I've been pushed, I've been trapped, send myself to hell and back (archam)

I've been pushed, I've been trapped, send myself to hell and back

@lyham voss

La résidence du Sith n'est pas loin de la sienne, c'est pourtant tout un univers qui les sépare, ils n'appartiennent pas au même monde, fatalement. L'un est le portrait craché de l'empire jusqu'aux cendres de ses cheveux, des yeux trop bleus pour être ceux d'un monstre. L'autre un pantin auquel ils cherchent à raccorder les fils. Passé les portiques de sa résidence, Arcturus s'enfonce dans la nuit et devient l'amant des ombres, le pas léger et le mensonge sur ses lèvres, imitation parfaite d'un sourire qu'il combat, la raison et le coeur entament déjà leurs croisades. L'anonymat l’accueille dans ses bras grands ouvert. Se faufiler entre les gardes, étudier leurs rondes pour investir les quartiers du grand amiral comme un chat sauvage, un jeu d'enfant. Petite comédie dont il est devenu passé maître de l'art, rodé  à cette danse. C'est comme s'infiltrer chez une amante, fuir l'oeil omniscient des caméras, il en sait quelque chose de ceux qui vivent pour épier les autres, ceux qui vivent à travers les déboires d'inconnus. Un atout dans sa poche, carte magnétique qui lui ouvre les portes. Il est toujours invité ici. Un grand enfant, il l'est encore dans ses bras, quand ils s'étreignent et qu'il peut oublier le diable avec qui il sympathise. Le pilote déshabille Lyham de toutes ses facettes factices qu'il porte comme vêtements, trop prêts du corps, et dévoile l'homme derrière le titre. Lui même, sans s'en rendre compte, égare des éclats de son âme, des secrets qui se délient sur le bout de sa langue. Leur duo ne devrait même pas exister, insignifiant insecte qu'il est à ses pieds, juste un visage dans la plèbe dont cet empire se fout bien. Juste un outil qui leur échappe. Il subsiste pourtant, échange de bons procédés depuis quelques années. La trahison n'est que plus amère, quand bien même il sait qu'il ne peut rien attendre d'un homme comme lui. Il s'est vainement attaché à ce semblant d'amitié, cette chose qu'ils ne nomment pas pour ne pas la désacraliser.

Spitfire est consciencieux. A contemplé plusieurs fois son reflet dans le miroir avant de partir, s'est paré de ses plus beaux atours pour lui plaire. Serpent charmeur qui a en tête son plan machiavélique. La vengeance est un plat qui se mange froid, mais elle est brûlante ce soir, la douleur encore vive dans sa poitrine lorsqu'il a découvert qu'ils ne piloterait pas demain. Qu'il ne serait pas sur le devant de la scène, fameuse punition qui lui pendait au nez comme une épée de Damoclès. Il n'y a rien d'autre à briser que son ego chez lui, il s'est chargé tout seul de son cœur et celui de ses amants. Pas de famille à tyranniser, son passé n'est que fumée. Lyham seul sait ce qui lui procure tant de plaisir, la seule chose qu'il chérisse au monde. A pas de loup il se dresse devant sa porte et prend une inspiration avant de s'annoncer. Visite surprise, il espère ne pas déranger et ne s'en excuse pas pour autant. Parce qu'il s'est fait beau, irrésistible, parce qu'il a tout prévu et qu'il est sûr de lui. Le Sith ne le renverra pas d'où il vient. Un simple soupir quand il l'aperçoit enfin d'une sincérité qui le frappe en plein plexus.  « Tu m'as manqué. » Il minaude et s'invite à l'intérieur, fait courir ses doigts sur les meubles. Le parfum, discret de Lyham, omniprésent dans la pièce, agit sur lui comme la plus douce des drogues. L'avantage avec lui, c'est qu'il n'a pas besoin de se confondre en excuses pathétiques, mentir sur ses intentions. Arcturus aime revenir vers ses anciens amants, ne pas avoir à échanger des banalités pour arriver à ses fins. Dévoile tout de même une bouteille rapportée de chez lui. Présent au seigneur, une liqueur hors de prix qu'il fait importé de l'autre bout de la galaxie. « Je t'ai ramené un petit quelque chose.   » Le vilain matou brossé dans le sens du poil, en deux enjambées il est face à lui, à portée de souffle. « Ça te plait ? » Lui ou la bouteille. Cette mascarade. Eux.

