It's been a long long time ft. Nocte

Les habits d'Arcturus sont trop grands sur son corps ; trop courts, aussi. Les chevilles sont un brin dénudés et le rose hurlant de ses chaussettes offrent une vision au combien agréable pour toute personne. Nocte ne regrette pas le choix ; les chaussettes sont en accord avec la chemise fleurie qu'il aborde, le tissu est aussi doux qu'une poitrine fraiche et son torse, moindrement dénudé, laisse paraître le coeur de critias suspendu à son cou ainsi que d'autres chaines appartenant aux trouvailles qu'il a pu faire, au travers des années. Il s'agit de trésors ; de joyaux à ses yeux, du moins. Au travers de ceux-ci se trouvent la première dent perdue d'Evi, finement tenue par un fil de Nedakh. Elle coule le long de son torse, atterrie directement sur son coeur ; ainsi, son fils reste toujours contre lui, contre son coeur. Nocte trouve l'histoire attendrissante. Elle n'est malheureusement pas prise de la même manière par ses conquêtes ; souvent, une moue dégoutée prend place lorsque l'on constate qu'une dent de bambin se trouve là, perdue entre les nibards ou encore, près des parties génitales. Depuis plusieurs années, Nocte a pris l'habitude de mettre le collier dans ses poches avant de retirer son pantalon lorsque la chose est essentielle. Il attend le grand amour ; celui qui ne lui demandera pas de retirer le collier par dégout profond face à l'affection ressenti pour le gamin qu'il possède.
Il est difficile de s'en défaire, depuis son éveil. Le collier reste contre son torse. Un symbole du passé. Une promesse faite sans paroles. Il compte retourner sur Atlan pour Evi, juste, pas maintenant. Il y a des choses à faire. Des actes à accomplir. Trouver son vaisseau est l'une des premières choses importantes.
Il a besoin de son vaisseau ; non pas que Nocte affectionne particulièrement la technologie Atlande, mais plutôt qu'il est persuadé que certaines pièces peuvent être utiles pour ce bolide abandonné sur Seelos qui ne demande qu'à voler. Il espère seulement que Kael veille encore sur la carcasse s'il se trouve encore là-bas. Sinon, il ne sait pas ce qu'il ferait. Peu importe, au final. Nocte ne se pose pas réellement de questions ; il agit face à la situation, plutôt.
Peu importe ; la tête n'est pas à ça, pour l'heure. La tête est ailleurs.
Plus exactement, elle est coincée entre deux nibards d'une charmante twi'lek depuis quelques minutes déjà. Les crédits commencent à manquer pour cette particulière attention. Peu importe ; le prince a un rire puissant au creux de la gorge et un bonheur dans le coeur. Il offre plusieurs clin d'oeil et paie un verre à la dame avant de la saluer et de la remercier pour l'attention offerte. Tout le monde a besoin d'un peu de réconfort. Nocte ne cherche pas spécialement la tendresse pour le moment, mais une accolade moelleuse plait toujours lorsque le moral est un peu tanguant.
Le rictus est immense sur les lippes alors qu'il s'avance au travers de la cantina et qu'il finit par se poser au comptoir. Quelques personnes s'y trouvent déjà ; il faut un peu jouer du coude et offrir des pardon et des merci venant du coeur.
- Munsk ! qu'il fait, jovial, un rictus sur la gueule et les coudes sur le comptoir. Il a parlé à plusieurs occasions avec l'homme. Assez pour en connaitre son prénom et des brins de son histoire. Nocte le voit déjà comme un grand ami ; le sentiment n'est peut-être pas partagé, mais qu'importe. À boire !
Il se garde de demander une chose précise ; de toute manière, Nocte est toujours prêt à boire n'importe quoi, pour autant que la chose lui apporte grand bonheur. Et ce soir dans la chemise rose et trop grande d'Arcturus, il se permet une recherche de bonheur éphémère. Le voyage avec Zak est prévu pour le lendemain, déjà. L'idée de retourner sur Atlan si tôt l'angoisse un brin, mais le temps a suffisamment passé.
Déjà, le gérant s'occupe à la fabrication d'un cocktail. Nocte le regarde faire un moment avant de tourner son iris vers le bar et d'observer les divers personnages s'y trouvant. Il aime regarder les gens ; s'inventer une histoire pour eux, mais aussi en apprendre sur les contes et les récits qu'ils peuvent bien raconter. Une part importante de l'amour qu'il porte au voyage se trouve là ; chez les gens.
Les prunelles se posent brièvement sur une poitrine - qu'il observe avec attention - avant d'aller sur les traits de la jeune femme. Il est important de regarder les gens dans les yeux. Nocte lui offre un grand sourire. Même avec un oeil qui ne voit plus rien - les dernières semaines ne lui ont pas rendues la vie, sacré carbonite - elle reste bien charmante à observer.
- smon nìprrte’ nartor qu'il fait, un rictus sur la gueule, un clin d'oeil dans l'oeil - l'aveugle - avant de s'emparer de son verre enfin prêt. La gorgée brûle ; elle fait du bien.

