come little children { reva & turus }

réveil brutal de sa douleur qui s'obstine à lui arracher un long cri sous sa cachette. la voilà qui s'infecte un peu plus, brûle, transperce et paralyse à la fois. un beau merdier dont elle s'obstine à ignorer pour éviter de s'inquiéter. prenant d'affront cette idée de se lever afin de marcher et de bouger ce soir, étant restée déjà assez bien longtemps dans cet endroit. mouvements douloureux, qui s'immisce dans son esprit tel un poison qui parcours son corps. les quelques vertiges aussi qui ne peuvent qu'annoncer rien de bon pour elle. mais accepter la défaite n'est pas une chose que Reva Tassar sait faire, toujours obstinée à vouloir réussir. ne jamais se donner une pause, aussi intransigeante et bien trop dur avec elle même. se cogner à tout, trébucher, tomber, se relever et recommencer le schéma toujours plus difficilement encore. légèrement fiévreuse peut-être, hallucinations qui sait. reva n'a pas toute sa tête ce soir. une nuit bien compliqué, pire que les précédentes.

silhouette pas loin, se faufiler dans un coin pour se cacher. du moins c'est ce que son esprit lui dict alors que son corps ne suit absolument pas son ordre. la douleur est trop intense, gamine bouffant le sol, rampant comme un animal mourant. silhouette qui se rapproche encore et encore, provoquant non pas la peur mais la méfiance et l'envie de combattre. voilà bien longtemps qu'elle n'a pas pu extérioriser sa rage avec une bataille. tristesse profonde qui ne fait que la sombrer jour après jour, d'une lumière qui pourrait s'éteindre un jour à trop guetter l'obscurité. lui, va-t-il la sauver ? ou alors, doux sourire qui s'affiche sur son visage à penser qu'il peut être aussi sa faucheuse, celui à la ramener aux cieux. près de son maître, son amour dont la signification n'a encore aucun sens pour l'instant. vue flou de cet homme qui se rapproche dont elle observe difficilement les détails. stop, ne vous approchez pas de moi ! pas de la peur non, une mise en garde par la méfiance bien qu'elle ne peut sortir son arme, ni se mettre debout ce soir.

Ces derniers temps, son coeur rate de trop nombreux battements à son goût.La question n’est pas qu’est-ce qu’il fait ici, mais qu’est-ce qu’il va faire maintenant.

Ce n’est pas la première fois qu’il s’égare - volontairement - avec ce besoin de prendre l’air, respirer et réfléchir loin des tumultes du quotidien. Il n'y a pas de verdure entre les murs de son appartement. Il n'arrive pas à se satisfaire des parcs artificiels de Theed. Arcturus ne sait plus exactement où il en est aujourd’hui et ce qui l’attend demain, trop de questions et de faits qu'il ne veut pas assumer se bousculent dans sa tête et demande de l'oxygénation. Il s’est éloigné de Theed pour prendre l’air et remettre de l'ordre dans ses idées. Parfois, il voudrait demander à Nocte de l’emmener sur Atlan et d’y rester pour toujours. La planète paradisiaque lui rappelle de bons souvenirs, un havre de paix au sein duquel peut-être il aurait pu s'épanouir dans une autre vie, un autre lui. Tout est dans ses souvenirs, il y trouve son réconfort. Là ou dans l’alcool.
Sauf qu'il n'a pas vu et n'imagine que ce qui est sous ses yeux. Guidé par des bruits douteux, et pensant à une créature blessée, il s'est approchée de la cachette. Ce n'était pas une bête sauvage ou un gungan en pleine descente. C'est une jeune femme, il ne lui donne pas plus de vingt ans, en raison de la douceur de ses traits. La jeune femme à terre et visiblement blessée, mortellement. Si il ne fait rien, il ne lui reste que quelques heures à vivre, pas plus. L'odeur métallique du sang pénètre ses narines avec violence et lui donne envie de vomir. Si il ma ramène avec lui, il a le temps de la sortir de là - en réalité, il n'a pas le choix. Il doit la sortir de là. Il est un pilote, pas un sauveteur...ùais qu’est-ce qu’on dirait de lui si on apprenait qu’il laisse les gens  agoniser. Il n’est pas un enfant de choeur, Spitfire n’est pas un monstre. On veut faire croire que son coeur est gelé comme Hoth. Même artificiel, il bat la chamade. « Kriff... » Il murmure.

