i'm a huge fan of space, both outer and personal (tavi#1)

A NEW HOPE THE DARK SIDE

Je regrette maintenant de ne l’avoir pas écouté quelques instants plus tôt, dans la rue. Sans doute la réponse aurait-elle été ennuyeuse, mais cela m’aurait peut-être permis de le comprendre davantage. En ça, peut être a-t-il raison, il est clair qu’il me faut être encore plus patient, avec lui. Il ne sait pas, pourtant, à quel point je sais faire preuve de patience. Il ne sait pas, pourtant, que cela fait plus de quatre ans que j’attends quelque chose qui n’arrivera peut-être jamais mais auquel je me raccroche avec folie peut-être, mais c’est parce que c’est tout ce qu’il me reste. Je reste silencieux, alors, n’insiste pas et termine de faire la vaisselle dans le silence, perdu dans mes pensées. Parfois, j’aimerais lui poser des questions sur son passé, pour en savoir plus. Mais les choses ne sont pas si simples. Déjà, je suis presque certain qu’il ne me répondrait pas, mais surtout, cela risquerait de déclencher des questions similaires à mon sujet et je ne préfère pas m’aventurer sur un tel terrain miné, bien qu’il existe une version alternative de mon histoire dans mon esprit. Le problème, c’est qu’il m’est bien difficile d’être convaincant quand je suis en train de mentir ouvertement.

Je place le chocolat dans un petit ramequin, que je place ensuite dans le frigo avant d’avaler ce qui reste de chocolat sur la cuillère. De toute façon, il aurait fallu la laver, donc autant ne pas gâcher ce qu’il reste dessus, non? Je la place ensuite dans l’évier, mais mon visage se tourne brusquement vers Taheer à ses mots, et je me renfrogne, agacé cette fois. « Qu’est ce que t’en sais, l’attention que je porte à mon travail? I’m very good at what I do » Peut-être est-ce puéril de ma part, mais la critique me laisse de l’amertume dans la gorge. Je suis un bon armurier, je le sais. Et ce n’est pas de l’amour propre qui provoque cette irritation, c’est tout le reste. C’est avoir trimé pendant trois ans dans une académie atroce pour un apprendre un métier que j’abhorre au plus profond de mon être. « Tu me vois jamais, juste quand tu dois récupérer un blaster. » J’ai fait des sacrifices, pour en arriver là. Pour faire ce travail qui ne me plait pas, et qui est à l’encontre du peu de principes que je possède. Je n’aime pas la guerre. Ni la violence. Pourtant, je conseille et arme des soldats pour qu’ils aillent ensuite exécuter des actes de violence… comme ceux qui furent à l’origine du génocide de tout un peuple. Parfois, j’en ai envie de vomir. Quel autre choix aurais-je pu faire? Il y en avait d’autres, sans doute. J’ai plus ou moins été préposé à la chose au vue de mes capacités, et je ne pouvais pas enfiler une tenue de stormtrooper.

Bien sûr, cette réaction est de courte durée. Je m’écrase, au reste de ses mots. Mes yeux se baissent et mon coeur bat douloureusement dans ma cage thoracique, alors qu’il est sans doute évident sur mon visage que j’avais oublié ce détail. La peur me prend, alors. Je me souviens la dernière série de tests physique que j’ai dû faire en date. Juste avant d’être officiellement en poste. Ils étaient médiocres. Je crois que j’ai failli ne pas les passer. Et depuis, je me suis laissé aller. J’ai plus de liberté qu’à l’académie… J’ai arrêté de faire du sport, content d’être débarrassé de cette horreur. Pas que je haïsse nécessairement la chose, seulement… pas de la teneur des exercices physiques de l’Empire, qui poussent à bout. « I’ll… » Je m’arrête, et déglutis. L’angoisse s’installe, alors que je m’assois sur la chaise. « I’ll manage » Je soupire. « I guess I’ll have to start exercising again soon » les mots passent difficilement la barrière de mes lèvres, clairement pas enchanté que je suis à cette idée.

