne trouva rien. L’homme semblait s’être fait dépouiller. C’était son jour de chance aujourd'hui celui-là.

Horion s’assit sur le lit, à côté du corps endormi et souffla quelques minutes, réfléchissant à une stratégie. Mais qu'est-ce qu’il lui avait pris bordel ?