I've been pushed, I've been trapped, send myself to hell and back

@arcturus sahleac

image latente d’un tigre en cage, ‘y a cette aura magnétique d’un mélange d’une nervosité dangereuse et d’un pathétique larmoyant qui s’émane de lui. même dans son état d’stress constant, état normal chez lui pour parfaire sa réputation de sith diva, le charisme qu’il dégage est déconcertant tellement il est imposant. et pourtant, il n’est que seul chez lui à piétiner à s’en balafrer la plante des pieds, à tourner et retourner sur lui-même dans son grand et épuré salon – à l’instar, donc, d’un tigre en cage. labeur tendancieuse et bancale que de s’élever par dessus le monde et appréhender quelques stratégies pour asservir la plèbe rebelle – si ce n’est les tuer, dans le pire des cas –, il serait facile et logique de penser que le grand amiral a su se défaire du fardeau de telles responsabilités avec le temps. mais non. évidemment que non. dramaqueen d’un adolescent qui n’a jamais pu se construire correctement parce que la pression élitiste lui a toujours dicté comment il devait être sans prendre en compte qui il était véritablement. haut potentiel émotionnel qui s’prend une charge psychologique énorme à chaque fois qu’un événement important doit se produire – et autant dire que depuis la guerre et la montée de l’empire, c’est tout le temps. la course de vaisseaux n’est même pas sa tâche appropriée, mais évidemment que pour les cinq ans de l’empire, en tant que sith grand amiral, lyham se sent concerné et s’est permis d’y mettre sa patte sur un ou deux détails. maintenant la veille de l’événement qui peut sembler si précaire mais finalement terriblement important, et son cœur bat à tout rompre et menacer de s’échapper de sa poitrine, et il ne peut pas dormir. il ne peut jamais dormir, de toute manière. alors le grand seigneur qu’il est boit, comme toujours. personnalité toxique dépendante et addicte, son alcoolisme n’est plus à prouver. il boit, pour essayer d’inhiber ce cerveau trop émotionnel, à cause de cette neuroatypie à moitié diagnostiquée. il boit, et si ses sens perdent pied, son cerveau ne cesse de penser dans tout ce chaos – autant dire que boire n’est pas la meilleure des solutions, et même que cela ne sert même pas son but premier. alors il boit, dans un espoir addictif vain, et son subconscient gris qui se cache en lui depuis toutes ses années se rit de lui, petite voix de la raison encore trop lointaine.

même dans un état second qui s’éloigne de la sobriété au fur et à mesure des comptes linéaires des verres de whisky ingurgités presque d’une traite, lyham reste un sith d’une grandeur dangereuse. il sent la perturbation dans la force, une présence anomalie dans les environs qui ne devrait pas se trouver par ici. une présence anomalie, et pourtant une présence loin d’être étrangère, l’aura familière qui lui parvient jusqu’à ses sens de forceux. le sourire qui apparaît sur les lèvres de lyham a quelque chose de glacial et chaud à la fois. la spontanéité et la simplicité de son contentement à savoir qu’il vient l’voir ne lui ressemble pas. arcturus a ce don de fait ressortir le pire et le meilleur de lui-même. arcturus est une partie indéniable de sa personnalité dépendante, et en même temps il appelle naturellement au vrai lui qui est encore bien tapi dans un coin d’son encéphale. un mixte chaotique que lyham n’est pas encore prêt à gérer, mais qui fait que le pilote est important dans sa vie.
assez important pour qu’il ne soit pas surpris qu’il passe aussi facilement la sécurité de son antre, même sans y être invité ; et assez important pour que le grand amiral lui joue des sales tours juste pour le plaisir de le mener jusqu’à lui. « non, c’est faux. » le sourire sur ses lippes tentatrices ne fait que s’agrandir, un mélange bancal entre douceur et sadisme. peut-être lui a-t-il vraiment manqué – et le sentiment est réciproque –, et s’il y a une sorte d’honnêteté directe déroutante entre les deux amants, lyham n’connaît que les relations de pouvoir, et il n’est pas encore prêt à laisser du champ à cet homme qu’il apprécie pourtant autant. peut-être lui a-t-il manqué, mais ils savent tous deux que ce n’est pas la raison de la présence d’arcturus dans ses appartements – pas la raison qu’il se dit, en tout cas.

