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Mois 06, année 6, après la bataille de Kashyyyk. Les arbres font de l'ombre au soleil et le doux parfum d'un été qui s'annonce est charié par les fleurs. Les températures sont chaudes et douces et varient entre 20 et 30 degrés.
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Une annonce ébranle l'univers : l'empereur est mort. Le peuple élu un nouvel Empereur ; lors de la cérémonie hommage liée à Darth Taarq, un sombre événement survient. Divers problèmes de malfonctionnement sont vus chez les androïdes depuis quelques semaines. La cause reste encore inconnue, bien que l'on parle de virus dans leur système.

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Message(#) Sujet: souls tend to go back to who feels like home. (nomnom#2) souls tend to go back to who feels like home. (nomnom#2) EmptyMar 2 Fév - 17:13

Le bumblebee est un écho dans son esprit depuis que la neige s'est mise à tomber ; elle porte les traits d'un androïde dont la route s'est éloignée de la sienne à deux reprises, déjà. Nocte ne revient pas les gens ; ils restent dans son coeur et le manque n'est qu'un reflet de l'affection ressenti à leurs égards. Il n'aime pas l'idée qu'un sentiment puisse devenir une prison pour autrui. Même la plus belle des cages ne vaut pas la peine, n'apporte pas le bonheur. C'est une chose qu'il sait depuis bien longtemps, une chose qu'il se refuse d'imposer aux autres, éternellement. Les gens vont et viennent et lui-même aussi, en même temps. Il nage au travers des galaxies et des gens; quelque part, il se demande s'il pourrait se poser un jour avec une seule et unique personne et être entièrement comblé. La chose lui parait étrange ; l'amour n'équivaut pas à l'absence de mouvements, à la constance, dans ses yeux. Il sait porter un sentiment fort à son coeur, même de loin. L'idée de rester éternellement aux côtés d'un autre individu lui parait étrange ; ne savent-ils pas s'aimer sans se voir ? Ne savent-ils pas se faire confiance ? Le coeur possède des appels puissants mais il est aisé d'aller et venir. La limite est aussi fluide que l'inquiétude peut être un fléau. Il y a une part de confiance et de vérité, dans le sentiment, qui se doit d'être et d'exister pour que l'on puisse exister, autant proche que loin. Le coeur de Nocte possède une pureté vraie associé à ses sentiments ; il est difficile pour lui de voir son coeur cesser de battre uniquement car l'iris ne voit pas. Les aveugles peuvent aimer. Des androïdes privé du sens du touché peuvent aimer. Et avec un oeil en moins, toujours un peu cassé, Nocte ne cesse pas d'aimer ce qu'il voit, entend, sent. Les pensées et les souvenirs portent un écho puissant de chaque personne qui a croisé sa route et le coeur aborde des danses multiples et des émois variés.
L'amour est une maison et Nocte en possède une multitude au travers de l'espace car le coeur est immense. Il aime les gens, tous, à divers degrés et pour diverses raisons. Il est idiot d'imposer des limites à ce qu'un coeur peut faire. Il est bon d'aimer et d'être aimé, et Nocte s'émerveille face à une simple connaissance pour ce qu'elle présente, comme il s'émerveille sur Evi pour tout ce qu'il lui apporte.
Mais les maisons brulent, parfois. Les gens tombent et deviennent fantômes. Le visage d'Evi est lourd à sa mémoire, comme celui de ses parents mais aussi de nombreux individus de son peuple. Il entend les voix et se souvient des rires, se voit frapper par un écho violent du vide qu'est Atlan, maintenant. La planète n'a pas entièrement perdue de sa superbe ; il existe encore de nombreuses forêts, des batiments encore en place. Quelque chose est brisée, terme ; volée. L'Empire a brisé un peuple et son univers. Pour une première fois depuis longtemps, Nocte doute de ses choix, de son passé. Il est coupable d'être parti même s'il sait que sa présence n'aurait rien changé.
Les Atlandes sont le coeur d'Atlan et sans le peuple, la planète est vide ; elle en perd son coeur. Et Nocte a perdu une part du sien. Le regard est aussi vague que la rage est présente, en lui. Les mots sont peu présent lors du chemin du retour. Sur Atlan, la colère a éclaté vivement et son visage porte des marques de la chose, comme ses jointures. Il s'est gardé de communiquer avec l'équipage, s'est contenté de demander d'être ramené sur Naboo. Il s'y trouve depuis quelques jours, déjà. Des jours sans voir Arcturus, sans voir Domkod. La solitude est une chose qui va de part avec la tristesse qu'il possède, lorsqu'elle le frappe, et ses pas cherchent le chemin menant vers ce fameux Bumblebee. C'est entre conversations rapides et quartiers douteux qu'il parvient à trouver le vaisseau. Si le modèle est moindrement ancien, le prince - roi, maintenant - ne laisse pas son regard s'y attarder. Le pas est lent tandis qu'il pénètre le vaisseau et la voix porte lorsqu'il appelle son coeur.
- noon ? jun-0 ? qu'il fait dans l'épave de métaux. Au travers des minutes, il parcourt divers escaliers et divers compartiments. Le pas s'arrête dans ce qui semble être une salle à repos, peut-être. Au centre se trouve une table, sur les côtés des armoires de cuisine. Il n'en observe pas les détails. L'iris reste accroché à Noon, juste là. noon - qu'il fait, et la voix coupe dans sa gorge comme les larmes s'évadent des prunelles. Nocte n'a jamais été de ceux à chasser ses larmes, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. jun-0 qu'il fait, encore, et une grimace déforme ses traits. Le regard se détourne un brin et il cligne des yeux, plusieurs fois, pour voir plus clair. Il rit, un peu. À peine. c'est un chouette vaisseau. Et il tente un sourire.