Si la Force l'a mise sur son chemin, il ne sait pas ce que l'univers attend de lui. Si c'est une manière de se racheter pour tout le mal qu'il a fait ou un test pour prouver qu'il est encore capable d'être attendri par l'innocence dans les yeux de quelqu'un qui en a trop vu. Il aime à croire qu'ils se reconnaissent entre eux. Arcturus lui obéit et reste debout, immobile, mais nerveux. « Tu vas mourir. » C'est plus un constant qu'une accusation. Il s'agenouille devant elle, comme il le ferait avec un animal blessé et lève les mains en l'air pour lui montrer qu'il n'a nulle intention de faire durer son supplice. Il n'est même pas armé. « Tu ne veux pas prévenir des secours ? » Il essaye d'aller droit au but, sentant qu'elle risque de perdre connaissance d'un moment à l'autre. Et là, il se trouvera bien con, parce qu'il ne sait pas ce qu'il doit faire et il ne veut pas la ramener dans la gueule d'un monstre qu'elle tente d'échapper. Qui se laisserait crever comme un rat dans un trou pareil ? Personne, sauf quelqu'un qui fuit ou qui en finir. Elle n'est pas la deuxième option, il en sait quelque chose.

mourir. une chose qu'elle a accepté depuis bien longtemps. déjà lorsqu'elle était enfant, encore une esclave entre les mains de réels brutes. puis quand son maître jedi est mort, il y a quelques temps. elle ne sait plus vraiment, ayant perdu un peu la notion du temps. reva l'observe ayant comme une sensation de le connaître ou de l'avoir déjà vu peut-être. et cette aura qui, lui donne envie de s'approcher de lui comme une confiance qu'elle accorderait aveuglement. chose qu'elle ne fait plus depuis la défaite, depuis la mort de ses amis, depuis cinq ans maintenant qu'elle est en fuite. comment je peux vous faire confiance ? et pourtant même si la douleur intérieure est forte, ce n'est pas ce qu'elle souhaite maintenant. pas avant d'avoir vaincu l'empire, de les détruire tous.

légère haine qui grandit en elle, qui aurait sûrement effrayé le conseil. effrayé son maître qui l'aurait mise en garde et surtout, remise sur le droit chemin. voilà qu'elle s'enfonce, un peu plus, en sueur sûrement par cette fièvre qui ne cesse de monter et de l'emporter. mais elle ne lâche pas et continue de reculer un peu plus en se traînant sur le sol. du sang qui ne cesse de couler, oui il se pourrait qu'elle n'en ait plus pour longtemps. mais sa réflexion est lente, parce qu'elle y pense encore a lui. à ces traitres, à tout ceux qui ne méritent pas son pardon. ok, ok c'est bon. seulement j'hésiterais pas à vous tuer si vous me trahissez ! même quand il n'est pas là, elle reste fidèle à elle même, malgré toutes ces années d'apprentissage pour devenir plus sage. cependant elle a toujours été ainsi dès sa plus tendre enfance. un peu brute, cassante et la tendresse n'est pas quelque chose qu'elle connait.

sa méfiance retombe, s'arrêtant de reculer pour le laisser s'approcher. le laisser l'aider un peu, connaissance en la matière ou non. elle n'a pas le choix de toute façon. mais il ne peut appliquer sa suggestion. non pas les secours, personne. vous allez devoir me soigner vous même ou alors partez. la faiblesse est intense, tout comme la douleur qui continue de se répandre. et si lui, il avait peur qu'elle ne puisse plus répondre d'elle même ; trop tard. mais maintenant que son consentement est donné, mise en garde placée, elle n'a plus besoin de forcer sur le peu de souffle de vie qui lui reste. mais se détendre n'a pas été forcément la meilleure des idées non plus car d'une vue floue, maintenant elle ne répond plus de rien.