smon nìprrte’ :“Nice to meet you” (Pleasurably acquainted)
narlor [naɾ.ˈloɾ] adj. beautiful visually

Il est un bon vivant, Nocte. Il aime les gens qui le sont autant ; la vie autour de lui, ça lui amène de la joie dans le coeur. Un sourire à la con sur ses lippes et de la connerie dans sa tête. L'alcool n'aide pas, forcément. Ou plutôt, l'alcool aide entièrement ; nectar brûlant dans sa gorge qui laisse un fond de confort dans son corps. Un corps brisé, un corps qui peine à tenir le rythme d'autrefois. Les cassures sont aussi nouvelles que brusques et il ne sait pas quoi en faire. Nocte fait mine de ne pas remarquer, dans un sens. Il détourne l'iris, il sourit et continue sa vie. Sauf que sept années sont passées et il est difficile de jouer l'aveugle, même avec un oeil qui ne peut que déconner. Certains jours, fort rares, il parvient à voir quelque chose dans l'iris. Un brouillard étrange lui offrant des formes. La chose dérange ; elle est encore plus en désaccord avec l'autre oeil et au final, l'Atlande préfère poser un bandeau sur l'oeil ou encore, rester dans le confort du vaisseau ou de l'appartement d'Arcturus pour manger de la merde et voir quelques verres.
L'humeur est là, aujourd'hui. Une humeur bonne et confortable, assez pour parler fort et rire sur le même ton. Le regard est lourd sur les gens qui l'entourent ; il profite de la vue que lui offre son unique oeil fonctionnel, s'amuse de toutes choses dites et raconte, milles et une fois, les histoires qu'il connait. Il est dommage de n'en posséder que peu de nouvelles histoires.
Le coeur est bon ; il aime, qu'importe les visages, qu'importe les gens. Ainsi, au creux de cette cantina, Nocte possède un grand sourire et écoute les échanges qui prennent place. Il reste curieux face au prénom entendu ; il semble familier, mais l'homme connait plus souvent les visages que les noms. L'esprit est grand et le rangement n'est pas extraordinaire ; certaines choses se perdent, parfois. Les prénoms ne s'accordent pas avec les visages.
Or, le regard posé sur les traits de la jeune femme - et sa poitrine - il ne reconnait que de maigres choses à son sujet. Il faut entendre la suite de ses paroles, son discours vive et presque hurlée pour cligner des yeux et être frappé par le souvenir d'une gamine encore plus vive et dégantée que cela.
Quelque chose, dans le coeur ; un bonheur, un confort, une moquerie aussi. Nocte l'observe et sourit bêtement, sourit trop grand.
Il perd d'un ton, de deux, à l'entendre hurler son indignement. À l'abri de la vue, tous concentrés sur la jeune femme, Nocte porte une moue sur ses lèvres, fautif. La chose dure un maigre instant ; déjà, un sourire revient sur ses lèvres et il se moque, lui-même, du commentaire venant de Gurnott.
- ah. l'amour l'amour. qu'il rit, levant son verre vers le gamorréen avant de, en posant son bras derrière Azane, taper l'autre dans le dos pour lui apporter son réconfort. tuer ? hmmmmm.... beaucoup, non ? qu'il demande, ajoute, le regard posé sur la jeune femme. L'iris lorgne encore vers la poitrine, mais remonte rapidement. Le sentiment est différent, cette fois-ci. Les souvenirs viennent et se posent sur les traits délicats qu'elle possède. Il est étrange de la voir plus vieille, mais Nocte doit se faire à l'idée. Sept ans se sont écoulés sans qu'il ne voit quoique ce soit. Sept ans loin de lui.
- un verre pour désolé ? qu'il fait, quand même, car Nocte n'a pas peur du danger, même si celui lié à une femme est toujours bien grand. hm, lini ? qu'il ajoute, usant du surnom souvent usé par le passé à l'égard de la gamine aux jambes aussi délicates que son caractère pouvait être gigantesques.

lini [ˈli.ni] n. young of an animal, bird, fish, insect