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Message(#) Sujet: Re: souls tend to go back to who feels like home. (nomnom#2) souls tend to go back to who feels like home. (nomnom#2) EmptySam 6 Fév - 16:30

Certains jours, j’en viens à regretter d’avoir quitté la décharge lunaire de Coruscant. Ou même l’usine, si j’en avais un quelconque souvenir. L’annihilation, c’est pas si mal, au fond, la merde, elle vient seulement des sentiments. Quand je me sentais objet, ça me posait pas de problème qu’on me foute à la poubelle. Ça me semblait normal. J’étais défectueux, le mieux que je pouvais espérer c’était d’être recyclé en quelque chose de plus utile. Je comprenais pas que mon propriétaire veuille me garder malgré les bugs qui s’entassaient dans mon système. Ça l’a pas mené à grand-chose, en plus, à part à sa mort. Voilà. Ça. A l’époque, j’y pensais pas. Pas comme ça. Mon propriétaire était mort, j’avais failli à mon devoir d’androïde et je devais être désactivé, point. Rien d’autre. Je ne me sentais pas coupable, je n’étais pas triste de sa mort non plus, il y avait juste un protocole à respecter, simple et limpide. Aucun jugement, aucune nuance, il suffisait de suivre les règles établies. Finalement, la pire horreur que l’être humain a faite, c’est de nous filer une conscience. Nous doter, nous, pauvres carcasses métalliques, de la faculté de comprendre qu’on vit des injustices dégueulasses, jour après jour, et qu’ils espèrent qu’on reste de bonnes petites choses dociles en retour. C’est ce à quoi je pense, maintenant. Rejoindre la rébellion robotique, moi qui n’en avais que faire des revendications illusoires, il y a encore quelques mois. Pour quoi faire ? Je suis déjà obsolète, le moment viendra vite où on ne pourra plus me réparer, où les pièces n’existeront plus, reliques du passé. Est-ce que ça vaut la peine de se battre, quand on dépasse pas les dix ans sans que son corps entier ait été modifié, au fil du temps ? Sans doute pas. J’en sais rien. Tout c’que je sais, c’est qu’avoir un but idiot m’aide à pas sombrer. C’est ce que font les humains en permanence, non ? Pour ça que Gabyn et Acil sont obsédés par leurs missions, pour ça aussi que Vee s’est barré sans rien dire, sûrement.
Pour l’heure, mon but c’est de nettoyer le bordel laissé par le dernier repas de l’équipage. Une cause perdue que de leur apprendre à bouffer correctement. Au moins nettoyer me détend un peu. Ça fait des semaines que ça dure, une colère sourde qui part pas. J’voudrais m’en débarrasser, mais elle reste là. Le départ de Vee a fait que l’accentuer, surtout après la crise qu’il s’est payée devant le palais impérial. J’ai toujours pas oublié. J’arrive pas à oublier. Mais la colère, c’est pas Vee qui l’a provoquée. Elle est là depuis que j’ai revu Nocte, Nocte et ses conneries, Nocte et ses sourires stupides, Nocte qui n’en a rien à foutre de moi. Ça m’aurait rien fait, avant. J’lui aurais juste dit au revoir, on se serait jamais revu, et ça aurait été bien comme ça. Mais là il a profondément atteint mes circuits nerveux. Sans doute pour ça que la pile d’assiettes sales que j’tiens finit éclatée à terre quand sa gueule à la con apparaît à la porte, mon nom à la bouche. Un bug, encore. Crispation des doigts, à entendre sa voix, et puis ils se relâchent, d’un coup, en oubliant que ces saloperies se cassent en moins de deux. Un imbécile qui les a achetées au marché. Ce sera une bonne excuse pour revenir aux gamelles en métal. Faut croire qu’y’a personne pour surveiller qui rentre, dans c’foutu vaisseau. Je m’accroupis en maugréant, rassemblant les éclats à mains nues, quelle importance. C’est quoi, cette fois ? On t’a remis dans la carbonite pendant deux mois ? J’t’avais dit de pas venir. Mon regard est noir, quand il se pose sur lui. Tu peux partir.
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Message(#) Sujet: Re: souls tend to go back to who feels like home. (nomnom#2) souls tend to go back to who feels like home. (nomnom#2) EmptySam 6 Fév - 23:44

Il est immense ; immense, le coeur. Il est si grand, si grand pour tous et chacun, constamment. Nocte ne possède pas de limite ; Nocte ne sait pas quand s'arrêter. Combien de fois a-t-il semé des embrouilles car le coeur était trop grand, car les sentiments étaient trop débordés ? C'est qu'il ne pose aucune limite. Qu'il vit dans la plus grande des libertés, constamment, si bien qu'il ne voit pas les plaies qu'il laisse par ci et par là, sans savoir. Car il ne désire pas ; il ne désire pas causer souffrance, ni peine. Il juge que l'on comprend ; il suppose que l'on sait la porter de ses sentiments et que l'on devine aisément la bonté venant de ses émois. Il ne fait rien de mauvais coeur. Il ne fait rien de mauvaise âme. Tout vient du coeur ; tout palpite à l'intérieur de lui, venant de son centre, venant de son âme. Il désire pas poser des plaies sur la chair, sur les coeurs. Il ne veut pas. Il ne veut pas blesser ; les actes sont faits pour faire rire et pour sourire, pour aimer et pour panser. Pourtant, il laisse des marques derrière. Le coeur est immense et les habitants sont nombreux, les places où s'installer aussi. Qu'importe ses désirs, il y a des ombres. Ses yeux ont beau être tournés vers le ciel, grand et immense, avec l'éclat d'un soleil vient toujours des ombres.
Il les sent, lentement. Des fantômes de tristesse et de colère qui se posent sur lui tandis que ses prunelles tombent lentement, quittent le ciel, et que son sourire se ternit sur ses lèvres. Il en reste des échos, des choses un peu cassées mais entières qu'il laisse en place et qu'il présente à Noon. Car Nocte n'aime pas les chagrins, n'aime pas les peines. il se souvient d'un Evi, petit, dont les larmes immenses étaient accueillies par les sourires et les rires de son père. Dont les sanglots étaient chassées par les éclats qu'il lui offrait de bonheur. Alors, les choses devraient toujours fonctionner ainsi. Un sourire devrait toujours suffire.
Il est glissé sur ses lèvres, un peu maigre mais présent, et les mots sont dits aussi, dans un langage commun un peu cassé, toujours. Le rire n'apporte rien de bon, même s'il est dit que rire amène le bonheur, souvent. Nocte se sent un peu bête mais reste et s'accroche à l'impression, car le traitementa marché si souvent avec un pauvre Evi en larmes, il y a longtemps.
Un pauvre Evi en larmes, il y a cinq ans...
Au sol tout se fracasse, pourtant. Le corps est parcouru d'un sursaut tandis que l'assiette finit en morceaux. Nocte la dévisage, les iris grands, et l'androide ramasse déjà. Lui, ne bouge pas. Lui, laisse les larmes perler dans ses prunelles, être et glisser, une et deux, juste deux, pour le moment.
L'assiette s'est fracassé, il y a tellement d'éclats.