La réponse est d'une telle évidence que Arcturus ne prend même pas la peine d'y réfléchir une seconde.  Elle part comme un tir de blaster. « Tu ne peux pas. » Elle ne peut pas lui faire confiance, ce serait de la prétention, qui est-il pour prétendre une telle chose. La confiance se mérite et nombreux sont ceux qui la distribuent sans y prendre garde. On ne peut rien lui confier de précieux car Arcturus n'est pas dans la dentelle. Il prend difficilement soin de lui même, on ne peut attendre de lui qu'il soit plus précautionneux avec un autre.Il préfère ne rien promettre, ne pas lui faire croire qu'il ne la livrera pas aux autorités si il doit apprendre que sa blessure est liée à une affaire plus grave. Il ricane quand elle le menace de prendre sa vie. Elle lui ôterait surement un poids. Arcturus est persuadé que les étoiles lui en veulent suffisamment pour le regarder vivre longtemps. Les meilleurs partent en premier et c'est dans la décadence qu'il excelle. Il est numéro un en partant du fond.  « Je n'ai aucune raison de te faire mal. » Il hausse les épaules. Aussi simple que ça. Ce n'est sans doute pas ce qui fera baisser sa méfiance, mais c'est la vérité. Il n'a aucune raison d'abréger ses souffrances, un séjour bref dans une cellule lui a suffit. Il ne veut pas avoir de problèmes avec l'empire qui n'attend que ça pour lui mettre la main dessus.

Il sent qu'il est en train de la perdre. Le pilote respectera son choix, mais il se note de lui demander des comptes. Si il a aidé une criminelle, il veut le savoir. Ni une ni deux il s’éclipse pour retourner à son vaisseau posé non loin. Il compte dans sa tête les secondes et calcule le temps qui passe, si jamais son coeur venait à s'arrêter. Pas de temps à perdre, il fouille, cherche - par moment il ne sait plus quoi. Il doit avoir des doses de bacta quelque part. Il en a toujours, au cas où il se crash. On l'a forcé à en garder après ses accidents, si il se trouvait dans une position où attendre les secours signerait son arrêt de mort et que par miracle la conscience n'avait pas quitté son corps. Arcturus ne ressent pas la douleur, il peut se blesser et ne pas le savoir, ne pas en avoir conscience avant que des signes graves se manifestent. Il requiert un suivi médical très pointilleux à la moindre chute. Ce qu'il estime être un excès de précaution de la part de ceux qui  veulent le préserver lui a permit de vivre aussi longtemps. Lorsqu'il retourne à ses cotés, il tâte son pouls, faible sous ses doigts. Il essaye de bouger le corps le moins possible pour avoir accès à la plaie. Si elle a mal, peut-être qu'elle va se réveiller. Est-elle seulement consciente ? Il presse sa main pour observer une réaction. « Tu n'as pas le droit de dormir. » Il lui ordonne, fermement et reste à ses cotés le temps que le spray agisse.

comme une sensation d'apaisement, la douleur qui s'en va et d'une lourdeur à ses paupières bien malgré de ne pas vouloir fermer les yeux. regard vague, pratiquement toute seule dans cet endroit durant quelques minutes. elle se sent finalement abandonnée, mais soulagée de sentir l'agonie s'en aller. de son esprit tourmenté par toute la perte de sang, les quelques minutes qui se sont écoulés lui ont semblé une éternité. quelques son de sa voix, presque un sauver si elle ne se méfiait pas autant de lui. cependant reva se ravise, d'une sensation étrange lui donnant envie de lui tendre la main. une connexion, quelque chose comme une onde ou un ressentiment dont elle ne comprend pas encore la signification. je déteste qu'on me donne des ordres. souffle-t-elle, les yeux toujours fermés et d'une voix plutôt faible. reva n'avait pas réellement conscience de la gravité de sa blessure, toujours à ignorer ce genre de détail pour continuer à se battre et rester debout. un défaut comme une qualité, mais qui parfois est sujet a la mener à sa perte. toujours à foncer un peu trop brutalement, la rage au ventre dont une chose qui n'était pas très bien perçu au conseil. toujours réprimandée, fin de formation éternellement repoussée à cause de son manque de sagesse et de retenu. reva, une enfant particulière dont il était pratiquement le seul à croire en elle. qui d'autre aurait pu ? n'ayant pas de parents, elle n'avait que les jedi pour la guider dans la lumière. et lui aujourd'hui, qu'est-il ? sentiment qui s'intensifie, étrange sensation qui la laisse perplexe tout comme cette aura qui l'enveloppe. comme celle qu'elle avait avec son maître. on..on se connait non ? interrogation d'un petit nez plissé quand elle se force à ouvrir les yeux pour le regarder. une question dont elle connait déjà la réponse, mais qui se cache encore n'étant pas prête à la connaître. pour plus tard sûrement, car pour le moment elle se doit de rester en vie. et d'un instinct venant de son subconscient de l'orpheline qu'elle est, elle s'accroche à son sauveur afin de garder son esprit actif le temps qu'il la guérisse.