A NEW HOPE THE DARK SIDE

Taheer ne pense pas être exigeant. Il est réaliste ; il connait ce qu'est la performance, ce qu'est le but à atteindre. Ainsi, il met en place des plans, constamment, pour s'y rendre. Le temps ne sert pas à être gaspiller. Il l'a été trop souvent, trop longtemps, déjà. Plusieurs années de sa vie ont été marqué par des échecs qu'il préfère taire et par des situations attristantes. Il en porte le fardeau sur son dos et se remémore les fautes. Le stormtrooper ne doit laisser tomber personne. Il s'agit d'un but ; d'être à la hauteur, toujours. D'aider les gens autour de lui à l'être également. Il est aisé de s'asseoir et de profiter des biens acquis. Il est aisé d'exister et de dépendre des autres, de profiter de ce qui est offert et de voler, aussi. Ce sont des choses pour les faibles, pour les lâches. Il ne sait pas parti de ces gens là. Evi est en situation d'échec. Evi ne fait rien pour s'accomplir. Il ne s'agit pas d'un jugement. Il s'agit de la vérité. Taheer ne possède pas de douceur dans ses pensées ; un mensonge n'apporte rien, en vérité. Le regard est critique sur l'autre, constamment, et Taheer ne peut qu'étudier les choses à améliorer et savoir ce qu'il faut faire pour améliorer son état ainsi que sa condition.
Il offre la vérité ; les mots sont durs et désagréable. Son locataire ne s'emporte que rarement, mais les faits apportent sont véritables et, aisément, la colère se tait. Elle laisse place à une honte qui a raison d'être. Il est simplement dommage que constater que, même présent, pareil sentiment ne changera rien à la situation. Les faits sont simples ; Taheer ne possède aucune confiance en la détermination d'Evi. Le jeune homme lui semble mou, lâche et paresseux. Ce sont des choses à changer, mais une part de lui est critique et il se demande, parfois, s'il peut réellement y parvenir. Mais Evi est une part de l'Empire, et l'Empire ne peut se permettre des faiblesses. Ainsi, il est le droit du stormtrooper de l'aider à atteindre un autre niveau. Non pas car il en possède l'envie, mais car il s'agit de son devoir en tant que membre de l'Empire.
- I’ll… que balbutie Evi. I’ll manage Un regard critique et peu confiant est posé sur ses traits. Taheer se garde d'un commentaire sur la chose. Evi sait déjà ce qu'il en pense. I guess I’ll have to start exercising again soon
Les sourcils s'haussent un brin ; il est sceptique. L'expression est visible et impulsive, mais ne dure que quelques instants. Déjà, il s'empare de ses ustensiles et entreprend de manger le repas offert. La première bouchée est rapidement prise ; non pas qu'il soit impatient de dévorer la chose, mais plutôt de la terminer.
Il y a un instant de frottement ; une faiblesse délicate. La fourchette dans la bouche, Taheer s'arrête sur les saveurs et les sent, sur sa langue. Elle ébranlent quelque chose, en lui. Mais il est entier, solide ; la chose s'efface déjà et il entreprend de mastiquer convenablement avant d'avaler. Si une part de lui désire atteindre avant la seconde bouchée, il ne se laisse pas attendre. Il ne possède aucune raison d'être atteint par un pareil repas. La nostalgie est un fantôme qu'il cache.
Il ne propose pas son aide à Evi. La chose a été faite à de maintes reprises, déjà. Le stormtrooper préfère atteindre qu'il la quémande ; ils savent, l'un comme l'autre, que la chose est essentielle. Evi ne pourra pas passer ces épreuves sans lui. Encore aujourd'hui, Taheer est persuadé d'être l'unique raison de sa réussite à l'académie.
Ainsi, le repas se passe sans paroles. Si Evi en offre, Taheer ne lui répond pas ; l'iris porte des mots plus lourds que ceux prononcés. L'assiette en vient à être fini, et l'estomac est lourd face à tous ces féculents. Le sentiment est désagréable.
- Merci pour ce repas. qu'il fait tout de même, par politesse. Il est important de remercier. Certains ne peuvent s'offrir un repas, encore aujourd'hui. L'Empire ne les a pas encore sauvé. Ainsi, il se lève après ses remerciements, débarasse la table Il faudra faire la vaisselle une nouvelle fois. La tâche est importante. Elle fait part d'une routine. Ils devraient être prêt. N'en prends pas plus que trois. qu'il annonce à Evi, sachant que celui-ci pense déjà aux chocolats se trouvant au congélateur. Ainsi, il entreprend déjà de nettoyer la vaisselle. La chose se doit d'être faite, après tout. Tandis qu'il nettoie son assiette, l'homme ne peut s'empêcher de faire un roulement d'épaule bref. Elle reste douloureuse face aux derniers jours. Il lui faudra la renforcer.