- Faut croire qu’y’a personne pour surveiller qui rentre, dans c’foutu vaisseau. Un morceau à la fois trouvant sa place dans la paume de l'androide. Nocte dévisage et se demande si ensuite, il va le ramasser de la même manière, un petit bout à la fois. C'est que les miettes sont un peu partout dans l'univers, si elles existent encore. C'est que chaque morceau de lui représente un habitant d'Atlan, et il ne sait même pas s'ils sont vivants. C’est quoi, cette fois ? On t’a remis dans la carbonite pendant deux mois ? J’t’avais dit de pas venir.
Les iris se croisent et le souffle se meurt encore une fois. Nocte pince ses lèvres ; jamais le regard de l'androide n'a été aussi expressif. Pourtant, il a voulu voir ses émois pendant si longtemps, avant. Maintenant, il est brisé par ce qu'il voit. Il est brisé un milliers de fois.
- Tu peux partir. que Jun-0 fait, et Nocte bouge enfin.
Quand il le rejoint au sol, c'est car ses genoux s'y échouent et résonnent de douleur. Par ses doigts tremblants, sanglants et brisés, il entreprend de l'aider à nettoyer.
- c'est de ma faute, laisse moi faire qu'il dit, la voix basse et serrée, la parole altanien sans se rendre compte. je l'ai cassé, c'est de ma faute. laisse moi faire. Il s'empare d'un morceau avant Jun-0, lui extirpe presque des doigts et blessent les siens, en même temps. Il marque un temps d'arrêt, à dévisager le sang qui perle. La douleur fait écho mais se tait, rapidement. arrête, c'est de ma faute. jun-0, ARRÊTE. Le mot claque, résonne, vient avec la tension dans ses épaules, forte. L'un de ses poings se serre contre les débris. La tête penchée, il reste immobile un moment avant d'essuyer son visage sur sa manche, sale, et d'entreprendre de continuer. laisse moi nettoyer, c'est de ma faute. continue ce que tu faisais. je nettoie et je pars. je suis désolé. je voulais pas déranger. je voulais pas - Les mots s'arrêtent, bloquent. Aller où ? Il ne sait pas où aller. La maison porte divers visages, se trouve dans le coeur de diverses personnes, mais tant de temps ont cessé de battre, brusquement. je savais pas où aller. Il ne sait toujours pas. Mais Jun-0 a parler, et il lui faudra s'en aller. Pour l'heure, il nettoie ce qui a été cassé. Au moins ce plat, il peut en récollecter les morceaux brisés.
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Message(#) Sujet: Re: souls tend to go back to who feels like home. (nomnom#2) souls tend to go back to who feels like home. (nomnom#2) EmptyMer 10 Fév - 20:41

Les éclats sont nombreux, il suffirait d’appeler Tresh pour les ramasser en quelques secondes, et pourtant je m’échine à les rassembler soigneusement, un à un, au creux de ma paume. Il y a des échos, dans ma mémoire rouillée, du premier bug qui m’avait atteint, il y a des années. J’apportais le repas de mon propriétaire et le plateau avait échoué au sol, assiette et verre en mille morceaux. Mon système en a gardé les logs, quelque part, danger pour l’humain, nettoyage requis, les scans s’étaient affolés pour si peu ; j’avais planté. Suis-je sur le point de planter ? Je n’en sais rien. A l’instant, tout ce qui m’importe, c’est de faire disparaître chaque fragment, et que Nocte disparaisse, lui aussi. Il devrait pas être là. J’ai regretté de lui avoir balancé le nom du vaisseau à l’instant même où il m’a échappé. Il le méritait pas. Si je lui avais rien dit, j’aurais été moins en colère. Il savait où j’étais, mais il est pas venu, pendant deux mois. Je sais pas quoi faire de ça. Comme je sais pas quoi faire des morceaux entre mes doigts. Je pourrais les lui jeter à la gueule, si mon programme me l’empêchait pas. Les porgs en peluche, c’est mieux pour ça.
Et puis Nocte tombe à genoux, en face de moi, et ses mains me dérangent dans ma tâche, et tout son être me dérange, parce que je lui ai dit de partir et qu’il est toujours là. Pourquoi les humains comprennent jamais ce qu’on leur dit du premier coup ? Faut toujours qu’ils insistent ou qu’ils détournent les paroles, sans aucune logique. C’est pas logique, de se pointer deux mois après pour me voir, quand j’ai lâché que je le haïssais. C’est pas logique, d’avoir l’air si triste pour une assiette brisée, pour un robot cassé. C’est encore moins logique de causer dans sa langue de barbare comme si j’le comprenais, j’arrive à me baser sur les inflexions de sa voix pour savoir que ça a rien de joyeux, mais c’est tout. Il attrape un débris avant moi et mes sourcils se froncent ; le sang coule, entre ses doigts. Je fixe les gouttelettes qui s’écrasent contre le sol, une à une, lentement, mais mes mains continuent de rassembler les pots cassés. Danger pour l’humain, nettoyage requis. Il saigne. C’est trop tard ? Trop tard ? Un mot claque, brusque, plus fort que les autres, et je me fige, relève les yeux vers lui. Le temps s’arrête, un instant, Nocte a serré le poing sur les débris et la blessure doit être plus profonde. Il ne bouge plus, je ne bouge plus, le dévisage, les yeux grands ouverts.
Il est triste. Pourquoi ? Le mot ne franchit pas mes lèvres alors qu’il ne se remet à parler dans sa langue et à récolter les morceaux d’assiettes de ses doigts tremblants. Mes doigts à moi ont cessé tout mouvement et je continue de le dévisager, comme si la cause des larmes sur ses joues pouvait se trouver là, sur sa gueule d’idiot. Elle ne s’y trouve pas. Je ne sais pas combien de temps je reste planté là à ne rien foutre, juste qu’au bout d’un moment, mes mains ont lâché les éclats pour prendre les siennes et les arrêter, elles aussi. T’es nul pour nettoyer, sont les premières paroles qui m’échappent, pourtant elles sont dénuées d’animosité, ma voix est presque douce, dans son âpreté. La colère s’est envolée, elle a laissé place à des choses que je n’aime pas plus, mais pas le temps d’y penser. Je dois m’occuper de Nocte, d’abord. T’as foutu du sang partout. Viens. On nettoiera plus tard. Je me redresse sans lâcher ses mains, l’obligeant à suivre le mouvement pour l’entraîner dans la salle à côté ; l’infirmerie. Je le libère pour préparer de quoi désinfecter et panser la plaie. Il s’passe quoi, Nocte ? Pas en atlanien, cette fois. Je pose le matériel près du lit de repos, le dévisage quelques secondes avant de lui faire signe de s’asseoir, un rien brutal. On va pas y passer la journée non plus, pour une coupure à la con.