Il a pu soulager sa douleur, mais il lui faudra une intervention chirurgicale ou elle ne passera pas la nuit. Il refuse qu'elle meure sous sa garde. Si Mara le voyait, que penserait t-elle de lui ? On lui a apprit mieux. Un jour, Arcturus lui aussi s'est retrouvé ainsi, la vie s'écoulant de ses plaies et il a été bien heureux qu'une étrangère lui tende sa main pour le raccrocher au monde des vivants. Il compresse la plaie de l'étrangère du mieux qu'il peut. Il sait que c'est douloureux, mais c'est la douleur qui va la garder attachée au monde. C'est quand les sensations disparaissent qu'il faut s'inquiéter. Quoi de plus tentant que se soustraire à la souffrance ? Il est bien placé pour en connaître l'attrait. Il tente de lui faire le conversation, rebondir sur ce qu'elle peut dire pour forcer ses jeunes neurones à faire leur travail. Sentiment partagé, l'autorité n'est pas quelque chose qui lui sied. Arcturus n'est pas non plus un leader. Il est un commun. Le peu d'autorité qu'il possède, c'est celle qu'il a entrainé en compagnie de Wazn lorsqu'il jugeait encore nécéssaire d'être ferme dans ses demandes auprès de l'androïde. « Ah oui ? » Il rétorque, peu convaincu. Il l'incite à parler, se fichant bien de ce qu'elle peut raconter. Son objectif est de la maintenir consciente le plus longtemps possible. Il inspecte son visage, à la recherche de traits familiers. Elle ne lui rappelle rien. « Désolé. » Elle doit faire erreur. « Tu as peut-être vu ma photo sur un holo. » Il est connu ici, après tout. Il n'est pas rare qu'on l'accoste dans la rue pour lui demander un autographe. D'où la sensation de s'être déjà rencontré. Il espère que ce n'est pas une fièvre délirante. Elle devait être plus jeune si leurs chemins se sont effectivement croisés, à une époque où il se sentait plus proche de ses fans, plus prompt à échanger des souvenirs, des vidéos. Elle pourra se vanter d'avoir été sauvée par une star galactique. « Je vais devoir te transporter ailleurs. Je suis pilote pas chirurgien. Je te promets de ne pas t'amener à l'hopital. »

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Avoir des contacts dans la pègre a toujours son utilité. Le médecin a quitté l'appartement il y a quelques heures. Contre une somme non négligeable de chromiums, Arcturus sait que son secret est bien gardé et l'inconnue hors de danger. Il est resté à son chevet toute la nuit. Elle est allongée dans son lit et Wazn lui a préparé à manger. Il n'a plus qu'à attendre qu'elle se réveille. Il a eu tout le loisir de l'inspecter. Quelque chose le taraude. Il ne pense pas qu'elle sache qui il est, même si cela déplait fortement à son égo. Il a du mal à croire qu'elle a dit ça sans y réfléchir. Le pilote n'a pas le temps d'y réfléchir plus longtemps, il perçoit un mouvement. Elle se réveille. Immédiatement, il se lève et attrape un verre d'eau sur la table de chevet. « Doucement. » Ses plaies devraient cicatriser rapidement, elle ne gardera qu'une vilaine cicatrice et si ce n'est que ça, il demandera à un autre ami de faire disparaître tout ça. Il est curieux de savoir ce qui lui est arrivé. Elle a eu une sacré chance qu'il soit dans les parages. Hésitant, il lui tend le verre. « Tes affaires sont dans le salon. Personne d'autre que moi et mon androïde ne sauront ce qui t'es arrivé. » La mettre en confiance d'abord, avant de connaitre le fin mot de l'histoire. Parce qu'aider c'est une chose, mais il ne veut pas s'attirer des ennuis à cause d'un geste trop généreux.