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Taheer ne prend même pas la peine de répondre à mes protestations, et cela ne fait que m’agacer davantage. Il croit tout savoir, mais il ne sait rien. Je me demande s’il remet ses croyances en question, parfois. Sans doute pas, vu comme il n’a que l’Empire à la bouche. Je n’ai pas de fierté quant à mon travail, je n’ai pas d’ambition pour ma carrière, elle n’est que faux-semblants, il n’y a rien de l’Empire que je souhaite, rien de ce futur tout tracé dont j’ai hâte. Il y a juste un passé qui traumatise, un danger auquel je cherche à m’extirper; et un père absent que j’espère retrouver. Il n’y a que ça; et rien d’autres. Ce travail n’est pas un honneur, ce travail est ma survie. Parfois, l’envie de quitter cet endroit m’étouffe; mais il paraît évident qu’on ne peut pas quitter l’Empire comme cela. Je connais bien le sort qu’elle réserve aux traîtres ou aux déserteurs. Surtout, l’angoisse de l’intérêt que cela provoquerait sur ma personne est une réalité à laquelle je préfère me soustraire. Alors je reste; je fais ce qu’on attend de moi en serrant les dents et en accumulant toute la frustration, un jour après l’autre. Je me demande jusqu’à où il me sera capable de la contenir. Taheer est un homme qui m’intrigue autant qu’il m’horripile. Ce jour-là ne fait pas exception.

Il a cependant raison sur un point, ce soir. Ma condition physique n’est pas actuellement la meilleure, et je crains ne pas être en état de passer les tests obligatoires. La perspective me remplit d’effroi et me plonge dans un mutisme certain. Je ne trouve que peu de réconfort dans les lasagnes - qui sont pourtant délicieuses. Il y a un moment d’hésitation, un moment en suspens, un peu étrange, alors que Taheer avale sa première bouchée. Je sens un changement dans l’atmosphère; sans trop savoir ce qu’il se passe exactement, et quelle est la raison de ces quelques secondes moins contrôlées du soldat qui retrouve rapidement son flegme habituel.

Je hausse les épaules, à ses remerciements. L’unique chocolat que je récupère du congélateur n’est que piètre consolation. Taheer n’en veut pas, bien sûr. Mes remerciements à moi sont bas. Je peux sentir le coeur battre à mes tempes. Je ne peux pas me permettre de rater ces tests; les conséquences pourraient être désastreuses. J’ai peur. J’ai toujours peur, j’imagine; mais il faudrait être un peu cinglé, pour ne pas avoir peur non? Je suis un putain de froussard. Je ne peux pas rater. J’ai envie de chialer, et déglutis alors que j’attrape un torchon pour essuyer la vaisselle que Taheer, bien évidemment, fait aussitôt. Le silence est lourd. J’ai de l’amertume, dans la gorge; et dans le coeur. Je prends une inspiration. La honte n’a rien d’appréciable, pourtant je la connais bien. « …Can you help me? » Les mots s’arrachent avec difficulté pour être prononcés. La perpective est loin d’être agréable. Il ne me reste que peu de dignité, et entre écraser mon amour-propre et me confronter à des conséquences peu réjouissantes… le choix est vite fait. Il y a bien longtemps que je ne fais plus de réels choix qui me plaisent. Il n’y a que des choix par défaut. Et je ne suis pas stupide. Taheer est sans doute ma seule chance. Je lui jette un coup d'oeil. Le mouvement de mon colocataire attire mon regard, et me fait froncer les sourcils légèrement. Cela pourrait être rien, comme beaucoup plus. Il y a des choses que je n’oublie pas, quand bien même je ne les étudie plus. « Are you hurting? » La question s’échappe de la barrière de mes lèvres avant même que je puise prendre la décision de la lui poser ou non. Tant pis.