Dernière édition par Noon 0-NUJ le Sam 13 Fév - 20:14, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: souls tend to go back to who feels like home. (nomnom#2) souls tend to go back to who feels like home. (nomnom#2) EmptySam 13 Fév - 20:07

La douceur fait écho ; elle résonne dans les organes et s'écoulent au bout de ses doigts. Il est confortable, enfin, de sentir un mal extérieur. De pouvoir mettre un peu de sang sur la souffrance qui est vécue à l'intérieur de lui. Nocte préfère cette douleur ; celle que l'on voit contre la chair et qui laisse des marques, que l'on voit guérir et qui laisse de maigres traces, parfois. La souffrance possédant son coeur ne possède aucune marque, que des plaies vivants à l'intérieur de lui. Les seuls échos sont les larmes qui coulent le long de ses joues trop souvent depuis qu'il a appris la nouvelle et les cernes sous ses yeux. La colère, grande, est une tempête incontrôlable qui ne cesse s'éclater à des moments inopportuns. Il ne sait pas quoi en faire, de cet émoi. Il en déborde par moment, trop souvent, au point même où il ne sait que faire, que dire, outre que chercher une manière de laisser cette plaie prendre force et s'évader de son être. Il le fixe alors, le sang contre ses doigts. Les blessures qui naissent par les morceaux cassés qu'il tient, entre ses doigts. Et les mots débordent de ses lippes, comme le carmin coule de sa chair, de son corps. Des mots qui n'ont aucun sens pour l'autre, des mots appartenant à un langage peut-être mort, à l'heure actuelle, car la planète est vide des siens et que Nocte ne possède aucune information sur son peuple, sur son fils. Il ne sait rien ; son père se plaisait à lui dire la chose, autrefois. À lui répéter encore et encore qu'il ne savait rien de la vie, qu'il ne comprenait pas, et qu'il allait comprendre, un jour, le poids se trouvant sur les épaules d'un souverain. Nocte n'est pas certain de comprendre, même maintenant. Il ne comprend pas, souffre seulement.
Son peuple n'est plus ; il ne reste que lui, un roi de poussières. Le roi d'une planète souillée par un régime proclamant la paix et la liberté. Le rire ne nait pas entre ses lèvres, et l'ironie est une chose qu'il n'apprécie pas, à l'instant. Nocte connait le poids des mots ; il porte une affection pour chaque parole qu'il prononce. Il les déteste, alors, pour oser prononcer de telles paroles tandis que, dans l'ombre, un peuple entier n'est plus.
Les mains de Noon ne sont ni froides, ni chaudes. Elles sont juste. Juste présentes contre les siennes, soudain, et Nocte s'arrête un moment. Le regard ne se pose pas au creux du sien. La tête est baissée, les prunelles accrochées aux morceaux qui n'ont pas été ramassés. Il peut s'en occuper. Il peut bien nettoyer ses erreurs. Au moins celle-ci. Au moins juste une.
- T’es nul pour nettoyer Mais non ; non, il ne peut pas. Car comme l'androïde le relève si bien, même pour cela, il ne possède aucun talent. Il n'est pas un roi. Il est un bouffon.
- T’as foutu du sang partout. Viens. On nettoiera plus tard. Le corps est faible, la volonté est moindre. Les morceaux sont abandonnés au sol, sauf quelques uns qu'il garde dans ses paumes. Il aimerait conserver des parts d'Atlan de la même manière. Pour l'heure, il ne possède rien. Rien d'autres que sa langue. Rien d'autres que lui-même et sa bêtise, profonde.
Il se laisse mener dans l'infirmerie, s'arrête et ne bouge pas lorsque Noon le délaisse. Le regard est flou, ailleurs. Il semble être posé sur les phalanges abimés, mais il y a des années lumières de là. Il se trouve encore sur Atlan, cherchant des traces d'Evi. Il n'y a rien. Aucune trace de son fils. Rien d'autres que les ruines de son peuple et les traces de l'Empire, encore sur place.
- Il s’passe quoi, Nocte ? Pas en atlanien, cette fois.
Il sent l'androïde bougé chez lui, en croise le regard brièvement tandis qu'il est amené à s'asseoir. L'iris fuit, vite. Trop lentement, peut-être. Les gestes sont amorphes, vides de vie. Dans la paume de l'une de ses mains, bien serrée, se trouve encore des morceaux du couvert cassé. Il lui faut de longues secondes pour ouvrir la main et en observer les miettes ensanglantées, le peu de choses qu'il a pu sauvé.
Dans l'iris, les larmes forment un filtre, encore. La gorge est nouée par ce qui ne peut être hurlé. À quoi bon crier ? Les hurlements ne ramèneront personne.
- Atlan - qu'il commence, et déjà quelque chose lui serre terriblement les entrailles. Le souffle est expiré, tremblant, et les morceaux sont déposés brusquement sur la couverture du lit, les paumes essuyées avec violence contre le tissu. Tout est - mort. Terne. Atlan - Il recommence, un poids dans la voix, dans le coeur. Le regard est ailleurs, loin. Il reste sur ses genoux, les mains toujours contre les draps, se crispant lentement à les maintenir. L'Empire a - Plus personne. Atlan est vide. Vide de vie, vide de son peuple. Il se demande si la faune est toujours en vie. Il pense aux créatures, nombreuses, toutes aussi spéciales les unes que les autres. Il les imagine dans les marchés noirs, vendues pour leur chair ou pour leur rareté. Le coeur lui lève. Mes parents- Evi - 'evi... mon fils. L'iris, fou et tourmenté, se pose sur les traits de Jun-0. Mon fils. qu'il fait pour une énième fois au cours des derniers jours, la bouche se tordant et un sanglot le prenant.
Mais Nocte l'étouffe, terriblement. Il l'étouffe comme il n'a jamais étouffé un pleur. Il n'a pas la permission de pleurer, cette fois. Il n'était pas là. Il est fautif.
- Sept ans. Sept dans la carbonite. qu'il répète, triste vérité, un ricanement tristement brisé au bord des lèvres tandis qu'il ramène l'une de ses mains, celle aux doigts manquant, pour essuyer ses traits. Il ne fait que mettre du sang sur ses traits, par le geste.
