don't shoot me santa (nocte)

Il ne sait pas où les pas le mènent ; Atlan ne se ressemble plus. Rien ne se ressemble.
Tout est fait de cendres.
Il ne pose pas son regars sur le sol ; il se refuse à le refaire. Le triste roi sait pourtant que les corps sont absents ; l'Empire est propre dans sa laideur. Les corps ont été pris, menés ailleurs et brulés. Les gens ne sont plus.
Il ne reste que des cendres.
La poussière d'un peuple qui était le sien et qui n'est plus, soudain. Il est seul, il est vide. Il ne possède plus rien. Pas un rire, pas une larme. Elles ont cessés dans ses yeux, maintenant. N'en reste que des traces contre ses traits au travers de la saleté qui s'y pose. Il y a quelque chose de lourd, dans l'air. Pas les sentiments ; les sentiments se sont déjà écrasés lourdement sur le sol. Ils ne peuvent plus flotter, voler. Ils sont détruits en entier.
Il y a quelque chose, dans l'air.
Quelque chose de lourd.
Il y a la mort, l'abandon. Il y a le regard de sa mère, celui de son père. Il y a le sourire de son fils.
Il y a des milliers et des milliers de voix, toutes celles entendues au cours de sa vie, venant de son peuple, et qui ne résonnent plus, aujourd'hui.
Soudainement, Nocte comprend, percute.
Son peuple n'est plus. Sa langue n'est plus.
Plus jamais il ne pourra trouver quelqu'un pour le comprendre entièrement. Toujours, sa parole sera brisée, décousue, fracassée et fragmentée.
Comme lui, comme son peuple.
Le pas ralentit. Il ne trouve rien car il ne cherche pas. C'est le désespoir et la peine qui l'ont envahi, entièrement, et qui laissent un voile pénible et étouffant sur sa colère, sur sa personne. Les épaules sont aussi basses que les poings sont serrés. Il n'entend pas la voix de Zak, qu'importe ce que l'androide peut bien lui dire. La langue n'a pas sa place, sur Atlan.
Il n'y a qu'une langue qui devrait exister, ici, et elle est comme le reste.
Elle est cendre.
Le mouvement est brusque lorsqu'il se tourne et envoie, avec toute sa force, son poing contre les traits de l'homme. De la machine. La texture est solide sous son coup. La douleur ne vaut rien à côté de celle de son coeur.
Il lui hurle en atlanien ;
- tais toi !
Le regard est flou par la colère mais ne lui empêche pas de voir une lame rouge s'approcher de lui. Le rire est cruel, vide, au bord de ses lèvres.
- ah ? haha. tu viens finir le boulot ? Il commence en Atlanien, tourne en langue commune. le dernier atlande tué par un sith, comme les autres. belle récompense, hm ? vas y. Il s'approche d'un pas, deux, trois. S'approche et s'arrête face à celui qui a été un Sith, autrefois. VAS Y.
Que lui reste-t-il comme raison de vivre, de toute manière ?
Que de la cendre.
Il ne reste que de la cendre.

Il est surprit par son geste d'abord, sonné l'espace d'une seconde. Il ne voyait pas Nocte comme le type brutal, mais il est doué avec ses poings quand il le veut. Tout le monde l'est à un certain point. La douleur ne vient pas, elle est atténuée par sa carcasse métallique. Zak a un moment de panique lorsqu'il réalise qu'il n'a pas aussi mal qu'il le devrait. Il recule avec pour réflexe de protéger son nez. Il se n'est cassé plusieurs fois, il pense se rappeler, mais il ne saurait dire dans quelles circonstances. Quand on est chasseur de prime, on finit toujours par se blesser d'une manière ou d'une autre, que ce soit en combat on en ayant la prétention de pouvoir escalader un arbre, ou une falaise, piller un tombeau aux milles pièges. Il aurait pu se le casser n'importe où. Il ne s'en souvient pas de toute façon, les souvenirs sont inaccessibles.  Comme un fichier vide, qui ne devrait pas l'être, qui a peut-être été corrompu par une mauvaise charge. Ou qui n'a jamais été rempli. Tout s'accélère, son pouls, son coeur, sa tête qui vrille, qui tourne. L'illusion de souffrance. Il aura peut-être un bleu, l'imitation de peau est presque parfaite, il n'y a que la sang qui ne coule pas dans les veines.

Nocte se tourne désormais vers Suu'hi venu au secours de son capitaine. Ils ne comprennent pas ce qu'il dit. Zak devine que c'est sa langue. C'est ce qu'il ferait si il était désespéré, si il était l'autre, si il venait de découvrir que son peuple à été rasé de la surface de sa planète. Zak est dévasté lorsqu'il réalise que le seul espoir restant de cet homme soit qu'ils aient fait des prisonniers. Que quelque part dans l'espace, se trouve d'autre habitants d'Atlan à la solde de l'Empire parce qu'ils ont pu se montrer utile ou intelligent.
Que peut-il lui dire. Son fils est sans doute mort comme les autres, il ne voit pas comment il pourrait apaiser cette colère, ce déchirement.

Zak lève la main en l'air, en signe de paix. L'ancien sith abaisse son sabre, même si il n'est pas convaincu. Bien sur, il doit s'attendre à ce que Nocte frappe encore. Personne ne touche le capitaine. Ils l'ont ramené d'entre les morts, ils sont assez fous pour se lancer contre une armée si il devait lui arriver quelque chose. Le regard de Suu'hi est coupable. peut-être sait il ce qu'il s'est passé. Il était encore dans leur armée lorsque ça a du arriver. Il est le petit dernier du groupe. « No. » Il range son arme. Suu'hi n'est pas un meurtrier, il ne l'est plus, si il l'a été il l'a été dans un duel. C'est un esthète, un pirate comme eux, intéressé par les trésors et les connaissances. Il a tourné le dos à l'empire parce que la politique ne l'intéresse pas. Il n'y a que la Force pour lui, plus sombre. « You worth nothing if you are dead. I don't kill knowledge. » Avec tous les efforts de la galaxie, le twi'lek baisse les yeux et recule, avec précaution. C'est un lâche, un déserteur. Il ne tuerait pas le dernier Atlan. Il tuerait toute sa richesse intérieure avec.  Zak peut enfin reprendre son souffle, maintenant que son compagnon ne va pas se battre avec Nocte. « Punch me if you want  ! » Il ne ressent rien de toute façon. Presque rien. C'est à lui de porter les conséquences de leur folie. « Come on ! Make me your villian if it's what you need.  » Il la flaire presque, sa haine, ses systèmes en alerte qui lui intiment de reculer. Ennemi dangereux. « There is nothing I can do. » Ils sont mort et il est trop tard pour les ramener eux. Ils sont arrivé en retard. « I'm sorry. »