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Le corps possède des marques ; des marques venant des efforts et du travail accompli. Il est dérangeant, certes, qu'il fasse entendre ses plaintes. Taheer préfère parfois ne pas y prêter attention et les combattre, plus fort, pour qu'elles se taisent. Il sait pourtant qu'il est important d'écouter son corps et de lui offrir le repos nécessaire, ainsi que les étirements pouvant l'aider à cicatriser et reprendre ses forces. Un instant de repos lui offre pourtant plus accès à ses réflexions et, cela, le Stormtrooper ne l'apprécie pas. Il n'est pas rare de le découvrir dans le salon ou sur la table, un livre entre les doigts. Il serait idiot de croire qu'il est pourtant sur la fantaisie ou la romance ; ses lectures sont axées sur l'Empire, sur diverses méthodes d'entrainement et sur la pensée collective. Le divertissement est une chose, pour lui, qui nait dans le travail. Il trouve son bonheur à faire parti d'un ensemble qui se construit éternellement et qui est solide car chacun de ses membres est accompli. Taheer est rêveur, peut-être, de cette vision puissante que peut offrir l'Empire.
- …Can you help me? que demande Evi tandis qu'ils nettoient, et la réponse ne vient pas. Taheer est amer, un brin. Amer car l'autre est incapable de voir l'aide offerte, constamment, qu'il refuse.
La rancune est une chose lourde, sur ses épaules et dans son coeur. Il y a des noirceurs en lui, et Taheer les ignore. Après tout, il n'est pas aisé de voir dans le noir. La chose lui simplifie la vie.
L'Empire amène la lumière sur toute chose, en commençant par lui. Elle l'a sauvé. Evi se refuse à la chose ; Taheer ne peut qu'en être dérangé.
Un dérangement qui se glisse dans ses muscles déjà meurtris par les derniers jours de mission. Certes, les événements ont été rudimentaires et classiques, mais la tension a été lourde et laisse des traves. Taheer suppose qu'il devra faire attention à son calme. Il s'agit d'une chose sur laquelle il doit travailler. Le contrôle de soi et de la situation lui apporte un confort anxieux et silencieux. Il suppose que la chose peut être tolérée, mais il sait aussi que sur le long terme, les dommages peuvent être graves. Il est préférable qu'il trouve une solution rapidement. Si ce n'est pour lui alors, pour l'Empire. La chose sera dite à la prochaine rencontre avec son thérapeute alors, pour établir un plan ensemble.
- Are you hurting?
Cette fois, le regard est coupant, posé sur le second. Taheer l'observe, une assiette à la main, sans un mot. Il serait logique de poser des mots sur la douleur, d'offrir les données pour répondre à la question. Le stormtrooper se garde de le faire.
- Rien qu'un douche chaude n'aidera pas. qu'il répond juste. Il finit de nettoyer l'assiette et l'offre à son colocataire pour lui dire enfin, après un silence. Que désires-tu de ma part ? tandis que son regard est profondément ancré sur lui. Il l'observe un moment, avant de détourner le regard pour vider l'évier. L'eau sale disparait lentement. Mon entrainement est conforme aux diverses demandes de l'Empire. Je doute fort que tu puisses entièrement t'y accorder après un tel relachement, mais tu peux bien tenter de me suivre certains jours. Il sera un brin compliqué d'équilibrer son horaire entre Hadassah, Sherveen et Evi, mais qu'importe. Taheer possède un devoir envers l'Empire et aider Evi et sa condition physique en fait parti.
Les mains s'emparent d'un torchon et l'homme les essuie, lentement. Elles sont sèches. Quelques plaies, maigres, lui chauffent. Une craquelure saigne légèrement. Taheer préfère encore son propre sang que celui d'un autre, dans ses mains. Il remet le linge à sa place.
- Je vais à la douche et j'irais dormir, ensuite. Possèdes-tu encore d'autres questions ? qu'il demande.