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Message(#) Sujet: Re: souls tend to go back to who feels like home. (nomnom#2) souls tend to go back to who feels like home. (nomnom#2) EmptyLun 22 Fév - 22:22

Du désinfectant. Une bande pour protéger la plaie. Une dose de fortifiant parce que sa santé laisse à désirer. Peut-être deux. Je lui jette un regard, en biais, histoire de vérifier qu’il a pas perdu connaissance entretemps, puis continue d’aligner les produits de ma liste mentale sur mon plateau. Lorsque je reviens vers lui, il y a du sang sur les draps blancs et l’écho d’un mot, dans l’air. Un nom qu’il prononçait toujours avant tant d’amour, alors qu’il la fuyait en permanence. Atlan. Sa planète d’origine, celle où il ne voulait pas retourner. Celle où j’avais supposé qu’on l’avait ramené. Je m’approche en silence, les lèvres pincées, m’installe sur un tabouret non loin de la main blessée, pose le plateau à côté de lui, sur le lit. Sa voix est brisée, à présent, lorsqu’il prononce le nom. Brisée et sans force, alors qu’il enchaîne les mots sans vraiment de logique ou de grammaire, comme toujours quand il utilise la langue commune. Mais il n’y a pas besoin de logique ou de grammaire pour comprendre. Dans ma mémoire, il n’y a que des descriptions passionnées à propos de la faune et la flore d’Atlan, une nature luxuriante, des bâtiments somptueux, surtout lorsqu’on est membre de la royauté. Atlan n’est pas terne. Atlan n’est pas vide. Elle est pleine de vie, de couleurs, de paysages enchanteurs, au point de faire rêver un androïde qui n’a jamais connu que la pollution de Coruscant et les zones désertes de l’espace. Et il y a le sourire trop grand d’un petit garçon à qui son papa promet monts et merveilles, à l’autre bout de l’univers. Evi. Un jour il m’y emmènera.
Pourtant, je ne suis jamais allé sur Atlan. Je n’ai jamais rencontré Evi. Pourtant, il ne m’y emmènera plus, maintenant.
Mais je n’aime toujours pas le voir triste. Les larmes dans l’iris qui se détourne, les sanglots étouffés. Pourquoi ? Ça ne devrait pas avoir d’importance, pour moi. Je le déteste, je l’ai dit tout haut, et dans mes pensées, je le répète encore et encore. Je le déteste et je n’ai pas envie qu’il soit là ; j’en ai rien faire de ses malheurs, de sa planète morte, de son fils disparu. Ce n’est pas ma planète, ce n’est pas mon fils. Je n’ai rien de tout ça. Je n’ai que lui. Lui qui m’a abandonné. Lui qui est triste, à présent. Sept ans. Sept dans la carbonite. Je prends sa main blessée dans la mienne, l’oblige à relâcher sa poigne sur les draps et à la retourner, paume vers le ciel. I can’t fix that. Des paroles ni dures, ni douces, tandis que je désinfecte la plaie et l’emprisonne sous une bande de gaze. Je ne sais pas comment faire. Je n’ai jamais su. Il n’y pas de lignes dans mon programme pour réconforter les humains, pour soigner leurs peines. Je me redresse un peu, en l’observant, essuie le sang qu’il a foutu sur son visage je sais pas quand d’un geste pas très délicat. My abs won’t fix it, right? Urgh. Tellement de fois où le remède miracle avait été de retirer mon haut, à ses dires, je ne peux que lever les yeux au ciel devant ma connerie de l’époque, aujourd’hui. Je quitte mon siège pour m’asseoir près de lui, sur le lit, lentement. Fais-moi une place. J’te préviens, tu touches pas. Mon ton est sérieux, froid. I do the touching. Doucement et un peu maladroitement, plus que je ne le voudrais, je passe mes bras autour de lui pour l’enlacer. ’m sorry, marmonné contre son épaule. Mes yeux sont humides, merde. J’veux pas qu’il voie. J’veux pas qu’il sache.
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Message(#) Sujet: Re: souls tend to go back to who feels like home. (nomnom#2) souls tend to go back to who feels like home. (nomnom#2) EmptySam 27 Fév - 19:45


Noon n'a jamais été doux. Noon n'a jamais été tendre. Il a toujours été Noon, juste ; ce qu'on voulait de lui, un peu cassé, un peu paumé, surtout enclin à buguer. Nocte a toujours été fasciné par l'androide ; à le dévisager avec curiosité, toujours, les iris grands ouverts et observant ses diverses tentatives à suivre le code imposé tandis que la carcasse donnée lui causait plus souvent des problèmes qu'autre chose pour s'y accorder. Comme si, au fond, une part de Noon voulait être autre chose que ce que les lignes de code lui avaient imposé dès la création. Nocte a toujours apprécié ça ; voir les bugs, les petits problèmes, les différentes se créer au fil du temps. Pourtant, ils ont passé peu de mois ensemble. Plus souvent qu'autrement, Noon s'accordait à son code malgré les maladresses qu'il possédait. Il faisait tant son possible, juste pour être utile, juste pour rester en place. Nocte en était autant amusé que dérangé, un peu. Quelque part, peut-être qu'il attendait toujours le moment où un non brusque lui serait offert, où une parole allait être salée ou qu'un geste soit brusque. Il y avait des éclats, parfois, presque absents, dans ses iris trop vides. Nocte observait alors avec un peu plus de fascination, persuadé que quelque chose allait avoir lieu. À chaque fois, le problème disparaissait et Noon faisait ce qui était demandé.
Noon, si parfait et si lisse.
Noon, un peu plus déconstruit que construit, n'attendant qu'à se recréer.
Nocte est triste pour ça aussi ; pour ces choses qui ont eu lieu en son absence. Les rêves étaient nombreux, dans l'esprit. Voir Noon évoluer en faisait parti. Avoir la paix face à sa planète aussi. Les deux le rendent un peu amer, soudainement. Car un a eu lieu sans lui, tandis que l'autre s'est exaucé avec cruauté.
La liste pourrait être longue, de ses souhaits. Une liste longue et amère qu'il pourrait continuer et allonger au fil des minutes et des larmes. Le coeur déborde si fort de ses émois qu'il en bave presque, tandis qu'il en chiale, des lignes de sang sur ses traits.
Les mains de Jun-0 ne sont ni froides, ni chaudes. Elles sont là, juste. Solides et présentes. Il n'y a aucun sang, aucune marque, rien. Une paume lisse et intacte, presque réelle mais trop parfaite pour l'être. Pourtant, Nocte sait et peut voir, même au travers de ses sanglots, que l'androide est abimé. Aussi abimé que n'importe qui, que n'importe quelle personne. Aujourd'hui, chacune de ces marques est plus présente, moins fantômatique dans ses iris.
Les sanglots se calment un peu face au contact. Noon n'aime plus les contacts, maintenant. C'est une chose à chérir. L'état dans lequel il se trouve l'empêche de le faire entièrement. Le roi se déteste pour cela. Pour ne pas pouvoir profiter du peu que Noon lui offre, car il s'agit d'une montagne, d'une chose importante.