haussement de sourcils à la vue de la bouteille qui lui est tendue en offrande. il n’y a pas à dire, s’il n’a que le statut d’amant, il le connaît pourtant très bien. « est-ce le calumet de la paix avant de me poignarder dans le dos ? » le cynisme lui sort trop facilement, avec un terrible naturel qu’il ne peut pas vraiment contrôler. quand il voit arcturus si prêt de lui, il a envie de combler les quelques mètres et venir caresser sa joue, autant que le mordre jusqu’à faire saigner son derme. alliance addictive de tendresse et de violence satisfaisante.
alors qu’il lui avait préparé un verre lorsqu’il avait senti sa présence se rapprocher, il n’avait pas pensé à la possibilité d’une bouteille en cadeau. lyham attrape les deux verres qu’il boit cul sec, pour les remplir du liquide tentateur amené par le pilote. peut-être ne devrait-il pas plus boire, mais au point où il en est. ça n’a jamais été son fort de respecter les limites. le sith lui tend le verre, un peu trop rempli pour un tel alcool fort, avant de faire sonner les cristaux l’un contre l’autre. « à toi, et à ton entrée illégale dans ma demeure. » l’atmosphère électrique entre les deux amants du chaos.

tw : dirty talk

Peut-on vraiment tromper un Sith ? Arcturus ne doute pas une seconde que ses intentions sont claires comme de l'eau de roche pour le grand amiral. Il ne prendrait pas le risque de se retourner contre lui. A vrai dire, tout ce tableau qu'il dresse, c'est un jeu de séduction, dans l'espoir que ses charmes lui feront gagner gain de cause. Il a horreur de perdre, n'aime pas être surpassé. C'est un problème. Surtout quand il s'agit de Lyham qui en bien des aspects lui est supérieur. Grand Amical, plus de grades que Arcturus n'en aura jamais, Sith, la force au bout de ses doigts. Nul doute qu'il en fera usage contre le misérable humain qu'il est face à lui si d'aventure il venait à vraiment faire quelque chose qui heurterait son ego. Ou alors il pourrait y trouver un usage plus satisfaisant pour eux deux, ce n'est pas comme si il sentirait quoi que ce soit. L'autre peut s'adonner à tous ses plaisirs sadiques, il n'en sortira qu'avec des cicatrices et le sentiment satisfaisant d'avoir accompli son devoir. De temps en temps, ne plus être la prédateur, mais la proie affolée, une recherche de sensations perdues. Arcturus est un joueur, seulement, il ne prend que les paris qu'il est certain de gagner. « Te poignarder ? hm... » Il est incapable de garder ses mains pour lui, il a besoin de tout toucher, laisser ses empreintes sur le moindre meuble et le moindre centimètres carré de peau qui s'offre à lui. Lorsqu'il trinque, c'est avec une précision chirurgicale qu'il s'assure que leurs doigts se frôlent. Au point où ils en sont, toute tentative de subtilité est oubliée. « Estime toi heureux que je n'essaye pas de m'introduire dans ton coeur. » Ce n'est pas eux. Ce n'est pas leur manière de se communiquer, de s'aimer. Si c'est une forme d'amour, un peu défiguré et sale.  

Il n'imagine pas Lyham Voss autrement. Dans la dentelle, amant aimant, père de famille ou une autre fantaisie du genre. Il a une image très précise du Sith dont il est incapable de se défaire. C'est la même chose avec leur relation. Il sait bien qu'ils ne seront jamais des amis, qu'il y a très peu de chances qu'il se retrouvent à rire autour d'une bonne bouffe, à discuter du temps passé. Il y a d'autres personnes pour occuper cette place dans leurs vies respectives. Parfois, il vaut mieux ne pas trop y réfléchir. C'est ce qui est bien, comme ça, ne pas réfléchir, ne pas s'attarder sur les détails, sur la personne avec qui occupe vraiment la couche.  « Ce serait du gâchis de t'éliminer, on en fait plus des comme toi. J'espère que tu fais attention quand tu pars en mission. Tu pourrais me manquer. » Arcturus ne pense pas un seul de ses mots ; la galaxie regorge d'êtres qui l'attirent, qui font brûler la flamme du désir dans ses veines. Il n'est pas une création de la force, il doit être une incarnation de luxure. C'est le seul plaisir qui donne de l'intérêt à cette vie morne, de conquêtes et de défaites déchirantes. C'est le seul moment où les jeux de pouvoirs sont consentis, où il n'a pas l'impression d'être la pute de quelque d'autre et si il l'est, c'est avec plaisir. Mais il croyait qu'ils étaient tout de même honnêtes l'un avec l'autre. Qu'ils n'iraient pas à l'encontre de leurs principes. Lyham a brisé ce serment, l'a évincé de la course. Le pilote en est chagriné. Il boit cul sec sur verre, se fichant pas mal que le l'alcool voyage rapidement dans son système. Sa chaleur lui brûle la gorge. «  Par quoi commence t-on, la véritable raison de ma venue ou le moment où tu me baises ? » Dans les deux sens, il sait que l'ambiance ne sera pas au rendez-vous. « Les deux en même temps ? » Il s'approche de lui et lui vole un baiser sans saveur. « Sauf si tu es pressé. »