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D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu faire un travail avec lequel je pouvais aider les gens. Pendant longtemps, je voulais être docteur, ou même chirurgien. J’en avais les capacités sans doute, du moins mentales, j’aimais beaucoup étudier et on m’a toujours dit que j’avais une mémoire plutôt remarquable. Le problème réside autre part. Il réside, une nouvelle fois, dans mes faiblesses, qui sont loins d’être moindres. La vue du sang ne m’est que peu supportable, voire pas du tout. J’ai déjà tourné de l’oeil plusieurs fois en étant témoins d’accidents dans les cuisines du palais, à Eywa. Cela devient alors un peu compliqué de voir le souhait de devenir médecin, ou chirurgien, se concrétiser. Je me suis alors tourné vers la chiropractie et la kinésithérapie, avant bien sûr que de quelconques balbutiements d’études puissent terminer, alors que le peuple Atlan se retrouva massacré. Malgré tout, je m’y connais assez pour savoir qu’il est plus que probable que la douleur ressentie par Taheer ne parte pas aussi facilement, avec une seule douche chaude; la chose étant de plus exacerbée par le caractère de mon colocataire, qui doit sans doute bien sûr minimiser ce qu’il ressent. Mon sourcil se hausse, mais je ne fais aucun commentaire. Peut-être était-il stupide de faire cette remarque, de poser cette question, puisqu’il paraît évident que Taheer n’aurait pas répondu de façon très sincère; mais il m’a paru important de la poser. Il est évident que je continuerai à surveiller cette épaule, les jours qui suivront. Je pourrais également choisir de ne pas m’en inquiéter, de laisser Taheer avec ses problèmes, mais, pourtant, je sais que je ne le ferais pas. Je ne souhaite pas qu’il se blesse plus que de nécessaire.

Son regard planté dans le mien, je me retrouve soudainement un peu bête, sans trop savoir quoi répondre à sa question pourtant simple. Il ne m’a jamais vraiment demandé, ce que je voulais. La chose est étrange, entre ses lèvres. Je m’empare de l’assiette que j’essuie consciencieusement avant de la remettre à sa place. Bien sûr, il parle de l’entraînement, mais cela ne change en rien la singularité de ses propos. « You’re very good, with this at least » Mes mots sont calmes. « I will come and run with you tomorrow, if that’s okay. » Je marque une pause. « I can’t fail the tests » J’admet lentement. « I will exercise on my own as well. » Si je ne mets pas du mien non plus, cela ne fonctionnera pas, je ne suis pas assez stupide pour croire le contraire. Je place les derniers couverts et assiettes à leur place respective avant de ranger le torchon là où il faut. Le coeur alourdi, je ne peux m’empêcher de me retourner un instant pour récupérer un deuxième chocolat du congélateur, avant de me retourner vers Taheer. Il m’a surpris, aujourd’hui. Avoir pris le temps, pour lui, de préparer de tels desserts pour moi, même dans un prétexte de mieux manger, me touche sans doute bien plus que je ne veux l’admettre. C’est bien la première fois que ça arrive. « Merci Taheer. Pour les chocolats. Ils sont délicieux » Je répare mon impolitesse de quelques minutes auparavant. « Vraiment. » Il y a une pause, avant que je soupire, et ne m’éloigne. « Non. Tu dois être fatigué. J’espère que la nuit sera réparatrice. »