- I can’t fix that. Nocte est calme ; outre les sanglots presque muets et la bave venant de sa peine - et les reniflements - Nocte reste silencieux et observe Noon s'exécuter tandis que les plaies sont nettoyées et pansées. Le regard reste vague, ne suit pas ses mouvements quand l'androide se redresse. L'iris cherche son visage, pourtant, lorsqu'il essuie ses traits. Il y a plus de morve que de sang ; il nettoie le carmin plus qu'autre chose. My abs won’t fix it, right? Urgh.
Un pardon reste étouffé entre ses lippes. Nocte grimace juste et baisse les yeux, incapable de lui offrir une réponse. Il n'aime pas mettre les gens dans une pareille situation. Il n'aime pas être un problème pour les autres. Toujours, ses chagrins lui ont appartenus et il s'est contenté de les gérer seul, en silence, sans demander quoique ce soit. Quelques jours loin des autres pour revenir, un sourire sur les lèvres. Mais cette fois, la solitude est lourde, trop lourde, comme la souffrance. Nocte ne sait pas quoi faire. Noon a toujours été plus doué ; même avec son code brisé, il a toujours été plus intelligent.
La tête reste basse ; le matelas s'enfonce près de lui.
- Fais-moi une place. J’te préviens, tu touches pas. I do the touching. L'iris cherche les traits un moindre instant ; déjà, les bras sont aussi présents que maladroits, autour de soi. Le soufflre au bord de ses lèvres est terriblement tremblant. Les accolades de Noon ont été nombreuses, par le passé. Jamais comme ça, pourtant. ’m sorry que dit l'androide et avec les mots, les lèvres tremblents un peu plus, suivis du corps, et les phalanges serrent le tissu de son pantalon, cette fois. La tête basse, le corps tremblant, Nocte reste là et pleure juste, simplement.
Il ne sait pas combien de temps ; dans tous les cas, il le fait jusqu'à l'épuisement. Tout est inconnu, tout lui échappe ; ce sont sept années de larmes qui s'évadent de ses yeux, pendant un long moment.
La gorge est sèche, lorsque les larmes ne sont plus. Les yeux aussi, certainement. Le corps est parcouru de tressaut qui ne cesse pas, et malgré tout la tristesse et le malheur qui le traverse, Nocte ne peut qu'être inconfortable pour Noon qui, pour lui avoir dit plusieurs fois, n'apprécie pas le contact. Il s'en veut de l'avoir garder ainsi, contre lui à le réconforter, à faire une chose qu'il n'apprécie pas.
- 'sorry qu'il souffle, la voix brisée par tout les sanglots et la peine. Il renifle quelques fois et resserre ses épaules, juste un brin, pour se faire presque petit dans ses bras. you can stop now. sorry. qu'il dit, encore, la voix rauque. sorry Le dernier vient avec un rire ; un rire qui porte les tressauts des sanglots et le même ton. Il n'a plus rien à pleurer, il peut bien en rire.
Il finit dans le silence, le rire. Il finit dans un vide, comme ses iris, posés sur le sol. Nocte ne sait pas. Il ne sait pas quoi faire. Il pourrait pleurer, encore, mais ses yeux sont secs. Le coeur est si plein qu'il est vide, comme sa tête.
- i dunno what to do. qu'il répond, juste comme ça. Il fixe le vide encore un moment, avant de tourner le regard vers Jun-0. i - i dunno. Outre venir le voir, rien n'est venu à son esprit.
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Message(#) Sujet: Re: souls tend to go back to who feels like home. (nomnom#2) souls tend to go back to who feels like home. (nomnom#2) EmptyDim 14 Mar - 22:31

Parfois, j’me demande si ça n’aurait pas été mieux de retourner en arrière. D’effacer le code ajouté au fil des années, et revenir au Noon initial, le premier, celui qui disait oui à tout et se contentait d’exécuter les tâches qu’on lui donnait. Un peu bugué, voué à son obsolescence programmée, bon pour la casse après un an d’usage. Dans le fond, c’était ainsi que cela devait se passer. L’humain n’a pas créé des androïdes pour qu’ils développent une conscience propre. On a été conçu pour servir, peu importe le but. Le reste, ce n’est que cruauté de la part du créateur. Nous faire croire qu’on peut être comme eux. Ça n’a jamais été le cas. Je pourrais demander à Tehanu de tout faire disparaître d’un coup de tournevis. Tout est démontable, réencodable, selon les envies des propriétaires ou des concepteurs. Les mots acerbes, les froncements de sourcils, les regards noirs, les larmes qui coulent, le sang aussi, la peur, les tatouages sur ma peau, les traumatismes, l’attachement à des idiots, les souvenirs de peine, de joie, tout ça, c’est du factice, des mensonges. Je ne suis qu’une poupée perfectionnée à outrance ; tout pourrait être effacé en une seule manipulation sur un terminal de commande. Peut-être est-ce une chance. Ne pas avoir à subir les expériences douloureuses, pouvoir s’en débarrasser simplement en nettoyant sa mémoire. Les humains ne le feraient-ils pas ? S’ils pouvaient oublier chaque instant malheureux de leur existence, ne garder que les bons ? Ne le feraient-ils pas ?
Pourquoi je l’ai pas fait ?
Il y a des larmes, sur mes joues. Je les sens glisser sur ma peau synthétique, et je tourne la tête vers le dos de Nocte, la tempe contre son épaule. Il y a des larmes, sur mes joues, et elles sont fausses. Elles n’ont rien d’authentique, elles ne ressemblent en rien à celles de Nocte. Ce ne sont que des artifices réalistes pour plaire à un psychopathe. Mes bras se crispent un peu, autour de lui. Cela fait déjà longtemps, qu’on est comme ça. Que je le tiens entre mes bras comme si ça pouvait arranger quoi que ce soit. Ce n’est pas le cas. Sa planète ne va pas renaître des cendres laissées par l’Empire, son fils ne va pas réapparaître ; ce sont des choses qui ne s’effacent pas. you can stop now. sorry, qu’il dit, la voix rauque d’avoir trop pleuré. Et je ne bouge pas. Je grogne, juste. J’ai pas envie. Mon corps se tend davantage, à son rire brisé, mais ma tête reste solidement calée dans le creux de son épaule, mes bras bien placés, de part et d’autre de lui. Les larmes sont toujours là. Même fausses, elles laissent des traces, des traînées diaphanes qui trahissent. Je tente de les essuyer contre le tissu de sa veste, ça passe pour un geste de réconfort, je crois, appuyé par une main dans ses cheveux, ça fera illusion, un moment. i dunno what to do. Je me détache légèrement de lui, pas grand-chose, relâche mes bras, rien qu’un peu, la tête toujours tournée vers le fond de la pièce. i - i dunno. Les paroles soufflées entre des lèvres tremblantes. Il est vulnérable, à vif, et c’est comme si me prêtais au mimétisme ; comme si je comprenais ce qu’il ressent. La douleur est plus forte, la tristesse est plus grande, alors. Il y a un temps de latence, dans mes circuits. I don’t want you human to be sad. Ma voix n’est pas la même, familière, mais lointaine. C’est celle de celui que je ne suis plus. De Jun-o, il y a sept ans de cela. Je me redresse brusquement et croise son regard. Il me regarde, et tout aussi brusquement, j’essuie mes larmes du revers de ma manche et laisse retomber mes bras le long de mon corps. You could –, ma pensée m’arrache un soupir exaspéré, une réminiscence de colère sur mes traits. You could stay. Pensée égoïste. Rester ici. Avec moi. Suis-je foutu d’être égoïste ? J’aimerais bien. Mais les mots s’enchaînent les uns après les autres : Only if you want to. Toujours. Il faut faire ce que l’humain veut, avant tout.