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C'est l'esprit qui ressent tranquillement la fatigue des derniers jours à la suite du corps. La vaisselle est faite, pour l'heure. Le regard, calme, danse sur les divers items autour d'eux. Le stormtrooper cherche ce qu'il reste à faire ; il lui faut une liste précise, un inventaire précis à accomplir avant de s'offrir un brin de repos. Pourtant, les paupières sont déjà un brin lourdes, et le corps plus lent. Il ne se laisse pas envahir par le sentiment. Chaque chose possède son temps, son moment. Alors, le dos reste droit, l'esprit aiguisé malgré la paresse fine mais ressentie. Il possède un sommeil d'ordinaire sans rêves qu'il attend avec impatience. Les rêves ne sont pas une choses qu'il envie ; il sait de quoi ils seraient fait. Il ne possède nulle envie de les expérimenter.
Le regard glisse sur les traits d'Evi. Il l'observe, brièvement, et ne peut que constater de nombreuses choses. Le silence reste prisonnier de ses lèvres. Il se garde de commentaires. Nombreux ont déjà été dits et Taheer sait lorsqu'une chose est inutile. Il ne possède aucune envie de jouer aux parents. Certes, il possède un rôle dans l'Empire et certes, il est son devoir d'accomplir certains actes, mais la chose attendra une autre fois. Pour l'heure, ses lippes ne sont que soupirs et son corps est fatigue. Il ne peut que réclamer une douche chaude et le confort de ses draps. Heureusement, ils ont été nettoyés avant son départ pour sa mission. Outre le bref passage d'Evi dans ceux-ci, ils doivent être encore propres. Du moins, il espère que l'homme n'a pas fait plus que ce qui a été dit, dans sa chambre. La représaille sera terrible, sinon.
- You’re very good, with this at least. I will come and run with you tomorrow, if that’s okay. I can’t fail the tests. I will exercise on my own as well. Le regard se pose sur les traits, un brin sceptique. Un sourcil haussé et Taheer observe, sans un mot. Au bout de quelques secondes, il lui offre un signe de la tête, bref. L'esprit est déjà en train de réfléchir, de prévoir le trajet du lendemain et de l'entrainement. Il lui faudra le raccourcir brièvement pour que l'autre ne cède pas avant la fin, mais soit. Il fera le reste de son entrainement seul, plus tard. Parfois, des sacrifices demandent à être fait.
-Merci Taheer. Pour les chocolats. Ils sont délicieux Vraiment.
Il marque un temps d'arrêt. Rien ne se trouve dans ses mains, le corps n'est occupé à rien. Le stormtrooper se trouve juste là, dans la pièce, proche de la sortie. Il offre un regard, quelque chose dans l'iris.
- Merci. qu'il fait. La prochaine fois, demande. Je t'en ferais plutôt que ces horreurs. Et sur ses mots, il détourne l'iris.
- Tu dois être fatigué. J’espère que la nuit sera réparatrice.
Aucune réponse n'est offerte sous ses mots. Il s'agit d'un fait et il est bien inutile de faire la conversation sur la chose. Le stormtrooper n'en possède pas l'énergie, pour l'heure. Or, il se contente d'hocher de la tête et de quitter la cuisine. Il passe les prochaines minutes dans la douche et s'habille ensuite, allant dans sa chambre à laquelle il ferme la porte. S'il passe un moment à lire quelques lignes dans un ouvrage quelconque sur l'empire, fort informatif, il ne tarde avant qu'il ne tombe de sommeil, épuisé par sa journée. Et celui-ci se fait sans rêves. Ou du moins, s'il en possède, il ne s'en souvient pas le lendemain.

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» outer wilds ) cassandr
» ice in my veins (tavi#2)
» help me face the truth (tavi#3)
» the space in between (hera)
» see you, space cowboy ! (zak)