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Message(#) Sujet: Re: souls tend to go back to who feels like home. (nomnom#2) souls tend to go back to who feels like home. (nomnom#2) EmptyMar 16 Mar - 16:58

Elles voltigent et s'en vont comme elles viennent, les pensées. Nocte ne les retient jamais, ne s'y attarde jamais longtemps. De ses lèvres s'évadent les réflexions brèves qui prennent sa tête. Il parle sans réfléchir, souvent, un rire au bord des lèvres et une lueur importante dans l'iris. Un peu idiot, un peu trop bon ; il n'y a rien de forcément méchant, en lui. S'il blesse, il dévisage la blessure et déjà, il pose ses lèvres pour en effacer le chagrin. S'il blesse, il observe la blessure lorsqu'il la voit et la ressent comme si elle était sur soi. Que fait-il de ses propres blessures ? De ses maux qui résonnent en lui, fort. Les pensées sont incapables d'être bonnes, d'être douces. Son coeur ne peut étouffer la douleur. C'est l'inverse qui le ravage de l'intérieur. Elle gronde et elle envahit chaque recoin, chaque petite section de son être. Il pourrait pleurer, encore. Il ne sait plus s'il possède des larmes. Les iris du roi sont aussi secs que la planète qui a été sienne, autrefois. Il ne possède plus rien. Plus rien. Où est Evi ? La question résonne dans sa tête depuis des jours maintenant, plus fort qu'autrefois. Avec la question vient des souffrances qui claquent plus fort et qui le ravagent de l'intérieur. Il ne trouve aucun confort. Il ne trouve rien, rien d'autre que le désespoir qui, un peu doucement, douloureusement, se glisse en lui et s'apprête à l'habiter entièrement.
Il est épuisé. Épuisé des larmes, de la peine, de la souffrance.
Nocte n'a jamais été préparé à contenir ces émois, ces malheurs. Il a si longtemps cru qu'ils glissaient contre sa peau ; pourtant, ils s'accrochent vivement et n'en décollent pas.
Ils ne s'en vont pas.
- I don’t want you human to be sad. avec la voix résonne des échos du passé. Un souffle qui s'entrecoupe et qui meurt, qui éveille une chose en lui et qui malmène le coeur. Les muscles se tendent. Nocte est habité de sentiments, dénudé de pensées à l'instant.
Il y a un espoir du passé, un espoir de mauvais rêve, si bref.
Une simple chose qui l'effleure et qui lui fait croire, peut-être, qu'en ouvrant les yeux, il sera face à un Jun-0 lui dévoilant ses abdos et faisant une énième analyse pour lui dire de s'alimenter ou de diminuer la boisson. La chose ne dure pas longtemps ; pas même le temps d'un souffle. Nocte sait qu'elle est aussi fausse que stupide.
Le corps se déloge du sien et les iris se croisent. L'espoir d'un rêve meurt avec la tension présente dans les iris de l'androide. Et malgré les larmes, Nocte ose lui offrir un sourire malhabile bien que grand. Il ne possède pas grand chose, outre sa propre existence.
Des larmes sont séchées. Nocte aimerait être celui qui les a pleuré. Noon n'a pas besoin de porter ses maux. Noon ne devrait pas pleurer.
- You could – que commence l'androide, et l'homme fixe les larmes encore présentes au bord de ses cils. Elles n'ont rien de vraies. Voilà ce que les gens disent. Elles sont fausses. Pourquoi font-elles si mal, alors ? Pourquoi a-t-il envie de les effacer si fort, à l'instant ? Pour Nocte, elles sont d'une vérité cruelle et entière, beaucoup plus lourde et vraie. You could stay.
Les mots lui échappent, sur le coup. Nocte ne les entend pas véritablement. Il lui faut un moment pour que le regard bouge, que les mots soient compris et que les paupières s'agitent, le regard perdu.
- Only if you want to.
Un filtre humide se glisse de nouveau dans ses yeux et un sourire suit, aussi fragile que grand, sur ses lippes. Il l'observe et pince ses lèvres, souffle tremblant par la peine, avant d'hocher de la tête.
- Oui. qu'il répond une fois, suivi d'autres. Le mot change selon la langue, mais revient au même. Oui, il veut rester. Pas d'autres endroits. qu'il ajoute. Où aller ? Il y en a d'autres, endroits. Il suffit de réfléchir pour trouver des noms et des visages, mais il ne désire en voir aucun. Même Arcturus, à quelques rues de là, ne lui donnent pas envie. Il pose une plaie nouvelle à son coeur, une plaie que Nocte préfère ignorer pour l'heure. Dernière maison. Ici c'est - qu'il souffle, commence bas, mais l'iris revient sur l'androide, et il sourit faiblement, la tête se penchant, et continue, change ; Ma seule maison, c'est toi. Au travers de toute la douleur l'habitant, au travers de ce monde qu'il ignore, qu'il ne connait plus vraiment, Noon est la seule certitude qu'il possède, peu importe les changements, peu importe les mots durs et les regards qui ne sont plus qu'autrefois. Ils sont lourds de quelque chose, ses iris, mais Nocte les préfère lourds que vides.
Les larmes sont séchées, sur les joues. Elles n'existent plus, dans les yeux. Tout a coulé. Les iris sont aussi secs que le coeur. Aussi vides. Nocte est épuisé, fatigué. Triste, surtout, face à cette réalité qu'il ne peut ignorer, qu'il ne peut effacer.
Pourtant, le souffle quittant ses lèvres est un peu léger.
Pourtant, les lèvres se tordent un brin, juste un peu, pour dessiner un sourire un peu vrai, honnête.
S'il a envie de serrer la main de Noon pour le remercier, il serre le tissu de pantalon, qu'importe la douleur, pour combler le sentiment.
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Message(#) Sujet: Re: souls tend to go back to who feels like home. (nomnom#2) souls tend to go back to who feels like home. (nomnom#2) EmptyDim 11 Avr - 16:59

J’comprends pas Nocte. J’le comprendrai jamais. C’est d’autant plus frustrant que j’suis censé être plus doué pour décrypter les émotions, maintenant. Avant, ça me passait au-dessus de la tête, je voyais pas la différence entre un sourire et des larmes, juste que le premier indiquait que mon propriétaire était content de moi, et qu’le second était pas souhaitable, qu’il fallait toujours faire en sorte que les larmes disparaissent. J’capte un peu mieux, à présent, du moins j’ai une vision globale de quelles émotions correspondent à quelles réactions, à quels gestes, et même ce que telle ou telle situation peut provoquer comme émotions. Mes propres larmes ne sont que le fruit d’une de ces analyses inutiles, à défaut de suivre ce qui se passe, j’ai la réaction attendue, c’est ce qu’on a bidouillé sur moi avant de me vendre à un ex-assassin. Rester sur la défensive, avoir peur quand l’autre s’approche, se débattre, pleurer, supplier. Des réactions normales, face à la menace, à la douleur. Mais Nocte, lui, il sourit alors qu’il est triste. C’est pas tout à fait son sourire d’imbécile heureux habituel, pourtant ça reste un sourire, et j’comprends pas. Au fond, il est sûrement le plus bugué de nous deux.
Il répond oui, trop de fois. Et je n’sais pas ce que j’ressens, à cet instant. Du soulagement, peut-être ? Mon corps se détend, je crois. Nocte reste. Il ne part pas une nouvelle fois. Pourquoi est-ce si important ? Je voulais plus jamais le voir, y’a même pas une heure, et maintenant j’lui demande de rester. J’commence vraiment à me comporter comme ces cons d’humains, à toujours changer d’avis. Il continue de parler et les mots sont maladroits, encore, je soupire, en l’observant de biais. Un trésor, une maison, j’serai quoi, après, hm ? Un speeder ? Une peluche porg ? J’hausse un sourcil moqueur, avant d’attraper sa main pour la détacher de son pantalon, prenant soin de ne pas toucher la plaie sous les bandages. Serre pas, tu vas t’faire mal, idiot. Je regarde sa main, dans la mienne, ça dure que quelques secondes, puis j’me redresse en la lâchant. J’ai envie d’mettre les larmes derrière moi, derrière nous, de passer à autre chose. T’as mangé ? Il y a toujours ce bordel à ramasser, dans la cuisine, mais c’est pas pour ça que j’demande. Après les abdos, la nourriture est le deuxième meilleur médoc contre la mélancolie.
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Message(#) Sujet: Re: souls tend to go back to who feels like home. (nomnom#2) souls tend to go back to who feels like home. (nomnom#2) EmptySam 17 Avr - 17:45

Il y a quelque chose de maladroit, de fragile dans l'air. Nocte est lourd. Lourd de ses maux et de ce qu'il ne prononce pas, encore. Il ne sait pas, en vérité, s'il a envie de donner naissances à ces paroles. Elles ne sont pas formées encore, dans ses pensées. Elles tanguent, fragiles et incapables d'être entières. Si elles osaient l'être, il briserait.
Nocte n'a pas envie de briser.
Il voudrait juste sourire, vivre, exister.
Le peut-il ?
Les lèvres se pincent et le souffle se meurt, un peu.
Noon parle de nouveau et sa main s'empare de la sienne. Elle n'est pas chaude. Elle n'est pas froide.
Mais elle est là. Elle est là.
Il parle de porg et Nocte ne peut que penser à ceux se trouvant chez Arcturus, achetés pour Evi. Ceux que son gamin n'aura jamais. Il ne pourra pas lui dire désolé. Il ne pourra pas s'excuser. Pourtant maintenant, il possède un millier de nouvelles raisons pour lui dire désolé.
Le regard tourne vers sa main. Leurs mains. Nocte ne dit rien, ne prononce aucun mot. Ne promets rien ; Noon demande, et il demande si peu souvent, mais Nocte n'a pas la force de confirmer, cette fois. Il voudrait fermer les yeux et rêver, s'en aller, pour fuir la réalité. Qu'importe si, au creux de ses doigts abimés, sa main possède sa place. Il n'a pas la force de penser à cela, à l'instant.
Il y a des choses qui existent au mauvais moment, parfois.
Il y a des choses qui doivent attendre pour être, parfois.
Et d'autres qui se brisent parce que l'on est trop bête.
Un peu comme lui. Un peu comme eux.
Un peu comme sa planète.
Jun-0 se lève, s'éloigne. De ses doigts, les siens glissent et le quittent, encore une fois. Nocte ne le retient pas. Il ne veut pas le retenir, pour quoique ce soit. Noon est libre.
Il l'a toujours été, avec Nocte. Ce n'est pas son besoin égoïste d'être réconforté qui va y changer quelque chose.
Une demande de nourriture. Des paroles offertes. Les iris quittent le vide et se posent sur lui, en silence. Les lèvres se tordent ; un brin grimace, un brin sourire. C'est las et triste. C'est vrai, au moins, sans être entier. Les lèvres se pincent et le roi poussière se lève.
- oui qu'il souffle, répond juste. La cuisine est un peu plus loin. Il préfère le suvire là-bas que de rester ici, qu'importe si sur le lit, il pourrait s'endormir en un instant. Les mauvais rêves l'attendent. Pour l'heure, il préfère rester avec Jun-0.
Il est tout ce qu'il lui reste. Il ne le possède pas, ne le possèdera jamais. Nocte n'a pas besoin de ça, de toute manière.
Juste être à ses côtés.
Juste être à ses côtés calme lui apporte un brin de calme.
Atlan n'est que poussière, détruite pour ce qu'elle possédait et vidée de ce qu'il faisait d'elle ce qu'elle était. Jun-0 aussi possède ses poussières. ses vides et ses blessures. Entre les deux, c'est lui qui appelle le plus à ce qu'est une demeure, aujourd'hui.
Nocte s'endort contre la table de la cuisine, tandis que l'autre prépare un repas qui sera mangé plus tard, froid.
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